France, hausse exponentielle de la mortalité féminine par cancer du poumon à prévoir

Un nouveau rapport de l'Institut National de Veille Sanitaire prévoit que 12 000 femmes décèderont chaque année d'un cancer du poumon à partir de 2015, soit six fois plus que ce qui prévalait en 1980. Cette progression est liée à celle du nombre de fumeuses en France qui se sont mises à fumer pendant cette période - des statistiques récentes montrent qu'un tiers des femmes fume, l'une des étude soulignant que 26% des femmes fument 1/2 paquet par jour. Ce nouveau rapport intervient au moment où le gouvernement fait pression pour inciter les gens à arrêter comme l'illustre la récente augmentation des taxes sur les produits du tabac.
Sources : Nouvelles du CNCT (www.CNCT.org>), et Lung cancer soaring amongst women in France, Reuters, 22 Octo! bre 2003
http://www.reuters.com/newsArticle.jhtml?type=healthNews&storyID=3666265
29.12.2003

 


(AT) Réduire sa consommation de tabac augmente nettement les chances d'arrêter plus tard de fumer.
- Si l'on diminue sa consommation de cigarettes de moitié, on a trois fois plus de chances d'arrêter définitivement de fumer dans les deux ans qui suivent.
- Si l'on diminue la quantité de cigarettes fumées entre un quart ou la moitié, on a 1,6 fois plus de chance d'arrêter de fumer dans un proche avenir.
D'autre part, une première réduction tabagique augmente les chances d'arrêt définitif. Au cours de cette enquête, la comparaison a porté sur des fumeurs et des fumeuses qui n'ont pas diminué leur dose de nicotine.
Tel est le résultat d'une enquête représentative américaine. Entre 1991 et 1998, cinq chercheuses ont interrogé à intervalles réguliers 2064 personnes de plus de cinquante ans.
Source: Tracy Falba1 et al., Reduction of quantity smoked predicts future cessation among older smokers, in: Addiction 2004; 99: p. 93 à 102.
29.12.2003

 

 

Football: pas de fumée sur le banc des entraîneurs
(AT) A la mi-décembre 2003, l'Union des associations européennes de football (UEFA) a décidé, à compter du début de la saison prochaine, d'interdire la fumée dans la zone technique des matches de compétition européens. Cette mesure, initiée par des entraîneurs européens de renom, est destinée à améliorer l'image du football, particulièrement auprès des jeunes.
«Des joueurs étant assis sur le banc, je pense qu'il est inacceptable de voir l'UEFA permettre defumer à cet endroit», déclare Gerhard Aigner, directeur général de l'UEFA, qui a également travaillé en collaboration avec la Commission européenne pour promouvoir une campagne anti-tabac.
Source: Communiqué de l'UEFA, la zone technique sera non-fumeur, jeudi 11 décembre 2003.
http://www.uefa.com

 

 

 Le tabagisme passif accroît les complications chez les enfants atteints de maladies cellulaires

Des chercheurs américains ont découvert que les enfants atteints de maladies celullaires qui étaient exposés au tabagisme passif à la maison présentaient plus de complications de la maladie que ceux qui vivent dans un environnement sans fumée. L'étude rapporte que l'exposition au tabagisme passif accroît le risque de crises dans le cadre de ces maladies de 90%, sans qu'il y ait influence d'autres facteurs connus. Ces maladies affectent le transport d'oxygène dans le sang et peuvent causer des crises d'une extrême pénibilité tout en provoquant des dommages possibles au niveau des organes vitaux du fait du faible apport sanguin.

Source : Passive tobacco smoke increases complications in children with ickle-cell disease, Doctors Guide USA, 16 Décembre 2003
http://www.docguide.com/news/content.nsf/news/8525697700573E1885256DFE006AFA12?OpenDocument&c=Paediatrics&count=10

 

 

France : Une nouvelle étude détaille de manière précise les risques liés au tabagisme passif

Une nouvelle étude menée par le Centre International de Recherche sur le Cancer précise davantage les dangers d'être exposé à la fumée des autres. Alors que l'on sait depuis quelque temps déjà qu'inhaler la fumée secondaire est mauvais pour la santé, cette nouvelle étude montre que les non fumeurs exposés à la fumée environnementale présentent un risque de développer un cancer du poumon majoré entre 18 et 32% par rapport aux personnes non exposées.

Source :
Quantifying the risk of secondhand smoke, Scripps Howard News Service, 09 Décembre 2003
http://www.shns.com/shns/g_index2.cfm?action=detail&pk=LUNGCANCER-12-09-03

 

  

Le tabagisme accroît les risque d'attaque chez les femmes

Une nouvelle étude médicale vient de conclure que le risque pour les femmes d'attaque hémorragique est accru chez les fumeuses et croît en fonction du nombre de cigarettes fumées.
L'étude a été réalisée suite à des enquêtes similaires parmi les hommes et un groupe de près de 40 000 femmes ont été suivies pendant plus de 9 ans. Le risque relatif d'avoir une attaque était majoré chez les fumeuses de plus de 15 cigarettes par jour.

Source :
Smoking and Risk of Hemorrhagic Stroke in Women, Stroke Journal, Décembre 2003
http://stroke.ahajournals.org/cgi/content/abstract/34/12/2792

 

 

 Les enfants de fumeuses deviennent souvent nicotinodépendants

(AT) Une femme enceinte qui fume pendant la grossesse au moins un paquet de cigarettes par jour ou plus, fait encourir un risque plus élevé de rendre sa descendance nicotinodépendante à l'âge adulte.

* Le risque de nicotinodépendance des enfants, filles et garçons, d'une mère très fumeuse est près du double de celui des enfants dont la mère n'a jamais fumé au cours de sa grossesse.

Une équipe de chercheurs américains a interrogé les enfants de 1'248 mères, 30 ans après leur naissance. Le risque pour eux de commencer de fumer n'était au fond pas plus élevé que pour d'autres. Mais s'ils ont commencé de fumer, le risque de nicotinodépendance a nettement
augmenté.

Source: Stephen L. Buka et al., Elevated Risk of Tobacco Dependence Among Offspring of Mothers Who Smoked During Pregnancy: A 30-Year Prospective Study, in: American Journal of Psychiatry 2003; p. 160: 1978-1984. http://ajp.psychiatryonline.org
15.12.2003

 

  

Tabac et cancer colorectal

L'AFP fait état d'une étude américaine qui indique que les risques de cancer colorectal sont nettement accrus par la consommation de tabac et que l'existence d'un membre de sa famille déjà touché par ce cancer doit être considéré comme un signal d'alerte. D'après l'étude, le risque de cancer colorectal est accru de 85% chez les personnes consommant du tabac et de 66% pour les personnes ayant un membre de la famille déjà touché par la maladie. Par ailleurs une forte consommation d'alcool accroît marginalement ce risque de 2%. Les auteurs de l'étude jugent «
prudent de recommander que les patients arrêtent de fumer, réduisent leur consommation d'alcool et fassent de l'exercice régulièrement dans le cadre de mesures générales de prévention ». L'agence souligne que le cancer colorectal est la deuxième cause de décès après le cancer du poumon en Amérique du Nord. MILDT 10/12/03

 

Fumer accroît les risques de cancer du colon

Les risques de cancer colorectal sont nettement accrus par la consommation de tabac, selon une étude publiée par une revue médicale américaine. Les chercheurs ont examiné 3.121 patients de plus de 50 ans (des hommes à 96,8 %) sans symptôme de cancer. Ils ont dépisté une néoplasie avancée chez 329 d'entre eux, des fumeurs.

Le risque est également accru pour les personnes ayant un membre de leur famille proche déjà touché par la maladie. Les chercheurs précisent qu'une forte consommation augmente d'alcool aussi accroît marginalement le danger. En revanche, la consommation de fibres apportées par les céréales et la prise de vitamine D paraissent diminuer les risques de cancer colorectal de 5% et 6% respectivement, tandis que la prise d'un anti-inflammatoire sans stéroïdes diminue ce risque de 34 %. Les chercheurs citent d'autres facteurs marginaux de réduction du risque, comme l'activité physique, la consommation de cocktails de vitamines, la consommation de calcium, et de graisses dérivées de la viande rouge.

Le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer après le cancer du poumon en Amérique du nord.

Source: BEL-RTL
URL:
http://www.rtl.be/Site/Pages/Article.asp?SiteID=12&ID=43706

 

 

Alcool et santé

D'après le Pr Drouet, chef du service d'hématologie biologique de l'hôpital Lariboisière et président du comité scientifique « Vins et santé » d'Onivins « une consommation modérée de vin a un effet bénéfique sur la prévention des accidents cardio vasculaires » mais « dès que cette consommation augmente et devient importante les effets délétères sur la santé apparaissent ».
Le Dr Nalpas, alcoologue et directeur de recherche à l'Inserm qui reconnaît que «
de nombreuses données montrent effectivement une réduction du risque cardiovasculaire chez les consommateurs modérés d'alcool à partir de 45-50 ans » assure que « personne ne peut avoir l'assurance qu'un consommateur modéré ne va pas un jour basculer vers une consommation excessive» et qu'il « faut faire attention à ne pas présenter l'alcool sous un jour trop favorable ». MILDT 8/12/03

 

 

Le tabagisme pendant la grossesse peut conduire les enfants à devenir fumeurs

Une nouvelle étude vient de montrer que les enfants de mères fumeuses, consommant au moins un paquet de cigarettes par jour au cours de la grossesse, présentent plus de risques de devenir dépendants à la nicotine ultérieurement au cours de leur vie par rapport aux enfants dont les mères n'ont pas fumé pendant la grossesse. Cette étude a établi que les enfants, dont la mère avait fumé pendant la grossesse, ne présentaient pas, stricto sensu, une plus grande probabilité de devenir eux-mêmes fumeurs mais ils présentaient plus de risque de devenir dépendants s'ils commencent à fumer. Le Dr Stephen L. Buka de l'Université d'Harvard, auteur de cette étude, a indiqué que l'exposition à la nicotine altère la structure du cerveau du foetus pendant son développement, rendant ce dernier plus sensible au phénomène d'addiction lorsqu'il se trouve alors exposé à la nicotine en tant qu'adulte.

Source :
Puffing in Pregnancy Ups Risk Child Will Smoke, Reuters, 03 Décembre 2003
http://www.reuters.com/newsArticle.jhtml?type=healthNews&storyID=3933718&sr
c=eDialog/GetContent&section=news

 

  

Fumer des cigares ou des pipes est aussi dangereux que fumer des cigarettes

Les résultats d'une étude publiés dans The International Journal of Epidemiology montrent que les risques pour la santé liés à la consommation de cigares et de pipes sont aussi importants que ceux attribuables au tabagisme par la consommation de cigarettes "légères". Dans l'échantillon retenus de 7 000 hommes, les risques de développer une maladie cardiaque, attaque et cancer du poumon étaient élevés chez les fumeurs par rapport aux non fumeurs et ces fumeurs risquent, dans 49% des cas, de décéder au cours des 20 ans de la période d'étude. Ces résultats remettent en cause les croyances populaires selon lesquelles les cigares constitueraient un moyen sans risque de fumer.

Source : 
Cigar, pipe smoking boost cancer, heart risks, Reuters, 21 Novembre 2003
http://www.reuters.co.uk/newsArticle.jhtml?type=healthNews&storyID=3872453&
section=news

 

 

Femmes et cancer

L'AFP et le Parisien en brève font état d'une étude présentée hier à Chicago selon laquelle « les femmes ont deux fois plus de risques d'être touchées par un cancer du poumon, quelle que soit la quantité fumée, leur âge ou la texture des nodules dans leurs poumons ». Selon le médecin qui présentait ces travaux au congrès annuel de l'association de radiologie d'Amérique du Nord, « Il n'y a pas encore de consensus permettant d'expliquer ce risque accru » pour les femmes. Le directeur de l'étude a ajouté « nous avons également établi que plus vous fumez, plus vous vieillissez et plus grands sont vos risques d'être atteint d'un cancer du poumon ».
L'AFP indique que cette étude menée pendant dix ans en utilisant une méthode d'imagerie assistée par ordinateur a porté sur 2968 hommes et femmes de 40 ans et plus chez lesquels un total de 77 cancers du poumon ont été diagnostiqués.

2 décembre 2003

 

 

Tabac, l'offensive : les premiers résultats

Dans le cadre du Plan Cancer, le ministère chargé de la santé lançait, en mai 2003, l'offensive, en détaillant les axes de l'action gouvernementale dans la lutte contre le tabac. Rendre plus difficile l'accès au tabac, dénormaliser le tabac dans la société française, encourager l'arrêt étaient ses trois premiers axes d'actions. Qu'en est-il aujourd'hui ?

L'INPES annonce les premiers résultats d'une étude réalisée par l'Institut BVA sur l'évolution récente des opinions, attitudes et comportements des français face au tabac. Dans la mesure du possible, ce sondage d'opinion a été comparé au résultat du Baromètre santé 1999-INPES1.

L'enquête INPES/BVA permet de dégager des modifications significatives dans les représentations et comportements de la population vis-à-vis du tabac. En particulier, il fait apparaître une baisse sensible de la proportion de fumeurs, surtout chez les femmes. Il montre également l'efficacité en terme de santé publique de l'augmentation du prix du tabac.

Augmentation récente des arrêts
" 16,3% des ex-fumeurs déclarent avoir arrêté sur les douze derniers mois contre 9,2% en 1999 (+50%).
" Une baisse sensible de la prévalence tabagique : les 15/75 ans sont 30,2 % à fumer contre 34,5 % en 1999
1, cette diminution étant plus marquée chez les femmes que chez les hommes (24,5% contre 30,8% en 19991).
" 73,8% des fumeurs déclarent avoir envie d'arrêter de fumer contre 58,7% dans le Baromètre Santé 1999.
1
" La motivation à l'arrêt se traduit par le délai envisagé : plus on projette d'arrêter de fumer dans un délai court, plus l'intention est forte. Or, 37,6% des fumeurs ayant envie d'arrêter projettent de le faire dans le mois à venir (versus 19,9% en 1999).

La hausse des prix : premier motif pour arrêter de fumer
Les motivations à l'arrêt sont le prix (66,8%), la peur de tomber malade (47,0%), la prise de conscience des conséquences du tabac sur la santé (17,4%), puis le désir de se défaire de la dépendance, avoir déjà un problème de santé lié au tabac…
" Le prix est devenu la première motivation à l'arrêt avec 66,8% de réponses invoquées par les fumeurs qui ont envie d'arrêter. (Cette raison était la quatrième invoquée en 1999).
" L'augmentation du prix est perçue par les français comme un moyen efficace d'arrêt du tabac : plus de 8/10 estiment que les hausses incitent les fumeurs à limiter leur consommation, 7/10 à arrêter de fumer.
" Plus d'une personne sur deux a dans son entourage une personne que la hausse des prix a incitée à limiter ou à cesser sa consommation de tabac :
- 45,5% des personnes interrogées et 57,7% des fumeurs connaissent un proche que la hausse des prix a incité à limiter sa consommation de tabac,
- 31,2% des français et 37,6% des fumeurs connaissent un proche que la hausse des prix a incité à arrêter de fumer.
" L'arrêt et les tentatives d'arrêt concernent surtout des populations les plus résistantes aux actions de prévention :
- l'augmentation du prix a l'impact le plus important chez les jeunes et les personnes à faibles revenus : les 15/24 ans sont 68,2% (contre 28,7% pour les 25/75 ans) à avoir arrêté en raison des hausses et surtout ils sont 73,2% (contre 65,0% pour les 25/75ans) à vouloir s'arrêter pour cette raison,
- de même, les personnes aux revenus modestes sont 43% (contre 28,3% pour les plus aisés) à avoir arrêté en raison de l'augmentation des prix du tabac.

L'augmentation des prix jugée efficace pour dissuader les jeunes
" 65% des fumeurs et 69% des anciens fumeurs affirment qu'ils n'auraient jamais commencé à fumer si, au commencement de leur tabagisme, les prix avaient été ceux pratiqués actuellement.
" Plus de 6 personnes sur 10 pensent que les hausses dissuaderont un certain nombre de jeunes de commencer.

Les résultats de cette enquête confirment que la baisse importante des ventes de cigarettes observée depuis le début de l'année (-8,2% des ventes) traduit une réelle diminution de la consommation. La très forte augmentation des ventes de substituts nicotiniques observée pendant la même période (+51%) est également à mettre en relation avec la nette hausse des personnes ayant arrêté de fumer depuis un an.

1Le sondage d'opinion est une méthode différente de celle utilisée par le Baromètre santé. Une étude reprenant la méthode du Baromètre santé est en cours et devrait confirmer les résultats annoncés ici.

 

 

Suède : Des chercheurs ont établi que les fumeurs récupéraient moins rapidement d'interventions chirurgicales au niveau de la sphère orale

Un nouveau rapport émanant de scientifiques suédois vient de montrer que les fumeurs présentent des réactions inflammatoires beaucoup plus longues suite à une intervention thérapeutique dans cette zone par rapport aux non fumeurs. Ces chercheurs ont suivi des fumeurs dont la consommation s'étageait entre 10 et 20 cigarettes par jour et ils ont établi que les mécanismes de défense naturelle du corps étaient moins performants, contrairement aux processus accélérés de guérion enregistrés auprès de non fumeurs ; ils préconisent que les fumeurs cessent de fumer avant d'entreprendre des interventions au niveau dentaire dans une perspective de récupération plus rapide.

Source :
Smokers may want to kick butt before dental procedures,
EurekAlert, 11 Novembre 2003
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2003-11/aaop-smw111103.php

 

 

Le tabagisme mis en cause dans la progression des cas de cancers de la bouche recensés au Royaume Uni

Une nouvelle étude réalisée par le
King's College University de Londres montre que l'association tabagisme et consommation importante d'alcool est cause de cancers de la sphère orale chez les hommes et les femmes dès l'âge de 20 ans. Ces scientifiques estiment que la cause résulte de la combinaison de la fumée de tabac et de l'alcool qui en se mêlant produisent des niveaux élevés de carcinogènes chimiques qui attaquent alors la paroi buccale. Cette étude a identifié une nouvelle piste de recherche concernant la progression des taux de cancer de la sphère orale, qui ont crû de plus de 17% au cours des quatre dernières années, en particulier dans la classe d'âge des 20-30 ans.

Source :
Smoking and binge drinking blamed for rise in mouth cancer, Daily
Telegraph, 9 Novembre 2003
http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2003/11/09/nvacc109.xm
l&sSheet=/news/2003/11/09/ixhome.html

 

 

Fumer augmente le risque de sclérose en plaques

(AT) Plusieurs causes sont à l'origine de la sclérose en plaques (SEP). Un des facteurs de risque est le tabagisme. Le risque de SEP est de 1,8 fois plus élevé pour les fumeurs ou anciens fumeurs, par rapport à ceux qui n'ont jamais fumé. C'est une équipe de chercheurs norvègiens, de Bergen, qui a abouti à ce résultat d'une étude portant sur 22'312 personnes.

Les femmes et les hommes sont touchés de manière différente par la maladie.
* Chez les fumeurs et ex-fumeurs, le risque était de 2,8 fois plus élevé.
* Chez les fumeuses et ex-fumeuses, le risque était de 1,6 fois plus élevé.
La maladie se déclenche en moyenne 15 ans après avoir commencé de fumer.

La sclérose en plaques doit par conséquent entrer dans la longue liste des maladies dues au tabagisme.

La SEP s'attaque au système nerveux central. Elle provoque des faiblesses dans les bras et les jambes, des tremblements et des troubles de l'ouïe ou de la vue. La maladie s'installe chez les jeunes adultes et se manifeste par poussées. Elle est jusqu'ici incurable. En Suisse, près de 10'000 personnes en sont atteintes.

Source: Trond Riise et al., Smoking is a risk factor for multiple sclerosis, in: Neurology 2003; 61: 1122-1124.
http://www.neurology.org
Voir aussi le site internet:
http://www.multiplesklerose.ch

 

 

Les personnes atteintes de diabète ont plus de difficultés pour arrêter de fumer

Une récente étude réalisée par le Centre de Contrôle du Tabac de l'Etat de New York indique que les fumeurs diabétiques éprouvent plus de difficultés à arrêter de fumer que les autres fumeurs même s'ils ont une forte motivation à l'arrêt. Les résultats montrent également que les diabétiques suivis dans cette étude fumaient davantage que les autres et étaient moins enclins à l'arrêt que les fumeurs non diabétiques. L'association américaine des diabétiques a soutenu cette étude et a souligné la nécessaité d'inciter les fumeurs diabétiques à s'engager dans des programmes de cessation.

Source :   
Diabetic smokers are more hardcore, Healthcentral.com, 1 Novembre 2003
<http://www.healthcentral.com/news/NewsFullText.cfm?id=515786>

 

 

« Alcoolisme, le dernier tabou » titre VSD qui souligne que l'alcool provoque 45 000 morts par an mais que les mesures prises « sont bien timides » et ce « pour des raisons politiques – le puissant lobby alcoolier y veille - et culturelles ».

Le journal juge que les propos de JF Mattei affirmant sur un plateau de TV qu'on « avait un peu exagéré en parlant de drogue concernant l'alcool » « résument bien à eux seuls tout le paradoxe français » car bien que notre pays soit en tête pour la mortalité masculine liée à l'alcool, « lutter contre ce grave problème de santé publique reste singulièrement difficile ». La chercheuse Véronique Nahoum Grappe rappelle que « dans notre pays chaque étape du parcours individuel est marquée par la consommation d'alcool » et que « tout est prétexte à trinquer». Evoquant l'actrice Mathilde Seigner qui révélait à la télévision boire jusqu'à 30 coupes de champagne en une soirée, sans pour autant se juger alcoolique, « puisqu'elle ne buvait jamais seule chez elle », le journal constate que « la prise d'alcool de type festive ou mondaine est souvent dédramatisée » et V. Nahoum Grappe souligne « aujourd'hui encore on colle à l'alcoolique, l'image d'un homme miséreux qui bat sa femme (…) une vision sociale héritée du 19ème siècle ». L'alcoologue Philippe Batel explique pour sa part que « les Français restent obsédés par l'alcoolo dépendance et les maladies typiques qui y sont liées comme les cirrhoses » mais qu'ils « ignorent que 80% des hypertensions artérielles (…) sont liées à une consommation excessive d'alcool » et il ajoute qu'il « existe (…) 10 à 15% des consommateurs que l'on considère comme des usagers nocifs càd qu'ils rencontreront forcément des problèmes de santé dans les 20 ans à venir ». D'après l'hebdo, les recommandations de l'OMS (deux verres par jour pour les femmes et trois verres pour les hommes) « sont loin d'être respectées » et l'épidémiologiste Françoise Façy s'emporte « tout le monde retient les études (…) mettant en lumière l'effet protecteur du vin » alors que « seule une consommation modérée permet de constater de tels bénéfices ».

Le magazine qui évalue à 17, 6 milliards d'euros le coût social de l'alcool, précise toutefois que selon le lobby alcoolier ce produit génère aussi des rentrées budgétaires. Ainsi Entreprise et Prévention, proche du lobby, fait état de 500 000 emplois et note que l'alcool représente 25,9% du commerce mondial. L'économiste, Pierre Kopp, qui s'apprête à publier une étude sur le sujet, affirme néanmoins que « l'alcool coûte plus cher à la collectivité qu'il ne lui rapporte ». Quant à Claude Evin, il rappelle que la loi de prévention votée en 1990 lui avait valu « les foudres de la droite mais aussi des députés de gauche des régions viti – vinicoles » et que son volet alcool fût ensuite « progressivement dépecé ». Philippe Batel regrette que le gouvernement qui « a su frapper fort et bien sur la question du tabac » se soit « empressé de rétablir le privilège fiscal des bouilleurs de cru », de même que la baisse de la TVA dans les restauration ne « paraît pas une excellente mesure » à Pierre Kopp car les consommateurs sont sensibles au niveau des prix. Considérant qu'en septembre, sous la pression des députés des régions vinicoles, « il n'a fallu que 48 heures » pour "enterrer" le projet visant à surtaxer l'alcool au profit du budget de la sécurité sociale, le journal affirme que de même, le projet de loi santé publique « a été vidé de toute mesure visant à lutter contre l'alcoolisme ». VSD assure aussi qu'à côté des justifications politiques des députés des régions vinicoles, « l'ambiguïté est entretenue par les médecins généralistes » jugés par l'expertise de l'Inserm « réticents à aborder le sujet de la consommation d'alcool» car « l'approche du problème pourrait créer un fonctionnement conflictuel du couple soigné soignant».

Toutefois d'après l'hebdomadaire, « les mentalités et les comportements évoluent » puisqu'en 40 ans la consommation a diminué de 40% et que « des changement apparaissent dans le monde de l'entreprise », ainsi France Télécom a créé une cellule de prévention de l'alcoolisme. La directrice de l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme du Val d'Oise qui se félicite pour sa part d'avoir « réussi à imposer le simple quart de litre de vin dans les restaurants d'entreprise » affirme en outre que « les managers sont de plus en plus nombreux à voter pour le zéro alcool dans leur service, y compris lors des pots ».

