Islande : cancer du poumon et prédispositions génétiques

Selon une étude parue dans le numéro de Décembre (22/29) du JAMA, les parents au premier degré de patients atteints d’un cancer du poumon présentent un risque de 2 à 3,5 fois plus important de développer un cancer du poumon que le reste de la population et la fumée de tabac constitue le facteur essentiel, y compris parmi ceux présentant une « prédisposition génétique ».
Source : EurekAlert, 21 Décembre 2004, ‘Genetic Predisposition can play an important role in development of lung cancer’
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2004-12/jaaj-gpc121604.php


Neuf fumeurs sur dix regrettent de fumer ou d'avoir fumé

(AT) 90% des fumeurs ne commenceraient jamais de fumer s'ils pouvaient revenir en arrière. C'est le résultat d'une enquête internationale menée en Australie, en Grande-Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis.

Le regret, tel est le mot-clé qui marque l'expérience de fumeurs des trois continents. Ce regret est exprimé principalement par des personnes:
* âgées de plus de 25 ans,
* de sexe féminin,
* qui ont vécu plus de trois tentatives d'arrêter de fumer,
* convaincues des avantages d'arrêter le tabagisme,
* se considérant comme fortement nicotinodépendantes,
* se préoccupant de leur santé future,
* dont la qualité de vie a été diminuée par la fumée,
* pour qui fumer est trop onéreux,
* dont l'entourage pense qu'elles ne devraient pas fumer.

Ces résultats émanent d'une première enquête menée à l'automne 2002 concernant l'évaluation de la politique de lutte anti-tabac (Tobacco Control Policy Evaluation Survey, ITCPES). Ce projet a pour but de présenter les résultats de la politique en matière de lutte anti-tabac en Australie, en Grande-Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis entre 2002 et 2006. D'autres enquêtes seront menées sur un ensemble de 2000 fumeurs et fumeuses adultes de ces quatre pays.

Source: Geoffrey T. Fong et al., The near-universal experience of regret among smokers in four countries: Findings from the International Tobacco Control Policy Evaluation Survey, in: Nicotine & Tobacco Research, Volume 6, supplément 3, décembre 2004, p. 341 à 351 http://www.ntrjournal.org .
27.12.2004


Le tabagisme altère sérieusement le QI 

Les fumeurs risquent d’endommager leur intelligence, de souffrir de perte de mémoire, d’avoir des réflexes ralentis et de résoudre plus lentement des problèmes.

Des scientifiques ont établi pour la première fois dans le cadre d’une étude le lien entre tabagisme et moindre agilité mentale. Cette étude montre que le tabagisme peut réduire le QI d’une personne jusqu’à 3%.

Source : Times of London, 5 Décembre 2004 ‘ Smoking seriously damages your IQ’
http://www.timesonline.co.uk/printFriendly/0,,1-1506-1389358-1506,00.html


Evaluation récente du snuff par le CIRC

 Ce rapport porte sur une évaluation de tous les types de tabac sans fumée y compris le snuff suédois. La principale conclusion est qu’il existe suffisamment de preuves démontrant que le tabac sans fumée cause des cancers de la sphère orale et du pancréas. Le groupe de travail a réaffirmé que le tabac sans fumée est un cancérigène pour l’être humain. Les résultats concernant le cancer du pancréas sont particulièrement importants dans la mesure où ils montrent que les carcinogènes dans le snuff et les carcinogènes formés dans la cavité orale au cours de la consommation de snuff migrent et peuvent provoquer des cancers au niveau d’autres organes qui ne sont pas en contact direct avec le tabac sans fumée.
 Source : The Lancet, Vol 5 Decembre 2004 - Tobacco Free Norway 
http://www.ensp.org/files/IARC_snus.pdf


Le tabagisme passif peut altérer les capacités de cicatrisation

 Des chercheurs de l’Université de Californie Riverside ont découvert que l’exposition d’une personne au tabagisme passif réduisait la rapidité avec laquelle les blessures guérissent. Dans la fumée secondaire, de nombreux composants sont présents à des doses encore plus concentrées que dans la fumée primaire. Ainsi, les concentrations en nicotine, goudron, oxyde nitrique et le monoxyde de carbone sont deux fois plus élevées que celles inhalées par les fumeurs.
Source :Courtesy of ASH UK - Evening Standard, 8 Décembre 2004
http://www.biomedcentral.com/1471-2121/5/13/abstract


Femmes: le cancer du poumon tue autant que celui du sein.

Dans le cantons de Genève et Vaud, pour la première fois, autant de femmes sont décédées de cancer du poumon que de cancer du sein. Cela est dû à la diminution de la mortalité par cancer du sein dans ces 2 cantons qui disposent de programmes de dépistage par mammographie, et à la hausse de la mortalité féminine par cancer du poumon, qui reflète la hausse du tabagisme chez les femmes au cours des dernières décennies. Comme à partir des années 1980 le tabagisme féminin a augmenté encore plus fortement, on doit s'attendre à une hausse encore plus forte de la mortalité fémoinine due au tabagisme dans les années qui viennent. Une véritable hécatombe est programmée. Dans les cantons (notamment alémaniques) qui ne disposent pas de programmes de dépistage par mammographie, une importante surmortalité féminine par cancer du sein est constatée, en comparaison de Genève et Vaud.

Sources: Tribune de Genève du 10 déc 2004, Registe Genevois des Tumeurs, Institut de Médecine Sociale et Préventive, Faculté de Médecine, Université de Genève. http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/enjeux/femme__10_12_.html http://www.stop-tabac.ch/fr/DOC/cancer.html

 

Le tabac interdit dans les bars et restaurants néo-zélandais

Des milliers de fumeurs néo-zélandais ont du se résigner à sortir dans la rue pour griller leur cigarette, la Nouvelle Zélande devenant le troisième pays au monde, après l'Irlande et la Norvège, à interdire le tabac dans ses bars et ses restaurants.
La nouvelle loi, qui est entrée en vigueur vendredi, vient en fait prolonger l'interdiction décidée en 1990 du tabac dans les bureaux, les magasins et les lieux publics. Désormais, fumer n'est plus autorisé dans les pubs, les discothèques, les restaurants, les casinos ou les cours d'écoles.
Les propriétaires des établissements concernés sont passibles d'amendes de 400 dollars néo-zélandais (286 dollars américains) s'ils ne prennent pas de mesures pour empêcher leurs clients de fumer.
Source: Libération
http://www.liberation.fr/page.php?Article=260650



Viticulteurs - manifestations

L'ensemble de la presse rend compte des manifestations de viticulteurs qui se sont déroulées hier.

l'AFP indique que des milliers de viticulteurs sont descendus dans la rue hier « pour exprimer leur exaspération face aux campagnes médiatiques contre le vin et réclamer un plan gouvernemental contre la crise du secteur due notamment à la surproduction mondiale et à la baisse de la consommation en France ». D'après l'agence, Dominique Bussereau, ministre de l'agriculture, qui a annoncé qu'il recevrait « l'ensemble des professionnels » le 14 décembre, a également annoncé la mise en place d'un «
Conseil de la modération » sur la communication sur le vin. L'agence souligne que les viticulteurs, qui souffrent de la concurrence des vins du nouveau monde et de la baisse de la consommation, sont aussi excédés par la campagne de communication du ministère de la santé « suggérant que le vin pouvait entraîner le cancer » et qu'ils exigent que le Premier ministre n'entrave pas l'assouplissement de la loi Evin sur la publicité.

Zoom de l'agence sur les manifestations d'Avignon, Mâcon, Angers, Nantes et Bordeaux, avec cette précision que toutes les régions viticoles manifestaient le même jour, à l'exception de l'Alsace et de la Champagne qui ont envoyé des délégations à Mâcon, « ce qui n'était même pas arrivé en 1905 lors de la grande révolte du Midi viticole ». Aperçu des slogans : à Bordeaux «
pas de vie saine sans vin », « nous ne sommes pas des empoisonneurs », « nos centenaires boivent du vin et vous ? », à Macon «droit de communiquer dans la légalité » « dignité aux vignerons ». Déclaration du président du syndicat des vignerons champenois venu à Mâcon « Certes nous ne sommes pas en crise mais nous nous associons à cette manifestation (…) pour dénoncer le côté prohibitionniste de la loi». Déclaration du président des Bordeaux et Bordeaux supérieurs «Cessez de nous lyncher avec des publicités chères et mensongères, aidez nous à vendre nos vins à l'étranger ».

Une dépêche sur les médecins alcoologues qui restent « hostiles à un assouplissement de la loi Evin pour autoriser la publicité sur le vin ». Le Dr Alain Rigaud, président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) reconnaît «
qu'il y a une crise de la viticulture » tout en affirmant que « la profession fait souvent de la désinformation car la loi actuelle autorise la publicité collective pour le vin ». Il estime que « la loi Evin permet beaucoup de choses » et qu'il « n'y a pas besoin de l'assouplir pour communiquer » mais juge « dangereux » « d'ouvrir les vannes de la publicité sur le vin, une mesure dont profiteraient d'ailleurs surtout, selon lui, les autres producteurs européens ». Il précise que la publicité a comme objectif naturel de favoriser la consommation » et que par ailleurs « les personnes les plus vulnérables vont trouver dans la publicité la légitimation de l'usage d'un produit ». le Dr Rigaud considère aussi qu'il « y a une différence entre –pas mauvais pour la santé à petites doses - et encourager la consommation de ce produit ». D'après l'agence, l'ANPAA qui se défend d'être prohibitionniste, souhaite que des « repères objectifs » soient donnés au consommateur indiquant les équivalences en quantité d'alcool pur .

« Tous unis les viticulteurs défendent leur vin » titre la Croix qui rapporte que le président du comité interprofessionnel des vins de Bordeaux, dit manifester afin que «
l'Etat arrête de diaboliser les producteurs ». Précisant que les viticulteurs « reprochent au gouvernement de décourager la consommation de vin au nom de la santé publique » le journal précise qu'en raison des campagnes gouvernementales de prévention qui se succèdent « ils ont le sentiment d'être dans le collimateur ». Le quotidien qui développe les différents problèmes de la viticulture souligne que « dans ce contexte les campagnes de prévention ont mis le feu aux poudres ».
MILDT du 09/12/04


Ronflement favorisé par la fumée active ou passive

(AT) Il n'est pas rare que les fumeurs ronflent. C'est le résultat d'une enquête menée sur 15'555 hommes et femmes entre 25 et 54 ans en Islande, Estonie, Danemark, Norvège et Suède.
* 24% des fumeurs et 20% des anciens fumeurs, souffrent régulièrement de rhonchopathie chronique contre 14% des personnes n'ayant jamais fumé.
L'étude réalisée en Europe septentrionale a montré pour la première fois que la fumée passive chez les adultes représentait un facteur de risque pour le ronflement.
* 20% des personnes n'ayant jamais fumé mais qui sont exposées quotidiennement à la fumée passive à leur domicile, ronflent régulièrement, en comparaison avec 13% des non-fumeurs qui vivent dans un environnement sans fumée.
Les ronflements augmentent proportionnellement à la fumée inhalée. L'augmentation de ce risque, encouru avec la fumée active ou passive, est indépendante de l'excès pondéral, du sexe, de l'âge et du domicile.
Sources : Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et Karl A. Franklin et al., The Influence of Active and Passive Smoking on Habitual Snoring, in: American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine 2004; 170: 799-803 doi: 10.1164/rccm.200404-474OC http://ajrccm.atsjournals.org.


L'acétaldéhyde renforce la dépendance au tabac

L'acétaldéhyde, un des composants chimiques principaux de la fumée de tabac, semble augmenter le caractère addictif de la nicotine, selon des études conduites sur le rat. En outre, les chercheurs ont constaté que les rats adolescents sont les plus vulnérables aux effets combinés nicotine et de l'acétaldéhyde. Des modèles animaux de la dépendance au tabac pourraient être améliorés en combinant l'acétaldéhyde, et probablement d'autres composants de fumée, avec de la nicotine, de façon à refléter plus exactement le profil pharmacologique de la fumée de tabac.
Source: Neuropsychopharmacology advance online publication 20 October 2004; doi:10.1038/sj.npp.1300586
Acetaldehyde Enhances Acquisition of Nicotine Self-Administration in Adolescent Rats
James D Belluzzi1, Ruihua Wang and Frances M Leslie
http://www.nature.com/cgi-taf/dynapage.taf?file=/npp/journal/vaop/ncurrent/abs/1300586a.html

CANNABIS

L' AFP rapporte une étude médicale réalisée par le professeur Jim Van Os, du département de psychiatrie et neuropsychologie de l'université de Maastricht (Pays-Bas), selon laquelle « la consommation de cannabis par les adolescents serait un facteur de troubles psychotiques dans leur vie future ». L'agence précise que cette étude conduite auprès de 2.437 jeunes de 14 à 24 ans durant quatre ans « a pris en compte les prédispositions à la psychose chez des sujets déjà vulnérables, afin d'isoler au mieux le rôle du cannabis ». « Une utilisation fréquente, une prédisposition aux troubles psychiques et le fait de commencer jeune sont des facteurs aggravants d'effets néfastes », a commenté Martin Barnes, du centre d'études indépendant DrugScope, soulignant que « la plupart des jeunes savent que le cannabis est nocif et illégal mais une partie d'entre eux n'en connaît pas précisément les effets ». Notant que « le cannabis, qui était considéré comme une drogue de catégorie B, a été rétrogradé en catégorie C par la législation anglaise en janvier 2005 », l'agence indique que « cette requalification signifie que les possesseurs de drogue destinée à leur usage personnel de plus de 17 ans, ne peuvent être arrêtés ».


L'usage du cannabis augmenterait le risque de psychose

Le Figaro note par ailleurs que « l'étude semble infirmer l'hypothèse selon laquelle les sujets présentant une prédisposition aux troubles psychotiques consommeraient plus de cannabis que les autres, procédant ainsi à une sorte d'automédication ». «En évacuant ce risque de biais, nous pensons aujourd'hui avoir de bons arguments pour dire que la consommation de cannabis n'est pas sans effet sur la santé psychique », conclut Jim Van Os. Le quotidien indique que « ces données confirment l'hypothèse selon laquelle les troubles psychotiques, s'ils sont en partie liés à des facteurs génétiques, ont également des causes environnementales probablement variées », précisant que cette « piste, sur laquelle se penchent depuis peu divers projets de recherche (vise) à déterminer le poids respectif de l'exposition à des produits et à de possibles anomalies, survenues au cours du développement du système nerveux central ».


Pays Bas : Relation entre tabac et gènes

Une chercheur néerlandaise Jacqueline Vink a travaillé sur le tabagisme de plus de 16 000 jumeaux et de leur famille. Le fait qu’un jeune (fille comme garçon) se mette à fumer dépend dans une large mesure de son environnement. Des amis fumeurs et des membres de la famille qui fument accroissent le risque qu’une personne commence à fumer. Jacqueline Vink a établi que la variation entre les fumeurs au niveau du nombre de cigarettes fumées chaque jour est génétiquement « déterminée ». Il en est de même du degré de dépendance à la nicotine.

Source :
Innovations
Report , 17 Novembre 2004 - NWO (Netherlands Organization for Scientific Research) ‘Smoking is in the genes’
http://www.innovations-report.com/html/reports/life_sciences/report-36397.html


France : Les adolescents moins tentés par le tabac

 

Le quotidien « Le Parisien » fait état dans un de ses articles du fait que fumer n’est plus « tendance » pour les adolescents. C’est ce que confirme, une étude menée par l’association « Paris Sans Tabac » dans les établissements scolaires de la capitale.

Il y a deux ans, les enquêtes montraient une augmentation constante du tabagisme régulier parmi les 12 – 13 ans, indique le Pr Birkui, membre d’une association de cardiologie. Fumer du tabac n’est plus si répandu parmi les adolescents de 18-19 ans : 50% d’entre eux déclarent avoir arrêté de fumer.

 

Source :

Le Parisien, 21 Novembre 2004  

 

 

 Une étude d’ampleur établit une relation entre snus et cancer

 

Une étude réalisée par l’Organisation Mondiale de la Santé et publiée la semaine dernière a porté sur 10 000 Norvégiens dont deux tiers étaient des consommateurs de snus. Au même moment, une étude a été demandée par l’Institut National suédois de Santé publique afin d’évaluer les risques de consommation de petite doses de tabac en dessous de la lèvre. « Les substances chimiques telles que les nitrosamines, de même que la manière avec laquelle le snus est consommé, la fréquence et le niveau d’hygiène de la bouche, tout cela contribue à la survenance d’un cancer » a déclaré Anders Ahlbom, Professeur d’Epidémiologie à l’Institut Karolinska et délégué suédois au Centre International de Recherche sur le Cancer.

 

Source :  The Local, 18 Novembre 2004 ‘ Major Study links ‘snus’ to cancer’
http://www.thelocal.se/article.php?ID=644&date=20041118

 

 

Université, tabac et cannabis

Après le Figaro hier, l'AFP, le Monde et le Parisien d'aujourd'hui se penchent à leur tour sur le tabagisme et la consommation de cannabis des étudiants.

L'AFP qui souligne que selon l'enquête menée par la Mutuelle des étudiants la consommation de tabac est en baisse de 10% depuis trois ans chez les étudiants et qu'ils ne sont plus que 21% à fumer régulièrement, observe que toutefois la consommation de cannabis a augmenté de 10% dans le même temps. Indiquant que la moitié des fumeurs (48%) ne souhaite pas s'arrêter et que le nombre de fumeurs est identique chez les filles et chez les garçons, l'agence relève que les étudiants en lettres sont gros fumeurs (31%) alors que ceux en sciences se trouvent dans la moyenne (21%), ceux en droit légèrement en dessous (20%); les moins fumeurs étant les élèves des grandes écoles (12%) et ceux inscrits dans des formations courtes (IUT, BTS) (moins de 10%). D'après l'agence, ils fument essentiellement pendant les soirées festives (où 83% disent accroître leur consommation) et en période d'examens (69%), en revanche ceux qui vivent chez leurs parents fument moins (17% de fumeurs) et 18% disent fumer moins en vacances. Ceux qui vivent en couple fument plus que la moyenne générale (26% de fumeurs). L'agence rapporte que la moitié des fumeurs a commencé à l'université et que la première motivation de ceux qui veulent s'arrêter de fumer est la santé, le coût du tabac ne venant qu'après, la hausse des prix étant par ailleurs surtout considérée comme un moyen pour l'Etat d'obtenir des recettes complémentaires. Précisant que toutefois les étudiants qui ont peu de moyens ne sont que 17,7% à fumer régulièrement et que plus de 18% fument du tabac à rouler, l'agence annonce que devant cette situation la Mutuelle va lancer en décembre une campagne surtout axée sur les étudiants qui veulent arrêter de fumer, puisque 40% de ceux qui ont essayé n'ont pas réussi. D'après l'AFP, la Mutuelle qui juge irréaliste de vouloir faire interdire totalement le tabac, va également s'adresser aux universités pour qu'elles délimitent précisément les zones fumeurs et non fumeurs en les faisant respecter car les étudiants ont l'habitude de considérer que tout ce qui n'et pas interdit est autorisé.