MILDT 6 nov

 

 

Les femmes fumant davantage, hausse exponentielle de la mortalité féminine par cancer du poumon à prévoir au cours de la prochaine décennie

Un nouveau rapport de l'Institut National de Veille Sanitaire prévoit que 12 000 femmes décèderont chaque année d'un cancer du poumon à partir de 2015, soit six fois plus que ce qui prévalait en 1980. Cette progression est liée à celle du nombre de fumeuses en France qui se sont mises à fumer pendant cette période - des statistiques récentes montrent qu'un tiers des femmes fume, l'une des étude soulignant que 26% des femmes fument 1/2 paquet par jour. Ce nouveau rapport intervient au moment où le gouvernement fait pression pour inciter les gens à arrêter comme l'illustre la récente augmentation des taxes sur les produits du tabac.

Source :
Lung cancer soaring amongst women in France, Reuters, 22 Octobre
2003
http://www.reuters.com/newsArticle.jhtml?type=healthNews&storyID=3666265

 

 

Fumer pendant un traitement de cancer du sein accroît le risque de mortalité

Selon une récente étude présentée lors du congrès annuel de l'
American Society for Therapeutic Radiology and Oncology, les femmes atteintes d'un cancer du sein et qui fument au cours de leur traitement risquent sensiblement plus de décéder que celles qui ont arrêté ou n'ont jamais fumé. Le tabagisme antérieur, jusqu'au moment du traitement, ne semble pas avoir d'incidence positive ou négative, cependant continuer à fumer pendant les traitements de radiothérapie induit les plus mauvaises chances de survie.

Source :
Breast cancer survival rate better if smokers quit, Reuters, 20 Octobre 2003
http://www.reuters.com/newsArticle.jhtml?type=healthNews&storyID=3649582

 

 

JEUNES ET SUBSTANCES PSYCHOACTIVES

 L'AFP, Libération, France Soir et l'Humanité signalent que selon une étude de l'Observatoire Français des drogues et des toxicomanies, en 2002 les adolescents de 17 à 19 ans boivent plus d'alcool et fument plus de cannabis mais moins de cigarettes qu'en 2000

 D'après l'AFP, cette troisième étude réalisée à l'occasion des journées d'appel de préparation à la défense, montre pour la première fois une tendance à la baisse dans la consommation de tabac des jeunes. L'agence qui relève qu'en 2002, 39,5% des adolescents fument quotidiennement contre 41,1% en 2000, précise que garçons et filles fument désormais dans les même proportions (42,2 contre 42,1). Soulignant qu'en revanche pour le cannabis on observe une hausse linéaire de la consommation avec plus d'un jeune sur deux qui l'a expérimenté (53,7%) soit plus du double d'il y a 10 ans, l'agence note que son usage régulier est désormais quasiment au même niveau que l'alcool. Ainsi 14,7% des jeunes fument régulièrement du cannabis dont 6,3% tous les jours et 12,6% boivent régulièrement de l'alcool. D'après l'enquête, les deux tiers des usagers quotidiens de cannabis ont avoué avoir eu au moins une fois des problèmes de mémoire, plus de la moitié ont eu des reproches de leur entourage et la quasi totalité fument le matin ou seuls.

En ce qui concerne l'alcool si la consommation d'alcool des filles est relativement stable par rapport à 2002, celle des garçons augmente puisque 84% ont bu dans le mois précédent l'enquête contre 81% en 2000 et 76,8% des filles contre 77,4% en 2000.

D'après l'étude, le premier joint est fumé quasiment en même temps (15,2 ans pour les garçons et 15,5 pour les filles) qu'est expérimentée l'ivresse (14,7 ans pour les filles et 14,8 ans pour les garçons). Si boire quotidiennement de l'alcool reste marginal, plus d'un adolescent sur dix a été ivre plus de dix fois dans l'année, et près d'un sur cinq fait état d'une consommation régulière.

L'agence souligne que la consommation d'autres drogues illicites que le cannabis reste marginale mais qu'elle est à la hausse, notamment l'ecstasy dont le taux d'expérimentation est passé de 2,8% à 5% chez les garçons et de 1,4% à 2,9% chez les filles. L'enquête montre enfin que 33,7% des filles ont pris des médicaments psychotropes, une fois sur deux sur prescription médicale, contre 13,5% des garçons. (MILDT 21 oct)

 

 La consommation répétée de joints pourrait chez l'homme contribuer à une baisse de la fertilité

Le Figaro rapporte que selon une étude récente « la consommation répétée de joints pourrait chez l'homme contribuer à une baisse de la fertilité ». Ainsi, l'étude du sperme de 22 hommes qui ont fumé du cannabis au moins 14 fois par semaine pendant 5 ans a mis en évidence une qualité des spermatozoïdes inférieure à la moyenne. D'après l'étude, ceux-ci ont tendance à se déplacer trop rapidement et donc à s'épuiser avant d'atteindre leur cible. Pour le journal toutefois « résultant de travaux très embryonnaires, cette découverte demande à être nuancée » car aucune étude n'a pour l'heure démontré que les fumeurs de cannabis ont plus de mal a avoir des enfants que les autres, d'autant que la baisse de fertilité découle généralement de l'association de plusieurs facteurs (alcool, tabac, manque d'exercice, régime alimentaire). Cyrille Louis assure que ces résultats risquent toutefois de « renforcer la méfiance désormais affichée par bon nombre de médecins vis-à-vis de la marijuana » puisque on « redoute désormais pêle - mêle » qu'elle provoque des atteintes irréversibles des fonctions cognitives, qu'elle soit un facteur révélateur ou aggravant de schizophrénie et soit nocive pour les poumons « sans que la recherche n'ait jusqu'à présent clairement tranché ces questions ». Seul consensus établi, selon le journaliste, « une baisse chronique de la concentration et de la vigilance ».

 

 

Royaume Uni : Les contraceptifs oraux peuvent être mortels pour les fumeuses

Une étude examinant l'usage des contraceptifs oraux associés au tabagisme a démontré que les
pilules contraceptives peuvent être fatales pour les fumeuses. L'étude qui s'est prolongée sur
35 années, a porté sur 17 000 femmes âgées entre 25 et 39
ans, et elle a souligné que les fumeuses de 15 cigarettes et plus
chaque jour présentaient deux fois plus de risque de mourir d'une maladie cardio-vasculaire
que les non-fumeuses. Les fumeuses de "légères" présentaient un risque accru de 25%
alors que les non fumeuses ne présentaient pas de risque majoré associé à
l'usage de contraceptifs oraux.  Sources : Nouvelles du Comité National contre le
Tabagisme - www.cnct.org, et  Smoking and Oral Contraceptives: A Deadly Combination, Ivanhoe,
18 Juil. 2003, 
http://search.ivanhoe.com/channels/p_channelstory.cfm?storyid=6618&channelid=CHAN-100018

 

Sujet:  Tabac : 20 ans dabstinence annule le risque de cancer du rein  

Date:  17 Septembre 2003   

 

 

Tabac : 20 ans d’abstinence annule le risque de cancer du rein

 

L’arrêt de l’intoxication tabagique permet de réduire le risque de cancer du rein. Toutefois, il faut plus de 20 ans d’abstinence pour annuler ce risque induit par le tabagisme ! La relation entre tabagisme et cancer du rein étant beaucoup moins forte que la relation entre tabac et cancer du poumon ou des voies aérodigestives supérieures (cavité buccale, larynx, oesophage), l’impact du sevrage tabagique sur l’incidence de ce cancer a été analysé à partir des données issues entre 1986 et 1989 du registre d’une population américaine. Ainsi, quatre cent six cas ont pu être inclus (âge compris entre 40 et 85 ans).

 Les principaux résultats auxquels parvient cette étude sont les suivants :

 Pour que le risque absolu de cancer du rein des ex-fumeurs rejoigne celui d’une population n’ayant jamais fumé, il faut atteindre au moins 20 ans de sevrage complet ! Ce résultat est peu lié à l’importance ou à la durée du tabagisme qui a précédé ces vingt années d’abstinence. Des périodes plus courtes d’abstinence, que ce soit moins de 10 ans ou de 10 à 19 ans, ne sont associées qu’à une réduction modérée du surcroît de risque de cancer du rein.

 D’autres études ont analysé ce lien entre tabagisme et cancer du rein. La plus vaste série (1.732 cas) a été publiée en 1995 ; elle ne montrait une faible décroissance du risque que pour ceux ayant cessé de fumer depuis plus de 25 ans. Mais cette étude n’atteignait pas au plan méthodologique le degré de sophistication de celle qui vient d’être publiée. Que faut-il retenir de tout cela ?

 Principalement que le sevrage tabagique s’accompagne toujours d’un bénéfice, mais que pour annuler un risque induit par le tabagisme, il faut parfois attendre de nombreuses années. Autrement dit, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer… mais il est toujours trop tôt pour commencer !

 17/09/2003

Dr Philippe Presles

Sources :

Parker AS et coll., Smoking cessation and renal cell carcinoma. Ann. Epidemiol., ; 13 : 245-51, 2003 ; McLaughlin JK. et coll., International renal-cell cancer study. I. Tobacco use. Int. J. Cancer, 60 : 194-98, 1995.

 Source : E-Santé.fr

URL :  http://www.e-sante.fr/francais/article_6757_303.htm 

 

 

L'arrêt tabagique est plus difficile chez les femmes que chez les hommes

 (AT) L'arrêt tabagique, surtout à un certain âge, est plus difficile pour les femmes que pour les hommes. C'est la conclusion d'un rapport irlandais sur le tabagisme des femmes.

 Même si les femmes se disent plus facilement prêtes à essayer d'arrêter de fumer, leur succès à long terme est moins spectaculaire que chez les hommes. Fumer n'est pas qu'une habitude, c'est une dépendance. Il semble que les femmes ont plus de difficultés à arrêter de fumer que les hommes.

 Les événements de la vie tels que la grossesse, la naissance d'un enfant ou le décès d'une personne proche des suites d'une maladie due au tabac sont des éléments déterminants dans la décision d'arrêter chez les femmes. Pour les deux sexes néanmoins, les soucis que l'on a de sa santé et l'augmentation du prix des cigarettes sont également une motivation pour arrêter de fumer.

 Source: Office of Tobacco Control, Irish Women and Tobacco: Knowledge, Attitudes and Beliefs - Research Report on Tobacco Use in Ireland, août 2003.  http://www.otc.ie/images/OTCResearchReport.pdf

8.9.2003

 

 

La fumée passive double le risque de maladies cardiaques

 (AT) La seule voie possible pour protéger les non-fumeurs des conséquences nuisibles de la fumée passive est de créer un environnement sans fumée dans les lieux publics, au travail et à domicile. Une nouvelle étude émanant de Grèce, présentée lors du congrès annuel 2003 de la Société européenne de cardiologie à Vienne, confirme cette exigence.

 Selon l'étude en question, la fumée passive augmente le risque de maladies cardiaques de 15% en cinq ans. Les personnes soumises à la fumée passive pendant plus de trente ans, sans fumer elles-mêmes, présentent même un risque deux fois plus élevé de subir une cardiopathie.

 Source: Demosthenes Panagiotakos et al., Even a little second-hand smoke is dangerous for the heart: the CARDIO2000 study, communiqué de presse du congrès de la Société européenne de cardiologie, 2003. http://www.escardio.org

 8.9.2003

 

 

Une exposition meme faible au tabagisme passif augmente le risque coronaire

 VIENNE (APM-Reuters) - Une exposition au tabagisme passif même faible est associée à une augmentation du risque coronaire chez les non-fumeurs, montre une large étude grecque présentée au congrès de la société européenne de cardiologie (ESC) à Vienne.

 Les auteurs ont étudié 847 patients ayant eu un premier évènement coronaire et 1.078 contrôles sans symptôme, appariés pour l'âge, le sexe et la région, dans le cadre de l'étude multicentrique cas-contrôle CARDIO2000, qui explore l'association entre différents facteurs de risque démographiques, nutritionnels, de style de vie, cliniques et biochimiques et le risque de développer des syndromes coronaires aigus non-fatals.

 Le Dr Demosthenes Panagiotakos de l'Université d'Athènes et ses collègues ont interrogé les cas et les contrôles pour savoir s'ils étaient exposés plus de 30 minutes par jour au tabagisme passif à la maison ou au travail. Les participants ont été répartis en 3 groupes: ceux qui n'étaient pas exposés, ceux qui étaient exposés occasionnellement (moins de 3 fois par semaine) et ceux qui étaient exposés régulièrement.

 Au total, 86% des cas étaient exposés au moins 30 minutes par jour au tabagisme passif, contre 56% des contrôles.

 Chez les non-fumeurs, les patients avaient une probabilité de 47% supérieure par rapport aux contrôles de rapporter une exposition régulière au tabagisme passif.

 Le risque de syndrome coronaire aigu était également multiplié par 2,83 chez les fumeurs exposés régulièrement au tabagisme passif.

 La courbe dose-réponse montre que le risque augmente de façon exponentielle en fonction du nombre d'années d'exposition. Mais même une petite exposition (durant moins de 5 ans) au tabagisme passif était associée à un risque coronaire 15% supérieur par rapport à la non-exposition. Une exposition pendant toute la vie (plus de 30 ans) doublait le risque de maladie coronaire.

 "La concordance de ces résultats avec l'ensemble des données existantes présentées dans la littérature conforte le rôle du tabagisme passif dans l'étiologie des syndromes coronaires aigus", concluent les auteurs.

 Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onenew.cfm?numero=30545 

04 September 2003   

 

 

Alcool et cancer

 

Le Figaro TV qui s'associe à la campagne de sensibilisation sur le cancer, publie son « info cancer » de première page sur « l'alcool premier facteur alimentaire de risque . Le magazine qui précise que ce sont surtout l'œsophage et le pharynx qui souffrent de la consommation excessive d'alcool, note que les cancers des voies digestives supérieures touchent chaque année en France au moins 20 000 personnes. Son conseil « Limitez les doses : deux verres de vin par jour, trois au maximum, pas davantage ! » suivi de ce commentaire « si le bon vin rouge semble être un allié dans certaines maladies cardiovasculaires ou dégénérescentes, c'est uniquement à petites doses », et de cet avertissement « quant aux alcools forts ils n'entrent pas dans la catégorie des bienfaiteurs ». Dernière recommandation « Evitez les répétitions ! N'habituez pas votre organisme à avoir « sa dose » d'alcool chaque jour. Il n'y a rien de tel pour tomber dans le piège de la dépendance ».

 Etude

 Sous le titre « le vin allonge la vie des levures » Libération fait état des travaux publiés par des chercheurs américains de Harvard dans la revue Nature. D'après le journal, l'équipe qui a étudié l'effet du Resveratrol - polyphénol naturellement contenu dans le vin rouge – sur des levures, a constaté « un allongement de leur durée de vie de près de 70% ». Le quotidien juge toutefois qu'il « n'y a pas de quoi prescrire le vin rouge en cure de jouvence pour autant » car « ces résultats ne peuvent être extrapolés à l'homme ». Notant que des travaux similaires devraient bientôt débuter sur les souris, Libé souligne que « l'objectif est de déterminer si le Resveratrol a un avenir dans la lutte contre le vieillissement ».

  

 

Pour les enfants, la fumée passive cause un préjudice durable

 (AT) Le droit des enfants à un environnement sans fumée prime sur les intérêts économiques de l'industrie du tabac. Il s'agit de montrer et de réprimer l'influence des cigarettiers sur les décideurs politiques, les autorités et les médias. Les limites fixées à l'influence de l'industrie du tabac font partie des quatre mesures principales exigées pour protéger les enfants par le Centre allemand de recherche sur le cancer.

 Dans un rapport récemment publié, ce centre de recherche a recensé les connaissances actuelles sur les effets néfastes de la fumée passive sur les enfants et les adolescents:

 * Les enfants sont beaucoup plus sensibles que les adultes à la fumée du tabac.

* En Allemagne, au moins la moitié des enfants jusqu'à l'âge de 13 ans vivent dans un environnement enfumé. En Suisse, près de la moitié des enfants entre 6 et 14 ans sont livrés à la fumée passive, le plus souvent sans pouvoir s'en défendre.

* L'assistance médicale des nouveau-nés prématurés en raison du tabagisme de leur mère coûte à elle seule à l'Allemagne près de 35 millions d'Euros par année.

 Se fondant sur des résultats scientifiques concernant les dégâts causés par la fumée passive sur la santé, le Centre allemand de recherche sur le cancer est d'avis que fumer en présence d'enfants équivaut à un délit de coups et blessures.

 Source: «Deutsches Krebsforschungszentrum», série consacrée à la prévention du tabagisme et au contrôle des produits du tabac, tome 2: « Passivrauchende Kinder in Deutschland - Frühe Schädigungen für ein ganzes Leben, Heidelberg 2003. http://www.rauchfrei2004.de

 25.8.2003

 

Allemagne: une campagne prône le tabagisme

 (AT) Des spécialistes de la prévention du tabagisme demandent d'arrêter immédiatement la campagne d'annonces allemande «anti-tabac». La campagne, menée en Allemagne par la Cantrale fédérale d'information en matière de santé, est financée par les cigarettiers allemands.

 «Il est impensable qu'un gouvernement accepte de l'argent de l'industrie du tabac et que cette dernière puisse ainsi dicter les conditions générales d'une campagne destinée à la jeunesse», déclare le président de l'Union internationale contre le cancer lors de la Conférence mondiale «Tabac ou santé» de 2003.

 Sur l'une des publicités, on voit un couple de fumeurs qui s'embrasse. Un titre barre l'affiche: «Les fumeurs cultivent le contact». Au-dessous, en petits caractères, on peut lire: «C'est vrai: à l'aide de substances cancérigènes telles que l'arsenic, le benzol, le radon ou le goudron». Ce type de publicité ne peut que rendre la fumée fascinante. L'avertissement discret ne fait qu'augmenter son attrait.

 En mars 2002, le Ministère allemand de la santé a conclu un accord avec l'industrie allemande de la cigarette. Selon l'un des termes de l'accord, l'industrie s'engageait à financer, à raison de 11,8 millions d'Euros, une campagne de prévention sur cinq ans.

 Par ailleurs, le gouvernement fédéral allemand a donné son aval aux conditions selon lesquelles les subventions ne servent qu'à la prévention du tabagisme chez les enfants et les jeunes, ainsi qu'au développement et à la mise sur pied de mesures idoines, non aux programmes anti-tabac d'intérêt général. Les mesures prises ne sauraient discriminer l'industrie du tabac, ses produits ou le commerce des cigarettes, ni désécuriser les fumeurs adultes.

 Source: Ligue allemande contre le cancer: «Une campagne pour la jeunesse sur la mauvaise voie» (des experts internationaux en matière de lutte anti-tabac sonnent l'alarme). Communiqué de presse, Bonn, 5 août 2003. http://www.krebshilfe.de

 25.8.2003

 

 

La fumée accélère le décollement rétinien

(AT) Fumer comporte un risque trois fois plus élevé d'une opacité sénile du noyau rétinien. Tel est le résultat de trois études scientifiques menées sur 14'752 personnes. Le groupe de référence était formé de personnes n'ayant jamais fumé de leur vie.  Indépendamment de l'âge et dans les trois études, la fumée était le seul risque d'apparition et d'accélération de cette maladie dans toutes ses formes.
Mais contrairement au risque comporté par l'âge, celui du tabagisme peut être évité.   Les personnes qui ont fumé dans le passé n'ont montré qu'un risque minime. Cela revient à dire que l'arrêt tabagique représente une mesure efficace de prévention de la cécité sénile. Le risque de dégénération rétinienne amène de nombreux fumeurs à arrêter de fumer, ce qui revient à dire que la conscience
du risque de cécité augmente leur motivation. 
Source: C. Simon et al.,
Age related macular degeneration. Smoking entails major risk of blindness, in: BMJ 2003;326:
p. 1458 à 1459.
http://bmj.com  et nouvelles de l'AT par Verena El
Fehri (at-suisse.ch)

 

 

Danemark : Arrêter de fumer avant une intervention chirurgicale peut réduire des complications ultérieures

Les résultats d'une étude présentée lors de 12ème Conférence mondiale "Tabac ou Santé" indiquent que cesser de fumer 6 à 8 semaines avant une intervention chirurgicale peut réduire les complications associées à cette intervention. Cette recherche, menée dans trois hôpitaux danois, a conduit à étudier 166 fumeurs ayant subi des opérations pour la hanche ou le genou. Bien que l'étude prenne en compte un nombre relativement limité de personnes et mérite d'être réalisée à une plus grande échelle, les chercheurs plaident pour que des traitements d'aide à l'arrêt soient proposés aux patients devant subir une intervention chirurgicale.

Sources :

-
Stopping smoking could speed recovery after operations, BMJ, 16 Août, http://bmj.com/cgi/content/full/327/7411/360-d
-Effect of preoperative smoking intervention on postoperative complications: a randomised clinical trial, The Lancet, 12 Janv., 2002; pas de URL disponible mais cf
www.thelancet.com
-No Smoking Before Surgery: You'll Heal Faster, WebMD Medical News, 10 Janv., 2002;
http://content.health.msn.com/content/article/24/1837_50377

 

  

Risque accru de mortalité par tuberculose chez les fumeurs

Une étude indienne relative aux effets du tabagisme sur la mortalité par tuberculose vient de montrer que les fumeurs étaient quatre fois plus nombreux à décéder de tuberculose que les non-fumeurs. Près de 200 000 Indiens meurent de tuberculose chaque année du fait de leur tabagisme. L'étude qui a porté sur un total de 78 000 hommes adultes, a également montré que les Indiens qui fument meurent en moyenne 20 ans plus tôt, toute cause confondue, que les non-fumeurs.

Sources :
-
Smoking and mortality from tuberculosis and other diseases in India: retrospective study of 43 000 adult male deaths and 35 000 controls, The Lancet, 16 Août,
http://www.thelancet.com/journal/vol362/iss9383/full/llan.362.9383.originalresearch.26827.1
-Study Finds Smoking and TB Form a Deadly Combination, The New York Times, 15 Août,
http://www.nytimes.com/2003/08/15/health/15TB.html
-India Tuberculosis and Smoking, Medical Research Council, 15 Août,
http://www.ctsu.ox.ac.uk/projects/IndiaTB

 

 

Tabac et asthme, sauve qui peut

 L’asthme est une maladie pas toujours bien comprise par les patients avec en particulier deux composantes : l’une bien visible, la bronchoconstriction ou la crise, l’autre peu visible, l’inflammation des bronches. Tandis que la première est traitée par des bronchodilatateurs, la seconde fait appel à des corticoïdes. Mais attention, les corticoïdes, dont le rôle est de prévenir les crises, perdent leur efficacité en cas de tabagisme.

 Ces deux composantes expliquent la dualité du traitement :

 - celui de la crise, bien compris des patients qui font alors appel aux bronchodilatateurs comme la Ventoline,

 - celui de l’inflammation, peu symptomatique, et donc souvent négligé bien qu’essentiel à la prévention des crises.

 La thérapeutique la plus efficace de l’inflammation bronchique qui fait le lit de la maladie asthmatique est représentée par les corticoïdes. Si les produits disponibles sont globalement d’une remarquable efficacité, il n’en demeure pas moins vrai que certains patients sont plus résistants que d’autres aux corticoïdes, et une publication de l’an passé démontrait que le tabagisme était susceptible d’inhiber l’efficacité des corticoïdes inhalés chez les asthmatiques modérés. Peut-on pour autant en conclure que le tabagisme induit un phénomène d’échappement à l’efficacité des corticoïdes chez l’asthmatique ?

 Le but de cette étude était de répondre à une telle question en évaluant la réponse aux corticoïdes oraux chez des asthmatiques, fumeurs ou non. Soixante asthmatiques adultes et fumeurs, ayant une réversibilité de leur obstruction bronchique supérieure à 15% quand ils recevaient un traitement bronchodilatateur, ont été randomisés pour recevoir un traitement anti-inflammatoire (40mg de prednisone) pendant 2 semaines ou un placebo. Cinquante patients (26 non-fumeurs, 14 fumeurs et 10 ex-fumeurs) ont complété l’étude.

 La fonction respiratoire des non-fumeurs, mesurée par des tests spirométriques (mesure du volume expiratoire maximal par seconde), s’améliorait significativement après corticoïdes comparativement au groupe placebo. Le score de contrôle de l’asthme était uniquement réduit chez les non-fumeurs

 L’ensemble de ces résultats démontrent clairement que le tabagisme est une cause d’échec de la corticothérapie orale chez les asthmatiques. Un argument de plus à présenter aux fumeurs asthmatiques

 19/08/2003

Dr Philippe Presles

 Sources: R Chaudhuri et coll., Am. J. Respir. Crit. Care, A956, 2003. Communication à l’ATS 2003.