 

 

Adolescents – Pornographie et conduites à risque

La Croix publie un entretien avec Marie Choquet, directrice de recherche à l'Inserm qui explique qu'un volet a été ajouté à l'enquête européenne Espad sur la santé des jeunes afin de prendre en compte «
le thème spécifique de la pornographie » et « d'identifier l'ampleur de leur consommation d'images pornographiques et ses conséquences sur leur vie». D'après Marie Choquet « 80% des garçons de 14 à 18 ans et 45% des filles déclarent avoir vu au moins une fois un film X durant les douze derniers mois ». Interrogée sur le profil type du jeune consommateur de pornographie, la chercheuse souligne que « les éléments les plus significatifs concernent la consommation d'alcool et la propension au suicide » ainsi affirme t-elle « chez les garçons ceux qui boivent régulièrement de l'alcool sont des spectateurs plus assidus que les autres (34% contre 22% ) » et elle ajoute que le constat est le même chez les filles « le tabac « remplaçant » généralement l'alcool . Précisant que ce risque à regarder des films pornographiques a été étudié « auprès de jeunes qui n'ont pas par ailleurs de vulnérabilité familiale, scolaire ou sociale particulière, pour parler net auprès de « bons petits français » issus de familles classiques ordinaires» elle juge les résultats « frappants » en ce sens que « regarder des films pornographiques multiplie considérablement les risques de conduite autodestructrice ; cigarette, alcool et suicide » un « risque amplifié si la consommation d'image est fréquente, répétée » et cela « aussi bien pour les filles que pour les garçons ».

En encadré le quotidien qui indique que « la pornographie et les conduites à risque sont liées » souligne que selon l'enquête « c'est entre 14 et 15 ans que la proportion de jeunes qui « consomment » des films pornographiques augmente le plus pour se stabiliser ensuite, avec, même, un tassement en pratique chez les filles ». Jugeant que "les résultats les plus choquants concernent la relation entre pornographie regardée et «
risques existentiels » graves, notamment pour les filles dont la propension à faire une tentative de suicide est multipliée au moins par deux", le quotidien souligne que « d'autres conduites à risque (violence, fugue, alcool, tabac) sont également amplifiées », ainsi les garçons spectateurs de films pornographiques sont –ils « quatre fois plus ivres que les autres, fument 3,5 fois plus de cannabis, font deux fois plus de fugues ». Et la Croix d'en conclure que « le CSA commanditaire de l'étude se retrouve face à des chiffres explosifs qui devraient inciter à réguler davantage la diffusion des images pornographiques, si facilement accessibles aujourd'hui ».
MILDT 25/11/04

 

Voilà des décennies que l'industrie du tabac joue un double jeu

(AT) En avril 2002 encore, le cigarettier Philip Morris affirmait devant un tribunal américain que la fumée passive ne provoquait aucune maladie. Mais c'est au plus tard depuis 1982 que la firme Philip Morris sait pertinemment, sur la base d'études faites chez elle, que la fumée passive rend malade. Pascal Diethelm et Jean-Charles Rielle, de Genève, en ont fourni la preuve par leurs recherches publiées dans la revue spécialisée The Lancet.

En 1970, Philip Morris USA, à partir d'un siège en Suisse, a créé l'Institut pour la recherche biologique et industrielle INBIFO à Cologne. Il s'avérait trop risqué, pour le cigarettier, de faire des études sur la nocivité de la fumée aux Etats-Unis. Des recherches secrètes étaient plus faciles en Allemagne.

Ragnar Rylander était médiateur entre le siège principal américain et l'INBIFO. Ce médecin suédois a également été longtemps professeur à l'Université de Genève. Philip Morris jouait consciemment un double jeu avec l'INBIFO. Cet institut gardait sous scellés les résultats scientifiques sur la nocivité de la fumée passive, bien qu'elles eût été d'un grand intérêt pour la science comme pour l'opinion publique.

Fausses pistes intentionnelles
En revanche, l'INBIFO lançait intentionnellement des fausses pistes concernant le cancer pulmonaire chez les non-fumeurs. L'une de ces études, dont Rylander avait connaissance, annonçait qu'il y aurait eu un lien entre le thé vert et le cancer pulmonaire.
La conférence nationale sur la prévention du tabagisme «Pour un avenir sans tabac: où en sommes-nous?», qui se tient les 1er et 2 décembre 2004 à Fribourg, traite de la question de savoir comment l'industrie du tabac s'y prend pour tromper régulièrement les autorités et le public sur la nocivité de la fumée des cigarettes. La conférence sur la prévention du tabagisme est une manifestation placée sous l'égide de la Ligue suisse contre le cancer, avec la collaboration de la Ligue pulmonaire suisse et de l'Association suisse pour la prévention du tabagisme (pour plus d'informations:
http://www.swisscancer.ch ).

Source: Pascal A Diethelm, Jean-Charles Rielle, Martin McKee, The whole truth and nothing but the truth? The research that Philip Morris did not want you to see, publication en ligne, 11 novembre 2004: http://image.thelancet.com/extras/03art7306web.pdf .
22.11.2004

 

Campagne de communication et viticulteurs

L'AFP signale qu'un groupement de viticulteurs de Bordeaux a décidé d'attaquer en justice la campagne publicitaire «
terrorisante » lancée par le ministère de la santé contre l'alcoolisme. D'après l'agence, le Cercle Rive droite des grands vins de Bordeaux, qui regroupe une centaine de viticulteurs, dénonce « une photographie qui associe un verre de vin rouge, un sablier contenant un liquide couleur sang, et un message : « jour après jour votre corps enregistre chaque verre que vous buvez » ». Alain Raynaud, président de l'association, viticulteur dans le Saint Emilion et médecin de formation, estime que « cette campagne qui se veut terrorisante s'appuie sur des arguments scientifiques dont la validité n'est pas démontrée » et il ajoute « la peur de mourir et le risque de cancer n'ont jamais découragé les toxicomanes » tout en déplorant « un amalgame méconnaissant la nature des produits et la réalité des conduites ». L'agence souligne que le Cercle a déjà fait signer à plus de 500 viticulteurs une pétition contre cette campagne qui « tend à vouloir détruire un secteur économique qui depuis l'époque romaine a été fondateur de la civilisation occidentale ».

 

Association tabac et café

Une nouvelle étude montre que l’association tabac et café semble avoir des effets délétères sur les artères et la circulation sanguine bien plus importants qu’une simple addition des effets de chaque habitude prise séparément. D’après cette étude publiée le 2 novembre dernier dans le numéro du « Journal of the American College of Cardiology » les effets négatifs sont établis à la fois sur le court et le long terme.

« C’est la première étude qui se consacre à la recherche des effets combinés du tabagisme et de la caféïne sur la « rigidité » des grosses artères telles que l’aorte et la charge imposée au cœur, a déclaré Charalambos Vlachopoulos de la Faculté de médecine d’Athènes et praticien à l’hôpital Hippokration d’Athènes. « Notre étude confirme que le tabagisme a un effet délétère supplémentaire et qu’une grosse consommation de café peut présenter un risque accru. Selon notre étude, pour les personnes qui n’ont pas arrêté de fumer, il est conseillé de ne pas fumer lorsqu’elles boivent du café ou d’autres boissons contenant de la caféïne. Certes, un cœur en bon état peut compenser au moins à court terme les effets, mais ce n’est pas le cas pour les patients qui souffrent d’insuffisance cardiaque. »

 Source : News Medical Net, Novembre 2004 ‘Smoking and coffee combined have a greater harmful effect on arteries and blood flow’

http://www.news-medical.net/?id=6034

 

 

Gène et cancer du poumon

 Selon une étude publiée le 8 novembre dernier dans la revue « Proceedings of the National Academy of Sciences », des chercheurs de l’Institut médical de recherche sur le cancer britannique ont découvert un nouveau gène qui pourrait « protéger » des risques de cancer du poumon.

Sources :

 - Drug Researcher, 8 Novembre 2004 ‘Gene involved in most lung cancers found’

- BBC News, 9 Novembre 2004 ‘Lung Cancer Gene Fault Identified’

http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3992669.stm

 

Antidépresseur et substitut nicotinique associés pour aider les fumeurs à arrêter

Selon un article paru le 8 novembre dernier dans « The Archives of Internal Medicine », l’une des publications du JAMA,  utilisé en association avec un timbre à la nicotine transdermique, le nortriptyline, un antidépresseur, peut aider à l’arrêt du tabac.

Le tabagisme représente une cause de décès évitable importante mais les méthodes actuelles de sevrage présentent des succès très partiels. Différentes types d’antidépresseurs peuvent contribuer à l’arrêt du tabac.

Source : JAMA/Archives Journals, 8 Novembre 2004

http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/164/20/2229

 

Le tabagisme et cancer du pancréas

Selon une récente étude, le tabagisme favoriserait l’ « activation » des cancers du pancréas chez les personnes présentant des antécédents familiaux de cette pathologie.

Les résultats soulignent l’importance de ne pas fumer pour les membres d’une famille qui a déjà connu des cas de cancer du pancréas, soit de 10 à 15% des cas de ce type de cancer. Par ailleurs, il importe d’être suivi dès l’âge de 40 ans.

Sources : - Health Day News, 9 Novembre ‘Smoking, Heredity Pose Pancreatic Cancer Risk’

http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&cid=97&ncid=751&e=11&u=/hsn/20041108/hl_hsn/smokingheredityposepancreaticcancerrisk

- Wiley InterScience, 8 Novembre 2004 ‘ Smoking triggers early onset of pancreatic cancer’

http://jwsedck.wiley.com:8090/Cancer/News.nsf/Listing+by+Date/0DF841E0F9BF3D0A85256F460067A4E8?OpenDocument

Le témoignage de Boris, dans Valeurs actuelles, ancien héroïnomane « rescapé de l'hécatombe des années 1980-1990 », sous Subutex depuis huit ans, qui « n'arrive pas à décrocher ».

Héroïnomane pendant cinq ans et demi il dit avoir essayé de décrocher «plusieurs fois avec des médicaments » et il ajoute « en fait je tenais pendant deux ou trois jours ça ne marchait pas ». Il précise aussi « quand j'y arrivais c'était sans médicament (…) c'était à la dure (…) à l'alcool, mais bon ça n'arrangeait pas les choses ». Boris qui révèle qu'il est « venu à la drogue par la délinquance », indique qu'il a fait trois séjours en prison où là dit –il « tu commences à décrocher en garde à vue, les douleurs sont terribles. Après une fois en tôle, c'est muscu, pompes, des tours dans la cour, tu manges comme quatre, tu fumes du shit, tu as décroché de l'héro (…) Et tu replonges de plus belle dès que tu sors. Le jour même ». Il observe « Le Subu est arrivé juste au moment où je commençais une trithérapie (…) j'étais en train de clamser, je n'avais plus d'immunité (…) le médecin m'a présenté le Subutex comme un produit miracle. Et c'est vrai (…) On n'aurait jamais pu imaginer comme ça décrocher du jour au lendemain ». Il estime toutefois que si ce produit lui « a permis de décrocher sans douleur » il n'a pas eu « un suivi suffisamment cadré pour pouvoir ensuite stopper le Subu lui-même » et il poursuit « tu es dans la même situation quand il s'agit d'arrêter. Tu es aussi malade, sauf qu'avec le Subu c'est un peu plus violent, les douleurs sont plus fortes ». Il précise que s'il oublie de prendre le produit « dans les deux minutes (il est) en manque ». Pour lui c'est « une nouvelle dépendance qui est très vicieuse car (…) tu ne penses pas au Subu mais à l'héro ». Assurant « je pourrais très facilement décrocher du Subutex mais il me faudrait un suivi » Boris juge que ce produit « n'a que des inconvénients » le seul avantage étant que « tu peux te droguer et espérer arrêter quand tu as envie sans morfler ». Pour lui « c'est un palliatif qui permet de prendre de l'héroïne proprement » et il conclut « les mecs qui décrochent par substitution se shootent à côté dans 90% des cas. C'est un leurre».
MILDT du 15 novembre 2004


Bouthan – le tabac interdit à la vente

L'AFP et Libération signalent que le royaume himalayen du Bouthan va devenir, à compter du 17 décembre, le premier pays du monde où la vente de tabac sera totalement interdite. Et ce, précise le site internet d'Etat, « dans un but de bonheur national brut ». L'AFP indique que l'Assemblée nationale qui avait voté cette loi en juillet a également établi une taxe de 100% sur les cigarettes importées.
MILDT du 15 novembre 2004


Sport et cocaïne

Dans le Monde du 11, un entretien avec le Dr William Lowenstein, directeur de l'Institut Maurice de Rothschild pour la recherche et le traitement des addictions, sur les « liaisons dangereuses » entre sport et cocaïne. Selon lui, la première raison de ce lien tient à « l'image de la cocaïne (…) associée aux stars, au monde de la pub ou des golden boys, une image de « winners » ». Il note que la cocaïne circule aussi dans « le milieu du mannequinat qui entretient également un rapport au corps particulier ». Concernant les autres facteurs, il évoque « les caractéristiques de la substance elle-même » considérées comme positives par son utilisateur « dynamisme, euphorie, diminution de la fatigue » mais aussi « être un champion dans sa tête et "bouffer les autres" » Selon W. Lowenstein, la cocaïne « aide à rendre tolérable une situation mégalomaniaque ». Une « dernière explication (…) d'ordre neurobiologique » tient, dit –il, « au mouvement » auquel la cocaïne « donne de l'amplitude ». Ainsi, selon lui, « la cocaïne répond chez le sportif à une triple addiction aux émotions, à la réussite et au mouvement ». Sur le pourquoi de la vulnérabilité des champions, il évoque « hypersensibilité, et hyperréactivité » des caractéristiques qu'il assure retrouver chez ses patients dépendants. Le médecin qui se dit aussi «perplexe sur ce que les futurs champions s'imposent pendant leurs jeunes années » note que chez eux « l'adolescence est accaparée par les souffrances propres à la vie des sportifs de haut niveau » et qu'ils « ne peuvent pas se construire pleinement » sachant que « le changement le plus brutal est celui de l'arrêt de la carrière ». Il affirme que « dès lors la moindre rencontre avec des produits - surtout s'il y a déjà eu usage pendant la carrière – c'est le court circuit chimique qui essaye de faire tolérer tous ces chambardements ». Pour ce spécialiste des addictions, la prise de produits dopants « est un vecteur aggravant » bien que selon une étude de 1999 -2000 « la majorité des sportifs devenus dépendants (ne soient) pas passés par la case dopage ». Il relève toutefois que depuis cette époque de nouveaux produits dopants se sont répandus, dont certains, comme les corticoïdes, « entraînent des déséquilibres assez proches de ceux que peut induire la cocaïne » avec des "effets déstabilisateurs et sur un mode euphorisant et excitant très perturbateur". Quand on lui demande si une « pratique intensive du sport prédispose à ce type de glissement » il répond que les études du Pr Jouvent montrent que « plus on intensifie l'exercice physique chez un être vivant, plus on le rend vulnérable à l'appétence aux produits, amphétamine ou cocaïne » car « notre mémoire du mouvement est très proche géographiquement de celle du plaisir ». Soulignant que " l'addiction est une vraie maladie du cerveau au sens neurobiologique du terme" il déplore « l'addiction à la cocaïne n'est pas encore considérée comme une maladie mais comme une maladie honteuse, et elle est encore plus honteuse pour un (…) sportif qui se doit de toujours gagner ». Pour lui « la pratique intensive du sport est une pratique à risque » et il préconise de développer « un axe protecteur » contre le dopage « particulièrement dans la période de l'arrêt de la carrière » estimant que « le CPLD, pourrait se doter d'une commission nationale pour travailler sur la protection des sportifs avant, pendant, et surtout après leur carrière ».
A noter un encadré où le journal rapporte que « les exemples se multiplient » avec l'attaquant roumain Adrian Mutu, et le Grec Kaklamanos contrôlés positif à la cocaïne alors que l'avant centre de l'OM, Tony Cascarino, affirme que lors de son passage au club « plusieurs joueurs consommaient de la cocaïne ». Le journal qui évoque Bernard Pardo « poumon de l'OM » en 1993 qui séjourné six mois en prison pour trafic de cocaïne, puis a échappé à la mort grâce à une transplantation cardiaque, souligne que Maradona a aussi « failli payer très cher ses liaisons dangereuses avec la poudre blanche » et que Marco Pantani en est mort. Autre « champion déchu », d'après le Monde, le grimpeur José Maria Jimenez qui a « terminé sa trajectoire dans un centre spécialisé ». Conclusion sur l'ancien pistard Philippe Boyer qui raconte dans « Champion, flic et voyou » « les soirées sous l'emprise de drogue à l'Institut national des sports ».
MILDT du 15 novembre 2004


Fumer et boire du café: dangereux pour les fonctions cardio-vasculair
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(AT) Pour la première fois, une étude scientifique prouve que fumer tout en buvant du café est dangereux pour le c*ur et la circulation sanguine. Les effets négatifs de la fumée et du café se potentialisent. Dès lors, les artères et les fonctions vasculaires sont doublement mises à mal.

Ce double effet nocif diminue l'élasticité des grandes artères, l'artère cardiaque notamment et augmente la pression sur le c *ur. Les fumeurs dotés d'un c*ur sain peuvent surcharger leur circulation sanguine un certain temps mais à terme, les dommages cardio-vasculaires sont inévitables.

Le fumeur devrait dès lors s'abstenir de boire simultanément du café ou une boisson caféinée. Telle est la conclusion du cardiologue Charalambos Vlachopoulos et de son équipe de chercheurs d'Athènes, une équipe qui a fait des recherches poussées sur les mesures de la circulation sanguine auprès de 184 personnes.

La charge représentée augmente immédiatement après la consommation de café et de cigarette. Les effets nocifs peuvent également être mesurés après une nuit d'abstinence auprès des personnes qui fument tout en buvant du café régulièrement.

Source: Charalambos Vlachopoulos et al., Smoking and Caffeine Have a Synergistic Detrimental Effect on Aortic Stiffness and Wave Reflections, in: Journal of the American College of Cardiology 2004; 44: p. 1911-17 doi:10.1016/j.jacc.2004.07.049 http://www.acc.org .
15.11.2004


Fumer augmente le risque de polypes intestinaux

(AT) La liste des risques de la fumée pour la santé s'allonge de jour en jour. Le fumeur encourt un risque plus élevé de développer des tumeurs cancéreuses à partir de polypes intestinaux. Une équipe de chercheurs américains a relevé chez 157 personnes, d'une moyenne d'âge de 55 ans, le nombre de ces polypes.
Certains d'entre eux peuvent développer un cancer intestinal. Contrairement aux non-fumeurs, les fumeurs souffrent plus fréquemment* de polypes intestinaux; * d'une prolifération de ceux-ci;
* d'une augmentation de leur volume.
Le risque représenté par la fumée augmente de 4% par année de tabagisme.

Fumée ou santé
Le nouvel aperçu «Fumée et santé - les faits» de l'Association suisse pour la prévention du tabagisme montre toutes les atteintes à la santé causées par la fumée et les avantages de l'arrêt tabagique. Il se fonde sur un récent rapport concernant la fumée et la santé, publié en 2004 par les plus hautes autorités sanitaires des Etats-Unis.

Source: American College of Gastroenterology, Smoking Increases Risk of Colon Polyps. Communiqué de presse, 1er novembre 2004 http://www.acg.gi.org .
8.11.2004


Irlande : Tabagisme et incendies domestiques

Un Ministre d’Etat a mis en exergue les dangers du tabac et de l’alcool à domicile, en particulier dans le cadre de l’interdiction de fumer. Selon une enquête téléphonique réalisée par Millward Brown IMS, à la demande du NSC, 42% des fumeurs interrogés ont indiqué qu’ils avaient l’intention de passer plus de temps chez eux en raison de l’interdiction de fumer dans les lieux publics.

Les statistiques publiées lors du lancement de la semaine de prévention des incendies hier, ont révélé que 37 personnes avaient péri dans des incendies en Irlande l’année passée dont 4 à leur domicile.
S’exprimant à la caserne de pompiers de Cork, le nouveau ministre d’Etat à l’environnement, Mr Batt O’Keeffe, a déclaré qu’il était nécessaire de sensibiliser les personnes aux risques liés à la consommation de tabac et d’alcool à la maison.
Le Conseil national pour la Sécurité (NSC) a réalisé une nouvelle publicité à la télévision qui souligne combien les personnes peuvent être imprudentes lorsqu’elles se trouvent sous l’emprise de l’alcool.
Sources :
- The Financial Times, 5 Octobre 2005
- Irish Examiner, 5 Octobre 2004 ‘ Smoking ban ‘could lead to more fire deaths’
http://www.examiner.ie/registration/login_and_reg.asp?page=http://www.examiner.ie/pport/web/ireland/Full_Story/did-sgmcb7929mey6sgdL11Zs5FWAE.asp


Etats-Unis : les cigarettes auraient pu être moins dangereuses

Un ancien responsable de l’industrie du tabac américaine a témoigné ce jour en indiquant que les grands fabricants de tabac avaient choisi pendant des années de ne pas fabriquer leurs produits de manière moins dangereuse alors qu’ils savaient comment faire.
L’ancien scientifique de Philip Morris William Farone a déclaré que les compagnies avaient consacré du temps et de l’argent pour développer des produits moins nocifs pour la santé mais qu’elles avaient mis de côté ces idées plutôt que de fabriquer de tels produits et les rendre disponibles aux fumeurs.
Placer de telles cigarettes sur le marché, a déclaré Mr Farone, aurait signifié reconnaître que les marques actuelles étaient dangereuses … Mr Farone a déclaré sous serment qu’il n’existait pas un produit que l’on puisse qualifier de cigarette « sûre ». Mais il a mentionné « Vous pouvez les fabriquer pour qu’elles soient moins dangereuses de multiples manières » Les compagnies ont décidé de ne pas aller dans ce sens parce qu’en raison d’un accord, vieux de plusieurs décennies, elles ont décidé de ne pas se faire de compétition les unes les autres en ce qui concerne des produits qui pourraient présenter moins de danger pour les fumeurs.

Source :
The Financial Times, 7 Octobre 2004, ‘Tobacco Whistle-blower accuses industry of keeping safer cigarettes off the market’;
http://search.ft.com/search/article.html?id=041007000876&query=tobacco&vsc_appId=totalSearch&state=FormLes jeunes fument moins


La consommation de tabac est en baisse chez les jeunes de 17-18 ans, tout comme celle de cannabis qui commence à décliner, mais les adolescents boivent plus d'alcool,

selon les résultats de l'enquête ESCAPAD 2003 de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies.
La consommation de tabac est en baisse chez les jeunes de 17-18 ans, tout comme celle de cannabis qui commence à décliner, mais les adolescents boivent plus d'alcool, selon les résultats de l'enquête ESCAPAD 2003 de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT).
Cette enquête sur la santé et les consommations est réalisée chaque année depuis 2000 auprès de l'ensemble des adolescents et des adolescentes lors de l'appel de préparation à la Défense.
Ses résultats, rendus publics lundi 4 octobre, concernent les 15.710 jeunes de 17-18 ans interrogés en métropole. Ils montrent que l'usage quotidien de tabac chez les filles est passé de 40,2% en 2000 à 39,0% en 2002 pour atteindre 37,2% en 2003; celui des garçons passant de 41,9% en 2000 à 40,0% en 2002 et 38,1% en 2003.
" La baisse de la consommation de tabac était constatée depuis 2000", a déclaré à l'Associated Press Jean-Michel Costes, directeur de l'OFDT. "Ces résultats montrent une accentuation de cette tendance chez les consommateurs réguliers".
Le tabagisme actuel, qui regroupe le tabagisme quotidien et occasionnel est comme lors de la précédente enquête toujours à la baisse.
Il atteignait 50,7% des filles en 2000, et 40,7% en 2003. Chez les garçons, il est passé de 49,8% à 45,0%.
Une campagne sur le cannabis
Une diminution que le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) Didier Jayle attribue en partie à "la dégradation de l'image du tabac auprès des jeunes et à l'effet prix". "On sait qu'il y a un effet des hausses du prix du tabac sur la consommation surtout chez les jeunes", souligne-t-il. "Ceci montre le succès de la politique du gouvernement".
Concernant l'usage de cannabis, son expérimentation (le fait d'avoir déjà consommé un produit au moins une fois au cours de sa vie), a légèrement augmenté entre 2000 et 2003. Elle concerne aujourd'hui 50,3% des jeunes de 17 ans contre 45,5% en 2000. Toutefois, précise l'enquête, une très légère diminution s'amorce chez les garçons. "C'est la première fois qu'on a une amorce de baisse de la consommation de cannabis chez les garçons. Il existe un lien entre cette action sur le tabac et le cannabis. Ces deux consommations sont associées", se félicite Didier Jayle.
" C'est d'autant plus intéressant que ça arrive au moment où on s'apprête à lancer une campagne sur le cannabis".
" Il y a un lien fort entre les représentations et les niveaux de consommation. Chez les jeunes Français, l'image du cannabis est en train de se transformer", ajoute Jean-Michel Costes.
L'alcool en hausse
En revanche, à 17-18 ans, l'alcool est de très loin le produit psychoactif le plus consommé au cours des 30 derniers jours qui précèdent l'interrogatoire. Son usage récent (au moins un épisode de consommation durant ce dernier mois) concerne huit jeunes sur dix (76,2% des filles et 84,2% des garçons). Un décalage garçon/fille qui s'accentue dès lors que le niveau de consommation s'élève. Près de trois fois plus de garçons (21,0% contre 7,5% des filles) déclarent dix consommations au cours du dernier mois.
L'usage régulier à 17 ans est en hausse entre 2000 et 2003. Pour les filles, il passe de 5,5% à 7,5% et pour les garçons de 16,0% à 21,2%.
Cependant, le niveau des ivresses régulières mesuré entre 2001 et 2003 reste stable. "Ce n'est pas le moment de baisser la garde", estime Didier Jayle. "Nous devons faire attention à ce qui pourrait favoriser la prise d'alcool chez les jeunes. Il faut une politique sur l'alcool qui mette en premier les interêts de la santé publique".
Source: Nouvel Observateur
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041004.OBS8307.html


L'arrêt tabagique avant 40 ans diminue fortement le risque de cancer pulmonaire

(AT) Chez les hommes, 9 cas de cancers pulmonaires mortels sur 10 sont dus à la fumée. Cela dit, les fumeurs de longue date qui arrêtent avant l'âge de 40 ans évitent en grande partie le risque de ce type de cancer avant l'âge de 75 ans. C'est la conclusion d'une étude menée dans quatre pays: l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la Suède.

L'équipe internationale de recherche a examiné le risque de cancer pulmonaire chez les hommes de 75 ans. Les résultats en sont les suivants:
* Les Italiens fumeurs depuis de longues années mais ayant arrêté définitivement avant 40 ans ont réduit le risque de cancer pulmonaire avant 75 ans de 80%.
* En Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suède, ce même risque a diminué de 91%.
Un arrêt tabagique avant 50 ans diminue le risque de cancer des poumons avant 75 ans de 57% chez les Italiens et de 69% chez les Allemands.

Par conséquent, la mortalité due au cancer pulmonaire chez les hommes européens ces trois prochaines décennies dépend de la réussite des fumeurs actuels d'arrêter de fumer.

Sources: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et A. Crispo et al., The cumulative risk of lung cancer among current, ex- and never-smokers in European men, in: British Journal of Cancer advance online publication, 3 août 2004; doi:10.1038/sj.bjc.6602078 www.nature.com/bjc.


« Effets mortels du tabagisme dans toutes les classes d'âge»

(AT) «Notre recherche confirme l'évidence des conséquences mortelles du tabagisme dans toutes les classes d'âge. La mortalité chez les fumeurs est en effet doublée par rapport aux non-fumeurs et ne concerne pas seulement le grand âge, nos chiffres sont là pour le prouver. La probabilité qu'un fumeur de 45 ans, par exemple, meure en moyenne avant 60 ans, est deux fois plus élevée que celle d'un non-fumeur».

Cette citation émane de Brian Ridsdale, responsable des statistiques périodiques sur les décès selon les calculs de l'association professionnelle de mathématique des assurances. L'actuel relevé concerne la période d'espérance de vie entre 1999 et 2002 et porte sur les personnes qui ont conclu une assurance-vie ou une assurance-retraite.

La différence la plus grande se situe dans la tranche d'âge entre 50 et 80 ans. La mortalité des fumeurs avait déjà doublé lors du recensement des années 1995 et 1998.

Source: Actuarial Profession, Actuaries' report paves the way for new mortality tables. Recent improvements in mortality confirmed. Continuous Mortality Investigation (CMI), rapport n°21, communiqué de presse, 22 septembre 2004 http://www.actuaries.org.uk .
4.10.2004


Professionnels de la santé : thème principal de la Journée mondiale sans tabac 2005

(AT) L'Organisation mondiale de la santé (OMS) met sur pied chaque année une journée sans tabac le 31 mai sur un thème particulier. Pour 2005, ce sera «professionnels de la santé et lutte anti-tabac», selon un communiqué de l'OMS publié fin septembre 2004.

Médecins, pharmaciens, assistantes médicales, dentistes, infirmières Spitex et infirmiers sont confrontés quotidiennement à des fumeurs. Ils les informent de manière ciblée sur les risques du tabagisme pour la santé, les motivent à arrêter de fumer et sont un exemple donné pour une vie sans fumée.

Source: Organisation mondiale de la santé, Bureau régional de l'Europe, Journée sans tabac 2005, Pour un monde sans tabac 2005. Des professionnels de la santé se penchent sur la lutte anti-tabac, News 3.9.2004: http://www.euro.who.int/tobaccofree .
4.10.2004


Tabac et ronflements

L'AFP fait état d'une étude réalisée sur 15 555 personnes dans cinq pays nordiques, et publiée dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care qui révèle que les fumeurs actifs, passifs ou même ayant cessé de fumer, sont beaucoup plus sujets à ronfler fréquemment que les personnes n'ayant jamais fumé. Les auteurs de la recherche qui notent que ceux qui fument le plus sont aussi souvent ceux qui ronflent le plus, soulignent que le tabac contribue « pour 17, 1% à des risques de ronflement fréquent » chez les fumeurs et pour 2,2% en cas de tabagisme passif. L'AFP relève que selon les auteurs, c'est la première fois que le risque de ronfler est associé au tabagisme passif.
MILDT du 04/10/04


Tabac et infarctus du myocarde

Paris Match fait état d'une récente étude canadienne publiée dans The Lancet qui a établi une liste des facteurs de risque dans les accidents coronariens. D'après l'hebdo, les troubles lipidiques (notamment cholestérol) arrivent en tête multipliant le risque d'attaque par 3,5. Viennent ensuite le tabac (risque multiplié par 3), le stress (2,7), le diabète (2,4), l'hypertension (1,9) et l'obésité de type abdominal (1,1).
MILDT du 29/09/04


Hommes et femme ne sont pas égaux devant le sevrage tabagique

Le Figaro magazine fait état pour sa part d'une analyse américaine publiée dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology qui montre qu'hommes et femme ne sont pas égaux devant le sevrage tabagique. D'après le journal, pendant les six premiers mois « tout va bien » chaque sexe « profite des effets bénéfiques d'un patch à la nicotine » mais « au bout d'un an la proportion d'hommes ayant cessé de fumer est significative alors que celle des femmes est à peu près identique à celle de la population placebo ».
MILDT du 28/09/04


Les grossesses extra-utérines augmentent

Selon des chercheurs de l'Inserm, tabagisme et MST sont en cause.
Ils croyaient les grossesses extra-utérines fréquentes (2 pour 100 naissances), mais en nette diminution. Les épidémiologistes de l'Inserm ont eu une très mauvaise surprise. Dans une étude qu'ils viennent de publier dans Human Reproduction, ils montrent que ces grossesses pathologiques progressent de façon «inattendue et préoccupante» dans la population française depuis 1992. En dix ans, elles ont augmenté de 17 % chez les femmes qui veulent avoir un enfant. Et l'augmentation est encore plus nette chez les femmes entre 30 et 34 ans (+ 53,7 % depuis 1997).
Les chercheurs se sont basés sur les registres établis dans trois départements d'Auvergne qui recensent tous les cas de grossesses extra-utérines chez les femmes de 15 à 44 ans. «Nous sommes très inquiets, explique Joël Coste, coauteur de l'étude et épidémiologiste. Les grossesses extra-utérines avaient pourtant fortement diminué depuis les années 80 avec les mesures de prévention des MST.» Elles sont maintenant moins appliquées et les infections à Chlamydiae (du nom de la bactérie) sont de plus en plus courantes, or elles endommagent les trompes. Mais, surtout, «le tabagisme, marginal chez les jeunes femmes dans les années 70-80, a pris beaucoup d'ampleur, indique Joël Coste. Les femmes enceintes commencent à comprendre qu'il vaut mieux ne pas fumer pendant la grossesse».
Elles ne se doutent souvent pas que c'est également mauvais avant. «Une fois fécondé près de l'ovaire, l'oeuf transite dans les trompes et va s'implanter dans l'utérus. Les cils qui tapissent les trompes lui permettent de progresser, explique Coste. Or la nicotine est toxique pour ces cils.» Ralentis, moins efficaces, ils n'entraînent plus aussi bien l'oeuf, qui peut alors s'implanter avant d'avoir atteint l'utérus. C'est alors une urgence médicale.
Les grossesses extra-utérines, qui sont parfois mortelles, peuvent endommager sérieusement l'appareil reproducteur féminin, jusqu'à remettre en cause la fertilité des femmes concernées.
Source: Libération


Les lieux enfumés plus pollués que les autoroutes, selon une étude

L'air respiré dans les bars et autres lieux enfumés présente jusqu'à 50 fois plus de particules cancérigènes que les autoroutes et les rues encombrées de véhicules diesel aux heures de pointe, selon une étude américaine qui fait apparaître que la pollution disparaît presque entièrement dès lors que le tabac est interdit.
Cette étude menée par le biophysicien James Repace, premier chercheur à avoir démontré la toxicité du tabagisme passif, tend à démontrer que les lieux enfumés sont exposés à une plus grande concentration de particules polluantes que ce qui est autorisé à l'extérieur.
L'étude est publiée dans le numéro de septembre du «Journal of Occupational and Environmental Medicine» (Journal de médecine du travail et de l'environnement). Elle a été financée en partie par la Fondation Robert Wood Johnson, l'organisation caritative américaine la plus importante dans le domaine de la santé.
« Cet article devrait aider les communes dans leur lutte contre l'usage du tabac», prédit James Repace, aujourd'hui responsable d'une consultation de tabagisme passif après s'être consacré à la recherche publique pendant trente ans. «Il montre combien l'interdiction du tabac est bénéfiques aux personnels hospitaliers.»
James Repace a analysé l'air ambiant dans différents lieux enfumés, notamment un casino, une salle de billard et six bars du Delaware (nord-est des Etats-Unis), en novembre 2002 et janvier 2003, deux mois après que l'Etat ait fermement interdit l'usage du tabac à l'intérieur.
Ses détecteurs ont mesuré deux substances responsables de cancers liés au tabac: les hydrocarbones polycycliques aromatiques, ainsi que des particules suffisamment fines pour pénétrer les poumons. «Ce sont les substances les plus dangereuses dans le domaine du tabagisme passif», a souligné James Repace, intervenant à l'école de médecine de l'Université Tufts de Boston.
Repace a découvert 231 microgrammes de microparticules en moyenne par mètre cube dans les huit lieux publics nocturnes étudiés dans le Delaware. Soit 15 fois les 15 microgrammes autorisés par l'Agence américaine de l'environnement dans l'air extérieur et 49 fois plus que la quantité retrouvée sur les voies express aux heures de pointe...
Les huit sites analysés présentaient une moyenne de 134 nanogrammes d'hydrocarbones polycycliques aromatiques par mètre cube, soit cinq fois le niveau de l'air extérieur.
Selon le chercheur, ces travaux montrent combien les systèmes de ventilation, alternative à l'interdiction de fumer, ne permettent pas de changer l'air ambiant suffisamment rapidement pour éliminer la fumée.
Une fois entrée en application l'interdiction de fumer dans les lieux publics, le niveau de ces substances cancérigènes a diminué de 90% ou plus, l'air intérieur étant pratiquement le même que l'air exterieur.
« Ceci démontre clairement que l'interdiction de fumer entraîne une amélioration notable de la qualité de l'air», relève le Dr Jonathan Foulds, directeur du programme de dépendance tabagique à l'école de santé publique du New Jersey. Une observation qui, selon lui, devrait servir à faire pression sur le legislateur.
Le Delaware, le Massachusetts et l'Etat de New York ont interdit de fumer sur les lieux de travail, dans les restaurants et les bars. La Californie et le Connecticut ont fait de même, faisant toutefois une exception pour les entreprises employant au plus cinq personnes.
Source: Nouvel Observateur
James Repace, Respirable Particles and Carcinogens in the Air of Delaware Hospitality Venues Before and After a Smoking Ban, in: Journal of Occupational & Environmental Medicine 2004; 46: p. 887-905 http://www.joem.org .