 Source : E-Santé.be

URL : http://www.e-sante.be/[...]=3385&idrubrique=362

 

 

Tabac : jeunes et invulnérables …

 Une équipe américaine vient de confirmer l’inquiétant état d’esprit des jeunes fumeurs face au tabagisme. Encore épargnés par des problèmes de santé, respiratoires notamment, ils disent se sentir totalement « invulnérables »…

 Le terme est employé par le Dr Alexander Prokhorov de l’Université du Texas, principal auteur de ce travail qui a rassemblé 1 300 étudiants. Un quart d’entre eux prétendent que le tabagisme n’affecte pas leur santé ! Et un autre quart pense tout simplement que le fait d’arrêter de fumer ne serait pas forcément bénéfique pour leur santé !

 « Même si beaucoup reconnaissent les effets désastreux du tabac sur la santé, la majorité se sent totalement invulnérable face à ces risques » explique Prokhorov. Ils oublient malheureusement que la moitié d’entre eux mourront de leur tabagisme. Malgré ces mises en garde, les spécialistes sont très pessimistes. Aujourd’hui dans un pays comme la France, ce fléau tue chaque année 60 000 personnes. Dans 25 ans, il fera quasiment trois fois plus de victimes…

 Source: Nicotine & Tobacco Resarch, 29 juillet 2003

 Source : Destination Santé

URL : http://www.destinationsante.com/[...]e.cfm?ContentID=7270

 

 

Le tabac bourrées d'additifs chimiques

En Suisse, jusqu'à un quart du poids des cigarettes peut être composé d'additifs chimiques. Il n'y a donc pas que du tabac dans une cigarette, mais aussi des 'sauces' chimiques. Ces substances ont notamment pour but de rendre la fumée plus facile à inhaler. Si on n'inhalait pas la fumée, les cigarettes seraient beaucoup moins dangereuses. La liste des additifs autorisés dans les cigarettes en Suisse est disponible sur  http://www.admin.ch/ch/f/rs/817_06/a4.html .
Le 19 Août 2003 de Stop-tabac.ch


Vaccin contre la nicotine

Un étude auprès de 63 fumeurs est en cours aux USA, pour tester l'efficacité d'un vaccin contre la nicotine. Le vaccin empêche la nicotine d'atteindre le cerveau. S'il est efficace, ce vaccin pourrait représenter une avancée considérable dans le traitement de la dépendance au tabac. Source: Josephine Marcotty, Star Tribune.   http://www.startribune.com/stories/484/4021324.html

Le 19 Août 2003 de Stop-tabac.ch

 

 

Le tabagisme dans les films de cinéma incite les adolecents à commencer de fumer

Une étude publiée dans le Lancet cette semaine montre qu'il existe des preuves manifestes selon lesquelles le tabagisme dans les films, au travers de placements produits ou d'acteurs en train de fumer, incite les adolescent à commencer de fumer. L'étude qui a porté sur 3 547 adolescents âgés entre 10 et 14 ans a été publiée par des chercheurs issus d'organisations internationales diverses.

Sources :
- Effect of viewing smoking in movies on adolescent smoking initiation: a cohort study.
26 Juil. 2003, The Lancet, www.thelancet.com
- Marlboro Lights, camera, action, 29 Juil. 2003, The Guardian, http://www.guardian.co.uk/health/story/0,3605,1007727,00.html

Pourquoi certains additifs au tabac sont plus addictifs que d'autres.

Le "Journal of Chemical Research in Toxicology" de l'American Cancer Society de ce mois comporte une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de médecine et de sciences de l'Oregon à Portland et qui souligne les résultats d'une recherche sur les niveaux de nicotine libre présente dans les marques de cigarettes commercialisées. On estime que la "nicotine libre" représente la forme de nicotine la plus addictive étant donné qu'elle pénètre plus rapidement dans le flux sanguin et qu'elle est par conséquent véhiculée rapidement vers le cerveau. Alors qu'il semble y avoir des différences importantes au niveau des quantités d'additifs addictifs entre les 11 marques de cigarettes les plus vendues, retenues dans l'étude (incluant Marlboro, Camel, Winston, Camel rouge, Virginia Slims, American Spirit et Gauloise), il apparaît que les additifs aux cigarettes peuvent largement influencer les niveaux de nicotine libre et cette étude conduira certainement à des investigations plus poussées et à débattre de la question du choix et de la quantité d'additifs présents dans les cigarettes.

Sources :
- Freebase nicotine – why some cigarettes may be more addictive, 28 Juil. 2003, The Independent, http://news.independent.co.uk/uk/health/story.jsp?story=428243
- The tobacco additives that keep you hooked, 28 Juil. 2003, The Daily Telegraph, http://wwww.telegraph.co.uk/news/main.jthml?xml=/news/2003/07/28/wcigs28.xml&sSheet=/portal/2003/07/28/ixportal.html
- OHSU researcher publishes first measurements of ‘free-base’ nicotine in the smoking of commercial cigarettes, 24 Juil. 2003, OHSU website, http://www.ohsu.edu/news/2003/071803smoke.html

 

 

Une étude de recherche sur le cancer montre combien il est difficile d'arrêter définitivement

Un article paru dans le British Medical Journal s'est intéressé à l'arrêt chez des personnes ayant arrêté de fumer avec des substituts nicotiniques et un échantillon de personnes a été suivi pendant une période de 8 ans.
Il apparaît qu'à peine la moitié des 9% qui avaient arrêté de fumer pendant un an a rechuté et 5% de l'ensemble de l'échantillon total n'ont pas rechuté pendant la période des 8 ans. Ceci montre combien les fumeurs qui parviennent à tenir pendant une année ont bien plus de chance d'arrêter à long terme, cela illustre également le défi que représente un arrêt à vie pour les fumeurs.

Source :
- Study highlights long road to giving up, Cancer Research press release, 3 Juil. 2003,
http://www.cancerresearchuk.org/news/pressreleases/study_4july- Abstinence from smoking eight years after participation in randomized controlled trial of nicotine patch, BMJ  2003;327:28-29 (5 July), http://bmj.com/cgi/content/full/327/7405/28?maxtoshow=&HITS=10&hits=10&RESULTFORMAT=&fulltext=smoker&searchid=1057739170040_1651&stored_search=&FIRSTINDEX=0&volume=327&issue=7405

 

Certains fumeurs réduisent leur consommation avant d'arrêter complètement

Un rapport réalisé par des chercheurs américains comparant les habitudes tabagiques de petits fumeurs quotidiens (moins de 5 cigarettes par jour) avec celles de plus gros fumeurs et celles de fumeurs occasionnels montre / confirme que les petits fumeurs ainsi que les fumeurs occasionnels arrêtent dans des proportions supérieures à celles des autres fumeurs (odd ration 3:1). Par ailleurs, la proportion de petits fumeurs qui arrêtent de fumer est rapidement comblée par des plus gros fumeurs. Cela laisse penser que les fumeurs réguliers pourraient réduire leur consommation dans leur stratégie personnelle d'arrêt. Une autre observation faite par ces chercheurs est que la tendance générale est à une progression de la proportion de petits fumeurs alors que la prévalence du tabagisme décroît.
Source :  
Population Study of Low Rate Smokers: Quitting History and Instability Over Time, Health Psychology, 2003, Vol. 22, No. 3, 245–252, http://www.apa.org/journals/hea/503ab.html#2


Pour ceux qui arrêtent de fumer, les après midis et soirées sont plus difficiles

Une récente étude réalisée par des chercheurs de la Faculté de Médecine St George de Londres, portant sur l'usage des timbres à la nicotine sur 16 heures afin d'aider les fumeurs (fumant 10 cigarettes ou plus par jour depuis plus de 3 ans), tend à montrer que pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer, les rechutes sont plus communes au cours de l'après midi et en soirée qu'en matinée.

Source :
Diurnal variations in first lapses to smoking for nicotine patch users, Human Psychopharmacology: Clinical and Experimental, Volume 18, Issue 5, 2003, http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/abstract/104086736/START

 


Mortalité due au tabac, nouveaux chiffres pour la Suisse

Selon la nouvelle édition de "Mortality from smoking in developed countries 1950-2000", de Peto, Lopez et al., le nombre de décès attribuables au tabagisme en Suisse en 2000 était de 6733 (5096 hommes et 1637 femmes). En France, le chiffre est de 64'700 décès (57800 hommes et 6900 femmes). Donc MODIFIER les chiffres traditionnellement donnés jusqu'ici (8'500 morts pour la Suisse, chiffre de l'édition précédente de Peto+Lopez).   Le nombre d'années de vie perdues lors de chacun de ces décès prématurés est de 14 ans (24 ans si le décès intervient avant l'âge de 69 ans).  Le risque de mourir à l'âge moyen (35-69 ans), toutes causes confondues, en Suisse, est de 19% pour les hommes et 11% pour les femmes, y compris 4% (un cinquième) attribuables au tabagisme chez les hommes et 1% chez les femmes.  Parmi les décès intervenant à l'âge moyen, 23% sont dus au tabagisme chez les hommes et 11% chez les femmes. En 1990, 31% des décès à l'âge moyen étaient dus au tabagisme chez les hommes et 6% chez les femmes. Donc en 10 ans, une diminution d'un quart chez les hommes et un DOUBLEMENT chez les femmes.  Chez les femmes, la mortalité due au tabagisme n'a cessé d'augmenter depuis les années 1970, alors que chez les hommes elle diminue depuis les années 1980.  Fait épidémiologique NOUVEAU: la mortalité par cancer du poumon pour 1000 personnes âgées de 35 à 69 ans est maintenant la MEME (0.02/1000) pour les hommes et les femmes, alors que traditionnellement elle était toujours beaucoup plus basse chez les femmes. 
Source: New, updated edition of: Mortality from smoking in developed countries 1950-2000"  Richard Peto, Alan D. Lopez, Jillian Boreham and Michael Thun which can be found at the following link: http://www.ctsu.ox.ac.uk/~tobacco/  PDF Suisse: http://www.ctsu.ox.ac.uk/~tobacco/MN_AP_4300.pdf  PDF France: http://www.ctsu.ox.ac.uk/~tobacco/MN_AP_4080.pdf

 

 

PREVENTION DU CANNABIS
 
Sous le titre
« Drogue briser le tabou » Madame Figaro publie un entretien avec le Dr Francis Curtet « dont les idées ne sont pas au goût de tout le monde » et pour qui il n'y a « rien de pire que la résignation ».
Si selon lui tous les jeunes ne fument pas du cannabis, les chiffres sont pourtant en augmentation puisque selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies 59% des garçons et 43% des filles de 18 ans en ont fait l'expérience. Il estime que les jeunes «
ont en grande majorité intégré le cannabis dans leur culture » et qu'ils le considèrent comme « « leur » apéritif ». Le Dr Curtet observe par ailleurs que les jeunes soulignent « l'incohérence des discours préventifs» qui mettent en avant les risques que fait courir le haschich pour justifier son interdiction alors qu'on « vend en toute liberté » alcool et tabac.
Sur ce point, il juge que les jeunes n'ont «
pas complètement » raison car si globalement le cannabis est « moins meurtrier » que l'alcool et le tabac il n'est pour autant pas « inoffensif » puisqu'il diminue les réflexes ce qui est un danger sur la route, et qu'il est « démotivant » ce « qui peut être lourd de conséquences pour la scolarité ». Et F. Curtet de dénoncer « les propos complaisants » de « certaines personnalités issues du monde politique ou des médias » qui « prétend(ent) que ce produit est sans danger ». Selon lui ces propos « sont une incitation au passage à l'acte ».
A la question comment convaincre les jeunes de ne pas toucher à la drogue ? Il répond que ce sont les 60% qui hésitent qu'il faut convaincre «
non pas en les menaçant » ce qui les « pousserait plutôt vers la transgression » mais « en cherchant à instaurer un dialogue ». Jugeant « regrettable que la drogue soit encore dans certaines familles un sujet tabou (…) que l'on préfère déléguer à l'école » il indique que « dès lors qu'un adolescent commence à poser des questions(…) c'est que le moment est venu d'en discuter ensemble ». Selon lui, il convient alors de souligner « qu'aucune drogue (…) n'a jamais aidé personne à gommer ses problèmes » et que « dire non à celui qui en propose ne signifie pas que l'on soit un dégonflé » sachant que « la liberté (…) ne consiste pas à faire tout ce que l'on veut mais à être maître (…) des situations ». Le Dr Curtet ajoute qu'on peut aussi « expliquer les effets et les risques de chaque produit » en « insistant sur le fait que certains ont des conséquences immédiates et dramatiques ». Observant que ces mises en garde « sont importantes car elles informent le simple usager potentiel » il précise qu'elles « ne suffisent pas à décourager un adolescent mal dans ses baskets » qui a une démarche de « fuite » car « c'est cela la vraie toxicomanie (…) somme de tous les malentendus, de tous non dits, de toutes les maladresses des parents ». Pour lui, il ne s'agit toutefois « pas de culpabiliser ceux qui sont confrontés à ce problème » pourtant « certaines erreurs sont plus « nocives » que d'autres » ainsi presque tous les toxicomanes sont « persuadés que leurs parents ne les ont jamais vraiment aimé » et qu'on ne leur a pas fait confiance . ils ont « l'impression d'avoir été jugés ou rejetés lorqu'ils étaient en situation de défaillance ». Assurant qu'en cas de mauvaise note par exemple il vaut mieux « rassurer en disant qu'on a le droit d'être défaillant », le Dr Curtet rappelle aussi qu'un « enfant a besoin de limites » et qu' « à défaut il risque de croire ses parents indifférents ».
Il explique que l'on peut voir qu'un enfant se drogue quand, calme il devient surexcité, quand curieux il ne s'intéresse plus à rien, ou quand il se renferme. Il dit «
si les parents s'enferment dans le silence les enfants seront tentés de pousser l'expérience d'un cran pour susciter une réaction ». Son conseil : « osez leur poser des questions » en évitant surtout de « jouer au détective ». F Curtet précise que si l'adolescent a consommé de la drogue par simple curiosité il « n'a pas besoin d'être soigné et encore moins réprimé mais d'être écouté et informé » alors que s'il a consommé « pour se sentir mieux » c'est « inquiétant » car cela « signe une réelle conduite toxicomaniaque ». Dans ce cas là, poursuit il, « les parents ne sont pas forcément les meilleurs interlocuteurs » et « l'idéal serait de l'emmener consulter un médecin » de même qu'il serait « essentiel que les parents voient également quelqu'un car ils ont besoin d'être consolés et conseillés ».

mildt 11 août

 

 

Fumer diminue la mémoire

(AT) Les tests de mémoire sont moins bons chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.  * La mémoire auditive et visuelle diminue de manière particulièrement rapide chez les fumeurs qui en sont à plus de 20 cigarettes par jour.
  Tel est le résultat d'une étude britannique portant sur 5'362 personnes entre 43 et 53 ans. Les fumeurs et fumeuses qui atteignent un âge avancé encourent un risque cliniquement plus élevé de troubles de la mémoire. Les deux sexes sont concernés de manière similaire.  Après avoir arrêté de fumer, la dégradation de la mémoire se ralentit, tout particulièrement chez les personnes qui arrêtent
de fumer avant l'âge de 43 ans. 
Source: Marcus Richards et al., Cigarette Smoking and Cognitive Decline in Midlife: Evidence From a Prospective Birth Cohort Study, in: American Journal of Public Health 2003; 93: p. 994 à 998. et nouvelles de l'AT par Verena El Fehri (at-suisse.ch)


L'un des objectifs de l'industrie du tabac est d'assujettir la science

(AT) Aux Etats-Unis, l'industrie du tabac a commencé en 1987 un programme à visées internationales sur la fumée passive. Sous le couvert de la science, des conseillers payés par l'industrie du tabac ont fait courir le bruit que la fumée passive était sans danger pour la santé. Ces conseillers n'ont pas tardé à exporter leur programme en Europe, en Asie et en Amérique latine. Il va de soi que ces déclarations de l'industrie du tabac sont destinées à mettre un frein aux efforts législatifs de protection des non-fumeurs.  Les deux premières années du programme, ces conseillers ont notamment déjà réussi à * donner 1'150 interviews radiophoniques et télévisées en faveur de l'industrie du tabac;  * participer à 36 congrès scientifiques; * publier 43 rapports scientifiques; * préparer 33 autres rapports sur le même sujet; * mener 32 débats avec des scientifiques sur la situation et 41 avec des politiques: * publier 3 ouvrages en plusieurs langues sur la question.  Le programme n'avait rien de scientifique. Il avait pour objet d'assujettir la science, la vraie, aux objectifs de l'industrie en matière de législation et de politique. C'est à cette conclusion que parvient l'équipe de chercheurs qui a procédé à l'évaluation de nouveaux documents secrets de l'industrie du tabac.  Source: M. E. Muggli et al., Science for hire: A tobacco industry strategy to influence public opinion on secondhand smoke, in: Nicotine & Tobacco Research 2003; 5: p. 303 à 314. et Nouvelles de l'AT, www.at-suisse.ch

 

 

Un quart des caries de dents de lait est dû à la fumée passive

(AT) Si les enfants sont exposés régulièrement à la fumée du tabac, leur santé dentaire va également en souffrir. * Le risque est de 1,8 fois plus élevé de voir les dents de lait attaquées par la carie. * Le risque est de 1,4 fois plus élevé de devoir procéder à des plombages des dents de lait. On estime que 27% des caries et 14% des plombages chez les enfants entre quatre et onze ans sont dus à la fumée passive. Tel est le résultat d'une enquête menée auprès de 3'531 enfants aux Etats-Unis. La fumée passive endommage les dents de lait. Les petits enfants sont davantage livrés à la fumée du tabac à la maison que les adolescents, qui sortent davantage de la maison familiale, déclare le groupe de chercheurs américains.  Ces scientifiques ont établi l'importance d'un foyer sans fumée pour la santé dentaire des enfants, chez qui la carie dentaire constitue la maladie chronique la plus fréquente. Sources: Nouvelles de l'AT (at-suisse.ch) et C. Andrew Aligne et al., Association of Pediatric Dental Caries With Passive Smoking, in: JAMA 2003; 289:
p. 1258 à 1264. http://jama.ama-assn.org

 

 

Les antioxydants ne préviennent pas les cancers chez les hommes qui fument

 PARIS, 25 juillet (Reuters Santé) - La consommation d'antioxydants dans la prévention des cancers chez l'homme fumeur ne se justifie pas, selon les résultats du suivi d'une étude finlandaise sur l'alpha-tocophérol (vitamine E) et le bêta-carotène (ATBC Cancer Prevention Study), publiée dans la revue "Journal of the American Medical Association".

 L'étude, menée entre 1985 et 1993, a évalué les effets de la consommation quotidienne, pendant 5 à 8 ans, de vitamine E (50mg) ou de bêta-carotène (20mg), ou des deux à la fois, sur le nombre de nouveaux cas de cancers (incidence) dans une population de 29.133 hommes fumeurs.

 Les différents groupes traités par un ou deux antioxydants ont été comparés à un groupe recevant un placebo (substance inactive).

 Les résultats de la phase d'intervention montrent qu'au bout d'environ 6 ans, la supplémentation en bêta-carotène est associée à une incidence de cancers du poumon de 17% supérieure au groupe placebo et d'une mortalité totale de 8% supérieure.

 La vitamine E n'a, quant à elle, aucun effet sur l'incidence des cancers du poumon mais est associée à une réduction de 34% de l'incidence des cancers de la prostate.

 Dans l'étude de suivi, les chercheurs ont évalué l'incidence des cancers et la mortalité jusqu'à 8 ans après la fin de la phase d'intervention, auprès de 25.563 participants.

 "Les effets de la vitamine E et du bêta-carotène disparaissent au cours de la période de suivi et aucun effet préventif à long terme n'est observé sur les cancers", annonce le Dr Jarmo Virtamo de l'Institut national de santé publique d'Helsinki.

 De plus, dans la phase d'intervention comme dans celle de suivi, "l'excès" de mortalité a été observé chez les hommes traités par bêta-carotène. "Les résultats de l'étude ATBC, pris conjointement avec les résultats de l'étude Caret (sur l'efficacité du bêta-carotène et du rétinol) achevée en 1996, confirment la recommandation selon laquelle le bêta-carotène devrait être évité chez les fumeurs", ajoute-t-il.

 L'effet préventif de la vitamine E sur l'incidence du cancer de la prostate, observé dans la phase d'intervention, est "substantiellement atténué" assez rapidement au cours de la période de suivi. "Les possibles bénéfices de la vitamine E sur la prévention du cancer de la prostate doivent être confirmés par d'autres études avant que des recommandations de santé publique soient faites", estime le Dr Virtamo./arg

 (Journal of the American Medical Association, 23/30 juillet 2003; vol. 290 : p. 476-485)

 Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onerso.cfm?numero=15335 

25 Juillet 2003   

 

 

Fumeuses et fumeurs réagissent au stress de manière différente

(AT) Une équipe de chercheurs américains a cherché à savoir comment agissait le stress sur le tabagisme des hommes et des femmes.

* Arrêter de fumer incite plus souvent à recommencer en cas de changement de domicile ou d'ennuis financiers. Les soucis d'argent incitent davantage les ex-fumeuses, plutôt que les ex-fumeurs, à reprendre leurs habitudes tabagiques.
* Les problèmes financiers incitent à continuer de fumer. Si, par contre, la santé se détériore, les arrêts tabagiques sont plus fréquents. Mais là aussi, des différences existent entre les sexes. En cas de problèmes financiers, les fumeuses restent plus longtemps que les hommes dépendantes de la cigarette. Elles arrêtent aussi plus rarement en cas de problèmes de santé.

La maladie et les problèmes financiers sont dès lors d'importants facteurs de risques tabagiques pour les femmes.

Source: Sherry A. McKee1 et al., Sex differences in the effects of stressful life events on changes in smoking status, in: Addiction 2003; 98: p. 847 à 855. http://www.blackwell-synergy.com/[...]443.2003.00408.x/abs
21.7.2003



Amélioration plus sensible des fonctions pulmonaires chez la femme qui arrête de fumer

(AT) L'arrêt tabagique, chez les personnes souffrant de bronchite chronique et d'emphysème pulmonaire, est source de plus grands avantages chez la femme que chez l'homme. Une année après avoir arrêté de fumer, les femmes participant à des tests ont montré une augmentation du volume respiratoire plus que doublé par rapport à celui des hommes. Ce progrès, chez les ex-fumeuses, s'est révélé plus important que chez les ex-fumeurs, même cinq années plus tard. C'est le résultat d'une étude américaine sur les fonctions pulmonaires, à laquelle ont participé plus de 5'300 fumeurs et fumeuses entre 35 et 60 ans, chez qui les fonctions pulmonaires s'étaient dégradées.

Source: John E. Connett et al., Changes in Smoking Status Affect Women More than Men: Results of the Lung Health Study, in: American Journal of Epidemiology 2003; 157: p. 973 à 979. http://aje.oupjournals.org/
21.7.2003

 

 

Danemark, alcool et décès

D'après l'AFP, un Danois sur 20 parmi les plus de 14 ans est décédé en 1998 des suites de l'abus d'alcool contre un sur 50 quarante ans avant. (étude de la direction de la santé publique). Selon l'auteur de l'analyse, ce nombre de décès ne peut s'expliquer que par l'augmentation de la consommation d'alcool passée de 5 litres par an et par habitant dans les années 60 à 11,3 litres en 2002. D'après l'agence, ce sont notamment les jeunes de 16-24 ans qui sont de grands consommateurs d'alcool.Ils ont détenu en 1995 et 1999 le record de la consommation d'alcool en Europe. (MILDT 15/07/03)

 

 

Norvège et consommation d'alcool

L'AFP signale que selon le quotidien
Aftenposten, les Norvégiens ont établi en 2002 un nouveau record de consommation d'alcool avec 5,92 litres d ‘alcool pur par an. Soulignant que le précédent record (5,81 litres par personne) datait de 1980 et que, selon les spécialistes, 2003 devrait être une nouvelle année record, l'agence rappelle que même s'ils sont en hausse les chiffres moyens de consommation restent très bas en Norvège où une politique très restrictive est pratiquée en matière de distribution. (MILDT 15/07/03)

 

 

Fumer diminue la mémoire

(AT) Les tests de mémoire sont moins bons chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.

* La mémoire auditive et visuelle diminue de manière particulièrement rapide chez les fumeurs qui en sont à plus de 20 cigarettes par jour.Tel est le résultat d'une étude britannique portant sur 5'362 personnes entre 43 et 53 ans. Les fumeurs et fumeuses qui atteignent un âge avancéencourent un risque cliniquement plus élevé de troubles de la mémoire. Les deux sexes sont concernés de manière similaire.
Après avoir arrêté de fumer, la dégradation de la mémoire se ralentit, tout particulièrement chez les personnes qui arrêtent de fumer avant l'âge de 43 ans.
Source: Marcus Richards et al., Cigarette Smoking and Cognitive Decline in Midlife: Evidence From a Prospective Birth Cohort Study, in:  merican
Journal of Public Health 2003; 93: p. 994 à 998.
14.7.2003

 

La fumée accélère le décollement rétinien

(AT) Fumer comporte un risque trois fois plus élevé d'une opacité sénile du noyau rétinien. Tel est le résultat de trois études scientifiques menées sur 14'752 personnes. Le groupe de référence était formé de personnes n'ayant jamais fumé de leur vie.

Indépendamment de l'âge et dans les trois études, la fumée était le seul risque d'apparition et d'accélération de cette maladie dans toutes ses formes. Mais contrairement au risque comporté par l'âge, celui du tabagisme peut être évité.

Les personnes qui ont fumé dans le passé n'ont montré qu'un risque minime. Cela revient à dire que l'arrêt tabagique représente une mesure efficace de prévention de la cécité sénile. Le risque de dégénération rétinienne amène de nombreux fumeurs à arrêter de fumer, ce qui revient à dire que la conscience du risque de cécité augmente leur motivation.

Source: C. Simon et al., Age related macular degeneration. Smoking entails major risk of blindness, in: BMJ 2003;326: p. 1458 à 1459.
http://bmj.com
14.7.2003

 

 

Consultation de scientifiques "hommes de paille" pour influencer l'opinion publique à propos du tabagisme passif

Les résultats d'une étude portant sur les documents internes de l'industrie du tabac, publiée dans "Nicotine Tobacco Research Journal" dans son édition du mois d'août, révèlent que des membres de l'industrie du tabac et des avocats ont créé un "programme international de consultants scientifiques" destiné à influencer l'opinion publique à propos du tabagisme passif afin de protéger l'industrie du tabac de la menace de restrictions relatives au tabagisme et également afin de pouvoir fournir des fondements "scientifiques" aux positions de cette industrie en ce qui concerne le tabagisme passif.


Sources :
- Science for hire: A tobacco industry strategy to influence public opinion on second-hand smoke, Août 2003, Nicotine & Tobacco Research, Volume 5, Number 3/2003, pages:303-314,
http://taylorandfrancis.metapress.com/app/home/contribution.asp?wasp=cmw75594f84unk8018t7&referrer=parent&backto=issue,4,17;journal,1,18;searchpublicationsresults,1,1;

 

 

Les patients devraient être davantage informés sur les liens entre tabagisme et cécité

Un récent article paru dans le British Medical Journal montre combien les patients traités par des ophtalmologistes ne sont généralement pas conscients des liens étroits existant entre tabagisme et maladie des yeux. Il souligne dès lors l'importance d'une prise de conscience de ce lien et la nécessaire vérification que les ophtalmologistes sont aptes à aider et conseiller en matière de sevrage tabagique.

Source :
Age related macular degeneration - Smoking entails major risk of blindness, 28 Juin 2003, BMJ 2003;326:1458-1459, http://bmj.com/cgi/content/full/326/7404/1458-c?maxtoshow=&HITS=10&hits=10&RESULTFORMAT=&fulltext=tobacco&searchid=1057044407141_503&stored_search=&FIRSTINDEX=0&volume=326&issue=7404

 

Nouvelle publication

Les messages encourageant l'usage simultané de cigarettes et de substituts nicotiniques n'ont soit pas d'effet soit un effet positif sur la motivation à arrêter de fumer. 

Source:
Addiction Volume 98 Issue 7 Page 941  - July 2003 Impact of messages on concomitant use of nicotine replacement therapy and cigarettes: a randomized trial on the Internet Jean-François Etter, Jacques le Houezec & Björn Landfeldt
http://www.blackwell-synergy.com/links/doi/10.1046/j.1360-0443.2003.00406.x/abs/
Le 01 Juillet 2003 de Stop-tabac.ch


Campagne: 100'000 Norvégiens arrêtent de fumer

Une campagne anti-tabac norvégienne utilisant des images effrayantes a eu un effet spectaculaire: 6% des fumeurs âgés de 35 à 55 ans et 3% des fumeurs âgés de 16 à 19 ans ont arrêté de fumer après cette campagne. La campagne montrait des cerveaux attreints d'hémorragie, des poumons goudronnés, etc. Les ventes de tabac ont diminué de 4.5% suite à cette campagne. La proportion de fumeurs est passée de 30% à 26%. A quand une campagne aussi musclée en Suisse? 
http://www.nettavisen.no/servlets/page?section=1706&item=273325

 

BMJ, interventions basées sur les stades de changement

Selon une revue de littérature scientifique parue dans le British Medical Journal, les interventions
d'aide à l'arrêt du tabac basées sur les 'stades de changement' ne sont pas efficaces.
http://bmj.com/cgi/content/full/326/7400/1175 Voir notre réponse à cet article, et pourquoi nous ne sommes pas convaincus par cette revue sur : http://bmj.com/cgi/eletters/326/7400/1175#32894

 

 

L'un des objectifs de l'industrie du tabac est d'assujettir la science

 (AT) Aux Etats-Unis, l'industrie du tabac a commencé en 1987 un programme à visées internationales sur la fumée passive. Sous le couvert de la science, des «conseillers» payés par l'industrie du tabac ont fait courir le bruit que la fumée passive était sans danger pour la santé.

Ces «conseillers» n'ont pas tardé à exporter leur programme en Europe, en Asie et en Amérique latine. Il va de soi que ces déclarations de l'industrie du tabac sont destinées à mettre un frein aux efforts législatifs de protection des non-fumeurs.

 Les deux premières années du programme, ces «conseillers» ont notamment déjà réussi à

* donner 1'150 interviews radiophoniques et télévisées en faveur de l'industrie du tabac;

* participer à 36 congrès scientifiques;

* publier 43 rapports «scientifiques»;

* préparer 33 autres rapports sur le même sujet;

* mener 32 débats avec des scientifiques sur la situation et 41 avec des politiques:

* publier 3 ouvrages en plusieurs langues sur la question.

 

Le programme «n'avait rien de scientifique. Il avait pour objet d'assujettir la science, la vraie, aux objectifs de l'industrie en matière de législation et de politique.» C'est à cette conclusion que parvient l'équipe de chercheurs qui a procédé à l'évaluation de nouveaux documents secrets de l'industrie du tabac.

 

Source: M. E. Muggli et al., Science for hire: A tobacco industry strategy to influence public opinion on secondhand smoke, in: Nicotine & Tobacco Research 2003; 5: p. 303 à 314.

23.6.2003

 

 

Le tabagisme des femmes enceintes induit une moindre quantité de sperme chez les garçons issus de ces femmes

Selon les résultats d'une étude danoise publiée dans le Journal of Epidemiology du mois du juin 2003, les garçons de mères ayant fumé plus de 10 cigarettes par jour durant leur grossesse ont une quantité moindre de sperme (48% de moindre densité de sperme) par rapport aux garçons issus de mères non fumeuses. L'étude conclut qu'un tabagisme élevé (supérieur à 10 cigarettes par jour) pendant la grossesse pourrait partiellement expliquer le déclin séculaire apparent et la diversité géographique en matière de quantité de sperme.

Sources :
- Smoking during pregnancy affects sons' sperm count, 9 Juin 2003, Reuters Health, www.reutershealth.com/frame2/arch.html
- Does Smoking During Pregnancy Affect Sons' Sperm Counts?, Journal of Epidemiology 2003; 14; 278-286, http://www.epidem.com/

 

 

« Drogues 18 joint 1976 > 18 joint 2003 : pourquoi ça n'a pas bougé d'un pèt »

titre les Inrockuptibles en page de couverture .

Sous le titre « le nouvel âge de la drogue » un entretien avec le sociologue Alain Ehrenberg qui à la question existe t-il des sociétés sans drogue ? répond qu' « il faut s'entendre sur ce que l'on appelle drogue » car lorsque les Incas prenaient des hallucinogènes « c'était pour connaître leur destin pas pour se défoncer ». En conséquence dit - il « si on prend en compte les contextes, il y a des sociétés sans drogue ». Sur le rôle social ou asocial des drogues, il explique que depuis Baudelaire « la place attribuée aux drogues s'est élargie » et que « la signification sociale de leurs usages » s'est diversifiée. Selon lui « le grand phénomène manquant est le brouillard de la distinction entre drogues illicites et médicaments psychotropes » car aujourd'hui « on ne sait plus très bien faire la différence entre se droguer et se soigner ». Ainsi « le dopage est désormais le grand référent de ces pratiques dans une société de performance ». Quand on lui demande si les gouvernement luttent contre la drogue car cela est plus facile que de lutter pour la cohésion sociale, il affirme que « le gouvernement (…) ne lutte pas contre la drogue pour détourner l'attention des « vrais problèmes » comme on a tendance à la croire dans une certaine gauche » et il juge qu'il faut « faire attention à ne pas banaliser le cannabis qui s'il est « le moins risqué (…) possède des usages dangereux pour certaines personnes ». Quant aux usagers d'héroïne, si certains d'entre eux peuvent avoir « une vie comportementale apparemment normale, la plupart du temps cela finit par faire de gros dégâts » dit –il. Par ailleurs pour lui la manière dont on consomme « est essentielle ». En ce qui concerne la dépénalisation, il juge que « nous sommes entrés dans une période où la notion d'interdit est tendue entre une fétichisation et l'idée que tout interdit opprime », que l'on manque « d'un débat public de fond sur cette double transformation» et qu'il « aurait fallu discuter la loi du 31 décembre 1970 ». Estimant que « le retournement d'aujourd'hui montre (…) qu'il n'y a pas de consensus politique sur cette question » il conclut « J'espère que nous ne sommes pas en train de revenir dans la période théologique de la drogue ».

16.6.2003

 

 

Désaccoutumance nicotinique chez les nouveau-nés

 (AT) La future mère fumant pendant sa grossesse encourt le risque de léser le système nerveux de son enfant à naître. Ces nouveau-nés sont plus facilement irritables et montrent plus souvent des signes de stress.

 Les effets peuvent également être dus à un sevrage nicotinique, dont peuvent souffrir les nourrissons, s'ils ont absorbé de la nicotine à plusieurs reprises avant leur naissance par l'intermédiaire de leur

mère. Une équipe de chercheurs américains a comparé le comportement de 27 nouveau-nés livrés avant leur naissance à la fumée du tabac de leur mère avec celui de 29 nouveau-nés dont la mère ne fumait pas.

 Source: Karen L. Law et al., Smoking During Pregnancy and Newborn Neurobehavior, in: Pediatrics 2003; 111: 1318-1323.

http://pediatrics.aappublications.org

10.6.2003

 

 

Finlande: la loi anti-tabac renforcée diminue le nombre de fumeurs

 

(AT) Depuis 1995, la loi finlandaise prévoit une meilleure protection des non-fumeurs à leur travail. Au cours des trois années qui ont suivi l'introduction de cette nouvelle loi:

 * le pourcentage de fumeurs chez les employés a diminué de 5%,

* sept personnes sur dix se sentaient totalement protégées de la fumée du tabac,

* 11% des employés toléraient encore la fumée dans leur bureau.

 Le pourcentage des fumeurs a reculé de manière spectaculaire chez les personnes de formation plus modeste. Ces résultats sont issus d'une enquête de l'Institut finlandais de médecine du travail (FIOH) menée auprès d'un millier d'employés.

 Source: Study: Changes to tobacco legislation cut smoking by five percent, in: Helsingin Sanomat International Edition Home, Thursday

5.6.2003. http://www.helsinki-hs.net

 

 

Tabagisme passif : une étude seule contre toutes…

 D’après une étude américaine publiée récemment dans le British Medical Journal (BMJ), le tabagisme passif aurait une influence négligeable sur la santé ! Un travail qui a entraîné une véritable levée de bouclier au sein de la communauté scientifique.

 Plus de 35 000 fumeurs dont le conjoint ne fumait pas ont participé à cette étude, réalisée aux Etats-Unis entre 1959 et 1998 dans le cadre d’un programme de prévention des cancers. La conclusion des auteurs semble saisissante : pour eux, ce travail « ne permet pas d’établir une relation de cause à effet entre la fumée du tabac dans l’environnement et la mortalité liée au tabagisme, bien qu’on ne puisse pas écarter un léger lien ».

 La British Medical Association, qui publie le BMJ, s’est immédiatement insurgée contre les résultats de ce travail. Elle dénonce certaines failles méthodologiques et notamment le fait que le tabagisme passif ait été apprécié par le seul statut de fumeur du conjoint. Un choix d’autant plus discutable qu’aucun élément permettant de savoir si le conjoint fumait ou non en présence du non-fumeur n’est pris en compte.

 Le Dr Paolo Boffetta, du Centre international de Recherche sur le Cancer de l’OMS à Lyon, (CIRC) travaille sur le tabagisme passif depuis des années. S’il évoque des variabilités statistiques pour expliquer ces résultats, il nous confirme également « que l’exposition à long terme - 25, 30 ans - au tabagisme passif augmente les risques de cancer pulmonaire de 20% à 50%. Le tabagisme est donc bel et bien dangereux. Et dans tous les cas, il ne faut jamais se baser sur une seule étude pour tirer des conclusions ».

 Surtout si celle-ci contredit une soixantaine de travaux similaires. Et surtout si l’auteur principal de l’étude déclare au titre de ses conflits d’intérêt, « avoir reçu des fonds de l’industrie du tabac au cours des années récentes »…

 Sources: British Medical Journal, 2003;326:1057

Source : Yahoo fr - Sciences

URL : http://fr.news.yahoo.com/030606/185/38qf5.html

 

 

L'allaitement pourrait compenser les mefaits du tabac pendant la grossesse sur le foetus

 LONDRES, 6 juin (APM-Reuters) - L'allaitement pourrait compenser les effets néfastes du tabagisme pendant la grossesse sur le développement cognitif de l'enfant, suggère une étude néerlandaise publiée dans Journal of Epidemiology and Community Health.

 Le Dr Laura Batstra et ses collègues de l'hôpital universitaire de Groningen ont examiné les données de 570 enfants nés entre 1975 et 1978, dont 156 ont été allaités et 388 nourris par du lait maternisé.

 Ils ont comparé les résultats de tests de lecture, d'orthographe et d'arithmétique effectués à l'âge de 9 ans chez les deux groupes d'enfants, en fonction du tabagisme de leur mère pendant la grossesse.

 L'analyse statistique montre une association significative entre les effets du tabagisme et l'allaitement sur les trois tests.

 En revanche, le lien entre le tabagisme maternel et les performances scolaires s'est avéré significativement négatif chez les enfants qui ont été nourris par du lait maternisé.

 Ces résultats indiquent que les effets du tabagisme maternel pourraient être limités par l'allaitement, concluent les auteurs. Certains aspects psychologiques de l'allaitement et les acides gras contenus dans le lait maternel pourraient expliquer ce bénéfice, supposent-ils.

 L'allaitement devrait être encouragé, outre l'arrêt ou la diminution du tabagisme, chez les femmes qui sont dépendantes à la nicotine, suggèrent-ils.

 (J Epidemiol Community Health, vol.57, pp.403-404)

 Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onenew.cfm?numero=30416

 

 

Les jeunes rats plus accros à la nicotine

 

Dans l'Express (4 juin) un rat de laboratoire prend la parole pour expliquer sa dépendance à la nicotine. « Je suis accro à la nicotine . A chaque bruit de pas annonciateur de ma séance de dope, je me précipite sur le grillage de l'animalerie » avoue t-il, ajoutant qu'avec son museau il doit couper un rayon photoélectrique pour recevoir un « shoot de nicotine », une expérience qu'il a recommencée plus de 20 fois dès le premier jour. Et de confesser « j'ai commencé la nicotine très jeune. A trente quatre jours précisément au début de la puberté. J'étais semblable à n'importe quel adolescent attiré par la nouveauté, inconscient avec le goût du risque ». Il assure « dix jours de suite mes camarades et moi avons reçu une injection quotidienne de nicotine dosée à 0,4mg par kilo de poids » pendant que « le même traitement était appliqué simultanément à une bande rivale, constituée de rats biens plus âgés, de neuf jours nos aînés » . Il dit aussi « Aujourd'hui (…) la différence entre eux et nous est nette » expliquant mettre près de 80 fois en une heure le museau dans le trou pour avoir sa dose alors que « les fainéants de l'autre groupe se découragent au bout de 60 fois seulement ». Pourtant selon lui sa « ténacité ne doit rien au hasard » car les chercheurs de l'Inserm « ont confirmé à travers cette étude que les sujets exposés très tôt à la nicotine devenaient des adultes plus dépendants que les autres ». Selon eux , rapporte le rongeur , « le cerveau se révèle particulièrement vulnérable à cette substance pendant la puberté (…) et ce qui vaut pour un rat vaut pour l'homme… ». L'animal conclut sur l'expérience vécue par 12 de ses congénères, accros à la cocaïne, qui testent la « capacité de la mifépristone ou RU486 –plus connue sous le nom de pilule abortive- à réduire leur dépendance » et qui, de fait, après administration du médicament « ont tous fait beaucoup moins d'effort pour obtenir leur shoot ».

 

 

La nicotine aurait les mêmes effets que l'héroïne ou la cocaïne chez les nouveau-nés

 PARIS, 2 juin (Reuters Santé) - Le fait de fumer pendant la grossesse, même occasionnellement, provoque des modifications comportementales chez le nouveau-né identiques à celles rencontrées chez des enfants de mères consommant de l'héroïne ou de la cocaïne, selon une nouvelle étude américaine publiée dans la revue "Pediatrics".

 Les enfants de femmes fumant 6 ou 7 cigarettes par jour sont plus nerveux, plus agités, plus rigides et plus difficiles à consoler que les nouveau-nés de mères non-fumeuses, annoncent des chercheurs du Brown Medical School à Providence (Etats-Unis). Et plus la dose de nicotine mesurée chez la mère est élevée, plus les signes de stress constatés sont importants chez l'enfant. "Nous avons une drogue légale, la nicotine, qui pourrait avoir les mêmes effets toxiques que des drogues illégales", explique Karen L. Law dans un communiqué de la Brown Medical School. Les chercheurs parlent d'un "syndrome de sevrage" à la nicotine de l'enfant.

 Les chercheurs ont étudié 27 enfants, exposés in utero au tabac, et 29 enfants non exposés, tous nés à terme, durant leur premier mois de vie. Un premier examen comportemental a été réalisé dans les 48 premières heures.

 Les médecins ont interrogé les mères sur leur consommation de cigarettes pendant leur grossesse et ont mesuré dans leur salive la concentration d'un marqueur de la nicotine, la cotinine.

 Selon leurs résultats, les enfants exposés au tabac lorsqu'ils étaient dans le ventre de leur mère sont plus excitables, anormalement tendus et rigides, requièrent davantage d'attention et témoignent de plus de stress, en présentant divers troubles notamment au niveau de leurs systèmes digestif, visuel et nerveux central.

 De plus, alors qu'une précédente étude avait mis en évidence un lien entre le tabagisme et un faible poids de naissance de l'enfant à partir de 10 cigarettes par jour, cette étude abaisse le seuil critique à 6 ou 7 cigarettes par jour.

 "Nous ne tolérons pas les drogues comme nous tolérons la nicotine", commente Barry Lester, un autre auteur de l'étude. "De fait, 18% des femmes enceintes fument, 3% à 5% consomment de la cocaïne, et pourtant tout le monde se préoccupe de cette substance illicite mais pas du tabac", déplore-t-il.

 Cependant, les dommages causés par la nicotine sont réversibles, admet-il. "Si un enfant au comportement vulnérable reçoit attention et soins, il n'y a pas de raison de penser que l'enfant ne s'épanouira pas"./arg

 (Pediatrics, juin 2003; vol. 111, n°6: p. 1318-1323)

 Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onerso.cfm?numero=14468 

 

 

Il y aura un milliard de décès dans le monde lies au tabagisme au xxieme siècle, prédit un spécialiste

 CHICAGO, 2 juin (APM-Reuters) - Il faut s'attendre à voir durant l'ensemble du XXIème siècle un milliard de décès dans le monde dus au tabagisme, soit dix fois plus qu'au XXème siècle, si on ne change pas les pratiques vis-à-vis du tabac, estime l'un des plus grands spécialistes de l'épidémiologie des maladies liées au tabac, Richard Peto, de l'Université d'Oxford.

 Richard Peto a présenté ces chiffres samedi lors de la session d'ouverture du 39ème congrès de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago, qui se tenait le jour de la journée mondiale sans tabac et alors que l'ASCO, directement concernée par les effets du tabagisme, a décidé de mettre l'accent sur la prévention des cancers liés au tabac.

 Le chercheur britannique a rappelé qu'"aux Etats-Unis, malgré les campagnes de prévention, il y a toujours un million de nouveaux fumeurs chaque année, dont la moitié seront tués par le tabac s'ils n'arrêtent pas". Et, dans le monde, ce sont 30 millions de nouveaux fumeurs annuellement, dont 50% d'hommes jeunes, spécialement dans les pays en développement et 10% de femmes jeunes, surtout dans les pays développés. "Les risques du tabagisme sont similaires dans les pays en développement et dans les pays développés", a-t-il rappelé.

 C'est à partir de ces chiffres et des connaissances des risques du tabagisme que Richard Peto a estimé qu'il y aurait dans le monde " environ un milliard de morts dues au tabac durant le XXIème siècle, ce qui doit être comparé aux 100 millions durant le XXème siècle ".

 DES PROGRES AUX ETATS-UNIS ET AU ROYAUME-UNI MAIS PAS EN FRANCE

 Si l'on veut prévenir une proportion importante des cancers qui surviendront d'ici à 2050, il faut agir sur le tabagisme des adultes. Et il faut bien sûr agir aussi pour empêcher les enfants de commencer à fumer. Mais l'effet principal sera observé après 2050.

 Concernant le pays développés, Richard Peto a présenté des données encourageantes sur les décès par cancers du poumon aux Etats-Unis, montrant que chez les hommes ces décès ont diminué progressivement depuis trente ans. Au Royaume-Uni, il y a eu depuis quarante ans une division par 4 des décès par cancer du poumon chez les hommes. Des résultats positifs qu'il a attribués aux campagnes et mesures de prévention dans ces pays.

 Il a ensuite montré du doigt la France car, dans le même temps, le nombre de décès par cancers du poumon a quadruplé en cinquante ans dans l'Hexagone, suivant donc une courbe inverse à celle du Royaume-Unie, ce qui serait lié selon le chercheur à un manque de politique de prévention.

 (Par l'envoyé spécial d'APM, François BOISSIER)

 Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onenew.cfm?numero=30406

 

 

Cigarettes: les marques américaines plus chargées en nitrosamine cancérigène, selon une étude

 ATLANTA (AP) - Les cigarettes américaines comme les Marlboros contiennent jusqu'à deux fois plus de nitrosamine, une substance cancérigène, que les marques étrangères, selon une étude diffusée vendredi par les autorités sanitaires américaines.

 Les Centres de Contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont comparé le niveau de nitrosamine dans les Marlboros, choisies car elles sont très répandues, aux marques locales de 13 pays. Dans 11 de ces pays, les marques locales présentaient des niveaux de cette substance cancérigène bien inférieurs à ceux des Marlboros.

 Les CDC ont aussi comparé les Marlboros, fabriquées par Philip Morris, et leur concurrent américain Doral, fabriqué par Reynolds. Les deux marques, les plus populaires des Etats-Unis, possédaient des niveaux similaires de nitrosamine.

 Selon les responsables des CDC le niveau de nitrosamine plus élevé dans le tabac américain est lié à la façon dont il est produit. "Cela veut dire qu'il est possible pour le fabricant d'abaisser les niveaux de ce carcinogène", a expliqué David Ashley qui a conduit l'étude vendredi publiée dans le journal "Recherche sur la nicotine et le tabac".

 Mais le CDC avertit que les nitrosamines ne sont pas les seules substances cancérigènes contenues dans les cigarettes et que "réduire leurs niveaux ne garantit pas à lui seul une cigarette moins dangereuse" pour la santé.

 Sur le Net:

Centres pour le Contrôle et la prévention des maladies: http://www.cdc.gov

Philip Morris USA: http://www.philipmorris.com

 Source : Yahoo fr - Sciences

URL : http://fr.news.yahoo.com/030530/5/38c2f.html

 

 

L'AFP et France Soir du 2 juin rendent compte d'une étude menée par des chercheurs de l'Inserm et publiée dans le Journal of Neuroscience de juin qui montre que l'adolescence est une période de forte vulnérabilité neuro biologique à la nicotine et que plus on commence à fumer tôt plus la dépendance est forte.
Cette étude menée sur des rats a montré que, placés dans une cage, les animaux initiés tôt à la nicotine (entre 7 à10 jours avant la puberté et les quelques jours qui suivent) se sont précipités sur les pompes à nicotine et en ont pris des doses nettement plus fortes que les rats exposés à la fin de leur adolescence. Les chercheurs ont par ailleurs constaté que les gènes des récepteurs neuronaux de la dépendance étaient augmentés chez les rats exposés à la nicotine avant leur puberté, et selon eux, c'est probablement au travers de cette modification que ces animaux deviennent plus sensibles à la nicotine.

 

 

Cannabis : 30 000 morts britanniques chaque année !