Alcool et protection des artères

Le Figaro fait état d'une étude menée par des chercheurs de l'université de Heidelberg auprès de patients ayant subi une opération à la suite de l'obturation d'une de leurs artères. Le journal qui indique que d'après cette étude « ceux qui boivent 50 grammes d'alcool par semaine soit une bouteille de vin (…) voient moins souvent leurs artères se reboucher, ont un meilleur taux de cholestérol et de meilleures fonctions cardiaques que ceux qui boivent peu ou pas », affirme que « l'alcool empêche en effet la prolifération des cellules musculaires lisses qui constituent en majorité les parois des vaisseaux ».
MILDT, 15/09/04


Nouveau rapport du Surgeon General: Les conséquences du tabac sur la santé

(CDC) Le rapport du Chirurgien General (USA) intitulé "Les conséquences du tabac sur la santé" (1) a été publié le 27 mai 2004. Il fournit une mise à jour, une évaluation, et une synthèse des bases factuelles sur les conséquences sur la santé du tabagisme actif. Il examine le effets du tabac sur le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, et le système reproducteur. Les quatre conclusions principales du rapport sont 1) fumer nuit à presque chaque organe du corps, causant beaucoup de maladies et réduisant la santé des fumeurs en général ; 2) arrêter de fumer produit des avantages immédiats aussi bien qu'à long terme, réduisant le risque des maladies et en améliorant la santé en général ; 3) fumer des cigarettes avec des rendements faibles en goudron et en nicotine ne fournit aucun avantage pour la santé ; et 4) la liste des maladies provoquées par le tabagisme a été augmentée pour inclure l'anévrisme aortique abdominal, la leucémie myéloïde aiguë, la cataracte, le cancer cervical, le cancer de rein, le cancer pancréatique, la pneumonie, le ginngivite et le cancer d'estomac.

Additional information about the Surgeon General's report and a free copy of the executive summary are available from CDC's Office on Smoking and Health, National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion at mailstop K-50, 4770 Buford Highway, N.E., Atlanta, Georgia 30341-3724 or by telephone, 770-488-5705 (press "3" for a publications specialist). Copies of the full report (stock no. 017-023-00211-2) can be purchased from the Superintendent of Documents, U.S. Government Printing Office, P.O. Box 371954, Pittsburgh, Pennsylvania 15250-7954; by toll-free telephone, 866-512-1800; or at http://bookstore.gpo.gov. The full report, executive summary, and the consumer-oriented publication, The Health Consequences of Smoking --- What It Means To You, can also be downloaded from http://www.cdc.gov/tobacco.


La cigarette est à l'origine de 36% des infarctus cardiaques dans le monde

(AT) Le tabagisme et certains lipides sanguins présentent à terme des risques importants d'infarctus cardiaque. C'est un constat universel, indépendamment de la région, de l'appartenance nationale, du sexe ou de l'âge. Le tabagisme est à l'origine de 36% de tous les infarctus cardiaques.

En comparaison avec les personnes qui n'ont jamais fumé, les fumeurs encourent un risque nettement plus important. Le risque augmente avec le nombre de cigarettes fumées par jour:

* 1,4 fois plus élevé pour 1 à 5 cigarettes par jour
* 2,1 fois plus élevé pour 6 à 10 cigarettes par jour
* 3 fois plus élevé pour 11 à 15 cigarettes par jour
* 3,8 fois plus élevé pour 16 à 20 cigarettes par jour
* 5,8 fois plus élevé pour 21 à 25 cigarettes par jour
* 5,3 fois plus élevé pour 26 à 30 cigarettes par jour
* 6,3 fois plus élevé pour 31 à 40 cigarettes par jour
* 9,2 fois plus élevé pour 41 cigarettes par jour ou davantage.

L'étude internationale INTERHEART a comparé 15'152 personnes ayant souffert d'un premier infarctus avec 14'820 personnes sans maladie cardiaque. Dans les deux groupes, les sujets concordaient quant au sexe, à l'âge et au domicile. Les participants à l'étude provenaient de 52 pays.

Le tabagisme est l'un de neuf risques à l'origine de plus de 90% de tous les infarctus cardiaques. L'équipe de chercheurs demande dès lors, notamment, des mesures politiques générales de contrôle du tabac.

Source: Salim Yusuf et al., Effect of potentially modifiable risk factors associated with myocardial infarction in 52 countries, INTERHEART, étude cas-témoins, in: Lancet 2004; 364: p. 937 à 952 http://www.thelancet.com .
13.9.2004


Cannabis scandaleuses complaisances

« Alerte au cannabis » lance Valeurs Actuelles qui évoque « Cannabis scandaleuses complaisances » un livre « sans concession » du sénateur UMP Bernard Plasait, lequel « lance un cri d'alarme contre cette drogue jugée à tort inoffensive ».
Bernard Plasait explique « A mes yeux le fumeur de joints n'est pas un délinquant, mais une personne en danger à qui on fait croire, ainsi qu'à ses parents, qu'il peut fumer sans danger. C'est faux ! Dire que le cannabis est moins dangereux que l'alcool et le tabac est un mensonge. Une consommation régulière mène à l'échec scolaire et à terme à l'échec d'une vie ».
Le journal publie des extraits de cet ouvrage qui revient sur les chiffres « particulièrement alarmants » publiés en juin par l'Inserm et l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies pour souligner que si la consommation du tabac a baissé, ce n'est pas le cas de celle du cannabis que deux garçons sur trois et plus d'une fille sur deux ont expérimenté à 18 ans, alors que la consommation régulière (plus de dix usages par mois) touche plus de 21% des garçons et 8% des filles. Considérant que, « plus grave encore », le nombre de lycéens fumeurs de cannabis est trois fois plus important en 2003 qu'en 1993, B Plasait affirme que toutes les statistiques vont dans le même sens. Le sénateur qui évoque les risques engendrés par cette consommation, indique notamment que selon une étude suédoise de 1987 le fait d'avoir fumé plus de 50 cigarettes de cannabis dans sa vie multiplie par six le risque de schizophrénie et que chaque année en région parisienne « quelques 2000 jeunes rentrent dans la schizophrénie » avec en Europe « plus d'un million de schizophrènes hospitalisés » sachant « qu'il y en a probablement deux fois plus qui ne sont pas recensés ». Considérant que « cela devient à l'évidence un problème de santé publique qu'un homme politique ne peut plus feindre d'ignorer » l'auteur voit là « une situation qui induit une grande part des problèmes que connaît notre société ». Le parlementaire tient tout particulièrement à remercier les Etats-Unis et les Pays Bas qui ont introduit en France le Nederwiet « un cannabis génétiquement modifié » dont la teneur en THC peut aller jusqu'à 30% et sur lequel, déjà en 1997, l'Académie des Sciences « tirait la sonnette d'alarme » de même que le Dr Léon Hovnanian, président du Comité national d'information sur le drogue (Cnid). B Plasait qui analyse les effets du cannabis sur l'organisme, souligne que le THC peut agir sur « le sommeil, le contrôle de la température, la coordination des mouvements, l'attention, les émotions, les fonctions reproductives ou encore la mémoire », pour évoquer ensuite les études épidémiologiques « sérieuses » et « très récentes » qui montrent que chez des conducteurs impliqués dans un accident de la route mortel, entre octobre 2001 et octobre 2002, 24,7% étaient sous l'emprise de stupéfiants dont des cannabinoïdes dans 19,6% des cas. Il précise que « conduire sous l'emprise du cannabis multiplie par deux et demi le risque d'avoir un accident » et que selon le Dr Mura, président de la société française de toxicologie analytique, « le cannabis est un produit beaucoup plus pervers que l'alcool » car il « modifie les capacités à estimer les distances ou amplifie le sentiment d'inhibition sans que son consommateur ne s'en rende compte. Revenant sur « les conclusions inattendues » du rapport du pharmacologue Bernard Roques sur « la dangerosité des drogues » publié en 1998, lequel place toutes les substances sur une échelle graduée avec le cannabis parmi les drogues les moins dangereuses, le sénateur affirme « la ficelle était un peu grosse » et dix experts décidaient en juillet 1998 « de faire connaître publiquement leur indignation (...) n'hésitant pas à affirmer que ce rapport était « dangereux car il aboutit à diffuser dans l'opinion publique une contre vérité concernant le cannabis ». L'auteur qui analyse les « lacunes » et « incohérences » du rapport, souligne que l'Académie de médecine elle-même « a tenu à faire connaître publiquement sa position, le 24 juin 1998, en rappelant la toxicité du cannabis » qui comme pour toute substance psychoactive « dépend de l'importance, de la fréquence et de la régularité de sa consommation ainsi que de la personnalité du consommateur » alors que « l'apparition récente sur le marché de cannabis à très forte teneur en THC ne peut que susciter l'inquiétude ».

A noter une interview de Didier Jayle,, président de la MILDT qui indique que «depuis deux ans on commence à réaliser que le cannabis, dont la nocivité a été manifestement sous évaluée par le passé, n'est pas si anodin que cela ». Interrogé sur la campagne de prévention que va lancer la MIDT, il affirme que « la situation est grave » en raison de « l'explosion de la consommation de cannabis chez les 16 – 24 ans » qui « a triplé en l'espace de dix ans et fait de la France le pays de l'UE ou elle est la plus forte » alors que « même aux Pays bas où le cannabis est en vente libre » la consommation est plus faible. Soulignant qu'en France cette consommation atteint chez les jeunes des niveaux identiques à celle de l'alcool, il observe que face à des « consommations très problématiques (…) la nécessité de répondre à ces consommateurs intensifs s'impose » sachant qu'on « ne peut pas mettre sur le même plan un jeune qui lors d'une soirée partage un joint (…) et celui qui consomme du cannabis tous les jours ». Le président de la MILDT précise que « l'objectif des pouvoirs publics est d'apporter une réponse à ces jeunes là, mais aussi à leurs parents qui sont souvent déboussolés face à un problème qu'ils ne comprennent pas, qu'ils ne connaissent pas ou mal ». D'après Didier Jayle, cette campagne qui coûtera « 4 ou 5 millions d'euros » démarrera en février et sera diffusée sur tous les médias, avec des brochures et un numéro de téléphone « mis à la disposition des parents, et des consommateurs », l'objectif étant « d'essayer de modifier l'image du cannabis « drogue anodine, branchée, conviviale et festive » » une image « trop positive » et de faire comprendre que « le cannabis jouit d'une fausse réputation comme d'être moins nocif que le tabac ou d'être « bio » ». « Non » dit il « le cannabis ce n'est pas « cool » c'est ce que nous allons essayer de démontrer ». Pour lui, il n'est toutefois « pas question de faire une campagne de diabolisation, comme le souhaitent certains » et il précise « si non, nous irons tout droit dans le mur». Le président mentionne également la mise en place dans chaque département d'un dispositif de consultations spécifiques et le travail à long terme mené avec l'éducation nationale pour « une vraie prévention à l'école (…)» qui aujourd'hui n'existe pas » . Quand Valeurs Actuelles lui demande s'il ne craint pas que cette campagne « réveille les ardeurs des partisans de la légalisation du cannabis » il répond « non car nous parlons le langage de la vérité, en montrant objectivement tous les dangers (…) sans (…) diaboliser ».


Pays-Bas : les toilettes "parlantes", instrument de prévention

Les habitants d'Amsterdam peuvent dorénavant bénéficier de conseils lors de leur passage aux toilettes. Ces toilettes "parlantes" expliquent les dangers du tabagisme, de la même manière qu'elles évoquent la futilité de la guerre. Dans un café du centre d'Amsterdam, les premières toilettes de ce genre ont été installées et elles détectent ce que les visiteurs font et commentent leurs comportements. Ainsi ces toilettes peuvent subitement "se mettre à tousser" et alerter sur les dangers de la cigarette ou encore nommer des stars du cinéma qui fument.

Source :
Reuters, 27 Août 2004
http://msnbc.msn.com/id/5841271/


Royaume Uni : espoir dans un médicament pour l'arrêt du tabac

Selon des recherches non divulguées, une pilule "miracle" qui pourrait aider les gens à perdre du poids, à arrêter de fumer et qui réduirait même le risque de crises cardiaques, pourrait être disponible d'ici deux ans. Les études indiqueraient que les personnes qui prennent 20 mg de Rimonabant une fois par jour perdent du pois et il semble que le médicament réduise le risque de maladies cardiaques, d'attaques, ainsi que le diabète. Le médicament fonctionne en supprimant l'envie de fumer ou de manger au delà de la satiété. Les résultats ont été décrits par des médecins et présentés lors du Congrès de la société européenne de cardiologie qui s'est tenu à Munich le 29 août dernier.
Si les essais actuellement réalisés en Europe et aux Etats Unis se révèlent positifs, le médicament pourrait obtenir une autorisation de mise sur le marché d'ici 2006.

Source :
Western Daily Press, 30 Août 2004 ‘ Pill offers hope for smokers
http://www.westpress.co.uk/displayNode.jsp?nodeId=145786&command=displayContent&sourceNode=146275&contentPK=10858813


Les fumeurs atteints de maladies cardio-vasculaires continuent majoritairement à fumer

Selon une nouvelle étude, plus de la moitié des fumeurs européens, ayant subi une crise cardiaque avec intervention chirurgicale ou ayant subi de graves problèmes circulatoires, continuent à fumer un an après cet accident, en dépit des campagnes d'incitation à l'arrêt et des conseils d'arrêt prodigués par les médecins.
Ces résultats, présentés lundi 30 août lors de la plus importante conférence médicale européenne, tendent à indiquer que les efforts actuels en matière d'arrêt échouent auprès de nombreuses personnes vulnérables.

Sources :
- Courtesy of Globalink News & Information, 31 Août, 2004
http://msnbc.msn.com/id/5868428/
Autres liens :
Etude : Heart Scares May Not Stop Smokers - New York Times/AP
http://www.nytimes.com/aponline/national/AP-Smoking-Hearts.html
Congrès ESC 2004 :
http://www.escardio.org/congresses/esc_congress_2004/


Les timbres à la nicotine inefficaces ? Peut-être les avez-vous mal ou insuffisamment utilisés.

Une étude récente tend à indiquer que des fumeurs devraient utiliser de manière plus intensive les substituts nicotiniques par rapport aux recommandations figurant sur les notices. Des études ont montré que l'usage d'une gomme ou d'un spray associé à un timbre est plus efficace que la seule utilisation d'un timbre et qu'il serait bénéfique d'utiliser des produits même en cas de rechute. L'idée est de veiller à ce que le corps ait une dose continue de nicotine. Mais de nombreuses personnes ont recours à une gomme ou à une pastille uniquement lorsqu'elles éprouvent une envie irrépressible de fumer a indiqué le Dr Saul Shiffman, professeur de psychologie à l'Université de Pittsburgh qui a mené de nombreuses études sur la nicotine, sur les thérapies à base de substituts nicotiniques et qui est consultant chez GlaxoSmithKline, l'un des fabricants de timbres, gommes et pastilles à la nicotine.
De nombreuses fumeurs échouent également parce qu'ils cessent leur traitement au bout de quelques semaines, a mentionné le Dr Shiffman. Le prix est un élément ... "La majorité des fumeurs croient que c'est la nicotine qui est la cause de cancer et a un rôle majeur dans les dégâts occasionnés par la cigarette". En fait, ce sont le monoxyde de carbone, les goudrons et les particules toxiques innombrables dans la fumée de cigarette qui sont à l'origine des pathologies. Bien que les gens deviennent dépendants à la nicotine, la nicotine ne paraît pas induire un risque accru de cancers, de maladies respiratoires ou de maladies cardio-vasculaires.

Source :
The New York Times, 31 Août 2004, ‘The Nicotine Patch didn’t Work? You may Not have Used it Enough’


Tabac et cancer

Le Monde, le Figaro, le Parisien et l'Humanité rendent compte d'une étude de la CNAM qui souligne une progression rapide du cancer du poumon chez les femmes.

D' après le Monde, « les épidémiologistes ne se trompent pas lorsqu'ils évoquent à propos du tabagisme féminin une « catastrophe sanitaire annoncée » ». Le journal qui fait état de l'étude rendue publique hier par la CNAM, souligne que sur les années étudiées (1997-2002) le taux d'incidence du cancer du poumon régresse pour la première fois chez les hommes (- 0,6%) par an et « croît de manière significative chez les femmes (+ 5,6%) par an » avec une progression plus importante dans la tranche d'âge comprise entre 40 et 59 ans (+ 9,6%) par an ce qui d'après la CNAM laisse présager « une poursuite de la hausse pendant les deux prochaines décennies ». Notant que l'étude de la CNAM compare les taux d'évolution selon les régions, le quotidien mentionne un taux d'incidence particulièrement élevé pour les hommes en Champagne Ardennes, en Lorraine et dans le Nord Pas de Calais avec toutefois des écarts au sein d'une même région. Chez les femmes les chiffres les plus élevés se situent comme chez les hommes en Lorraine, mais aussi à Paris, dans le Sud Ouest et sur le pourtour méditerranéen et ils sont selon le journal « bien évidemment liés à la montée du tabagisme chez les femmes depuis la seconde guerre mondiale ». Pourtant, assure le Monde, selon les dernières enquêtes, « la guerre contre le tabac » lancée par le gouvernement « laisse entrevoir un changement d'attitudes » en effet selon une enquêtes INPES - IPSOS « les femmes seraient plus sensibles que les hommes aux messages sanitaires alarmants inscrits sur les paquets de cigarettes et à la forte augmentation du prix du tabac ».

D'après le Figaro, « avec la massification du tabagisme féminin, le cancer du poumon et en train d'exploser chez la femme » et « étant donné le délai entre le début de la consommation, la durée d'exposition et l'apparition de la tumeur » (entre 20 et 30 ans) « la situation devrait beaucoup empirer d'ici à quinze ans ».

Le Parisien, qui note qu' « en valeur absolue les hommes sont encore quatre fois plus touchés que les femmes par cette tumeur mais que la progression s'inverse », souligne que ce cancer à 80% dû au tabac, est en grande partie évitable. Le quotidien indique qu' « en France, de 1997 à 2002, plus de 105 000 personnes – 85 420 hommes et 20 490 femmes – ont été frappées par cette tumeur » et que « ce cancer est particulièrement grave puisqu'on enregistre 85% de décès dans les cinq années qui suivent le diagnostic ».

Dans l'Humanité, le Docteur Alain Weill, médecin-conseil à la Caisse nationale de l'assurance maladie se penche sur l'évolution du cancer du poumon selon le sexe. Selon lui « plus c'est urbanisé et plus les catégories socioprofessionnelles sont élevées, plus il y a de cancers du poumon chez les femmes alors que chez l'homme, c'est le contraire ».
MILDT 03/09/04


Tabac et crise cardiaque

L'AFP fait état d'une étude faite sur 52 pays selon laquelle « un cinquième environ des crises cardiaques dans le monde seraient dues au stress » et que le tabagisme est l'un des principaux facteurs de risque mis en avant dans cette étude « avec près de trois fois plus de risque de crise cardiaque chez les fumeurs que chez les non fumeurs » mais qu' « au contraire, trois comportements peuvent avoir un rôle protecteur, la consommation quotidienne de fruits et légumes, l'exercice physique régulier et une consommation modérée d'alcool ».


L'arrêt tabagique avant 40 ans diminue fortement le risque de cancer pulmonaire

(AT) Chez les hommes, 9 cas de cancers pulmonaires mortels sur 10 sont dus à la fumée. Cela dit, les fumeurs de longue date qui arrêtent avant l'âge de 40 ans évitent en grande partie le risque de ce type de cancer avant l'âge de 75 ans. C'est la conclusion d'une étude menée dans quatre pays: l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la Suède.

L'équipe internationale de recherche a examiné le risque de cancer pulmonaire chez les hommes de 75 ans. Les résultats en sont les suivants:

* Les Italiens fumeurs depuis de longues années mais ayant arrêté définitivement avant 40 ans ont réduit le risque de cancer pulmonaire avant 75 ans de 80%.
* En Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suède, ce même risque a diminué de 91%.

Un arrêt tabagique avant 50 ans diminue le risque de cancer des poumons avant 75 ans de 57% chez les Italiens et de 69% chez les Allemands.

Par conséquent, la mortalité due au cancer pulmonaire chez les hommes européens ces trois prochaines décennies dépend de la réussite des fumeurs actuels d'arrêter de fumer.

Source: A. Crispo et al., The cumulative risk of lung cancer among current, ex- and never-smokers in European men, in: British Journal of Cancer advance online publication, 3 août 2004; doi:10.1038/sj.bjc.6602078 http://www.nature.com/bjc .
30.8.2004


Royaume Uni : La fumée de tabac plus toxique que les émanations de voitures

Selon le British Medical Journal du 23 août, de nouvelles recherches ont montré que la pollution de l'air par la fumée de tabac est 10 fois plus importante que celle résultant des dégagements d'une voiture diesel. L'expérience rapportée dans la revue Tobacco Control a été réalisée dans un garage dans une petite ville montagneuse du nord de l'Italie, qui en temps normal enregistre de faibles niveaux de pollution atmsphérique. Il est également mentionné dans l'article : "les questions de protection de l'environnement conduisent les fabricants à accorder plus d'attention aux émanations des véhicules et les émissions des nouvelles voitures sont dix fois moins polluantes qu'auparavant. Les données présentes montrent que les cigarettes produisent davantage de matière polluante que les émanations de diesel. Ce message est notamment à utiliser en direction des adolescents préoccupés par les questions d'environnement".

Source :
http://news.google.com/news?ie=utf8&oe=utf8&persist=1&num=30&hl=en&client=google&ncl=http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3590578.stm


- Royaume Uni : Risque d'accidents vasculaires chez les jeunes fumeurs

Selon une étude récente, les personnes de moins de 40 ans présentent un risque multiplié par 5 si elles fument d'avoir une attaque cardiaque. L'équipe internationale de chercheurs, à l'origine de ce travail, a déclaré que de tels résultats mettaient à mal l'idée selon laquelle seuls les fumeurs plus âgés présentaient des risques cardio-vasculaires. La Fédération Britannique du Coeur a mentionné que ce rapport devrait être considéré comme un coup de semonce pour les jeunes fumeurs. Cette étude, se fondent sur des données recueillies dans le cadre du programme de l'Organisation Mondiale de la Santé, MONICA relatif aux maladies cardio-vasculaires et aux facteurs de risque. MONICA inclut des sujets âgés entre 33 et 64 ans issus de 21 pays.

Sources :
http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3590320.stmhttp://www.eveningtimes.co.uk/hi/news/5029882.html
http://news.google.com/news?ie=utf8&oe=utf8&persist=1&num=30&hl=en&client=google&ncl=http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3590320.stm
- Le Soir, “Le Tabac nuit au coeur des jeunes, 24 Août 2004


Hong Kong tabac et sédentarité

Le Figaro rapporte que le ministère de la santé de Hong Kong vient de lancer un avertissement concernant la sédentarité qui selon eux tue plus que le tabagisme. D'après le journal, les chercheurs de l'université de Hong Kong assurent que les statistiques sont accablantes : « en 1998 sur 14079 décès d'habitants sur le territoire de plus de 35 ans, 5700 furent causés par le tabac, 6400 par l'absence de pratique sportives. » Selon Lam Tai-Hing, responsable de la santé publique « 20% des décès de Hongkongais âgés de 35 ans et plus pouvaient être attribué à un manque d'activité physique », d'après cette étude, d'où cette mise en garde : « C'est bien de ne pas fumer, mais si vous ne faites pas d'exercice, vous courez quand même de grands risques. »
MILDT du 28/07/04


Jeu pathologique

France Soir évoque le programme de soutien médical aux joueurs dépendants, initié en 2004 par le casino Barrière d'Enghien les Bains, afin de sensibiliser les « game addicts » aux dangers d'une pratique intensive. Le journal qui précise que des dépliants mis à la disposition des clients orientent ceux-ci vers des centres spécialisés, souligne toutefois que l'un de ces établissements ne propose un rendez vous que dans le délai d'un mois. Assurant que SOS joueurs « va plus loin dans le suivi de l'accro » en l'assistant dans ses démarches juridiques, le quotidien relève que dans un dossier suivi par l'association les dettes vont jusqu'à « 2 millions d'euros ». A noter aussi, selon France Soir, l'existence d'un guide de prévention aux risques d'abus du jeu édité par le syndicat professionnel des casinos de France avec un test d'évaluation en 20 questions. Conclusion sur le fait que « tous ces efforts interviennent au moment où un ancien client ruiné attaque en justice le casino de Vichy pour «abus de faiblesse civile » ».
Adresses mentionnées: Hôpital Louis Mourier à Colombes (01 47 60 64 16), Centre Marmottan à Paris (01 45 74 00 04) et SOS joueurs ( 01 47 07 07 80).
MILDT du 27/07/04


Un cigarettier a testé des additifs sur des animaux

(AT) La compagnie British American Tobacco a testé sur des rats l'influence d'additifs des cigarettes sur la composition et la nocivité de la fumée du tabac. 482 substances du tabac ont été analysées: chocolat, vin, Sherry, cacao, sirop de grain, jus de cerises, sirop d'érable et vanille.
Selon les chercheurs travaillant pour la firme de cigarettes, les expériences n'ont pas montré de différences fondamentales entre la charge représentée par la fumée du tabac et ses additifs et celle de cigarettes de contrôle.

Pourquoi des additifs dans les cigarettes?
En Suisse, les additifs peuvent constituer un quart du contenu des cigarettes, cigares et autres produits du tabac. Les additifs sont principalement destinés à atténuer le goût âpre du tabac naturel, explique la firme.

Sur le plan de la prévention du tabagisme, les additifs sont contestables.. Plus la fumée du tabac est douce, plus elle est inhalée simplement et profondément dans les poumons et plus rapide est la pénétration de la nicotine dans le cerveau. C'est là que la nicotine exerce son effet de dépendance. Ainsi, les jeunes franchissent plus facilement le pas de l'expérimentation du tabac vers le tabagisme si la fumée plus la fumée des cigarettes semble douce.

Pour les jeunes, l'âpreté du goût est un frein naturel à fumer régulièrement. Les cigarettiers savent contrer cette inhibition à l'aide des divers additifs.

Source: Richard R. Baker et al., An overview of the effects of tobacco ingredients on smoke chemistry and toxicity, in: Food and Chemical Toxicology 2004; 42: p. 53 à 83, supplément 1. http://www.sciencedirect.com/science/journal/02786915
26.7.2004


Fumée passive: deux fois plus nocive pour le cœur qu'on ne le pensait

(AT) Si l'on compare les non-fumeurs peu exposés à la fumée passive avec d'autres non-fumeurs qui y sont très exposés, ces derniers présentent un risque de 50 à 60% plus élevé de maladies cardiaques: un risque quasiment aussi élevé que chez les fumeurs actifs qui fument moins de 10 cigarettes par jour.
Une équipe de chercheurs a analysé, dans le cadre d'une étude régionale britannique sur les maladies cardiaques, un groupe de 2'105 non-fumeurs
pendant une vingtaine d'années. Ils ont cherché à savoir combien d'hommes ont souffert de troubles cardiaques et combien de ces cardiopathies ont été attribuées à la fumée passive.

Risques sous-estimés
Cette recherche, fondée sur des études antérieures, part de la constatation que la fumée passive augmente le risque de maladie cardiaques de 25 à 30%. Ces études ne portaient cependant, pour la plupart, que sur le tabagisme à domicile, pas au travail ou à d'autres endroits.

Après la publication des nouveaux résultats de recherche dans le British Medical Journal, l'Association des médecins britanniques a demandé au gouvernement d'interdire entièrement la fumée au travail.

Source: Peter H. Whincup et al., Passive smoking and risk of coronaryheart disease and stroke: prospective study with cotinine measurement,in: British Medical Journal, article publié le 30 juin 2004:http://bmj.bmjjournal.com
5.7.2004


Première action globale contre le trafic et l'usage de cannabis

Sous le titre « Première action globale contre le trafic et l'usage de cannabis » France soir publie une tribune libre de Didier Jayle, président de la MILDT. Didier Jayle annonce qu'en raison de « l'augmentation et de la précocité croissante de la consommation de cannabis » mais aussi de « l'existence d'une frange de jeunes dépendants », « un programme de lutte contre le trafic et l'usage de cannabis" a été adopté , "avant même les derniers arbitrages du plan d'ensemble proposé par la MILDT aux pouvoirs publics". Précisant que ce programme sera mis en oeuvre à l'automne, le président de la MILDT souligne que pour la première fois cette drogue « fait l'objet d'une action globale » qui s'attaque aux trafics et aux « représentations trop inoffensives » en « se fondant sur les connaissances aujourd'hui bien objectivées des risques ». Didier Jayle signale qu'une campagne d'information et de communication sera menée à l'intention des jeunes, de leurs parents et des professionnels de l'éducation et de la santé – que des consultations spécifiques anonymes et gratuites seront mises sur pied pour les adolescents : « les consultations cannabis » - qu'un programme d'intervention en milieu scolaire sera construit – et que de nouvelles méthodes de prise en charge de la dépendance au cannabis, associant les parents, seront expérimentées. Il indique aussi que « la lutte contre le trafic s'attaquera à ceux qui s'enrichissent du trafic au détriment des jeunes et de leurs parents ». Affirmant que ses mesures s'adressent « aux jeunes générations de façon « ferme et responsable » en leur donnant les moyens de « changer collectivement leurs attitudes vis-à-vis des drogues » et en offrant une « aide immédiate » aux jeunes consommateurs en difficulté, le président de la MILDT, conclut qu'un « discours juste et objectif accompagné de mesures concrètes est plus utile qu'une dramatisation outrancière qui apparaîtrait comme une stigmatisation des jeunes ».
MILDT 1e juillet 2004


Les chercheurs s'empoignent sur le cannabis

D'après Science et Vie de juillet « les chercheurs s'empoignent sur le cannabis » car si « des scientifiques français affirment détenir la preuve du lien entre cannabis et schizophrénie, une équipe britannique en doute » et de ce fait « le voile sur les effets du chanvre indien n'est toujours pas levé ».
Le journal souligne que trois étude parues fin 2002 et expertisées par l'Inserm appellent ce commentaire de la part Jeanne Etiemble, directrice du centre d'expertise collective de l'Inserm, « la conclusion est claire, le risque de schizophrénie chez les adolescents est multiplié par deux lors d'une consommation occasionnelle de cannabis (10 joints par an) et par six quand celle-ci est quotidienne ». Indiquant que les chercheurs britanniques qui viennent de passer en revue deux cents études sur la question, dont deux des trois publications mentionnées par l'Inserm, estiment que le lien entre usage de cannabis et troubles psychiatriques dont schizophrénie « n'est pas significatif », la revue rapporte ce propos de John Mac Leod, directeur de l'étude, « s'il y avait un rapport de causalité il pourrait être inverse : l'usage de drogues est beaucoup plus élevé chez les patients psychiatriques et leur consommation pourrait être, non la cause mais la conséquence de leurs troubles ». Jeanne Etiemble réagit « ne cherchant pas à étudier un trouble particulier, leur sélection a été très large et ne permettait pas de faire ressortir un lien éventuel avec la seule schizophrénie ». John Mac Leod réplique « dans l'une des études de l'Inserm (…) la schizophrénie des individus concernés, n'était pas cliniquement évaluée mais simplement déclarée par eux, ce qui introduit un biais dans l'étude » D'après le magazine, « c'est bien là tout le problème de l'épidémiologie » qui ne « peut pas toujours travailler sur des données objectives » et la schizophrénie ne touchant que 1 % de la population « il est très difficile de voir si sa fréquence augmente ou non et de la relier à la consommation ». Rapportant que selon l'enquête ESPAD (menée en milieu scolaire européen), cette maladie a triplé en dix ans chez les adolescents (7 à 21%), le journal assure que d'autres facteurs peuvent intervenir (alcool, drogues dures, environnement social, déterminants génétiques). Toutefois pour Jeanne Etiemble « le lien entre cannabis est schizophrénie est sûr » en effet « les études montrent qu'il y a une relation de dose - effet entre les deux événements » et « que celle-ci est spécifique au cannabis». Le mensuel estime en conclusion que pour apporter une preuve claire il faut de nouvelles études épidémiologiques mais aussi parvenir à démontrer sur le plan clinique que le cannabis peut générer les symptômes de la schizophrénie.
MILDT 28/06/04


Les fumeurs perdent dix ans de vie

Le Figaro revient sur « la plus longue étude épidémiologique de l'histoire » qui montre que « les fumeurs perdent dix ans de vie » (voir revue de presse du 23 juin). Rappelant que cette étude vient d'être publiée dans le British Medical Journal et qu'elle porte sur 40 000 médecins britanniques suivis de 1951 à 2001, le journal note que dès 1954 il apparaissait déjà un excès de mortalité chez les médecins fumeurs participant à l'étude, pour préciser que « ce travail (…) est à l'origine de la lutte de santé publique contre le tabagisme dans de nombreux pays ». Jugeant les résultats de cette étude « impressionnants » le quotidien précise que « les hommes nés entre 1920 et 1930 qui ont toujours fumé meurent en moyenne dix ans avant les sujets n'ayant jamais fumé de leur vie » et que « l'arrêt de la consommation à 60, 50, 40 ou 30 ans, fait gagner respectivement 3, 6, 9 et 10 années d'espérance de vie ». D'après le journal, « la mortalité est doublée et même triplée pour la cohorte de 1920 qui a bénéficié en 1939 des cigarettes gratuites à l'armée » et la probabilité de mourir entre 35 et 69 ans, doublée pour les fumeurs par rapport aux non fumeurs, est triplée pour ceux nés en 1920. Toutefois, observe Jean Michel Bader, la courbe de mortalité qui montre un décalage d'espérance de vie de 10 ans entre fumeurs et non fumeurs devient strictement superposable à celle des non fumeurs pour les anciens fumeurs qui ont arrêté avant 34 ans. « Traduction » poursuit le journaliste « arrêtez quelque soit l'âge, vous en tirerez un bénéfice de santé ». D'après JM Bader « des voix s'élèvent dans tous les milieux savants pour que Sir Doll (auteur de l'étude, aujourd'hui âgé de 90 ans, ndlr) se voit attribuer avant sa disparition le prix Nobel de médecine ».
En encadré le journal informe que « le tabac modifie même les gènes » et que « 97 gènes s'expriment différemment entre fumeurs et non fumeurs (n'ayant jamais fumé) ». D'après le quotidien, « la fumée de tabac inhalée modifie l'ADN des cellules pulmonaires exposées » et dès lors ce matériel génétique ne produit plus de la même manière les protéines. Ainsi « les fumeurs sur et sous produisent certaines protéines comme des antioxydant et des gènes suppresseurs de tumeurs, par rapport aux non fumeurs ». D'après les auteurs de l'étude, « ces différences d'expressions pourraient être à l'origine de cancers du poumon et du haut risque de cancer toujours encouru par les anciens fumeurs même 20 ou 30 ans après leur sevrage ».
MILDT 28/06/04


Fumer la pipe: aussi nocif pour la santé que le cigare

(AT) Fumer la pipe est aussi nocif pour la santé que le cigare. C'est le résultat d'une enquête menée auprès de 23'589 hommes pendant 18 ans dans le cadre de l'étude n°II sur la prévention du cancer par la Société américaine d'oncologie.
En comparaison avec les hommes qui n'ont jamais fumé, la fumée de la pipe augmente les risques pour la santé de la manière suivante:

* Cancer du larynx: 13 fois
* Cancer pulmonaire: 5 fois
* Cancer bucco-laryngé: 3,9 fois
* Pneumopathie chronique, sténosant les voies respiratoires: 3 fois
* Cancer de l' *sophage: 2,4 fois
* Cancer du pancréas: 1,6 fois
* Cancer de l'intestin: 1,4 fois * Troubles de l'irrigation sanguine cardiaque: 1,3 fois * Troubles de l'irrigation sanguine cérébrale: 1,3 fois

Le cancer pulmonaire dépend du nombre de pipes allumées par jour, du nombre d'années que le fumeur de pipe a derrière lui et de la manière qu'il a d'en inhaler la fumée.