« Tout comme le tabac, le cannabis peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé. Or il n’existe pas de discours clair sur les risques liés à sa consommation. Pourtant, il serait à l’origine de 30 000 décès par an en Grande-Bretagne ».

Le dernier éditorial du British Medical Journal frappe fort. Pour le Pr John Henry de l’ Imperial College School of Medicine de Londres, « entre 1999 et 2001 la proportion d’adolescents britanniques qui ont expérimenté le cannabis est passée de 19% à 29% chez les garçons, de 18% à 25% chez les filles. Or la consommation régulière de cannabis augmente le risque de maladies mentales telle que la schizophrénie et la dépression. »

Fait nouveau relevé dans cet éditorial le cannabis, même utilisé seul par un sujet qui ne fume pas de tabac, pourrait aussi être à l’origine de nombreux cancers « des poumons et de la langue. » Sans oublier bien sûr les risques de « bronchite chronique, d’emphysème et autres troubles pulmonaires ». Pour les maladies cardio-vasculaires, le Pr Henry ne peut pas se prononcer. Il souhaite cependant que des études soient menées sur les liens potentiels dans ce domaine.

Sources: British Medical Journal, , Vol 326, 5 mai 2003

Source : Yahoo fr - Sciences
URL :
http://fr.news.yahoo.com/030523/185/37rbg.html

Un quart des caries de dents de lait est dû à la fumée passive

(AT) 12.5.2003

Si les enfants sont exposés régulièrement à la fumée du tabac,leur santé dentaire va également en souffrir.
* Le risque est de 1,8 fois plus élevé de voir les dents de lait attaquées par la carie.
* Le risque est de 1,4 fois plus élevé de devoir procéder à des plombages des dents de lait.
On estime que 27% des caries et 14% des plombages chez les enfants entre quatre et onze ans sont dus à la fumée passive. Tel est le résultat d'une enquête menée auprès de 3'531 enfants aux Etats-Unis.
La fumée passive endommage les dents de lait. Les petits enfants sont davantage livrés à la fumée du tabac à la maison que les adolescents, qui sortent davantage de la maison familiale, déclare le groupe de chercheurs américains.
Ces scientifiques ont établi l'importance d'un foyer sans fumée pour la santé dentaire des enfants, chez qui la carie dentaire constitue la maladie chronique la plus fréquente.

Source: C. Andrew Aligne et al., Association of Pediatric Dental Caries
With Passive Smoking, in: JAMA 2003; 289: p. 1258 à 1264.
http://jama.ama-assn.org

D'après la Croix « le cannabis peut réveiller des schizophrénies ».

Le Dr Laqueille, psychiatre à l'hôpital Saint Anne (Paris) affirme « aujourd'hui , il semble acquis que le cannabis peut réveiller des schizophrénies qui seraient restées latentes autrement ». Soulignant que des études récentes « vont dans le sens d'une implication du cannabis dans le déclenchement de troubles psychotiques chez les sujets prédisposés » le quotidien précise que selon des études citées dans une expertise collective de l'Inserm « 6% des sujets accros au cannabis présentent des troubles schizophréniques contre 1% dans la population générale ». A la question pourquoi les schizophrènes consomment ils du cannabis ?, le journal estime que deux réponses possibles « semblent se vérifier aujourd'hui » - « la schizophrénie entraîne une plus forte propension à consommer du cannabis »- et -« le cannabis révèle une schizophrénie ». Le Dr Laqueille explique que le cannabis apaise, qu'il a en outre un effet de mise à distance des phénomènes délirants. Mais que dans le même temps il aggrave la schizophrénie. Ainsi précise la Croix « les schizophrènes qui fument sont plus souvent hospitalisés que les autres et font davantage de tentatives de suicide » et d'autre part « la prise de cannabis semble associée à une entrée plus précoce d'un an dans la schizophrénie ». Citant une étude suédoise qui montre que parmi 45 000 conscrits ceux qui avaient consommé plus de 50 fois du cannabis avant la conscription avaient six fois plus de risque de développer un trouble schizophrénique , le journal conclut sur « une vulnérabilité commune à la schizophrénie et au cannabis » tout en ajoutant « reste à en trouver l'origine ». (12 mai)

Les inégalités sociales ont une incidence sur les risques de mourir d'une maladie pulmonaire

Une étude danoise publiée en mai 2003 dans le "European Respiratory Society Journal" révèle que les personnes qui n'ont pas passé beaucoup d'années dans le cursus éducatif courent un plus grand risque de développer des problèmes pulmonaires que celles qui ont achevé leur études secondaires. Sur les 14 0000 femmes et 12 0000 hommes qui ont participé à l'étude, le risque parmi ceux qui avaient achevé leur études secondaires chutait de près de 90% chez les femmes et de 70% chez les hommes. Le tabagisme est un facteur important dans la mesure où il est plus prégnant dans les catégories sociales moins favorisées. Ainsi, selon l'étude, un gros fumeur qui a rapidement quitté l'école, a 15 fois plus de risque de décéder d'une maladie respiratoire qu'un non fumeur qui a achevé ses études secondaires.

Sources :
Social status affects risk of lung disease, 28 Avril 2003, Healthand Age.com,
http://www.healthandage.com/Home/gm=1!gid1=3719;!56420503!174479253!7537!7002
Voir également le site de l' European Respiratory Society :
http://www.ersnet.org/0/0/0.asp

Un homme victime d'une grave allergie cutanée après l'utilisation de patch anti-tabac Niquitin

L'AFP revient sur la plainte d'un homme, victime d'une grave allergie cutanée après l'utilisation de patch anti-tabac Niquitin. L'homme a souffert d'une desquamation sur 99% de son épiderme après 20 jours de traitement. Après expertise médicale, la responsabilité des patchs Niquitin Clear est retenu. L'agence précise que trois cas similaires ont été diagnostiqués aux Etats-Unis juste après la mise sur le marché du produit en mars 2000. Sa commercialisation a débuté en France en décembre 2001.

Rester mince sans fumer

(AT) 5.5.2003

Les jeunes filles entre 12 et 15 ans pour qui la minceur est capitale, commencent souvent à fumer à cet âge. Une équipe de chercheurs a mené deux enquêtes auprès de 273 adolescentes de l'Etat américain du Massachusetts, avec un intervalle de quatre ans. Plus une jeune fille tient à être mince, plus elle aura tendance à devenir fumeuse. 

* Le risque est de 4,5 fois plus élevé chez les filles pour qui la minceur est très importante, en comparaison avec celles pour qui elle l'est moins.

Si la prévention du tabagisme s'adresse à des jeunes filles entre 12 et 15 ans, il est judicieux, dès lors de poser la question: «Dans quelle mesure est-ce important pour toi de rester svelte et mince?» Une échelle de 0 à 10 détermine les gradations entre «pas important du tout» (0) et «extrêmement important» (10). Une adolescente qui donne les chiffres de 8 à 10 est en réel danger de commencer bientôt de fumer. Cela dit, les jeunes filles peuvent rester minces sans cigarette. Il appartient à la prévention du tabagisme de le montrer aux jeunes filles.

Source: K. Honjo, M. Siegel, Perceived importance of being thin and smoking initiation among young girls, in: Tobacco Control 2003;12: p. 1 à 7,

http://www.tobaccocontrol.com

 

Journée mondiale sans tabac du 31 mai 2003

Vous pouvez télécharger la brochure en français de l’OMS concernant la Journée mondiale sans tabac du 31 mai 2003 :

http://www.who.int/ncd/brochure-fr.pdf

 

Fumer favorise la chute des cheveux
(AT) 28.4.2003

Fumer nuit à la peau et à la chevelure. La peau vieillit prématurément et les cheveux grisonnent plus vite. Qui plus est, la fumée est une cause de la chute des cheveux. Plusieurs raisons à cela: l'une d'elles est que la fumée de la cigarette endommage notamment les apports nutritionnels du cheveu et provoque des troubles du génôme capillaire.

Nombre d'hommes et de femmes sont touchés par une alopécie souvent mal vécue. Une perte de cheveux partielle ou totale peut cependant très difficilement être traitée.

Il s'agit dès lors de mieux informer l'opinion publique sur ce lien entre fumée et alopécie, déclare Ralph M. Trüeb, du département de dermatologie de l'Hôpital universitaire de Zurich. Une menace de calvitie est plus motivante à un arrêt tabagique que, p. ex., des cheveux grisonnants. Le grisonnement précoce se cache facilement grâce à une coloration, ce qui n'est guère possible en cas de chute capillaire.

Source: Ralph M. Trüeb, Association between Smoking and Hair Loss:
Another Opportunity for Health Education against Smoking?, in: Dermatology 2003; 206: p. 189 à 191.

Bourrées d'additifs chimiques

En Suisse, jusqu'à un quart du poids des cigarettes est composé d'additifs chimiques. Il n'y a donc que 3/4 de tabac dans une cigarette, le reste étant une 'sauce' chimique. La liste des additifs autorisés dans les cigarettes en Suisse est disponible sur  http://www.admin.ch/ch/f/rs/817_06/a4.html .  Ces substances ont notamment pour but de rendre la fumée plus facile à inhaler. Si on n'inhalait pas la fumée, les cigarettes seraient beaucoup moins dangereuses. (Stop-Tabac.ch)

Sous-évaluation du nombre de décès dus à la fumée passive au travail

(AT-17 avril 2003) En Grande-Bretagne, près de 1'200 personnes meurent chaque année de la fumée passive subie à leur lieu de travail, ce qui fait au moins trois personnes par jour. Parmi les victimes, on compte 900 employés de bureau, 165 dans le domaine de l'hôtellerie et de la restauration, ainsi que 145 ouvriers et ouvrières de fabrique. Tels sont les chiffres d'une récente étude mandatée par la campagne britannique intitulée «fumée ou santé».

«Cette étude montre que de précédents travaux sur le sujet ont largement sous-estimé le nombre de personnes décédées par la fumée passive au travail.» La déclaration émane de James Repace, spécialiste de la fumée passive et auteur de cette nouvelle étude. En Grande-Bretagne, le nombre de cas de décès dû à la fumée passive au lieu de travail est 3 fois plus élevé que le nombre total des accidents professionnels mortels.

Source: «Action on Smoking and Health, Killer on the loose – passive smoking at work kills three people every day», ASH TUC CIEH News release, 8 avril 2003. http://www.ash.org.uk/html/press/030408.html «A Killer on the Loose», An ASH special investigation into the threat of passive smoking to the UK workforce. http://www.ash.org.uk/[...]lace/pdfs/killer.pdf

Fréquence accrue des hémorragies cérébrales chez les fumeurs

(AT) Les fumeurs encourent un risque double de souffrir d'un ictus dû à une hémorragie cérébrale. L'hémorragie cérébrale intervient lors de la rupture d'un vaisseau sanguin. La partie du cerveau atteinte n'est plus alimentée en oxygène, ce qui provoque une lésion plus ou moins grave.

Pendant dix-huit ans, une équipe de chercheurs américains a observé 22'022 médecins de sexe masculin dans le but d'étudier de quelles maladies ils ont souffert.

Le risque d'hémorragie cérébrale dû à un ictus était 2 fois plus élevé chez les hommes fumeurs dont la consommation de cigarettes était supérieure à 20 par jour. La comparaison a été faite avec les hommes n'ayant jamais fumé.

Le risque de rupture d'un vaisseau sanguin cérébral augmente en proportion du nombre de cigarettes fumées par jour. Un ictus cérébral dû à une hémorragie conduit une fois sur trois à la mort dans le mois qui suit.

Source: Tobias Kurth et al., Smoking and the Risk of Hemorrhagic Stroke in Men, in: Stroke 2003 (Published online before print March 27, 2003). stroke.ahajournals.org

Dopamine : étude

L'AFP et France Soir font état d'une étude américaine (Université de Caroline du nord) qui paraît aujourd'hui dans la revue
Nature . Selon cette étude menée sur des rats, une molécule assurant la transmission nerveuse entre les cellules du cerveau « pourrait être une des clés du goût de la drogue » .
Précisant que la dopamine est le déclencheur du comportement de recherche de drogue chez le rat, les deux médias indiquent que les chercheurs ont détecté une élévation temporaire du taux de dopamine coïncidant avec cette recherche de drogue . Ainsi, chez les rats conditionnés à devenir dépendants à la cocaïne en pressant sur un levier pour s'en procurer, la mesure de la concentration de dopamine dans le cerveau a révélé l'existence d'un pic précédent de quelques secondes la poussée du levier. Rappelant que les scientifiques savaient déjà que dans les secondes suivant la prise de drogue le taux de dopamine augmente dans le noyau accumbens, zone particulière du cerveau, qui appartient au circuit de récompense, l'agence de presse et le quotidien; soulignent que dans des conditions normales la dopamine libérée est « recyclée » mais que la cocaïne empêche cette recapture, provoquant une sensation d'euphorie qui se transforme en sensation de manque au retour du taux à la normale. Dès lors le toxicomane éprouve le désir de reprendre de la drogue pour maintenir le niveau de plaisir et c'est là que survient l'élévation transitoire du taux de dopamine déclenchant la recherche de drogue.
La revue
Nature qui, dans un commentaire annexe, relève que l'augmentation de dopamine est à la fois cause et conséquence de la prise de drogue estime que ces deux pics de sécrétion pourraient être à terme des cibles de choix dans le traitement de l'addiction chez l'homme

Mildt, 10 avril 2003

 

 

Cyberdépendance

« Petits accros deviendront pro » titre l'Expressmag (supplément de l'Express) qui rapporte que depuis plus d'un an une dizaine de serveurs internet en France, en Allemagne et au Royaume Uni drainent « quelques 30 000 joueurs branchés à haut débit sur DaoC » ayant « déboursé 10 euros par mois pour se tailler un profil de héros en 3D dans l'aventure médiévale » et qui « tous sont accros aux jeux de rôle et de stratégie en ligne ». Ainsi Mathieu 15 ans qui dit se débarrasser de ses devoirs «
au plus vite pour rejoindre (sa) guilde ». D'après le Dr Lowenstein, spécialisé dans la recherche et le traitement des addictions, « comme pour les joueurs de casinos invétérés, il s'agit de névrose obsessionnelle ». Toutefois, selon lui, « ces comportements excessifs sont extrêmement rares » et « pour l'immense majorité des ados c'est surtout une façon de tirer une sonnette d'alarme en direction des parents ». Pour le psychothérapeute, Bertrand Seys, « En soi, ni le net ni les jeux vidéo en ligne ne créent de comportements pathologiques. Au pis peuvent ils servir de terrain d'expression pour des personnes souffrant de pathologie déjà existantes ». Suivent des portraits de joueurs dont l'un joue « jusqu'à ‘épuisement » et l'autre a organisé sa vie « autour des besoins de l'équipe » de jeux. Elle dit « le jeu empiète sur tous mes projets personnels ». Et puis il y a aussi Lionel, qualifié pour les prochains jeux mondiaux de Séoul, qui vit comme un sportif de haut niveau « pas d'excès et une grande rigueur d'organisation ». Il mène « une vie normale d'athlète » avec même un nutritionniste qui « lui impose un régime végétarien très strict ».

Mildt, 10 avril 2003

 

Problématiques de l'enfance

L'AFP rend compte d'un rapport rendu public hier par le groupe sur les problématiques de l'enfance de la commission des affaires sociales du Sénat. D'après les sénateurs « l'adolescent « parent pauvre » des politiques publiques mériterait de devenir « un enjeu majeur» du gouvernement à travers une meilleure prévention et prise en charge des conduites à risque.
Le document qui s'ouvre sur un diagnostic «
inquiétant» celui « d'une violence accrue des manifestations de crise et de la généralisation d'un certain mal être dans l'ensemble de la population adolescente» juge cette violence qui ne concerne « qu'une minorité » (15 à 20% de la classe d'âge) « préoccupante ». Et il souligne notamment que « la fragilité accrue » de cette population (10 à 26 ans environ) se traduit parfois par « une dérive » vers la consommation de drogues (cannabis, ecstasy) qui se fait « de plus en plus précocement souvent avant 15 ans ».
Afin de répondre au «
besoin de repères » des adolescents, au « désarroi croissant » des parents plongés dans une société « permissive » et à la « démotivation » des éducateurs , le rapport demande des « mesures d'urgence » notamment « accentuer la prévention et le dépistage précoce » en développant la médecine scolaire. Les sénateurs qui prônent aussi une meilleure information des adultes en contact avec les adolescents et des adolescents eux mêmes sur les conduites à risque, dont les drogues, demandent que des médecins interviennent dans les classes. Ils souhaitent également « le développement de lieux spécifiques à l'adolescence » et préconisent de donner aux familles « une place prépondérante au sein du système éducatif ». Aux parents « dépassés » ils jugent « souhaitable de proposer une aide sous forme de médiation et de lieux d'écoute et approuvent en ce qui les concerne « une responsabilisation » qui passe par des amendes en cas d'absentéisme répété.

Mildt, 10 avril 2003

 

La fréquence des cancers pourrait augmenter de 50% en 20 ans, selon l'OMS

PARIS (AFP)

4 Avril 2003 8h34

La fréquence des cancers pourrait augmenter de 50% pour atteindre 15 millions de nouveaux cas par an en 2020, selon un rapport sur le cancer dans le monde de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publié jeudi, qui réclame des mesures d'urgence pour endiguer cette augmentation.

Toutefois, selon le rapport, des mesures contre le tabagisme, les infections et en faveur d'une alimentation plus saine pourraient éviter jusqu'à un tiers des cas et un autre tiers pourrait être guéri grâce à une détection plus précoce et aux traitements.

Le rapport prône ainsi la réduction de la consommation du tabac, qui "reste le grand plus risque évitable de cancer". "Au vingtième siècle, environ 100 millions de personnes sont mortes dans le monde de maladies liées au tabagisme" assène-t-il.

"La fréquence des cancers va augmenter à un rythme alarmant dans le monde, mais nous pouvons agir en prenant immédiatement des mesures", avertit le Dr Paul Kleihues, directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et co-rédacteur du rapport, qui assure qu'il est possible d'endiguer cette augmentation.

Au niveau mondial, il convient de mettre l'accent sur la "prévention des deux principaux facteurs de risque, le tabac et l'alimentation", selon le Dr Rafael Bengoa, directeur à l'OMS du département Prise en charge des maladies non transmissibles. "Nous devons également poursuivre nos efforts pour endiguer les infections à l'origine de cancers", ajoute-t-il. "Ces facteurs sont à l'origine de 43% de tous les décès imputables au cancer en 2000, soit 2,7 millions de morts, et de 40% des nouveaux cas de cancers, soit 4 millions de nouveaux cas de cancers", selon lui.

Ainsi, l'incidence (nouveaux cas) de cancer du tube digestif pourrait être réduite dans une proportion d'un quart avec la consommation de 500 grammes de fruits et légumes, suggèrent de récentes études.

Autre mesure préconisée, le dépistage précoce, notamment des cancers du col de l'utérus et du sein, permettant de traiter les tumeurs avec succès.

En 2000, 5,3 millions d'hommes et 4,7 millions de femmes ont développé une tumeur maligne et 6,2 millions d'êtres humains en sont morts. Cette même année 2000, les tumeurs malignes ont été à l'origine de 12% des quelque 56 millions de décès dans le monde, toutes causes confondues.

Dans de nombreux pays, plus d'un quart des morts sont imputables au cancer, souligne cette agence de l'OMS, basée à Lyon.

Selon ce rapport de 351 pages, la prévision d'une forte augmentation du nombre de nouveaux cas de cancers, qui pourraient atteindre 15 millions en 2020 contre 10 millions en 2000, sera principalement due au vieillissement des populations, ainsi qu'à l'importance du tabagisme et de l'adoption croissante d'autres comportements préjudiciables à la santé (manque d'exercice physique, alimentation déséquilibrée pauvre en fruits et légumes...).

Le cancer est également devenu un problème majeur de santé publique dans les pays en développements où 80% des malades sont diagnostiqués à un stade incurable, selon le rapport.

(Source : AFP)

 

Les graves mensonges des marchands de nicotine

Jean-Michel Bader, [08 avril 2003]
Depuis plus d'un demi-siècle, les dirigeants des manufactures de tabac mentent à leurs clients, aux gouvernements, aux médecins, au public : ils savent depuis longtemps que le tabac est dangereux, responsable de cancers et de maladies ; ils connaissent le caractère addictif des produits commercialisés, savent comment doser dans leurs cigarettes les molécules comme la nicotine. Cet épais rideau de fumée, le P r Gérard Dubois, épidémiologiste français aux commandes, depuis 2000, du Comité national contre le tabagisme (CNCT), l'a traversé : avec d'autres, il a sondé parmi les 40 millions de pages d'archives industrielles rendues publiques par la justice américaine et il en tire des conclusions effrayantes sur un mensonge qui tue, chaque année, près de cinq millions de Terriens, bien plus que le paludisme ou la tuberculose. A quand la mise à disposition des archives secrètes de la Seita ?
La préface donne le ton : elle est signée de Jeffrey Wigand, ancien vice-président de la recherche et du développement de Brown et Williamson, un des principaux industriels du tabac américain. Ce repenti, héros du film de Michael Mann, Révélations (1999), protégé 24 heures sur 24 par le FBI et menacé de mort, a révélé devant les tribunaux les secrets de fabrication de la cigarette lors du procès fleuve de 50 États contre l'industrie du tabac, qui a dû débourser en 1996, 246 milliards de dollars de dommages. Le P r Gérard Dubois a pris le relais français de cette guerre de tranchée mondiale. Après avoir ferraillé, comme il le raconte, contre les alliés objectifs de l'industrie, Michèle Barzach, Bernard Kouchner (dont la belle-soeur est la directrice de communication d'Altadis, ex-Seita), Michel Charasse (ministre du Budget), Jean-Marie Ballestre (Fédération internationale du sport auto), Jacques Toubon et Michel Poniatowski (qui ont réclamé l'abrogation des lois Veil et Evin)!
, Gérard Dubois nous sert aujourd'hui ce livre de 365 pages, Le Rideau de fumée. C'est le résultat d'une longue enquête dans les archives du tabac récemment rendues accessibles au public. «Il y a 40 millions de pages dans ces archives ; plusieurs vies d'homme ne suffiraient pas à les lire, nous avons donc donné des coups de sonde significatifs dans la plupart des chapitres importants», nous dit l'auteur. Extraits.

La nicotine, une camisole chimique

«Le 14 avril 1994, devant une commission parlementaire américaine, les sept PDG du tabac témoignent sous serment. Le député Henry Waxman les interroge : «Oui ou non, croyez-vous que la nicotine est addictive ?» William Campbell (Philip Morris), Joseph Taddeo (US Tobacco), Andrew Tisch (Lorillard), Edward Horrigan (Ligget group), Thomas Sandefur (Brown et Williamson), Donald Johnson (American Tobacco Company) affirment les uns après les autres : «Je crois que la nicotine n'est pas addictive».» Le PDG de British American Tobacco (BAT) : «Nous n'avons aucune recherche interne qui prouve que le tabagisme est addictif». C'est un mensonge : «les documents internes de l'industrie révèlent qu'elle connaît très vite mieux que quiconque la dépendance créée par ses produits», explique le P r Dubois. «Fumer est un comportement de dépendance. (...) La nicotine est une très bonne drogue», lit-on dans un document de BAT de 1962 !

Brown et Williamson, 1963 : le vice-président de la compagnie, Addison Yeaman, écrit : «La nicotine est addictive. Nous faisons donc le métier de vendre de la nicotine, drogue addictive efficace dans le relâchement des mécanismes du stress».

Philip Morris, 1969. Le vice-président de la recherche et du développement : «Pourquoi fume-t-on ? La première raison est d'obtenir l'effet pharmacologique de la nicotine».

Brown et Williamson, 1971 : «Nous sommes davantage une industrie de la nicotine que du tabac».

Une étude de BAT en 1977 : «Le morphinomane doit continuer à prendre de la drogue, le fumeur à long terme doit continuer de fumer.» La même étude de BAT rapporte que des toxicomanes classent la cigarette comme une drogue entraînant le besoin le plus pressant, plus que l'héroïne, la méthadone, les amphétamines, le LSD, le cannabis, l'alcool.

Comment devenir un bon dealer ?

Dès 1972, William Dunn Jr., chercheur chez Philip Morris, résume une réunion du Tobacco industry research Committee : «Pensez à la cigarette comme à un distributeur d'une dose de nicotine». Le phénomène de «manque» dû au sevrage en nicotine est décrit de manière très détaillée par un mémo de Brown et Williamson datant de...1963 : on y parle de shoot nicotinique dès la première bouffée, de plaisir. Pharmacologiquement, le fumeur chronique se shoote trois cents fois par jour. La cigarette est le meilleur dispositif médical de distribution de nicotine, écrit BAT dans un rapport non daté. «La vitesse, moins de 10 secondes après le début du fumage, la nicotine est disponible dans le cerveau.» Autre avantage non négligeable relevé par BAT en 1962 : avec la cigarette «il est pratiquement impossible d'avoir une overdose de nicotine comme cela peut arriver avec les somnifères».

La publicité ne sert qu'à changer de marque

Dans ses discours publics, l'industrie affirme constamment que la publicité ne s'adresse pas aux non-fumeurs et ne recrute pas de nouveaux fumeurs. C'est un mensonge. Le rapport annuel aux actionnaires de Philip Morris de 1961, cité par Gérard Dubois, estime que, le succès de ses affaires dépendant «de l'utilisation de nos produits par des millions de personnes, il est essentiel que nous utilisions les supports de publicité qui atteignent le plus grand nombre d'acheteurs potentiels». Le journal Tobacco International en 1987 établit bien que «la croissance de la consommation de cigarettes est due fondamentalement à la publicité».

Pourtant, s'interroge l'auteur du Rideau de fumée, pourquoi dépenser 1,9 milliard de dollars par an en publicité, s'il ne s'agit que de concurrence entre marques et si 10% seulement des fumeurs changent de marque chaque année. C'est qu'il faut avant tout remplacer les morts du tabac et les désintoxiqués. Une étude de 1972 du Center for industrial economic and business research de l'université de Warwick (Royaume-Uni) montre en effet qu'une augmentation de 10% de la publicité entraîne une augmentation de 2,8% des ventes de cigarettes. Et, dès 1965, un rapport «strictement confidentiel» écrit pour BAT par Francis J Roe et MC Pike, deux scientifiques, indique : «La publicité vise à faire exactement le contraire de ce que nous suggérons que les parents, les médecins et les enseignants devraient faire.»

La subversion scientifique

«Pour relayer ses mensonges, note Gérard Dubois, l'industrie achète des alliés plus crédibles qu'elle. (...) Pour se maintenir, il lui faut surveiller, influencer, discréditer et attaquer les scientifiques indépendants». Et acheter les autres. Frank Colby, directeur scientifique de RJ Reynolds, met au point, en 1974, un système de notation idéologique (de 1 à 3) des chercheurs extérieurs. «Les 3 sont les auteurs contre nous, les 2 sont neutres et les 1 sont les amis du tabac.»

Le Rideau de fumée, éditions du Seuil, 365 p, 21 E.

Source : LeFigaro.fr
URL :
http://www.figaro.fr/[...]0030408.FIG0113.html

 

Le tabagisme parental affecte l'état de santé des dents des enfants

L'un des rapports des dentistes américains (American Paediatric dentists) porte sur les relations entre caries dentaires et tabagisme passif chez les enfants âgés entre 4 et 11 ans. Le rapport conclut qu'il existe une association entre l'exposition à la fumée de tabac et le risque de caries chez les enfants. D'après les chercheurs les enfants qui ont un taux élevé de nicotinine (sous produit de la dégradation de la nicotine) ont en général plus de caries. Selon l'étude « la nicotinine favoriserait la croissance des bactéries responsables de la formation des caries et diminuerait aussi le taux de vitamine C dans le sang ». Les chercheurs avancent aussi l'hypothèse que l'inhalation de fumée nuirait à la formation des dents, lien qui ne se vérifie cependant qu'avec la dentition primaire.

La diminution du tabagisme passif est importante non seulement pour prévenir l'apparition de nombreux problèmes médicaux mais également pour la promotion de la santé dentaire des enfants.

Source : 
'Association of Paediatric Dental Caries With Passive Smoking', The
Journal of the American Medical Association (JAMA) Vol. 289 No. 10, Mars
12, 2003,
http://jama.ama-assn.org/cgi/content/abstract/289/10/1258

 

 L'interdiction de fumer dans les lieux publics et au travail a un effet tres rapide sur le risque d'infarctus

 

CHICAGO, 2 avril (APM-Reuters) - L'interdiction de fumer dans les lieux publics ainsi que sur les lieux de travail a eu un effet quasi-immédiat sur la fréquence des infarctus survenant dans une ville américaine, selon une étude présentée au congrès de l'American College of Cardiology (ACC) à Chicago.

Les mesures d'interdiction de fumer ont pour but principal de contraindre les fumeurs à fumer moins et ainsi à diminuer leur risque de cancers et d'autres maladies, comme le développement de l'athérosclérose. Il permet aussi de diminuer le tabagisme passif et donc la gêne pour les non-fumeurs.

Mais selon Richard Sargent de l'Hôpital de la ville d'Helena dans lEtat américain du Montana, le tabagisme, y compris le tabagisme passif, a un effet immédiat.

Il a été montré en effet que dans la demi-heure qui suit l'exposition à la fumée du tabac, l'agrégation plaquettaire est activée, augmentant le risque de thrombose, et la capacité des vaisseaux à se dilater diminue, accroissant le risque de vasospasme. Et dans les 2 heures, le rythme cardiaque est altéré, augmentant le risque de problème arythmique, notamment en cas d'événement coronaire, souligne le cardiologue.

 Après un vote de la population, la municipalité d'Helena a décidé par arrêté d'interdire le tabagisme dans les lieux de travail, les restaurants, les bars et les casinos. Cette interdiction a débuté en juin 2002 et a duré jusqu'à début décembre où, pour des raisons réglementaires, l'arrêté a été levé.

 Les chercheurs ont voulu comparer la fréquence des admissions pour infarctus dans l'hôpital d'Helena -une ville de 28.300 habitants- durant les 4 années précédant l'interdiction et durant les 6 mois d'interdiction. Ils ont séparé les admissions de personnes habitant la ville ou qui séjournaient en ville dans les heures précédant l'infarctus et les admissions des personnes habitant le reste du comté d'Helena, où il n'y avait pas de restriction du tabagisme.

 Durant toute la période d'interdiction, les chercheurs ont noté une baisse de 60% du nombre d'infarctus chez les habitants d'Helena et les personnes y séjournant. Dans le même temps, il n'y a pas eu de différence dans le reste du comté.

 Certes, compte tenu de la petite taille de la population, ces différences portent sur de petits nombres : la baisse de 60% des infarctus correspond à 4 infarctus par mois en moins. Mais Richard Sargent indique que la différence est statistiquement significative.

 De plus, si l'on se base sur les hypothèses de départ d'un effet aigu du tabagisme sur le déclenchement des infarctus, le fait qu'il y ait une réduction de la fréquence des infarctus dès l'implémentation de la mesure d'interdiction est plausible, souligne-t-il.

 fb/sl/APM-Reuters

RCGD2002 02/04/2003 09:02 CARDIO ACTU

 Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onenew.cfm?numero=30304 

 

La nicotine est-elle cancérigène ?

Paris, le 9 janvier 2003.

La nicotine pourrait ne pas être impliquée dans la seule dépendance tabagique. Une nouvelle étude américaine pose le problème de ses effets cancérigènes. 

 On connaît depuis longtemps les effets cancérigènes des goudrons contenus dans le tabac. Parmi les nombreux composants des cigarettes, la nicotine était jusqu'à présent considérée comme responsable de la dépendance au tabac.

Une équipe de chercheurs de l'Institut National sur le cancer de Bethesda (Maryland, Etat-Unis) vient de publier les résultats d'une étude concernant les effets cancérigènes de la nicotine.

 Ils ont montré que, comme d'autres composés de la cigarette connus pour être cancérigènes, la nicotine active une protéine qui contrôle les caractéristiques de certaines cellules des voies respiratoires. L'effet surviendrait dès le début de l'exposition à la nicotine, lors des premières bouffées aspirées par un fumeur. Les chercheurs estiment que la nicotine pourrait agir au niveau de 2 mécanismes cellulaires impliqués dans la formation de tumeurs. Elle pourrait ainsi contribuer au développement de cancers des voies aériennes chez les fumeurs.

Cette étude n'est pas dénué de conséquences importantes sur l'aide au sevrage tabagique. Si les propriétés cancérigènes de la nicotine étaient confirmées, il faudrait revoir les stratégies médicales actuellement en place pour arrêter de fumer. Car parmi les différentes méthodes utilisées, on trouve actuellement des patchs et des gommes à base de... nicotine. (The Journal of Clinical Investigation 2003, N°111)

Royaume Uni : le tabac à mâcher traditionnel est cause de 3 000 décès dans le seul Royaume Uni

Un organisme de bienfaisance intitulé "Areca Concern" a été fondé par Chetan Trevidy afin d'accroître la prise de conscience des dangers liés au tabac à macher en particulier avec les noix d'arec, tabac très répandu parmi la communauté asiatique. Les cancers oraux représentent 3 000 décès au Royaume Uni chaque année et Trevidy, chercheur au Northwick Park Hospital à Londres relie ces décès à la tradition séculaire indienne, notamment la tradition Hindi de macher de l'arec. L'arec, qui est souvent maché avec du tabac est hautement addictif et Trevidy indique que les avertissements sanitaires sont inappropriés, tandis que la prise de conscience du public est insuffisante et les produits de substitution inexistants. Selon une étude menée sous la conduite de Trevidy sur l'usage de l'arec dans le nord ouest de Londres, il est apparu que l'arec induisait une dépendance similaire à celle des amphétamines.

 Sources : Oral Cancer fear for Asians, 3 Mars 2003, BBC News.

http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/2808161.stm

 

 Royaume Uni : Barry Sheene meurt d'un cancer à l'âge de 53 ans

 Le coureur de moto des années 70s, Barry Sheene est décédé le 10 mars dernier d'un cancer à la gorge et à l'estomac à l'âge de 53 ans. Sheene était un gros fumeur et c'est son tabagisme qui semble bien avoir été la cause de son cancer et de sa mort.

 Sources : - Barry Sheene ne défiera plus la mort, 10 Mars 2003, Le Soir,

http://doc.lesoir.be/scripts/$cshtml.exe?TO_PAGE=lesoir/recherche/recherche:LANG=Francais

- Olympic Champion Freeman to Wave Grand Prix Flag, 5 Mars2003, Reuters

http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/nm/20030306/sp_nm/formulaone_freeman_dc_1

 

 France : condamnation pour cause d'accident liée à un mégôt de cigarette

Le mercredi 5 mars dernier, un tribunal régional à Argentan en France a condamné un automobiliste de 22 ans à un an de prison dont trois mois fermes et à 600 Euros d'amende pour avoir provoqué un grave accident de la circulation en ayant jeté son mégôt par la fenêtre de sa voiture. L'homme a jeté ce mégôt par la fenêtre du passager et en faisant cela, son véhicule a été déporté de l'autre côté de la route et a heurté violemment une voiture qui arrivait en sens inverse. La conductrice de l'autre véhicule, enceinte, a été blessée et sa mère, qui était assise sur le siège avant des passagers a été tuée.

Le permis de conduire du conducteur a été suspendu pour 8 mois.

 Source :Trois mois de prison ferme pour avoir provoqué un accident mortel à cause d'un mégot, 6 March 2003, Yahoo News,

http://fr.news.yahoo.com/030306/5/32xw1.html

 

 Le menthol augmente-t-il la dépendance aux cigarettes?

 Jack E. Henningfield, Neal L. Benowitz, Karen Ahijevych, Bridgette E. Garrett, Gregory N. Connolly, Geoffrey Ferris Wayne

 La première conférence sur les cigarettes mentholées a été organisée les 21 et 22 mars 2002 à Atlanta par le CDC et le NCI. Pris ensemble, la pharmacologie connue du menthol et la diversité des effets possibles sur la consommation de cigarettes suggèrent que le menthol des cigarettes contribue au risque du tabagisme et que les personnes fumant de telles cigarettes obtiennent plus facilement les taux de nicotine provoquant une dépendance, augmentant ainsi les caractéristiques addictives d'un produit qui est déjà fortement addictif et toxique. La recherche future devrait explorer la contribution du menthol sur la consommation de cigarettes et devrait examiner les effets population-spécifique du menthol dans les cigarettes. En plus de formuler des questions de recherche fondamentales et biomédicales stimulantes, la conférence a clarifié le besoin urgent pour la santé publique d'accélérer la recherche sur ce sujet.

 Nicotine & Tobacco Research (2003) 5, 13-25

 

 Sevrage tabagique : un peu de poids en plus mais… pas tant que cela !

 L’arrêt du tabac entraîne certes une prise de poids. Il n’est donc pas étonnant que la crainte de grossir constitue souvent un obstacle majeur au sevrage. Or de nombreuses études démontrent qu’à long terme, la prise de poids s’avère en fait modeste.

 Selon le Dr Jean-Michel Oppert, de l’Hôtel-dieu de Paris, « quel que soit le niveau de corpulence des sujets, les résultats des études prospectives démontrent sans ambiguïté que le risque de mortalité est toujours beaucoup plus élevé chez les fumeurs que chez les non-fumeurs ». Un constat qui milite en faveur du sevrage tabagique, même au prix de quelques kilos !

 Et cela d’autant plus que la prise de poids succédant à l’arrêt du tabagisme doit être relativisée. Si le phénomène est très répandu, son amplitude est très variable. Et souvent beaucoup plus modérée qu’on ne l’imagine. En moyenne, la prise de poids serait située entre 3 kg et 5 kg. Elle serait pourtant légèrement plus importante chez les femmes, dont la prise de poids avoisine 3,8 kg après 10 ans de suivi contre seulement 2,8 kg pour les hommes.

 A long terme donc, l’impact pondéral du sevrage s’avère plus que modeste. Certes comme le précise Jean-Michel Oppert, « à court terme, le sevrage tabagique est associé à une augmentation de l’apport énergétique d’environ 200-300 kcal par jour. Six mois à un an après le sevrage, le niveau des apports tend à revenir à la normale. » Une manière de dire qu’il faut procéder par étapes. D’abord, consolider le sevrage tabagique. Il est ensuite possible de mettre en place un régime alimentaire. Mais jamais les deux en même temps !

 Sources: Panorama du Médecin, 27 février 2003

Source : Yahoo fr - Santé

URL : http://fr.news.yahoo.com/030310/185/334x9.html

 

 Baisse des hospitalisations si les mères arrêtent de fumer en présence de leur enfant

 Une étude publiée dans l'American Journal of Public Health montre sujet que chez les enfants de mères fumeuses, le risque d'hospitalisation liée à une infection respiratoire diminue lorsque les mères fument en dehors de la présence de leur bébé.

 Le Dr Leigh Blizzard et ses collègues de l'université de Tasmanie (Australie) ont suivi 4.486 enfants de la naissance à l'âge de 1 an. Le taux d'hospitalisation pour une infection respiratoire s'est élevé à 7,8%.

 "Selon notre interrogatoire effectué auprès des mères 5 semaines après l'accouchement, 48,6% d'entre elles continuaient de fumer. Plus de 71% des fumeuses ont déclaré le faire dans la même pièce que leur bébé. Une attitude plus volontiers observée chez les jeunes mères et les grosses fumeuses", rapportent les auteurs.

 Dans de telles conditions, le risque d'hospitalisation des enfants pour cause d'infection respiratoire augmente de 56%, comparativement aux femmes qui ne fument pas dans la même pièce que leur enfant.

 "Le fait de ne jamais fumer dans la même pièce que son bébé permet d'éliminer plus de 70% d'excès de risque", souligne le Dr Blizzard.

 De plus, 27% des mères fumeuses ont déclaré tenir souvent leur enfant dans les bras pendant qu'elles fumaient et 17,5% pendant qu'elles leur donnaient à manger, augmentant ainsi le risque d'hospitalisation pour une infection respiratoire, respectivement de 73% et 95%.

 Les auteurs recommandent donc instamment aux parents d'éviter à tout prix de fumer en présence de leur enfant.

 (American Journal of Public Health, vol. 93, pp.482-488)

 Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onenew.cfm?numero=30256

 

 Le tabagisme passif reduit la fonction pulmonaire d'enfants asthmatiques exposes

 DENVER, 11 mars (APM-Reuters) - L'exposition à la fumée de cigarettes est directement associée à une réduction de la fonction pulmonaire d'enfants asthmatiques, montre une étude présentée au congrès annuel de l'American Academy of Allergy, Asthma and Immunology (AAAAI) qui se tient à Denver cette semaine.

 Un groupe de 40 enfants scolarisés et souffrant d'asthme modéré à sévère ont été suivis pendant 4 mois par le Dr Nathan Rabinovitch et ses collègues du National Jewish Medical and Research Center.

 L'exposition individuelle au tabac a été mesurée par des appareils portatifs capables de déceler de très petites particules aéroportées. Les enfants mesuraient leur fonction pulmonaire par spirométrie deux fois par jour.

 Les chercheurs ont trouvé que les enfants vivant dans des habitations de fumeurs étaient exposés à des niveaux de fumée de tabac significativement plus élevés que les enfants vivant dans des foyers sans fumeur. Une corrélation a été établie entre les mesures aérométriques effectuées chez les enfants vivant en présence de fumeurs et la fumée de tabac environnante.

 Les enfants dont les parents ont modifié leurs habitudes tabagiques en allant fumer à l'extérieur de l'habitation ont ainsi réduit d'environ 30% leur exposition au tabac par rapport aux enfants dont les parents ont continué à fumer à l'intérieur.

 Une corrélation significative a été trouvée entre le taux d'exposition à la fumée de tabac et la fonction pulmonaire le lendemain de l'exposition. La fonction pulmonaire diminuait en effet de 0,4% chaque fois que l'exposition à la fumée de tabac augmentait d'un niveau.

 Cela suggère l'existence d'une association claire entre l'exposition à la fumée de tabac ambiante et une diminution de la fonction pulmonaire des enfants asthmatiques. Réduire cette exposition devrait pouvoir diminuer la sévérité de leur asthme, proposent les auteurs.

 

 Philip Morris a dissimulé les risques de la fumée passive

3.3.2003
(AT) Un document daté du 26 mai 1987 et intitulé «strictement confidentiel», émanant du siège lausannois de Philip Morris évoque une réunion des responsables de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique. Le seul point à l'ordre du jour concerne l'attitude à avoir de la part de la multinationale du tabac par rapport à la fumée passive en Europe. Les personnalités suivantes ont participé à la réunion: Helmut Gaisch, directeur de la recherche et du développement auprès des
Fabriques de tabac réunies (FTR) à Neuchâtel, et Helmut Reif, scientifique des FTR à Neuchâtel. Philip Morris poursuivait trois objectifs:

* Influer sur l'approche scientifique et publique de la fumée passive. La multinationale du tabac est parvenue à la conclusion que la fumée passive était réellement nocive pour la santé, ce qui pouvait
ainsi porter atteinte au commerce de la cigarette.
* Restaurer l'image sociétale de la fumée de manière à laisser les nicotinodépendants fumer en toute quiétude en public.
* Créer les bases de défense contre le revendications d'indemnisation pour dommages causés à la santé par la fumée passive: Philip Morris estimait nécessaire de faire rédiger d'aléatoires études scientifiques mettant en doute les risques de la fumée passive.
Par cette stratégie, Philip Morris avait l'intention de contrer les limites fixées à la fumée et de regagner des clients.
Source: Minutes of EEC/EEMA ETS Strategy Meeting held on May 11, 1987.
http://tobaccodocuments.org/[...]2046754737-4740.html

 

 Vaclav Havel : le plus grand changement dans ma vie, c'est d'avoir dû arrêter de fumer !

 Une citation à retenir, tiré du numéro du samedi, 15 février 2003 du Figaro Magazine, page 30:

 Q: En quoi l'exercice du pouvoir vous a-t-il changé?

 Vaclav Havel: ...J'ai sans doute plus d'expérience, un jugement plus sûr. Mais le plus grand changement dans ma vie, ce n'est pas d'avoir été président pendant treize ans : c'est d'avoir dû arrêter de fumer !

 

Des fumeurs de plus en plus récalcitrants dans les essais cliniques

Essais pharmacothérapeutiques

 Jennifer E. Irvin, Peter S. Hendricks, Thomas H. Brandon

 Irvin et Brandon (Nicotine & Tobacco Research, 2, 79-84, 2000) ont rapporté une baisse significative des taux d'abstinence rapportés entre 1977 et 1996 dans les essais cliniques de traitements cognitifs/comportementaux d'arrêt du tabac. La présente étude étend cette approche à l'analyse des essais pharmacothérapeutiques. Une revue de la littérature a identifié 59 études, publiées entre 1983 et 2000, réalisées aux Etats-Unis, qui rapportaient les taux d'abstinence après traitement avec la gomme à la nicotine, le patch de nicotine ou n'importe quel type de médication placebo. Pour l'ensemble des conditions de traitement, au cours de quatre points d'évaluation post-arrêt, des corrélations négatives entre l'année de publication et les taux d'abstinence ont été trouvées. Le modèle le plus fort de corrélations négatives a été trouvé pour les conditions de placebo. Cependant, les corrélations pour les conditions placebo pourraient être dues au changement simultané vers des traitements individuels plutôt que de groupe. Aucune autre variable méthodologique ou démographique n'a semblé supporter le déclin des résultats. Ces résultats sont discutés en fonction de la théorie proposant que la population de fumeurs restants devient progressivement plus dépendante et difficile à traiter.

Nicotine & Tobacco Research (2003) 5, 37-48

 

Durcissement de la cible ou le fumeur endurci

concepts, évidence et implications -Kenneth E. Warner, David M. Burns

Nicotine & Tobacco Research (2003) 5, 27-35

 Un débat naissant creuse un fossé entre les chercheurs qui pensent que les fumeurs endurcis vont dominer la population restante de fumeurs, et les autres qui perçoivent ce durcissement de la cible comme un souci beaucoup plus lointain. L'enjeu est l'accent futur du contrôle du tabac :devrions-nous changer l'assignation actuelle des ressources, des traitements individuels de fumeurs vers la modification de l'environnement psychosocial par l'éducation publique et des mesures politiques ? Nous passons en revue les preuves scientifiques et concluons que : (1) le durcissement de la cible est probablement en train de se produire, dans le sens où, comparé avec les générations précédentes, beaucoup de fumeurs d'aujourd'hui ont probablement plus de difficulté à arrêter de fumer, ou sont du moins, moins enclins à le faire. (2) Le durcissement de la cible peut être plus utilement interprété dans le contexte de groupes spécifiques de fumeurs, comme ceux atteints de maladie mentale, qui peut constituer une fraction croissante du reste de la population de fumeurs. (3) Cependant, en utilisant des mesures conventionnelles, nous trouvons peu de preuves que la population de fumeurs devienne plus récalcitrante dans l'ensemble. Les taux d'arrêt du tabac n'ont pas diminué. (4) Les fumeurs vraiment endurcis constituent nécessairement une très petite fraction de la population. Les fumeurs susceptibles d'arrêter continuent à dominer la population de fumeurs. (5) Le durcissement de la cible et l'existence potentielle de vrais fumeurs endurcis nécessitent une réflexion créatrice et l'assignation de ressources, afin de trouver de nouvelles façons d'aider les fumeurs les plus dépendants à arrêter. (6) Une recherche éclairée devrait s'orienter vers l'expansion de programmes de contrôle du tabac plus complets dans les secteurs tant publics que privés et ne nécessite pas de redistribuer les ressources de tels programmes vers des traitements individualisés plus intensifs. Nous pouvons nous permettre les deux.

 

 La France a toujours un problème avec l'alcool

Pour l'AFP (26 février 2003) « La France a toujours un problème avec l'alcool » car en dépit d'une baisse de consommation de près de 40% en quarante ans , elle reste en tête pour la mortalité masculine prématurée. L'agence souligne que si 5 millions de personnes connaissent des problèmes médicaux liés à cette consommation, seulement 20% des alcoolo dépendants sont traités.
D'après l'étude 7 hommes sur 10 et quatre femmes sur 10 consomment de l'alcool au moins une fois par semaine, les deux tiers des plus de 65 ans consomment quotidiennement du vin et les jeunes penchent pour les alcools forts et les bières principalement en fin de semaine. Les experts rapportent par ailleurs que l'alcool est impliqué dans 10 à 20% des accidents du travail et est responsable de 2700 décès sur les routes. Il est également associé aux violences, en effet selon l'épidémiologiste, Françoise Façy , «
dans 36% des violences conjugales un des deux protagonistes a bu et plus généralement une infraction sur cinq est liée à l'alcool ».
L'agence qui relève qu'en France près de deux millions de personnes seraient alcoolo - dépendantes et que près de 40% présenteraient un autre trouble mental, précise que l'alcool a aussi un retentissement sur le statut social, le type d'emploi et le niveau des salaires. Ainsi 73% des hommes alcoolo – dépendants de 30 –44 ans occupent un emploi à plein temps contre 88% des non alcoolo – dépendant, une différence encore plus marquée pour les 45 – 59 ans (68 contre 86%). Par ailleurs les buveurs excessifs ont plus souvent des emplois de « cols bleus », et les « cols blancs » gagnent 15% de moins que leurs collègues. Pour leur part les étudiants qui consomment fréquemment de l'alcool font en moyenne deux années d'études de moins que les abstinents L'agence conclut sur les recommandations des experts : mobilisation des personnes dont les jeunes se sentent proche lors des campagnes de prévention, application plus stricte de la loi Evin notamment sur la publicité, réduction du taux d'alcoolémie au volant à 0,2 grammes par litre.