Source: S. Jane Henley et al., Association Between Exclusive Pipe Smoking and Mortality From Cancer and Other Diseases, in: Journal of the National Cancer Institute 2004; 96: p. 853 à 861. http://jncicancerspectrum.oupjournals.org
21.6.2004


DROGUES ET SOCIETE : POINT DE VUE

L'Humanité de samedi qui annonce la diffusion du film « Désintox » demain sur Arte à 22H45 publie une interview de la sociologue Anne Coppel de l'Association française de réduction des risques, qui « fustige une politique antidrogue trop répressive, quand l'ignorance demeure ». Anne Coppel qui explique ce qu'est la réduction des risques, mise en place en 1994 par Simone Weil avec des programmes d'échange de seringues et de traitements de substitution, précise que ce dispositif « a eu des résultats remarquables » puisque les overdoses ont « diminué de 80% » et que « plus largement c'est l'ensemble des causes de mortalité qui a diminué ». Estimant qu'aujourd'hui « le discours sur la réduction des risques ne passe plus (…) avec la guerre à la drogue prônée par les Etats-Unis et l'ONU », elle fait état de « 5000 personnes incarcérées en Europe pour usage de stupéfiants, à 80% pour du cannabis » avec « plus inquiétant (…) (un) recul généralisé des politiques sociales » et « le retour d'un discours moraliste des plus dramatiques» où « on en vient même à dénoncer les traitements de substitution parce qu'il y a détournement de ces derniers ». Pour la sociologue, en ce qui concerne la loi sur les stupéfiants et bien que « Sarkozy (ait) reconnu que la loi est trop sévère (…) c'est (…) l'immobilisme, mais peut être verra t-on l'arrêt des incarcérations. Mais, avec comme pendant, la mise en place d'amendes » ce qui va « renforcer un dispositif strictement policier qui visera toujours les mêmes - les jeunes des quartiers populaires ». Evoquant le cannabis, dont « le nombre de consommateurs est en progression » mais qui est la drogue « la moins dangereuse » Anne Coppel estime « qu'on assiste au rapprochement entre drogues licites et illicites à travers un mouvement hygiéniste et moraliste de condamnation généralisée » avec toutefois une « tendance en Europe à privilégier la santé publique à la répression qui pourrait déboucher sur la dépénalisation ». Selon elle, en ce qui concerne le discours médiatique, « désormais on est avantage dans l'autocensure », « ceux qui en parlent le plus sont ceux qui en savent le moins » or « on aurait tout intérêt à pouvoir traiter objectivement des questions de drogues sinon on reste dans la peur et l'ignorance ».
MILDT 9 JUIN 04


Diminuer la fumée ne réduit pas la charge nicotinique

(AT) Des fumeuses qui ont réduit de moitié leur consommation de cigarettes ont malgré tout subi une charge plus importante de monoxyde de carbone, de nicotine et de substances cancérigènes. La raison de cette charge plus élevée, contrairement aux attentes, est due à un comportement différent face à la fumée.
Celles d'entre elles qui on réduit leur quantité de cigarettes à un demi-paquet de cigarettes par jour au lieu d'un entier, sont tout aussi nicotinodépendantes que les autres. Car pour que le corps reçoive la même quantité de nicotine qu'avant, les habitudes tabagiques changent très rapidement. On tire plus profondément sur la cigarette et on la fume jusqu'au bout.
La réduction du tabagisme n'y change rien: le nouveau mode de fumer augmente nettement les dommages dus au monoxyde de carbone, à la nicotine et aux substances cancérigènes. Tel est l'important résultat d'une étude de l'Université de l'Ohio aux Etats-Unis.

Seule solution: arrêter de fumer
En réduisant sa dose quotidienne de cigarettes, on espère agir au mieux pour sa santé. Il se trouve hélas que le mieux est l'ennemi du bien et que le corps absorbe plus de matières toxiques qu'avant. L'alternative est d'arrêter de fumer. Le 31 mai, Journée sans tabac, le concours intitulé «Arrêtez de fumer et gagnez 5'000 francs!» est, cette année-aussi, d'actualité. On peut s'y inscrire en ligne d'ici le 4 juin sur le site internet http://www.letibe.ch ou par le biais de l'antenne téléphonique 0848 88 77 88 (12 ct. la min.).

Source: Karen Ahijevych et al., Levels of cigarette availability and exposure in Black and White women and efficient smokers, in: Pharmacology Biochemistry and Behavior 2004; 77: p. 685 à 693. http://www.sciencedirect.com/science/journal/00913057
31.5.2004


« Tabagisme : une situation plus préoccupante que prévu»

(AT) Fin mai 2004, Richard H. Carmona, directeur des plus hautes instances sanitaires américaines, a présenté à Washington son tout dernier rapport intitulé «Les conséquences de la fumée sur la santé». Il dit notamment: «Nous savons depuis des décennies que fumer nuit à la santé. Mais ce rapport montre que la situation est plus grave que l'on se l'imaginait. Les poisons contenus dans la fumée des cigarettes pénètrent partout où le sang circule», déclare M. Carmona.
Pour la première fois, il est scientifiquement prouvé que fumer peut causer des maladies dans chaque organe du corps humain. Il est hors de doute que fumer déclenche des maladies telles que la leucémie, la cataracte, la pneumonie, ainsi que le cancer du col de l'utérus, des reins, du pancréas et de l'estomac.
Les fumeurs raccourcissent leur vie en moyenne de 13,2 ans et les fumeuses de 14,5 ans. «Les données scientifiques sont claires: le seul moyen d'éviter les risques du tabagisme pour la santé est d'arrêter complètement de fumer ou de ne jamais commencer», déclare M. Carmona.

Source: U.S. Department of Health & Human Services, New Surgeon General's Report Expands List of Diseases Caused by Smoking, Communiqué de presse, 27 mai 2004. http://www.hhs.gov/
31.5.2004


La liste des maladies causées par le tabagisme s’allonge

D'après L'AFP, l'autorité médicale américaine (Surgeon General), Richard Carmona, a allongé la liste des maladies causées par le tabagisme . Ainsi son rapport lie la fumée de la cigarette à la leucémie, la cataracte, la pneumonie et les cancers du col de l'utérus, du pancréas, du rein et de l'estomac tout en précisant que la cigarette augmente également la fragilité osseuse, le risque de complications liées au diabète, les infections suivant une opération chirurgicale et les risques d'infertilité. Selon Richard Carmona « les toxines de la fumée vont partout où coule le sang ».
Mildt 28 MAI 04


Chez l'adolescent, une seule cigarette peut transformer le cerveau et le comportement

(AT) Se fondant sur des tests de comportement effectués sur des rats, des chercheurs de l'Université de Californie ont découvert que chez l'adolescent, une seule cigarette peut déclencher de rapides transformations du cerveau et du comportement.

* Le cerveau des adolescents entre 15 et 18 ans est plus réceptif aux effets euphorisants de la cigarette qu'à l'âge adulte.
* Le cerveau d'un adolescent en contact avec la nicotine se modifie par la suite comme celui des nicotinomanes, ce qui peut expliquer pourquoi les jeunes conservent souvent leurs habitudes tabagiques à l'âge adulte.

«L'adolescence semble être une phase de développement au cours de laquelle les déclencheurs de sentiments agréables du cerveau sont tout spécialement réceptifs à la nicotine», explique Frances Leslie, de l'Université de Californie.

Huit fumeurs sur dix ont commencé de fumer à l'adolescence déjà. Plusieurs raisons à cela: l'une d'elles, selon l'équipe de chercheurs californiens, est que le cerveau réagit de manière particulièrement sensible à la nicotine au cours de la jeunesse.

Source: James D. Belluzzi et al., «Age-dependent effects of nicotine on locomotor activity and conditioned place preference in rats», in: Psychopharmacology Online First DOI: 10.1007/s00213-003-1758-6. http://springerlink.metapress.com . Communiqué de presse: «UCI tobacco research center study suggests first exposure to nicotine may change adolescents' brains and behavior», 13 mai 2004. http://today.uci.edu/news/releases.asp .
24.5.2004


JEU ET DEPENDANCE

Une enquête de Femme Actuelle sur le jeu « loisir en plein essor mais qui conduit certains parieurs à une vraie dépendance ». Des portraits de joueurs, et ce commentaire du psychiatre, Marc Valleur, qui a créé l'Observatoire du jeu en décembre 2003 « La Française des jeux et le PMU sentant venir la concurrence des machines à sous ont conçu des produits qui s'en approchent et sont très addictifs. Le nombre de dépendants augmente et l'Etat fait l'autruche ». Selon lui « certains aboutissent à des situations financières très délicates en s'adonnant à des jeux peu coûteux au départ. Car le raisonnement de l'accro est paradoxal, pour rembourser ses dettes dues au jeu, il n'envisage pas d'autres solutions que … de jouer »
En encadré le psychiatre « passe au crible » six idées reçues.

« Le jeu est un loisir » : réponse vrai et faux car le « jeu pathologique n'a rien d'une activité plaisante et lègère » or « 2 à 6% des joueurs peuvent développer une addiction ».
« On a les mêmes sensations qu'avec un excitant » : réponse vrai « les jeux à résultat immédiat - machines à sous, Rapido - provoquent dans certains cas des effets comparables à ceux dus à la prise de cocaïne (…) » ce qui « explique que l'on soit tenté de miser gros. Pour que cela fasse de l'effet, il faut que l'enjeu soit conséquent ».
« Jouer peut entraîner une dépendance » : réponse vrai « comme pour la drogue » soit « par l'excès de plaisir que l'on veut ensuite retrouver comme le premier flash de l'héroïne » ou « par l'anesthésie d'une situation de souffrance : gagner un lot important quand on a une vie difficile (…) donne envie de recommencer ».
« Nous sommes tous égaux face au jeu » : réponse faux car « dans les schémas de dépendance on trouve trois paramètres : une personnalité (nous ne somme pas tous égaux devant la tentation), un jeu (certains sont plus accrocheurs que d'autres) et un moment ou l'individu est vulnérable».
« Il y a des gens qui attirent la chance » : réponse faux « les joueurs abusifs ont souvent gagné la première fois et se croient investis par la chance. C'est comme si Dieu leur avait répondu positivement ».
« Gagner résoud les problèmes » : réponse vrai et faux « gagner le gros lot rend heureux (…) mais on ne peut pas tout résoudre avec l'argent, contrairement au fantasme de beaucoup de joueurs » en effet « gagner serait la réponse, pour eux , quasi divine ! aux problèmes de leurs parents qu'ils rêvent de réparer ».
MILDT 14 MAI 2004


Beaucoup trop de scènes tabagiques dans les films

(AT) Une analyse de films américains à succès a recensé pour 2002 un chiffre record de scènes tabagiques, d'images montrant des cendriers ou de la publicité plus ou moins occulte pour le tabac.
* En 1950, les films contenaient 10,7 scènes tabagiques par heure.
* Jusqu'au début des années quatre-vingt, ce chiffre est descendu à 4,9. Mais après 1989, la tendance s'est à nouveau inversée en faveur d'une recrudescence de ce type d'images.
* En 2002, les films contenaient en moyenne 10,9 scènes tabagiques par heure.

Fausse image
Par rapport aux années cinquante, on relève en 2002 la moitié moins de personnes fumeuses. La population est désormais mieux consciente des risques pour la santé que comporte la cigarette. C'est donc une déformation de la r&ea! cute;alité si le cinéma montre aujourd'hui autant de scènes tabagiques que dans les années 50. Cette déformation, on le sait, a de graves conséquences négatives, puisque les jeunes qui regardent de tels films sont davantage attirés par la cigarette.

Sources: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et Stanton A. Glantz, Karen W. Kacirk, Charles McCulloch, Back to the Future: Smoking in Movies in 2002 Compared With 1950 Levels, in: American Journal of Public Health, 2004; 94: p. 261 à 263.


Crises asthmatiques déclenchées par la fumée passive chez les adultes

(AT) Une étude scientifique finlandaise révèle pour la première fois que la fumée passive peut déclencher des crises d'asthme à court et à long terme chez les adultes également.

* Chez les personnes soumises à la fumée passive à domicile pendant une année, le risque asthmatique a été de 4,8 fois plus élevé.
* Chez les personnes soumises à la fumée passive à leur lieu de travail pour la même période, le risque asthmatique a été de 2,2 fois plus élevé. Le risque de maladie augmente en proportion de la durée à laquelle sont soumises ces personnes à la fumée passive, à leur domicile ou à leur travail. Le groupe de chercheurs finlandais a relevé pendant deux ans et demi tous les nouveaux cas d'asthme dans une population adulte de 441'000 personnes. Le risque de crise asthmatique dû à la fumée passive chez les enfants est depuis longtemps établi.
Sources: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et Maritta S. Jaakkola et al., Environmental Tobacco Smoke and Adult-Onset Asthma: A Population-Based Incident Case-Control Study, in: American Journal of Public Health 2003; 93: p. 2055 à 2060. www.ajph.org


Fumer accroît le risque de la maladie d'Alzheimer

(AT) Le risque de maladie d'Alzheimer est augmenté par la fumée.
* Chez les fumeurs, le risque de souffrir de dégénérescence sénile est proportionnellement 2,7 fois plus grand que chez les personnes qui n'ont jamais fumé.
* Le risque augmente avec l'accroissement de la consommation de tabac. En comparaison avec les personnes qui fument peu, celles qui fument beaucoup encourent un risque trois fois plus grand d'être
atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Ces résultats sont indépendants de l'âge, du sexe, de la formation scolaire, de la pression sanguine et de la consommation d'alcool. Une équipe de chercheurs chinois a étudié pendant deux ans l'ensemble des nouveaux cas de dégénérescence sénile dans une groupe de 2'820 hommes et femmes à partir de 60 ans.

Source: D. Juan et al., A 2-year follow-up study of cigarette smoking and risk of dementia, in: European Journal of Neurology; 2004: p. 277 à 282.
http://www.ingenta.com/journals/browse/bsc/ene
10.5.2004


Le lien entre consommation de cannabis et schizophrénie semble se confirmer

D'après l'AFP, « le lien entre consommation de cannabis et schizophrénie semble se confirmer » c'est ce qui ressort de récentes études présentées hier par l'Inserm. D'après la réactualisation, de l'expertise collective 2001 de l'Inserm sur le cannabis, les études récentes « semblent montrer que les risques de schizophrénie augmentent avec la consommation de cannabis, avec sa précocité et son niveau » toutefois ce stupéfiant est « un des très nombreux facteurs de causalité, ni nécessaire, ni suffisant, qui conduisent à sa survenue ». L'expertise souligne que « le risque (…) est supérieur lorsqu'on a consommé du cannabis au moment de l'adolescence » et selon une étude néerlandaise reprise par l'expertise « l'influence du cannabis est d'autant plus importante quand les sujets présentent déjà des symptômes plus sévères ». D'après une étude neo –zélandaise « les sujets ayant consommé au moins trois fois du cannabis à l'âge de 15 ans ou 18 ans ont un risque quatre fois supérieur de présenter des symptômes schizophréniques à l'âge de 26 ans » que ceux n'en n'ayant pas ou moins consommé au même âge. L'agence souligne par ailleurs que la théorie de « l'escalade », selon laquelle il y aurait un risque accru de consommation d'autres drogues dont l'héroïne , n'a pas été confortée par les études récentes et elle précise qu'il est nécessaire de mener des études épidémiologiques avant de conclure sur d'éventuels effets somatiques du cannabis.
MILDT 7 mai 04


Tabac et cicatrisation

D'après VSD, la fumée de cigarette en suspension dans l'air freinerait la cicatrisation. Selon Manuella Martin Green de l'Université de Californie, à Riverside, elle empêcherait les fibroblastes des cellules réparatrices de l'épiderme de fonctionner normalement.
MILDT 6 mai 04


Attention: la fumée passive peut provoquer une crise cardiaque mortelle

(AT) «Un repas dans un restaurant enfumé peut-il provoquer un infarctus cardiaque chez un non-fumeur? Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, un nombre accru de données scientifiques tendent à prouver que cela est possible». C'est l'avis défendu par Terry F. Pechacek et Stephen Babb, chercheurs au Centre de lutte et de prévention contre les maladies, autorité sanitaire centrale des Etats-Unis.

La fumée passive peut dès lors présenter un risque aigu pour les cardiaques.
* Les malades du coeur doivent donc éviter les endroits fermés où la fumée est encore autorisée.
* Les proches de ces personnes ne doivent pas fumer dans le même appartement ou véhicule.

Cet avertissement se fonde sur les résultats d'une étude scientifique américaine. Dans la ville de Helena, aux Etats-Unis, une interdiction générale de fumer au travail et dans les lieux publics a été instaurée pendant six mois avant que des recours interjetés devant le tribunal ne l'annulent à nouveau.

Au cours de cette période d'interdiction, le nombre total d'hospitalisations dans l'hôpital régional en raison d'un infarctus cardiaque a diminué de 40% pour augmenter à nouveau dans la proportion antérieure, lors de sa levée.

Helena est une ville américaine retirée de l'Etat du Montana dont les habitants (70'000 env.), n'ont que l'hôpital régional à disposition.
Cette situation géographique particulière a donné une occasion unique d'étudier les effets d'une interdiction de fumer sur l'infarctus cardiaque sans influences extérieures qui auraient pu falsifier les résultats.

A petite cause, grands effets Il est vrai que l'étude faite à Helena ne porte que sur un nombre restreint de cardiaques. Mais ses résultats coïncident avec d'autres études spécialisées. Ces dernières montrent comment une quantité minime de substances toxiques émanant de la fumée du tabac peut augmenter de manière inattendue et radicale le risque d'accident cardio-vasculaire.

Source: Terry F. Pechacek, Stephen Babb, Commentary: How acute and reversible are the cardiovascular risks of secondhand smoke?, in: BMJ 2004; 328: p. 980 à 983. http://www.bmj.com
3.5.2004


Les fumeurs fument, les non fumeurs trinquent

« Les fumeurs fument, les non fumeurs trinquent » estime Libération de samedi qui fait état d'une étude neo zélandaise publiée dans le British Medical Journal qui conclut à « un surcroît de mortalité de 15% » chez des non fumeurs exposés à leur domicile au tabagisme de leur entourage. Selon les experts, cette « étude étoffe la preuve du mal causé par le tabagisme sur la santé et appuie toute mesure qui vise à réduire l'exposition à la fumée des autres ». Et le journal de conclure « de quoi militer, en France, pour une meilleure application de la loi Evin, notamment sur les lieux de travail et même à Libération ».
En encadré le quotidien mentionne une étude publiée dans le BMJ qui a été menée dans une ville isolée du Montana avant, pendant et après une période de six mois où le tabagisme était interdit dans les lieux publics : « Résultat, le nombre d'admissions à l'hôpital pour infarctus a été divisé par deux pendant la phase des mesures autoritaires, avant de remonter en flèche ».
MILDT 26 avril 2004


La fumée augmente fortement le risque d'hémorragie cérébrale

(AT) Les fumeurs encourent un risque nettement plus élevé d'infarctus cérébral. Comme une récente étude médicale le confirme, il s'agit d'une hémorragie due à l'éclatement d'un vaisseau sanguin entre le cerveau et le crâne.
* Les fumeurs encourent un risque cinq fois plus grand de subir une hémorragie cérébrale en comparaison avec les personnes qui n'ont jamais fumé.
Le risque augmente en proportion de la fréquence de l'acte de fumer. Du reste, parmi les fumeurs, les femmes sont plus touchées que les hommes. Près d'un tiers de tous les cas de ce type d'hémorragies cérébrales est causé par la fumée.
Le groupe international de chercheurs est aussi porteur d'une bonne nouvelle: après avoir arrêt&ea! cute; de fumer, ce risque diminue rapidement, même chez ceux qui ont beaucoup fumé. L'arrêt tabagique est donc toujours bénéfique.

Sources: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et Craig S. Anderson et al., Active and Passive Smoking and the Risk of Subarachnoid Hemorrhage. An International Population-Based Case-Control Study, in: Stroke 2004; 35: p. 633.
http://stroke.ahajournals.org


Femmes et cancer du poumon

D'après le Figaro, « l'alerte est lancée aux Etats-Unis : les femmes seraient plus exposées au risque de cancer du poumon ». Le journal qui note qu'entre 1930 et 1997 le taux de mortalité par cette pathologie aurait été multiplié par six chez les femmes, indique que le tabac est certes le plus grand facteur de risques tous sexes confondus et que la baisse de sa consommation demeure très lente aux Etats-Unis. Pourtant, selon le quotidien, « certains médecins vont jusqu'à penser que l'organisme féminin est plus exposé, peut être en raison de certaines hormones spécifiques au cancer du poumon – même chez les personnes qui n'ont jamais fumé » et ils appellent à la mise en place d'un programme de recherche sur le sujet.


Femmes violences et tabac

L'AFP fait état d'une étude américaine qui montre que les femmes victimes de violences physiques ou d'abus sexuels dans leur enfance ont 40% de plus de risques de devenir fumeuses que les autres. Les auteurs qui indiquent que la nicotine est connue pour améliorer l'humeur , réduire la douleur et diminuer l'anxiété, soulignent que fumer pourrait être un moyen de réagir et de supporter l'abus.


Vaccination anti-nicotine: étude sur le rat

En dépit des énormes risques sanitaires, les gens continuent à fumer principalement en raison de la dépendance à la nicotine. Des chercheurs de Californie ont étudié les effets des immunisations actives et passives sur l'activité locomotrice induite par la nicotine chez les rats. À cet effet, des rats ont été immunisés avec un vaccin NIC-KLH conçu pour obtenir une immuno-réaction anti-nicotine, ou ont reçu un anticorps monoclonal d'antinicotine, NIC9D9, avant une série d'injections de nicotine et de sessions d'essai. Les rats vaccinés ont montré une diminution de 45% de l'activité locomotrice comparée à une diminution de 16% des témoins. L'immunisation passive avec NIC9D9 a eu comme conséquence une diminution 66.9% d'activité locomotrice contre une ! diminution 3.4% des témoins. De plus, beaucoup moins de nicotine a été trouvée dans les cerveaux des rats immunisés. Les résultats soutiennent la valeur clinique potentielle de la vaccination contre la nicotine dans le contexte des programmes de cessation de tabac.

Source: 5. Investigations Using Immunization to Attenuate the Psychoactive Effects of Nicotine. Carrera, M. R. A., Ashley, J. A., Hoffman, T. Z., Isomura, S., Wirsching, P., Koob, G. F., Janda, K. D. Bioorganic & Medicinal Chemistry. 12(3): 563-570, February 1, 2004.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/[...]738965&dopt=Abstract


Restaurants sans fumée: meilleur chiffre d'affaires

(AT) Si les restaurants et les bars étaient sans fumée, la moyenne des visiteurs augmenterait. Une récente étude irlandaise l'affirme. D'autres études sont déjà parvenues au même résultat dans d'autres pays. A partir du 29 mars 2004 en Irlande, à de rares exceptions près, tous les emplois à l'intérieur de bâtiments seront déclarés non-fumeurs.

Ce constat est une fois de plus en contradiction avec l'affirmation de l'industrie du tabac selon laquelle les places de travail sans fumée provoqueraient un recul des ventes dans l'hôtellerie.


Recrudescence de la clientèle dans les restaurants. Une étude menée sur mandat de l'Office irlandais du contrôle du tabac porte sur deux volets: une enquête auprès de la population et une évaluation de la littérature scientifique. L'enquête a donné des résultats sans ambiguïtés:

* Concernant les repas, les restaurants sans fumée voient leur chiffre d'affaires augmenter: 20% des adultes interrogés de l'étude irlandaise iraient plus volontiers manger dans un restaurant de cette sorte et 7% moins souvent.

* Concernant la boisson, les restaurants sans fumée connaissent le même chiffre d'affaires que les autres: 13% des adultes interrogés iraient plus volontiers boire un verre dans un restaurant sans fumée et 12% moins souvent.

La littérature spécialisée a également apporté des conclusions sans appel. L'introduction de places de travail sans fumée a eu pour effet de conduire à un chiffre d'affaires en moyenne égal ou même supérieur au précédent, avant l'introduction de la mesure.

Source: Office of Tobacco Control (OTC), Report says weight of evidence is that smoking bans have little or no effect in aggregate on hospitality sales, Communiqué de presse, mardi, 23 mars http://www.otc.ie
29.3.2004


Les ados français fument leur premier joint à quinze ans

La Croix et le journal gratuit Métro font état d'une enquête de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies publiée aujourd'hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.

Sous le titre « les ados français fument leur premier joint à quinze ans » Métro affirme à la Une que « malgré une des législations les plus répressive d'Europe, la France est le pays du vieux continent où la consommation de cannabis des jeunes est la plus importante ». Selon l'enquête, à la fin de l'adolescence environ la moitié des jeunes déclarent avoir essayé au moins une fois le cannabis (45,7% des filles et 54,6% des garçons de 17 ans et respectivement 50,9% et 61, 2% à l'âge de 18 ans). Indiquant que l'usage « au moins répété » (au minimum 10 fois par an) concerne deux fois plus de garçons que de filles (31,6% contre 16% à 17-18 ans), l'étude rapporte que les garçons sont trois fois plus nombreux que les filles à déclarer un usage « au moins régulier » (10 fois et plus au cours du mois) ou quotidien (9,2% contre 3,3%). L'enquête qui relève qu'en moyenne l'expérimentation de cannabis a lieu à 15,2 ans pour les garçons et 15,3 ans pour les filles, précise que beaucoup avouent une consommation solitaire (28,6% des filles et 48,4% des garçons), et avant midi (48,2 % des filles et 65,1% des garçons). D'après cette étude, entre 1999 et 2002, l'usage « répété » du cannabis (au moins dix fois par an) a triplé chez les garçons comme chez les filles.
23 mars 2004


Ménopause plus précoce chez les femmes fumeuses

(AT) Chez les femmes fumeuses, la ménopause est plus précoce que chez les non-fumeuses. Le retour d'âge intervient chez les fumeuses en moyenne dès 47 ans et chez les non-fumeuses à plus de 49 ans seulement.
Il convient d'ajouter que les fumeuses de moins de 46 ans souffrent plus fréquemment de troubles utérins.
Le tabagisme est nocif pour les fonctions de fécondation des fumeuses, qui voient leurs chances diminuer de tomber enceintes. Ces résultats, émanant d'une étude italienne, sont particulièrement alarmants, les femmes étant de plus en plus nombreuses à souhaiter un enfant après 35 ans.

Source: F. Di Prospero et al., Cigarette smoking damages women's
reproductive life, in: Reproductive BioMedicine Online 2004; 8: 246-24.
http://www.rbmonline.com
22.3.2004


Efficacité du rimonabant pour traiter l'obésité et pour accompagner le sevrage tabagique

20 Minutes signale que deux études cliniques viennent de confirmer l'efficacité du rimonabant pour traiter l'obésité et pour accompagner le sevrage tabagique. Le journal qui indique que le rimonabant appartient à la classe des CB1 bloquants dont la propriété est de bloquer les CB1 qui sont « des récepteurs cellulaires …au cannabis », précise que ces CB1 jouent un rôle important dans la régulation de l'appétit « ce qui explique les fringales des consommateurs de marijuana ». Qualifiant le rimonabant de « sorte d'anti-cannabis », le quotidien rapporte qu'après un an de traitement des patients souffrant d'obésité ont vu leur poids et leur « mauvais cholestérol » baisser alors que chez les gros fumeurs la prise de rimonabant a augmenté les chances de réussite de sevrage. L'agence note que le laboratoire espère commercialiser le produit avant 2006.
MILDT 17-03-04


Fumée et cécité

(AT) Nombreuses sont les personnes insuffisamment conscientes du fait que la fumée peut rendre aveugle. L'une des causes les plus fréquentes de la cécité provoquée par la fumée est l'altération rétinienne due à l'âge.
* Le risque de troubles séniles de la vue est 3 à 4 fois plus élevé chez les fumeurs, en comparaison avec les non-fumeurs.
* Ce type de pathologie intervient en moyenne une dizaine d'années plus tôt chez les fumeurs.
* Le risque dépend de la dose. L'intervention de la maladie dégénérative de la rétine sera d'autant plus précoce.

Cette maladie entraîne progressivement la perte d'une vue perçante. Les deux yeux peuvent être atteints simultanément ou l'un d'abord et l'autre ensuite. Près d'un quart de ces cas sont dus à la fumée.

Prévention: plus importante que le traitement Tel est le résultat de l'étude d'un groupe de chercheurs britanniques. La désaccoutumance tabagique doit mettre mieux l'accent sur le danger de la cécité dû à la fumée. La prévention dans ce domaine est d'autant plus importante qu'un traitement n'est possible que pour un nombre restreint de malades avec, le cas échéant, un résultat partiel.

Source: Simon P. Kelly et al., éditorial: Smoking and blindness. Strong evidence for the link, but public awareness lags, in: BMJ 2004; 328: p. 537 à 538. http://bmj.com
15.3.2004


Cannabis, mensonges et vérités

Dans Santé magazine d'avril un dossier « cannabis, mensonges et vérités ». Le mensuel explique vouloir « démêler le vrai du faux » « dans un monde souvent complaisant à l'égard du joint ». Affirmant que les Français n'ont jamais autant consommé et qu'ils sont « 80% à avoir essayé un joint à 15 -18 ans » le journal estime que cette « banalisation s'accompagne d'un discours complaisant à l'égard des drogues en général et du cannabis en particulier » puisque nombre de personnalités avouent avoir consommé du « shit » et que dans la littérature- jeunes « le fumeur de joint est toujours présenté comme un type « cool » (…) adepte d'un mode vie alternatif et sans contrainte ». Déplorant que les adeptes de la dépénalisation veuillent faire passer un message selon lequel le cannabis serait moins nocif que la cigarette ou l'alcool, le journal développe les effets du cannabis qui « n'ont rien à voir avec ceux d'une cigarette » car son usage régulier entraîne une démotivation et affecte la mémoire, tout en provoquant comme la cigarette des cancers. Suit un développement sur les dangers du cannabis repris du site drogue- danger-débat.org. Le magazine qui insiste sur l'implication du cannabis dans les accidents de la route, estime qu'aujourd'hui le produit « n'a plus grand-chose à voir avec le joint qu'on fumait dans les années 70 » car selon le Dr Léon Hovnanian « la teneur en THC (…) est désormais de 20 à 30% au lieu de 2 à 4% hier». Evoquant les risques de « psychose cannabique » qui se manifeste par « des signes proches des bouffées délirantes », le mensuel assure que si certains gèrent leur consommation d'autres deviennent « accros » et qu'ainsi chaque année « 45 000 jeunes deviennent dépendants », dépendance qui « conduit à une spirale de l'échec ». Le journal qui affirme que pour lutter contre la drogue certains estiment « qu'il faut gérer les risques », ce qui à l'en croire, revient à dire « défoncez vous si vous voulez mais utilisez de bons produits », met en cause « certains médecins » que « l'on voit » « distribuer des cachets d'ecstasy préalablement testés par leurs soins dans certaines raves parties » ce qui « est une façon d'adresser aux participants un message plus qu'ambigu ». D'après la revue qui analyse les notions de dépénalisation et de légalisation ainsi que les arguments de ceux qui y sont favorables, « l'expérience montre que la dépénalisation ou la légalisation feraient au contraire augmenter la consommation et que la rationalisation attendue des comportements (du fait même de la disparition de l'interdit) n'aurait pas lieu ». Par ailleurs, « le trafic (…) ne disparaîtrait pas comme par enchantement » puisque les trafiquants se reconvertiraient des drogues « douces » aux drogues « dures , ces dernières faisant « ainsi leur apparition aux portes des lycées ». Concluant sur les propos de JF Mattei « si le tabac était une substance sollicitant aujourd'hui son autorisation de mise sur le marché(…) l'autorisation lui serait refusée », Santé Magazine met en garde « alors pourquoi recommencer avec le cannabis l'erreur commise autrefois avec le tabac ».


L'obésité et le surpoids pourraient devenir la première cause de mortalité aux Etats-Unis d'ici 2005

l'AFP fait état d'une étude (publiée dans JAMA du 10 mars) qui indique que l'obésité et le surpoids pourraient devenir la première cause de mortalité aux Etats-Unis d'ici 2005. En réaction à cette étude le secrétaire d'Etat à la santé a déclaré « nous devons nous attaquer au problème aussi agressivement que nous nous sommes attaqués au tabac ». L'agence rappelle qu'en 2000 le tabac a causé 435 00 morts aux Etats-Unis contre 400 000 morts associés à la mauvaise alimentation et à l'inactivité, largement devant les 85 000 morts causés par l'alcool. D'après la directrice des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), « le fait que plus d'un tiers des morts aux Etats-Unis chaque année soit liés au tabagisme, à de mauvaises habitudes alimentaires et à l'inactivité physique est à la fois tragique et inacceptable car il s'agit de comportements largement évitables . L'agence qui relève qu'entre 1990 et 2000 la proportion des morts dus à la mauvaise alimentation et à l'inactivité est passée de 14 à 16,6% du total des décès, souligne que dans le même temps les décès liés au tabagisme ont diminué passant de 19% à 18,1% de même que ceux liés à l'alcool qui sont passés de 5 à 3,5%. D'après les chercheurs « il est clair que si la tendance à l'accroissement de l'obésité n'est pas inversée (…) (celle-ci) devrait dépasser le tabac comme cause évitable de mortalité ». Dans un éditorial accompagnant l'étude, les chercheurs insistent sur « le besoin de renforcer considérablement la prise de conscience » car « les décisions de fumer, de boire, la quantité et le type d'alimentation sont le résultat de signaux culturels et commerciaux forts ».


La prévention du tabagisme diminue les cas de décès cardiaques

(AT) En Angleterre et dans le pays de Galles, entre 1981 et 2000, la mortalité due aux troubles de l'irrigation sanguine cardiaque a diminué de 62% chez les hommes et de 45% chez les femmes. Plus de la moitié de ce recul se fonde sur une diminution des grands facteurs de risques, la fumée en particulier.

Ce résultat peut être mis en analogie avec d'autres pays industrialisés comme la Suisse et souligne l'importance de la prévention du tabagisme à large échelle.

Source: Belgin Unal et al., Explaining the Decline in Coronary Heart Disease Mortality in England and Wales Between 1981 and 2000, in: Circulation 2004 (publié en ligne avant publication, le 1er mars, 2004).
http://circ.ahajournals.org
8.3.2004


La fumée augmente fortement le risque d'hémorragie cérébrale

(AT) Les fumeurs encourent un risque nettement plus élevé d'infarctus cérébral. Comme une récente étude médicale le confirme, il s'agit d'une hémorragie due à l'éclatement d'un vaisseau sanguin entre le cerveau et le crâne.

* Les fumeurs encourent un risque cinq fois plus grand de subir une hémorragie cérébrale en comparaison avec les personnes qui n'ont jamais fumé.