Dans une seconde dépêche l'agence de presse fait état de deux autres recommandations des experts de l'Inserm : mise en oeuvre de programmes de prévention et d'information dès la maternelle et mise en place de documents d'échelle permettant aux médecins d'apprécier la consommation de leurs patients et de leur proposer des consultations de « prédiction ».

C'est sur les 10 à 20% d'accidents du travail liés à l'alcool que titre le Monde qui note que les scientifiques de l'Inserm » soulignent «
l'importance des coûts sociaux liés à une alcoolisation excessive » ». Le journal qui analyse les accidents du travail liés à l'alcool, précise que la prise en compte de ceux ci par les médecins du travail « date d'il y a seulement une dizaine d'années » et qu'une étude américaine montre que « les hommes qui ont un travail stressant ont 27,5 fois plus de risque de développer une dépendance à l'alcool si ce travail ne leur donne aucune latitude de décision mais est à forte pression psychologique ». D'après l'Inserm en matière d'alcoolisation « le code du travail, même désuet n'est pas appliqué » de plus cette législation est « ancienne (…) et inadaptée ». Le quotidien étudie ensuite les conséquences économiques de la consommation l'alcool pour estimer que les pertes de revenus ou de production « représentent un coût quatre fois supérieur à celui des dépenses de santé occasionnées ». Evoquant la prise en charge, Paul Benkimoun insiste sur « la place centrale » qu'occupe selon l'Inserm le médecin généraliste « dans le repérage et la prise en charge du patient » . En effet selon le rapport « moins de 20% des personnes présentant une dépendance à l'alcool consultent un professionnel dans un délais en moyenne de 10 ans après les premiers symptômes » alors que « tous les patients peuvent tirer bénéfice d'un projet thérapeutique ». Le journaliste note en conclusion que deux molécules (acamprosate et naltrexone) ainsi que la psychothérapie « ont fait preuve de leur efficacité dans le maintien de l'abstinence après sevrage ».

L'Humanité qui titre « l'alcool ou comment s'en débarasser » revient sur ce « problème de santé publique majeur » pour souligner « seulement voilà l'alcool est une drogue qui se vend. Et qui rapporte. En toute légalité » et donc « la lutte contre ses méfaits n'est pas aussi intense que celle menée par exemple contre les autres drogues douces comme dures ». Le journal qui conclut sur les recommandations de l'Inserm ne voit là « rien de très nouveau » tout en estimant que « l'étude de l'Inserm à en tout cas le mérite de tirer le signal d'alarme ». Avec cette interrogation : « sera t-il entendu ? ».

Sous le titre du « Seuls deux alcooliques sur dix se soignent », le Parisien observe que l'Inserm « demande que tous les traitements de l'alcoolisme soient pris en charge à 100% par la sécurité sociale ». En effet d'après Philippe Batel responsable du traitement des maladies addictives à Beaujon «
Inscrire l'alcoolisme sur la liste des maladies chroniques c'est lui donner enfin une reconnaissance ». Selon le Dr Batel « seulement 4% des alcooliques s'arrêtent spontanément . Quand on met en route un traitement (…) au bout d'un an 30% des malades sont toujours abstinents, 30% des malades sont entre deux eaux et quand on arrive à prendre en charge les gens (…)avant le stade de la dépendance, on arrive même à faire en sorte que 60% parviennent à boire sans excès ». Conclusion du journal sur le rôle central des médecins généralistes aux quels l'Inserm demande de « mouiller davantage leur chemise ».

Libération qui évoque en titre « les alcooliques abandonnés » puisque « huit alcoolo – dépendants sur 10 ne sont pas soignés » rapporte les explications de Philippe Batel pour qui «
cela est dû aux poids des représentations ». « On n'a toujours pas intégré » dit il « qu'il ne faut pas attendre d'avoir des tremblements, des sueurs et de boire quatre verres le matin pour se soigner ». Toutefois selon lui « le problème c'est là où on va les mettre vu l'indigence du dispositif de prise en charge » et il ajoute « Regrouper dans des centres d'addictologie les structures pour toxicomanes et pour alcooliques permettrait de doubler rapidement l'offre de soins , de la rendre plus repérable et moins stigmatisante, or le gouvernement qui a un discours alambiqué sur l'alcool a suspendu cette réforme ».

A noter un encadré intitulé « des ravages à ne pas oublier » où Didier Jayle, président de la MILDT rappelle que « chaque année l'alcool est responsable de 23 000 décès directs. Plus de 9000 morts par cirrhose du foie, 12 000 morts par cancers des voies aérodigestives supérieures et (qu') au moins un tiers des accidents mortels de la route sont liés à l'alcool ». Et le journal de commenter « le président Jacques Chirac qui a déclaré la guerre à l'alcool et aux cancers a eu donc bien raison de lier le sort de ces deux causes… »

 

 

 Risque plus élevé de grossesse extra-utérine chez les fumeuses

(AT) Le risque de grossesse tubaire ou extra-utérine est près de 4 fois plus élevé chez les grandes fumeuses qui consomment plus de 20 cigarettes par jour, par rapport aux femmes qui n'ont jamais fumé. La cigarette représente le risque le plus grand, avant celui des infections des parties génitales internes ou celui, p. ex., d' une grossesse à un âge avancé. Le groupe de chercheurs français relève qu'«en termes de santé de la population, il serait utile que la prévention des grossesses tubaires et extra-utérines tienne compte davantage des effets de du tabagisme». La grossesse extra-utérine est un phénomène qui a gagné en ampleur. Elle se produit lorsqu'un oeuf fécondé s'incruste dans la trompe utérine avant d'atteindre l'utérus.

Source: Jean Bouyer et al., Risk Factors for Ectopic Pregnancy: A Comprehensive Analysis Based on a Large Case-Control, Population-based Study in France, in: American Journal of Epidemiology 2003; 157: p. 185 à 194. http://www.aje.oupjournals.org

 

 Risque plus élevé de cancer de la prostate chez les fumeurs

(AT) Le tabagisme augmente le risque d'un cancer avancé de la prostate chez les hommes relativement jeunes. C'est le constat établi par une étude américaine auprès de 352 fumeurs ou ex-fumeurs chez lesquels on a du pratiquer une intervention chirurgicale de la prostate avant l'âge
de 55 ans.
Pour ces hommes, le risque de développer un cancer prostatique avancé était triplé en comparaison d'hommes n'ayant jamais fumé. Le risque augmentait en fonction du nombre de cigarettes fumées.
Lors d'un cancer avancé de la prostate, la tumeur atteint déjà la capsule, à savoir l'enveloppe du nodule de la glande prostatique. Dans ce cas, les chances de guérison sont nettement moins élevées que lorsque la progression de la tumeur s'arrête à la capsule prostatique. La fréquence du cancer de la prostate pour l'ensemble de la population n'augmente sensiblement qu'à partir de l'âge de 70 ans.

Source: William W. Roberts et al., Association of Cigarette Smoking With Extraprostatic Prostate Cancer in Young Men, in: The Journal of Urology 2003; 169: p. 512 à 516. http://www.jurology.com
24.2.2003

Les cyberdépendances peuvent elles se soigner ?

« Les cyberdépendances peuvent elles se soigner ? » titre Elle qui a interrogé sur ce sujet le Dr William Lowenstein, « directeur de la première clinique des addictions »

D'après W. Lowenstein, « on estime que sur 20 millions d'utilisateurs d'un ordinateur (…) il y en a probablement entre 2 et 5% qui ont une conduite addictive », la vocation de sa clinique étant de « soigner tous ceux qui sont accros. Que ce soit à l'héroïne, à la cocaïne, à l'alcool, au tabac ou à internet, aux jeux vidéo ». Evoquant les symptômes des « cyberdépendances » il fait état de « douleurs dorsales, tendinites au pouce ou au coude, migraines, problèmes ophtamologiques » qui « s'accompagnent souvent de troubles psychologiques ». Il estime que « cette dépendance peut mettre en marche des mécanismes qui s'apparentent à ceux qu'on observe chez les toxicomanes » car « comme avec l'alcool ou l'héroïne Internet est aussi un moyen de fuir la réalité ». Observant qu' « au fil des semaines, l'enfant se désintéresse de tout : l'école, les copains, sa famille » il note que « ce comportement s'accompagne parfois de troubles du sommeil » (activité sur le réseau la nuit) « et de l'alimentation » (« il expédie ses repas »). Le Dr Lowenstein juge que les parents doivent consulter « quand le comportement de l'enfant change et qu'il suscite chez eux interrogations et inquiétudes ». Interrogé sur le traitement à mettre en œuvre, il souligne la nécessité d'établir un diagnostic : « s'agit il simplement d'une passion, d'un usage abusif (…) ou véritablement d'une dépendance associée à d'autres consommations ? ». A partir de là, le traitement peut selon lui aller « du simple soutien psychologique à une thérapie comportementale voire une psychanalyse accompagnée parfois d'un suivi médicamenteux ». Expliquant que son centre propose une « approche à la fois médicale et psychologique » et s'oppose au « sevrage brutal », il précise que des activités comme le chant , les arts plastiques, le sport et le théâtre sont utilisées. Il indique en conclusion que sa clinique est « la seule clinique privée en France qui soit exclusivement consacrée à toutes les formes de dépendances ».

Sources revue de presse de la MILDT du 18 février 2003

 

Antécédents dépressifs et issue du sevrage tabagique chez des femmes concernées par une prise de poids lors de l'arrêt

 

Michele D. Levine, Marsha D. Marcus, Kenneth A. Perkins

Parce que les antécédents dépressifs sont considérés comme influençant les tentatives d'arrêt du tabac, et peuvent être particulièrement problématiques pour les femmes concernées par une prise de poids, nous avons cherché à documenter la fréquence d'antécédents dépressifs parmi des fumeuses concernées par leur poids et à évaluer son effet sur l'issue du traitement. Nous avons aussi évalué l'impact des symptômes dépressifs avant l'arrêt et des changements au cours de celui-ci. Les femmes (N= 219) ont été classées selon leurs antécédents de dépression (Episode Dépressif Majeur [EDM]) en EDM+ (positif) ou EDM- (négatif) en fonction de leurs réponses à l'inventaire vie-entière de diagnostique de la dépression. Toutes les femmes ont reçu une aide à l'arrêt à base d'intervention de groupe. Elles ont fourni des échantillons de monoxyde de carbone dans l'air expiré, ont rempli les questionnaires de symptômes dépressifs et ont été pesées avant l'arrêt et à 1, 3, 6 et 12 mois après l'arrêt. Cinquante-deux pour cent (n= 115) ont rapporté des antécédents d'EDM. Bien que les femmes EDM+ soient significativement plus dépendantes de la nicotine, les taux d'abstinence continue n'ont pas différé entre les femmes EDM+ et EDM-. Cependant, les femmes EDM+ ont montré une probabilité d'abandon plus grande du traitement avant l'arrêt. De plus, les symptômes dépressifs ont été associés à l'abstinence indépendamment des antécédents de dépression. Les femmes rapportant une augmentation de leurs symptômes dépressifs entre l'avant et l'après traitement avaient significativement moins de chances d'être abstinentes en fin de traitement, suggérant que les symptômes dépressifs au moment du sevrage aient un retentissement plus important sur l'issue du sevrage que les antécédents. De plus, à cause de la fréquence d'antécédents dépressifs parmi ce sous-groupe de fumeuses et son impact sur le maintien d'une tentative d'arrêt, un engagement plus important et des stratégies de maintien dans la tentative peuvent être utiles.

Nicotine & Tobacco Research (2003) 5, 77-83

 

 Douleurs dues à la fumée

 (AT) Les fumeurs souffrent plus souvent du dos, de la nuque et des membres inférieurs et supérieurs. Ce risque est le plus élevé dans les activités professionnelles normales, les travaux du ménage et les loisirs. Il peut augmenter jusqu'à 1,6 fois par rapport aux personnes n'ayant jamais fumé.  C'est le résultat principal d'une étude nationale britannique portant sur 12'907 participants. Les ex-fumeurs souffrent également plus souvent que ceux qui n'ont jamais fumé. La consommation de nicotine pendant des années en est la cause.   L'équipe de chercheurs de l'Hôpital de Southampton explique ce risque plus élevé de douleurs de diverses manières. D'une part, la nicotine agit comme un mauvais médicament renforçant la perception des douleurs ou la dégradation de l'apport sanguin et d'éléments nutritifs des tissus musculaires. D'autre part, les personnes les plus sensibles à la douleur recourent plus volontiers à la cigarette. 

Sources:

http://www.at-suisse.ch) et K.T. Palmer et al., Smoking and musculoskeletal disorders: findings from a British national survey, in: Annals of the

Rheumatic Diseases 2003; 62: p. 33 à 36.

http://ard.bmjjournals.com

 

 Pilule + cigarette = danger

 Il est dangereux de fumer tout en prenant la pilule contraceptive, notamment à cause du risque accru de thrombose veineuse (caillot qui bouche les veines). A ce sujet, voici l'un des témoignages que vous pouvez trouver sur http://www.stop-tabac.ch/cgi-bin/aff_tem2.pl?aff+OPT7  "La cigarette n'est pas la seule cause de ce qui m'arrive, mais elle n'a pas aidé à ce que cela ne m'arrive pas. Au moment ou j'ai commencé à prendre la pilule, je fumais peu (5/6 cigarettes par jour). Seulement voilà, j'ai fais une phlébite (caillot sanguin). Batterie de prise de sang, piqûres, tests... Le caillot était éliminé. Malgré le caractère dangereux de l'accident, j'ai continué à fumer (ou plutôt je ne suis pas parvenue à m'arrêter). Deux ans plus tard, j'ai atterri aux urgences. Je suis passée à deux doigts de la mort: nouvelle phlébite, avec cette fois-ci début d'embolie pulmonaire. Je suis restée quinze jours à l'hôpital, et depuis je suis sous traitement (traitement à vie)".

 

 Une quantité minime de goudron suffit à augmenter le risque de cancer oesophagien

(AT) Le risque de cancer de la bouche, du pharynx et de l’oesophage est directement lié à la teneur en goudron des cigarettes. Une étude italo-suisse le confirme. La nouveauté de cette étude est qu'elle montre qu'une petite quantité de goudron suffit déjà à augmenter nettement le risque de cancer de la bouche, du pharynx et de l'oesophage. Plus la quantité de goudron augmente, plus le risque cancérigène est élevé.

* En présence d'un taux de goudron de moins de 20mg, les fumeurs encourent un risque de 6,1 fois plus élevé de contracter un cancer buccal ou pharyngé, ainsi qu'un risque de cancer oesophagien de 4,8 fois plus élevé, en comparaison avec des personnes n'ayant jamais fumé. * En présence d'un taux de goudron de plus de 20 mg, ce risque cancérigène est de 9,8 fois et de 5,4 fois plus élevé.

«L'arrêt tabagique est ainsi une indication médicale évidente dans la prévention des tumeurs cancéreuses des voies oesophagiennes supérieures», fait savoir l'équipe de chercheurs. Même les
  personnes qui fument le cigare ou la pipe encourent un risque de cancer plus élevé.

Source: S. Gallus et al., Cigarette tar yield and risk of upper digestive tract cancers: case-control studies from Italy and Switzerland, in: Annals of Oncology 14: p. 209 à 213, 2003.
http://annonc.oupjournals.org/

 

Âge au moment du diagnostic d'une maladie liée à l'usage du tabac

 Le Quotidien

Le mercredi 12 février 2003

Plus une personne est jeune au moment où elle commence à fumer quotidiennement, plus tôt elle court le risque que l'on diagnostique chez elle une bronchopneumopathie chronique obstructive, une maladie cardiaque ou une polyarthrite rhumatoïde, selon une nouvelle étude.

Dans le cas de la bronchopneumopathie chronique obstructive, les femmes semblent plus vulnérables que les hommes aux effets nocifs de l'usage du tabac.

 En 2000-2001, les fumeurs qui avaient commencé à fumer quotidiennement à l'adolescence étaient ceux pour lesquels l'incidence cumulative de la manifestation d'au moins l'une des trois maladies susmentionnées était la plus forte. À l'âge de 60 ans, 32 % des hommes qui avaient commencé à fumer quotidiennement entre 13 et 17 ans souffraient de bronchopneumopathie chronique obstructive ou d'une maladie cardiaque ou de polyarthrite rhumatoïde. Pour ceux qui avaient commencé à fumer quotidiennement entre 18 et 22 ans, la proportion était de 24 %, et pour ceux qui n'avaient jamais fumé, de 14 %. Chez les femmes, les proportions correspondantes sont encore plus élevées, soit 41 %, 29 % et 17 %, respectivement.

Même si l'on tient compte du statut socioéconomique, mesuré par le niveau de scolarité et le revenu du ménage, et du nombre de cigarettes fumées chaque jour, le risque d'être atteint d'une bronchopneumopathie chronique obstructive est trois fois plus élevé chez les personnes qui ont commencé à fumer à l'adolescence que chez celles qui n'ont jamais fumé. Pour celles qui ont commencé à fumer à l'âge adulte, le risque est environ deux fois plus élevé. En outre, chez les femmes, le risque que l'on diagnostique une bronchopneumopathie chronique obstructive est nettement plus élevé pour celles qui ont commencé à fumer à l'adolescence que pour celles qui l'ont fait à l'âge adulte.

Le lien entre le début précoce de l'usage du tabac et la maladie cardiaque est comparable. Le risque que l'on diagnostique une maladie cardiaque est environ deux fois plus élevé chez les personnes qui ont commencé à fumer à l'adolescence que chez celles qui n'ont jamais fumé. Chez les hommes, mais non chez les femmes, comparativement aux personnes qui n'ont jamais fumé, le risque est également significativement plus élevé pour ceux qui ont commencé à fumer à l'âge adulte. En outre, chez les hommes, le risque de maladie cardiaque est significativement plus élevé chez ceux qui ont commencé à fumer à l'adolescence que chez ceux qui l'ont fait à l'âge adulte.

Le risque de souffrir de polyarthrite rhumatoïde est également significativement plus élevé chez les fumeurs que chez les personnes qui n'ont jamais fumé. Cependant, il n'est pas significativement plus élevé pour les fumeurs qui ont commencé à l'adolescence que pour ceux qui ont commencé à l'âge adulte.

 Nota: L'article se fonde sur des données provenant de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2000-2001. Les personnes de 35 à 64 ans qui fument quotidiennement sont comparées à leurs contemporains qui n'ont jamais fumé. Les fumeurs sont répartis en deux groupes selon l'âge auquel ils ont déclaré avoir commencé à fumer quotidiennement, soit 13 à 17 ans (adolescence) et 18 à 22 ans (début de l'âge adulte). Les données sur l'existence des maladies chroniques sont autodéclarées et n'ont pas été vérifiées de façon indépendante, et elles ne précisent pas la nature ni la gravité de l'affection.

 L'article intitulé «Âge au moment du diagnostic d'une maladie liée à l'usage du tabac» est maintenant disponible dans les Rapports sur la santé, vol. 14, no 2 (82-003-XIF, 15 $ / 44 $; 82-003-XPF, 20 $ / 58 $). Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Kathryn Wilkins au (613) 951-1769 (kathryn.wilkins@statcan.ca), Division de la statistique de la santé, ou avec Jiajian Chen au (808) 944-7426, East-West Centre, Honolulu, Hawaii.

 

Cannabis

Le Figaro TV magazine publie une interview du Dr Xavier Laqueille, responsable de l'unité toxicomanie à l'hôpital Sainte Anne de Paris, qui « voit depuis quelques années les consultations pour la dépendance au cannabis augmenter ».

Le Dr Laqueille juge qu'il est « faux » de dire que le cannabis est moins dangereux que la cigarette ou l'alcool car il « provoque des bouffées d'anxiété, il révèle ou accélère les troubles shizophréniques et aggrave les troubles mentaux ». Sans se prononcer sur les risques de développement de cancers en raison du « manque de recul », il indique que « le cannabis contient 4,8 fois plus de goudrons que le tabac ». Affirmant qu'avant « personne ne venait (le) consulter pour la dépendance au cannabis » il observe « qu'aujourd'hui cela correspond à 7% (des) patients» généralement « entre 22 et 25 ans ». Selon lui on est dépendant au cannabis « quand on ne contrôle plus ses prises, quand on passe de plus en plus de temps à consommer, quand le corps tolère des doses toujours plus importantes, quand il n'y a plus d'activité, et que la vie se réduit à çà ». A la question, pourquoi certains deviennent dépendants et d'autres s'arrêtent ? le Dr Laqueille évoque les « facteurs de protection » dont bénéficient certains ados : « personnalité bien organisée, famille solide, forte motivation dans la vie, conserver des amis en dehors du cannabis » mais aussi « les facteurs qui favorisent la dépendance : difficultés psychologiques et affectives, échec scolaire ». Il précise « on estime que deux tiers de ceux qui sont dépendants à l'adolescence arrêtent à 25-30 ans. Un tiers persiste ».

(janvier 2003)

 

Nicotine : les timbres au coeur du débat

Depuis plusieurs années, des chercheurs soupçonnent la nicotine d'accélérer la croissance de certaines tumeurs malignes. Soupçon qui vient de recevoir une confirmation. L'utilisation prolongée des timbres à la nicotine est-elle vraiment sans danger ?

Oui, répondent les auteurs d'une nouvelle étude dans les colonnes du Lancet. Même si un travail récent a prouvé le rôle joué par la nicotine dans le développement de tumeurs cancéreuses. Concomitamment, les réponses des tabacologues américains ne remettent pas en question l'emploi des timbres transdermiques.

Comme l'explique Norman Edelman de l' American Lung Association, « il n'y a pas de raison suffisante pour déconseiller leur utilisation. En revanche, l'effort doit plutôt porter sur la prévention de leur 'mésusage' ». Un constat partagé par Philip Dennis du National Cancer Institute américain, qui rappelle que « l'emploi des patchs pendant 10 à 12 semaines est efficace et sans risque pour les patients qui souhaitent arrêter de fumer. Mais au delà, les effets restent à déterminer ».

Si l'utilisation à long terme des timbres est encore imparfaitement évaluée, Dennis tient toutefois à rassurer les candidats au sevrage. Pour lui, « le recours aux timbres nicotiniques reste largement plus sain que le fait de fumer ». D'abord parce que la cigarette renferme bien d'autres toxiques que la seule nicotine. Et aussi parce que l'utilisation de timbres pendant même quelques mois entraîne une exposition incomparable à celle provoquée par des années de tabagisme...

 Sources: The Lancet, Vol. 361, 11 janvier 2003

(Destination Santé)

 Source : Yahoo fr - Santé - 10 Fevrier 2003  

URL : http://fr.news.yahoo.com/030210/185/31k7r.html 

 

PHILIP MORRIS et BAT pour l’interdiction de la vente du tabac aux mineurs

 Les fabricants de cigarettes ont commencé à approuver l'interdiction de la vente aux jeunes depuis la fin des années 90, principalement sous la pression des associations anti-tabac américaines.

Depuis octobre 1999, le numéro 1 mondial Philip Morris appose sur ses paquets en France la mention "les mineurs ne doivent pas fumer" et participent à des actions de prévention.

British American Tobacco (BAT), le numéro 2 mondial, est sur la même ligne. Fin janvier, suite aux conclusions de la commission cancer, il a réaffirmé qu'il préconisait une interdiction de la vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans et était prêt à discuter avec tous les acteurs des "mesures concrètes à mettre en oeuvre pour s'assurer de l'efficacité d'un programme d'interdiction de vente du tabac aux moins de 16 ans".

Japan Tobacco International affirme quant à lui être "partisan de mesures de restriction sur le tabac" en jugeant que "fumer repose sur une décision individuelle, qui ne peut être que le fait d'adultes informés des risques liés au tabagisme".

Philip Morris et JTI mènent depuis 2002 une campagne de prévention du tabagisme des jeunes, notamment sur la chaîne musicale MTV, pour promouvoir une image positive des jeunes non fumeurs.

Comme JTI, le groupe franco-espagnol Altadis a une position plus prudente que ses homologues américains. Il ne se prononce pas clairement pour une interdiction de la vente mais affirme que "fumer est un choix d'adulte".

Source : Agence de Presse Médicale

URL : http://apm.reuters.fr/cfml/onenew.cfm?numero=30194

L'interdiction de la vente de tabac aux mineurs discutee au senat le 11 fevrier 2003

 PARIS, 6 février (APM-Reuters) - L'interdiction de la vente de tabac aux mineurs sera discutée mardi 11 février au Sénat, à l'occasion de la présentation d'une proposition de loi, dans un contexte politique favorable.

Le sénateur radical valoisien Bernard Joly (Rassemblement démocratique social européen, Haute-Saône) propose, outre l'interdiction de vente aux moins de 18 ans, le remboursement par l'assurance maladie des substituts nicotiniques dans le sevrage tabagique pour ces jeunes et l'organisation d'une "sensibilisation au risque tabagique" dans les écoles, les collèges et les lycées.

Sa proposition de loi, déposée fin novembre 2002, devrait bénéficier de l'aval du ministère de la Santé, indique le sénateur à l'APM.

 "Jean-François Mattei a déjà exprimé son soutien à l'interdiction de la vente aux mineurs. Il y aura peut-être un débat sur le seuil, 16 ans ou 18 ans, mais nous devrions avoir l'aval du gouvernement".

 "Le seul obstacle que j'ai rencontré pour l'instant concerne le remboursement par l'assurance maladie des substituts nicotiniques. Le ministère de la Santé est en train de chiffrer le coût de cette mesure pour voir si elle est compatible avec le budget voté".

Le ministre de la Santé -qui a déclaré à plusieurs reprises vouloir "faire la guerre au tabac" et préparer une prévention spécifique dans le cadre du futur projet de loi de programmation en santé publique discuté à l'automne- s'est exprimé sur le sujet au Sénat le 5 décembre 2002, en réponse à une question de Bernard Joly.

"Vous avez parlé de l'interdiction pour les mineurs et vous avez raison", a-t-il déclaré, en ajoutant toutefois que "l'on ne peut pas concevoir la prévention sous ce seul angle-là" et que "le tabac sera au centre de nos préoccupations" dans la future loi de programmation.

La question est donc de savoir si l'interdiction législative de la vente de tabac aux mineurs sera prise isolément ou attendra la discussion du plan global de prévention du tabagisme à l'automne 2003.

Alors que le précédent gouvernement avait écarté l'interdiction après un long débat et la réunion d'un groupe de travail à la Direction générale de la santé ayant rendu des conclusions mitigées fin 2000, la commission d'orientation sur le cancer nommé par Jean-François Mattei a pris, le 16 janvier, une position ferme en faveur de l'interdiction du tabac aux moins de 16 ans.

 

Cancer des fumeurs : les femmes en première ligne

Chaque année, en France, le tabagisme tue 60 000 fumeurs, dont environ 3 000 femmes. En 2025, elles seront... 16 fois plus nombreuses, alors que le nombre de victimes parmi les hommes n'aura « que » doublé !

Transposés à l'échelle mondiale, les prévisions indiquent en effet qu'au cours des 22 prochaines années la mortalité féminine liée au tabagisme va exploser. Dans le même temps, la mortalité masculine va seulement doubler. Au total dans 25 ans donc, le tabagisme fera 160 000 victimes dans un pays comme la France.

Près de 90% d'entre elles mourront d'un cancer broncho-pulmonaire. En France, cette maladie connaît une progression dramatique. Dans la région des Pays de la Loire par exemple, l'incidence du cancer broncho-pulmonaire a augmenté de 36% chez les hommes entre 1988 et 2000. Et de... 136% chez les femmes !

Pour le Dr Anne Borgne, de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP), cette augmentation du nombre de cas féminins s'explique par le fait que les femmes « ont commencé à fumer plus tard que les hommes. Nous assistons donc à un phénomène de rattrapage. Sans compter qu'elles sont plus sensibles aux effets du tabagisme ».

Voilà pourquoi en France, le cancer du poumon pourrait rapidement devenir le premier cancer féminin, devant celui du sein. La situation française se rapproche donc dangereusement des celles des Etats-Unis où la mortalité liée aux cancers broncho-pulmonaires dépasse déjà la mortalité par les cancers du sein, de l'utérus et des ovaires réunis !

Sources: Panorama du Médecin, n°4874

 

La marijuana rend plus difficile l'arrêt du tabac

Des chercheurs de Baltimore on suivi pendant 13 ans des fumeurs de tabac dont certains fumaient aussi de la marijuana. Après 13 ans, les fumeurs de marijuana étaient 2 fois plus nombreux à continuer à fumer du tabac. Les chercheurs concluent que la difficulté à arrêter de fumer du tabac pourrait être le plus important effet indésirable de l'usage de marijuana.  Source: Ford DE, Vu HT, Anthony JC. Marijuana use and cessation of tobacco smoking in adults from a community sample. Drug Alcohol Depend 2002 Aug 1;67(3):243-8  http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=12127195&dopt=Abstract/

 

La fumée augmente le risque de déficits auditifs

(AT) Une perte brusque de la capacité auditive, indépendante d'un vacarme ambiant, peut survenir plus fréquemment chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Les jeunes fumeurs en sont plus souvent atteints que les plus âgés. C'est le résultat d'une étude menée auprès de plus de 13'000 hommes en Israël.

- Chez les fumeurs de moins de 35 ans, le risque d'une perte de la capacité auditive augmente de près de 43% et de 17% chez les fumeurs de plus de 35 ans.

Un surdité brusque peut survenir, occasionnant une perte auditive complète ou partielle, en général limitée à une oreille. La surdité brusque est un cas d'urgence médicale.

Source: Yehonatan Sharabi et al., Cigarette Smoking and Hearing Loss: Lessons from the Young Adult Periodic Examinations in Israel (YAPEIS) Database, in: Israel Medical Association Journal 2002; 4: 1118-1120.
http://www.ima.org.il

 

Un rapport critique les images complaisantes vis à vis du tabac dans les magazines de jeunes

Une étude réalisée par des chercheurs des Universités de Strathclyde et d'Edinbourgh, parue dans le Social Science and Medicine Journal a analysé la perception des images de tabac dans les magazines de jeunes et particulièrement les magazines destinés aux jeunes hommes. L'étude analyse ainsi les relations entre les perceptions des jeunes étudiants vis à vis d'images favorables au tabac (cf les pop stars et autres modèles en train de fumer ou des publicités tabac) et leurs propres images et positionnement vis à vis du tabagisme. L'étude a démontré que les images faborables au tabagisme étaient généralement perçues comme attractives et qu'elles contribuaient à renforcer l'identité du fumeur en tant que tel. Par ailleurs, les auteurs de l'étude mettent en garde sur le fait que ces images pro-tabac s'avèrent être potentiellement beaucoup plus efficaces que les publicités classiques. En outre, les chercheurs ont établi que sur une année, les six magazines leaders, destinés aux jeunes hommes, ont inséré 635 pages consacrées aux tabac, incluant 429 pages de publicités et promotion et ce sans aucun "équilibre" en terme d'information sur les risques du tabagisme.

Sources :   

- 'They look like my kind of people' - perceptions of smoking images in youth magazines, Social Science and Medicine 2003;56;491-9, http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6VBF-45626VN-7&_user=10&_coverDate=02%2F28%2F2003&_rdoc=5&_fmt=summary&_orig=browse&_srch=%23toc%235925%232003%23999439996%23373649!&_cdi=5925&_sort=d&_docanchor=&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=8e4269ba63f7f358d7cc47563b5162a0

- Pro-tobacco editorial content of young men's magazines rises by 70% between 1991 and 2000, British Medical Journal 2003;326:182, http://bmj.com/cgi/content/full/326/7382/182/a

 

Enquête sur le tabagisme des femmes avant et après la grossesse

Une enquête réalisée par des chercheurs des Universités Joyce de New York et Pace University NY (Colman), publiée dans l'"American Journal of Preventive Medicine" étudie les tendences à l'arrêt pendant la grossesse et les rechutes après l'accouchement. L'étude se fonde sur une enquête réalisée auprès de 115 000 jeunes mères issues de 10 états américains entre 1993 et 1999 ; l'enquête révèle que 26% des mères fumaient 3 mois avant d'être enceintes, et entre 37% (1993) et 46% (1999) ont arrêté de fumer pendant la grossesse. Malheureusement, environ la moitié de celles qui avaient cessé au cours de la grossesse, a repris dans les 6 mois suivant la naissance du bébé et il s'agissait essentiellement de femmes jeunes, connaissant une situation sociale et économique relativement précaire et d'un niveau d'éducation scolaire limité.

En conclusion, et prenant en compte des études passées qui avaient montré que les chances de ne pas rechuter étaient liées à la durée de l'arrêt, les auteurs de l'étude recommandent (une nouvelle fois NDLA) que la grossesse soit considérée comme une opportunité pour arrêter définitivement.

Sources :

- Women often start smoking again after pregnancy, 24 Janvier 2003, Reuters Health, www.reutershealth.com/frame2/arch.html

- Trends in smoking before, during and after pregnancy in ten states, American Journal of Preventive Medicine 2003;24;29-35, http://www.medicinedirect.com/journal/journal/article?acronym=AMEPRE&format=abstract&uid=PIIS0749379702005743

Un camping-car refuge pour fumeurs à Tokyo

 TOKYO (Reuters) - Une compagnie de tabac japonaise a mis en service cette semaine un camping-car spécialement réservé aux fumeurs, dans un quartier du centre de Tokyo où certaines rues leur sont interdites.

 Japan Tobacco a garé son "SmoCar" devant un grand immeuble de bureaux, à Chiyoda, où fumer dans la rue est illicite depuis octobre dernier dans les endroits les plus passants. Depuis novembre, un contrevenant s'expose même à payer jusqu'à 20.000 yens (170 Euros) d'amende en cas de récidive.

 Ce règlement, plutôt rare dans un pays où un peu moins du tiers des adultes et près de la moitié des hommes fument, a été introduit par les responsables du quartier pour limiter les détritus et les brûlures occasionnées aux passants.

 Ce véhicule couleur argent de huit mètres de long peut accueillir une vingtaine de personnes.

 Si ce camping-car a du succès, Japan Tobacco envisage d'en multiplier le nombre.

 Source : Yahoo fr - Insolite, 22 Janvier 2003  

URL : http://fr.news.yahoo.com/030121/85/2yq0k.html

 

USA et marijuana

L'AFP note que selon une étude américano - australienne publiée hier dans JAMA (The Journal of the American Medical Association) les personnes qui ont consommé de la marijuana avant 17 ans ont deux à cinq fois plus de risque de consommer d'autres drogues et de développer une dépendance. Selon les chercheurs, c'est l'âge de début de consommation qui influe sur l'évolution ultérieure de la personne et cette évolution est sans lien avec les antécédents génétiques et familiaux. Cette étude menée sur des jumeaux dont l'un avait consommé du cannabis avant 17 ans et l'autre pas, montre que ceux des jumeaux qui avaient commencé la consommation de marijuana avant 17 ans enregistraient "des problèmes accrus avec d'autres drogues ou l ‘alcool". Selon les résultats de l'étude « 46% d'entre eux ont fait état d'une dépendance au cannabis et 43% à l'alcool » avec une fréquente utilisation d'autres drogues : cocaïne (48%), héroïne (14%), hallucinogènes (35%).

 

 

Sécurité routière et cannabis 

(MILDT, 22 janvier 2003)

L'AFP et la Croix indiquent qu'un conducteur sur trois âgé de moins de 27 ans, impliqué dans un accident mortel, est sous l'effet de cannabis.

L'AFP qui rend compte de l'étude réalisée par l'Institut médico - légal de Strasbourg entre octobre 2001 et décembre 2002 en Alsace, Lorraine et Franche Comté, rapporte que selon le Dr Kintz directeur adjoint de l'Institut, dans les «
546 accidents mortels recensés (…) 14,5% des conducteurs étaient sous l'effet de cannabis » et qu' un tiers des moins de 27 ans l'étaient.
D'après l'agence, l'étude réalisée à partir de prélèvements sanguins, relève également une « importante augmentation du nombre de cas de personnes conduisant sous l'effet de cannabis depuis juillet 2002 ». Selon le Dr Kintz, ce nombre est passé de «
trois à quatre conducteurs par mois » entre fin 2001 et début 2002 à « 6 à10 par mois » à partir de juillet 2002 . Soulignant que l'enquête fait état d'une « surconsommation le week end » avec 65,5% des cas contre 34,54% en semaine, l'agence rapporte que par ailleurs pour le Dr Kintz « il y a un vrai souci concernant le cannabis au volant pour l'agglomération strasbourgeoise ».
L'AFP note que le laboratoire avait obtenu l'agrément du ministère de l'intérieur pour réaliser cette enquête à la suite de la loi Gayssot sur la sécurité routière en 1998.

 

Dépendance et sevrage tabagique

(MILDT, janvier 2003)
« Antitabac : ne devenez pas accros aux substituts ! » avertit le magazine Elle pour qui cependant « tout vaut mieux que la cigarette même si le risque est parfois d'acquérir une dépendance aux substituts de nicotine ». Et selon l'hebdomadaire c'est le cas de « 5% des consommateurs de gommes ».
Suivent conseils et explications du Dr Henri- Jean Aubin, coauteur de «
Comment arrêter de fumer »(éditions Odile Jacob) . Il indique qu'avec la gomme « la nicotine est libérée et absorbée très vite par les petits vaisseaux de la bouche » (15-20 minutes) alors que «le timbre patch diffuse en continu ». Selon lui « les substituts s'utilisent pendant trois mois mais on peut prolonger au delà en cas de troubles anxieux dus au sevrage ». Toutefois précise t-il « si la nicotine ne semble pas toxique aux doses utilisées (…) elle est responsable de la dépendance » et « en cas de surdosage on peut (…) avoir des malaises, transpirer anormalement ou voir son rythme cardiaque s'accélérer ». Par ailleurs ajoute t-il « on ne sait pas non plus ce que les études en cours donneront. Il y a soixante dix ans on ignorait les dangers du tabac ». Son conseil « si au delà de six mois vous ne pouvez toujours pas vous passer des gommes essayez les patchs ou le Zyban ». Il dit également que les tablettes sublinguales, placées sous la langue au lieu d'être mâchées, « ont le même effet que les gommes ».

Le journal qui passe en revue les autres substituts nicotiniques, évoque l'inhalateur qui « permet de tapisser la muqueuse buccale » et a un « effet rapide » ainsi que le spray nasal « pas encore commercialisé en France » qui « induit le plus grand risque de dépendance » car « la diffusion de la nicotine est rapide et se rapproche de celle de la cigarette »

Et aussi des témoignages. Celui de Pierre, 55 ans, qui consomme dix gommes par jour depuis deux ans au lieu de deux paquets de cigarettes par jour. Il dit «
Je n'arrêterai certainement pas tant que je travaillerai. Les gommes m'empêchent de stresser et me dopent en même temps » et celui d'Emmanuelle, 35 ans, vingt gommes par jour depuis quatre ans, qui consommait « parfois plus de deux paquets de cigarettes par jour ». Elle affirme « ma peau est bien mieux, je monte mes cinq étages sans m'essouffler et mon entourage est habitué à me voir mâchouiller toute la journée pour ajouter « le seul problème en avoir toujours avec moi (…) je ne sais vraiment pas si j'arrêterai un jour ».

 

Moyen Orient : Les cigarettes tuent : l'utilisation du tabac pour fabriquer des armes empoisonnées

Dans l'agitation liée aux récents événements dans la région d'Israël et de Gaza, l'armée israélienne a attiré l'attention des médias sur un guide relatif aux poisons, mis en ligne sur le site web des militants islamistes du groupe Hamas. L'élément intéressant à retenir pour les experts de la lutte contre le tabagisme, c'est que ce guide donne des instructions pour fabriquer des liquides chimiques mortels à partir d'ébullitions de tabac et d'alcool. Selon ce manuel, trois cigarettes peuvent tuer un homme.

Source :
Israel bristles at poison tips on Hamas website, 3 Janvier 2003, Yahoo News,
http://uk.news.yahoo.com/030103/80/dhtay.html

 

Rôle de la nicotine dans la formation des cancers

 Le tabac contribue à empêcher la détection de cellules cancéreuses par le système immunitaire

Des recherches effectuées par l'Institut National Américain contre le Cancer ont montré que la nicotine est à incriminer dans l'existence de cellules malignes qui ne sont pas détruites de manière naturelle. L'accumulation de telles cellules peut être cause de cancer. Alors que le responsable de l'étude, le Dr Philip Dennis souligne que cette étude n'essaie pas de classer la nicotine parmi les cancérogènes, il montre néanmoins que celle-ci a un rôle d'agent "permissif" face à la survenance de la maladie.
Une autre étude publiée l'année dernière dans le Journal d'Immunologie suggérait que le tabac favorise le développement de cellules cancéreuses et masquait également la détection de jeunes cellules cancéreuses au système immunitaire.
La recherche avait été réalisée par le Dr Jane A. Mc Cutcheon et ses collègues de l'Université de New York.

Sources :
- Study looks at Nicotine's Role in Cancer, 3 Janvier 2003, Yahoo News,
http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/ap/20030103/ap_on_he_me/nicotine_cancer_5
- Article on the Dennis study: Rapid Akt activation by nicotine and a tobacco carcinogen modulates the phenotype of normal human airway epithelial cells, J. Clin. Invest. 111:81-90 (2003).
http://www.jci.org/cgi/content/full/111/1/81?maxtoshow=&HITS=10&hits=10&RESULTFORMAT=&fulltext=nicotine&searchid=1041940641413_1435&stored_search=&FIRSTINDEX=0&volume=111&issue=1&journalcode=jci
- Tobacco Helps Cancer Cells Evade Destruction, 1 Janvier 2003, Yahoo News,
http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&u=/nm/20030101/h1_nm/tobacco_cancer_dc_1
-Abstract of the McCutcheon  study: Tobacco Reduces Membrane HLA Class I That is Restored by Transfection with Transporter Associated with Antigen Processing 1 cDNA, The Journal of Immunology, 2002, 169: 6012-6019.
http://www.jummunol.org/cgi/content/abstract/16910/6012

 

Le syndrome de mort subite du nourrisson touche davantage les bébés de fumeurs

Une étude publiée dans le "Journal Archives of Disease in Childhood" et réalisée par des chercheurs australiens montre que les nourrissons de mères fumeuses ont une moindre capacité de réveil et ceci pourrait partiellement expliquer la raison pour laquelle ces nourrissons sont davantage touchés par les risques de mort subite du nourrisson.

Souces :

- Why tobacco raises cot death risk, 19 Décembre 2002, BBC News,
http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/2583397.stm
- Altered arousal response in infants exposed to cigarette smoke, Archives of Disease in Childhood 2003;88:30-33,
http://adc.bmjjournals.com/cgi/content/abstract/archdischild%3b88/1/30?maxtoshow=&HITS=10&hits=10&RESULTFORMAT=&fulltext=tobacco&searchid=1041863907966_970&stored_search=&FIRSTINDEX=0&volume=88&issue=1&search_url=http%3A%2F%2Fadc.bmjjournals.com%2Fcgi%2Fsearch&journalcode=archdischild

 

Incendies

Le tabagisme est la première cause d'incendies dans les 8 pays qui disposent de statistiques à ce sujet. Il cause 100'000 indendies par an aux USA, c'est-à-dire 36% de tous les incendies. Le coût de ces incendies est de 7 milliards de dollars par an. Les appartements habités par des fumeurs ont 5 fois plus de chances de connaître un incendie que les appartements de non-fumeurs.

Source: Leistikow et al. Preventive Medicine 2000;31:91.

 

 

L'alcool drogue dure bonne pour le coeur

Sous le titre « L'alcool drogue dure bonne pour le cœur » le Figaro analyse à son tour l'étude publiée dans le New England Journal of Medicine laquelle « a prouvé qu'une consommation régulière d'alcool réduit le risque d'infarctus ». Craignant que cette information « qui sera immanquablement promue par le lobby alcoolier » ne « brouille le message que le gouvernement (…) tente de faire passer sur l'alcool (…) drogue comme les autres », le quotidien souligne que les usages nocifs « sont nombreux dans notre pays qui compte 3 millions de personnes en difficulté avec l'alcool ».
Le journal reprend ensuite les grandes lignes de l'étude selon laquelle: les hommes qui consomment de l'alcool trois à quatre fois par semaine ne courent que deux tiers (68%) des risques de ceux qui en consomment moins d'une fois par semaine, et ceux qui consomment de l'alcool cinq à sept fois par semaine ne courent que 63% des risques de ceux qui en consomment moins d'une fois par semaine. (
voir revue de presse d'hier).
Rapportant que « le milieu français de l'alcoologie et de l'addictologie s'inquiète de la perception que risque d'avoir le public d'une information aussi partielle », Jean Michel Bader cite le Pr Michel Reynaud «
c'est typiquement une étude qui ne prend en compte ni la suraccidentalité liée à l'alcool, ni les violences, le suicide ou la dépression consécutives à son usage. Elle comporte des biais méthodologiques. Tant qu'on reste dans ces consommations là toutes les études prouvent la protection cardiaque » ainsi que l'alcoologue Eric Hispard, pour qui « « l'étude certainement (…) fiable ne cible en rien l'ensemble du rapport bénéfice/risque de la consommation régulière d'alcool ». Le journaliste qui affirme que « l'alcool est une drogue dure reconnue en tant que telle (…) par les autorités françaises » rappelle que lors de sa visite « très politique d'investiture au nouveau patron de la MILDT » le ministre de la santé avait indiqué que l'alcool est « à considérer comme une drogue » entrant « pleinement » dans le champ de la MILDT et que c'est d'ailleurs bien la « démonstration que Nicole Maestracci (…) avait obtenue en 1999 » où « le rapport du Pr Reynaud avait démontré (…) que l'alcool, drogue légale, fait l'objet de consommations à risques ou même d'usage nocif ».

Pour sa part le Dr Ira Goldberg, de Columbia University, a souligné dans l'éditorial de la revue, l'effet toxique de l'alcool et a appelé à d'autres études sur le sujet avant de modifier les recommandations médicales sur la consommation d'alcool.

MILDT, janvier 2003

 

Ce que les fumeurs croient à propos des mentions "light" et "ultralight"

Avec les compagnies de tabac qui sont déjà en train de planifier leur réaction à la directive européenne sur les produits du tabac prévoyant notamment la suppression des termes falsifiés tels que "light" et "mild" des paquets de cigarettes et des marques (cf article ci-dessus sur le Royaume-Uni), une enquête suisse menée par le Dr Jean François Etter de l'Université de Genève, publiée dans le mensuel "Journal of Preventive Medicine" est du plus haut intérêt.
L'étude, qui se fonde sur une enquête par courrier auprès de 500 fumeurs et ex-fumeurs, montre que de nombreux fumeurs entendent le terme "light" ou "low tar"  sur les paquets de cigarettes comme des labels de moindre nocivité, des garanties, l'option possible vers des cigarettes plus "sûres" et "moins addictives". L'une des conclusions de l'enquête est que le public a besoin d'être mieux informé sur la nature des produits, sur les mentions figurant sur les paquets de cigarettes et sur les significations des mentions et valeurs relatives à la nicotine.

Source :
Cf lien vers l'abstract: Prev Med 2003 Jan;36(1):92-8
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=12473429&dopt=Abstract

 

Obésité et tabac

L'AFP indique que selon une étude publiée aux Etats Unis, qui paraît aujourd'hui dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), l'obésité est « jugée aussi néfaste pour la santé que le tabac ». Par ailleurs selon une étude néerlandaise publiée hier dans la revue américaine Annals of Internal Medicine « l'effet combiné de l'excès de poids et du tabac (est) plus dévastateur encore » . D'après cette étude « en moyenne, un fumeur obèse dès l'âge de 40 ans perd 13 à 14 années de vie par rapport à une personne qui ne fume pas et dont le poids est considéré comme bien adapté à sa taille ».

MILDT, 8 janvier 2003

 

Additifs du tabac: cacao

Les fabricants de cigarettes ajoutent du cacao au tabac pour rendre la fumée plus facile à inhaler. Le cacao contient un broncho-dilatateur: la théobromine. Cela permet à la fumée de pénétrer plus profondément dans les poumons. Cela rend les cigarettes plus dangereuses pour les poumons. La firme BAT ajoute 1250 tonnes de cacao à ses cigarettes chaque année.

Source: ASH (www.ash.org.uk/papers/additives.html)

 

Rapport sur le sevrage des femmes enceintes

Un rapport publié dans le British Medical Journal montre les résultats d'une étude réalisée auprès de 1 295 femmes enceintes afin d'évaluer l'efficacité des soutiens à la demande pour arrêter de fumer au cours de la grossesse. Bien que les résultats de précédentes enquêtes américaine et suédoise aient montré que de telles aides auprès des femmes enceintes fumeuses pouvaient efficacement accroître le taux d'arrêt, cette étude britannique indique qu'associées de manière routinière aux consultations anténatales (principalement les visites d'infirmières), ces aides étaient inopérantes. L'un des facteurs des bons résultats enregistrés dans les études américaines et suédoises semble avoir été l'implication de personnes spécialement employées à ce type d'intervention.

Source :
Self help smoking cessation in pregnancy: cluster randomised controlled trial, BMJ Volume 325, 14 Decembre 2002,
www.bmj.com

 

Métastases pulmonaires du cancer du sein plus fréquentes chez les fumeuses

Parmi les femmes atteintes de cancer du sein, les fumeuses ont un risque doublé (x 1.96) de développer des métastases pulmonaires, par rapport aux non-fumeuses.

Source:
 Susan Murin and John Inciardi. Cigarette Smoking and the Risk of Pulmonary Metastasis From Breast Cancer.
Chest. 2001;119:1635-1640. 
http://www.chestjournal.org/current.shtml

 

 

 

 

 

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