Le risque augmente en proportion de la fréquence de l'acte de fumer. Du reste, parmi les fumeurs, les femmes sont plus touchées que les hommes. Près d'un tiers de tous les cas de ce type d'hémorragies cérébrales est causé par la fumée.

Le groupe international de chercheurs est aussi porteur d'une bonne nouvelle: après avoir arrêté de fumer, ce risque diminue rapidement,même chez ceux qui ont beaucoup fumé. L'arrêt tabagique est donc toujours bénéfique.
Source: Craig S. Anderson et al., Active and Passive Smoking and the Risk of Subarachnoid Hemorrhage. An International Population-Based Case-Control Study, in: Stroke 2004; 35: p. 633.
http://stroke.ahajournals.org
8.3.2004

« Combattre l'alcoolisme n'est pas préconiser la prohibition »

écrivent dans le Monde le Pr Dally (ANPAA), le Dr Maurel (Fédération française d'addictologie) et les Pr Paille et Daoust (Société française d'alcoologie). Les auteurs qui font état de « l'agitation » visant à remettre en cause « les acquis de la loi Evin » et de la page de publicité parue dans les journaux qui tend à « faire passer le vin pour la victime des interdictions » souhaitent apporter des précisions sur les risques de la consommation d'alcool « dans des cas bien précis ». Ils rappellent d'abord que deux verres de vin équivalent à 20 grammes d'alcool pur et que « c'est un fait mathématique » pour préciser qu'ils n'ont jamais préconisé la prohibition mais qu'ils y des situations qui réglementent l'offre d'alcool « car elle est préjudiciable à la santé ». Ainsi observent ils que « dans un souci de protection » la délivrance d'alcool aux mineurs est interdite et que la justification de cette interdiction est aujourd'hui étayée par des travaux scientifiques qui montrent que l'alcoolisation « est d'autant plus préjudiciable qu'elle est précoce ». Evoquant les travaux scientifiques sur le sujet, ils font ensuite état des facteurs qui sous- tendent la fragilité chez les jeunes : (goût du risque, envie de transgresser l'interdit, affirmation au sein d'un groupe) et qui expliquent « la grande disparité interindividuelle dans le développement de la dépendance ». Les cinq médecins qui expliquent que pour les jeunes « la représentation du produit est un facteur très important » dans l'incitation à consommer, estiment que c'est là « une des raisons qui justifient la mise en place de la loi Evin » car « c'est un devoir de citoyen » de « protéger le populations fragiles ». Soulignant que d'autres situations sont incompatibles avec la consommation d'alcool, ils évoquent la conduite automobile pour noter que d'ailleurs les modalités de consommation changent dans ce domaine, mais aussi la grossesse en raison des effets de l'alcool sur le fœtus (malformations, déficits intellectuels.) Pour eux « le message est très clair, les femmes enceintes ne doivent pas consommer d'alcool ». Relevant que de nombreux pays ont mis en place des communications sur le sujet ils regrettent qu'en France « une fois de plus l'émotion l'ait emporté sur l'argumentaire scientifique » et ils concluent « nous ne préconisons pas l'abstinence pour tous. Mais nous informons qu'il existe des périodes de vie au cours desquelles nous sommes plus fragiles et qui nécessitent une vigilance toute particulière ».
MILDT, 3 mars 2004


« Ne noyez pas la loi dans l'alcool ».

C'est Libération, qu'a choisi le Pr Got, pour interpeller « Ne noyez pas la loi dans l'alcool ». Selon lui, « abolir la législation Evin sur la promotion publicitaire de l'alcool dans le but illusoire d'aider à résoudre la crise structurelle de la viticulture risque de produire un nouvel épisode de (…) destruction des valeurs ». L'auteur qui juge que « le seul objectif politique sérieux est de maintenir un compromis entre l'intérêt de santé publique (…) et le refus d'une politique de prohibition » juge toutefois que « l'affirmation péremptoire que l'on ne développe pas une addiction avec les AOC est une fable ». Rappelant que depuis quelques années la consommation d'alcool diminue régulièrement il note qu' une « évolution parallèle de la consommation et des dommages a été observée pendant une période de décroissance de la consommation de vin alors que les autres alcools étaient stables ou croissaient (…) ce qui réduit à néant l'hypothèse infantile qui attribue les dommages aux alcools non viniques et idéalise le vin ». N'excluant pas les effets bénéfiques d'une consommation modérée d'alcool, il observe néanmoins qu'en ce qui concerne le bilan avantages -inconvénients le meilleur argument est que les femmes qui boivent moins d'alcool que les hommes, développent moins de pathologies liées à ce produit. Pour lui une autre « absurdité du discours émergent est l'affirmation que la loi Evin est défavorable à la viticulture ». Il assure en effet que « la publicité favorise les grands groupes qui peuvent la financer » et que « quand un secteur encore dominant (…) perd des parts de marché au profit d'alcools industriels (…) il a intérêt à limiter au maximum l'accès de ces prédateurs à une publicité de masse ». « Troisième contresens » selon Claude Got « imaginer que (…) la loi est une loi de gauche et qu'il faut profiter de la majorité écrasante de la droite (…) pour achever de la détruire ». Et de rappeler que c'est la droite qui a inscrit l'interdiction de la publicité dans la loi et que de "dangereux gauchistes tels qu'E Balladur, Raymond Barre ou Michel d'Ornano ont voté la loi avec la totalité des députés CDS" . Estimant que les partis doivent « reconstruire leur cohérence sur les thèmes fondamentaux de l'équilibre entre les contraintes et l'intérêt du groupe » il juge qu'il serait « incohérent au moment où le Président de la République privilégie la lutte contre le cancer et les accidents de la route (…) de modifier la loi ». Pour lui ce dossier est « un enchevêtrement de manipulations » où « les plus démagogues des élus croient s'attirer (…) la reconnaissance des viticulteurs en mettant une fausse solution à leur disposition ».
MILDT, 3 mars 2004


Alcool et sponsoring

On apprend de Colmar, que « Le prochain film de Claude Lelouch ‘Les Parisiens' a été sponsorisé à hauteur de 30.000 euros par le Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace en échange de quatre scènes mettant en valeur la production viticole de la région ».
Ainsi, dans une scène de bar, Richard Gotainer interprétant le patron proposerai un Riesling alsacien grand cru 1989 « d'une grande élégance » et le client après dégustation s'exclamerait « Ah ! Si l'on pouvait vieillir aussi bien ! ».
Mildt du 20 février 2004


Alcool et femmes enceintes

« Les sénateurs ne veulent pas protéger le fœtus contre l'alcool » affirme le Figaro de samedi qui indique qu' « alors que la communauté médicale ne cesse d'alerter les pouvoirs publics sur la toxicité de l'alcool et demande qu'un étiquetage informatif destiné à l'information des femmes enceintes soit envisagé au plus vite, les sénateurs ont balayé avec force cette disposition (…) au nom de la défense de la civilisation du vin ». Le journal qui s'indigne des « contrevérités » assénées par les sénateurs telles que « le vin ce n'est pas de l'alcool » fait état de cette réponse d'Anne - Marie Payet, sénateur de la Réunion, « Les future mères doivent être alertées. Une chope de bière, un verre de vin, une coupe de champagne c'est le même degré d'alcool ». Rapportant que les obstétriciens « s'étonnent de la carence du législateur » en la matière, alors que « les producteurs sont prêts à étiqueter leurs bouteilles puisqu'ils le font déjà pour les vins destinés au Canada ou aux Etats-Unis », le quotidien rappelle que lors de leur congrès de 2003 les obstétriciens avaient mis l'accent sur les méfaits de l'alcool qui « provoque des malformations crâno faciales, cardiaques, oculaires, cérébrales, avec un retard mental associé dans les formes les plus graves ». D'après Catherine Petitnicolas « à partir de deux ou trois verres par jour on estime ses répercussions redoutables » avec « malheureusement (des) conséquences (…) souvent méconnues car les médecins ne pensent pas souvent à les rechercher à la naissance ». La journaliste qui explique que l'alcool traverse la barrière du placenta et que sa toxicité cérébrale s'exerce tout au long de la gestation, précise que « les « cuites » sont particulièrement dangereuses car elles peuvent entraîner chez le fœtus un véritable coma alcoolique » auquel il « n'est « guère armé pour faire face du fait de la fragilité de son équipement enzymatique ». Le Pr Subtil qui affirme « la plupart des obstétricien ignorent totalement l'existence du syndrome d'alcoolisation fœtale y compris ceux qui viennent de terminer leur formation » plaide pour un étiquetage des bouteilles ainsi que pour une information en direction des femmes comme cela se passe dans d'autres pays. Il souligne par ailleurs que des actions judiciaires ont été engagées contre l'Etat qui permet la commercialisation de produits alcoolisés sans informer les femmes enceintes de leur nocivité fœtale.
MILDT du 16 février 2004


Sécurité routière et consommation d'alcool

Le Journal du Dimanche qui titre « les Français boivent moins » voit dans ce phénomène « l'autre effet Sarkozy » car « la peur du gendarme et des alcootests commence à produire des effets sur la consommation d'alcool ». D'après le journal, les hypermarchés constatent une baisse des ventes d'alcool de 8,4% à 3,4% selon les marques, dans les restaurants « encore plus touchés » le recul est de 10 à 15% et dans les discothèques on constate une chute de 25% des alcools forts. Rappelant que dans son dernier rapport la Cour des comptes a fustigé la politique de lutte contre l'alcoolisme , l'hebdo estime que pourtant « il semble que les comportements aient commencé à évoluer » car la baisse de consommation déjà amorcée depuis plusieurs années « s'est nettement accélérée l'an dernier ». Ainsi Pernod Ricard qui a vu son chiffre d'affaire mondial progresser de 8,1% a connu une baisse des ventes en France de 2%, avec notamment « Pastis 51 (qui) a plongé de 7% » et le whisky « Clan Campbell de 5% ». Son président, Patrick Ricard, parle de « vrai effet Sarkozy ». Le journal qui rapporte que selon les industriels, la consommation d'alcool a baissé « deux à trois fois plus vite dans les bars et restaurants », mentionne ce point de vue du président de la fédération des cafés brasseries et discothèques « Nous sommes dans la mire des pouvoirs publics. C'est une très bonne chose pour la sécurité routière, (…) Il va falloir compenser cela comme cela a été fait pour les buralistes ». Evoquant le changement de consommation survenu sur le marché de la bière avec une hausse des ventes de 5% dans la distribution et une baisse de 2,6% dans les bars et restaurants, le JDD souligne que les industriels « s'adaptent en mettant en avant des produits plus haut de gamme » et que « ça marche » puisqu'en valeur les ventes de bière ont augmenté de 9% l'an dernier « au profit des bières de spécialité ». A la question cette baisse va-t-elle se poursuivre ? Pernod Ricard répond « un palier a été atteint. On espère une stabilisation, voire un léger rebond ».
MILDT du 16 février 2004


« La dépendance au tabac reste mal expliquée »

Titre les Echos qui revient sur l'expertise collective de l'Inserm concernant la dépendance à ce produit. Le journal qui rappelle que la volonté des fumeurs en quête d'abstinence n'est pas mise en cause puisque la cigarette génère un « véritable lavage de cerveau » juge néanmoins que de « nombreuses zones d'ombre subsistent » car la dépendance est plus complexe qu'on ne l'imaginait. Soulignant qu'elle ne touche pas tous les fumeurs et que son mode d'action implique plus de mécanismes qu'on n'imaginait, le quotidien note que la nicotine n'est plus seule incriminée et que « son rôle exact reste flou » avec cette précision que les plus de 4000 composants chimiques présents dans une cigarette sont suspectés d'avoir leurs propres actions. Si d'après le journal « la neurobiologie cerne de mieux en mieux le phénomène de la dépendance en général » liée à des substances qui augmentent la sécrétion de la dopamine dans le circuit de récompense », « de nouvelle études devront toutefois préciser ces mécanismes pour d'autres neuromédiateurs que la dopamine, telle la sérotonine ». Jean Pol Tassin, neurobiologiste, explique pour sa part, que d'après certaines expériences, les fumeurs subissent une diminution de l'activité des monoamines oxydases (MAO) qui participent à la destruction des neuromédiateurs et que la découverte est corroborée par la présence d'inhibiteurs de MAO dans la fumée de cigarette qui favoriseraient ainsi l'effet d'addiction de la cigarette. Le journal qui évoque aussi une dépendance via les récepteurs sensoriels liée aux perceptions gustatives et olfactives lors de la consommation de cigarettes, fait état également du déterminisme génétique jugé « probable » par le rapport. Suit un développement sur les futures mères fumeuses et le rôle de l'exposition prénatale. Puis un point sur les substituts nicotiniques aussi efficaces que les thérapies comportementales et cognitives, et sur le Zyban, efficace aussi, mais qui a des effets secondaires . Les Echos qui indique que pour le sevrage de nouvelles pistes sont explorées avec " la combinaison de plusieurs molécules" souligne que par ailleurs « la prévention scolaire est fortement plébiscitée par la synthèse de l'Inserm » car selon les études la précocité de la consommation aggrave le risque de dépendance.
MILDT du 16 février 2004


Fumer nuit à tous les aspects de la vie sexuelle y compris à la reproduction

Fumer nuit à tous les aspects de la vie sexuelle et en particulier aux facultés de reproduction, ont conclu des scientifiques britanniques dans une étude publiée mercredi.
L'étude, menée par les scientifiques de l'Association médicale britannique (BMA), conclut qu'environ 120.000 Britanniques, âgés de 30 à 50 ans, souffrent de troubles de l'érection liés à leur consommation de tabac.
" Les hommes qui veulent profiter de leur vie sexuelle devraient éviter d'allumer une (cigarette), sachant que le tabac est à l'origine de nombreux cas d'impuissance masculine", a estimé le docteur Vivienne Nathanson, membre de la BMA.
Intitulée "Fumer et la vie reproductive", l'étude estime que le tabac est un facteur dans quelque 1.200 cas de cancer de l'utérus recensés chaque année. En outre, les femmes qui fument pendant leur grossesse ont trois fois plus de risques de mettre au monde un bébé sous-développé.
Mis à part les cancers et les maladies cardiaques imputés à la consommation du tabac, le fait de fumer, même passivement, est à l'origine de 3.000 à 5.000 fausses couches en Grande-Bretagne chaque année. Selon l'étude de la BMA, les fumeuses ont aussi 40% de risques en plus d'être stériles.
" Les hommes et les femmes qui pensent à avoir des enfants un jour devraient jeter leurs cigarettes à la poubelle", conclut Mme Nathanson.
Le contact passif à la fumée de cigarettes affecte sérieusement les enfants, affirme également l'étude. Elle note que plus de 17.000 petits Britanniques, âgés de moins de cinq ans, sont admis chaque année à l'hôpital pour des problèmes respiratoires.
" Le fait de fumer a un profond impact sur chaque aspect de la vie reproductive, de la puberté à l'âge adulte", a rappelé le docteur Sinead Jones, à la tête du centre d'études sur le tabac de la BMA.

Source: SuperCool World
URL: http://www.supercoolworld.be/news/modules/news/article.php?storyid=637
Categories: Cancer, CVD cardio-vascular diseases, Fertility, Pregnancy


Consommation d’alcool et risque cardiovasculaire : une polémique durable !

Encore une étude (1) qui conclut à l’effet protecteur, sur le plan cardiovasculaire, d’une consommation modérée d’alcool : 38 077 hommes bien portants ont été suivis durant 12 ans, leur consommation d’alcool étant analysée. Le nombre d’infarctus du myocarde durant cette période s’est élevé à 1 418 ; les hommes consommant de l’alcool au moins 3 ou 4 fois par semaine avaient un moindre risque d’infarctus que les autres, cette diminution du risque étant indépendante de la nature des boissons alcoolisées consommées.
Alors, est-ce une raison pour consommer de l’alcool demande Ira J.Goldberg (2) dans ce même numéro du New England Journal of Medicine ? Son éditorial est très nuancé, critiquant les études comme celle citée plus haut dans la mesure où elles ne donnent aucune information sur la mortalité globale de ces mêmes hommes ou sur des habitudes de vie qui pourraient, aussi bien que la consommation d’alcool, être associées à un moindre risque cardiovasculaire (activité physique, absence de diabète, faible consommation de graisses, apports importants d’agents anti-oxydants dont la vitamine E…).
Deuxième critique de l’éditorialiste : la reproductibilité de ces résultats sur un modèle animal. Si certaines études mettent en avant, pour expliquer ce soi-disant effet cardioprotecteur de l’alcool, des arguments biologiques tels que l’effet antiagrégant plaquettaire, la modification du profil lipidique avec notamment une hausse du HDLcholestérol, le résultat observé chez l’homme devrait être reproductible sur l’animal. Or, l’administration d’alcool chez l’animal n’a jusqu’à présent jamais pu démontrer son efficacité pour réduire le processus athéroscléreux. Quoiqu’il en soit, I.Goldberg s’interroge sur le conseil à donner aux patients. « La substitution d’une maladie par une autre n’est en aucun cas un progrès » souligne l’auteur, considérant qu’en aucun cas, il n’est acceptable de mettre en avant les bienfaits d’une consommation d’alcool pour réduire le risque cardiovasculaire alors que d’autres moyens, nettement plus sains à différents égards existent, tels que l’activité physique, une meilleure alimentation, l’abstinence tabagique ou encore la correction d’une hypertension artérielle ou d’un excès de cholestérol. Et de conclure que si l’alcool était découvert aujourd’hui, aucune firme pharmaceutique n’envisagerait, au vu des données concernant ce produit, de le développer dans la prévention des maladies cardiovasculaires ; pas plus qu’un médecin ne pourrait recommander l’alcool, même s’il réduisait la mortalité cardiovasculaire : en effet, l’alcool est responsable par ailleurs d’accidents, de cancers ou de maladies du foie ! Faut-il en arriver à une étude contrôlée dans laquelle des patients ayant une maladie coronarienne seraient répartis au hasard en deux groupes, l’un recevant un traitement conventionnel, l’autre recevant en plus de petites quantités d’alcool ? En posant ainsi la question, loin de conclure, l’auteur ouvre un nouveau débat !
Les études mettant en avant le pouvoir cardioprotecteur de l’alcool ont pour principal défaut de ne pas renseigner sur la mortalité globale, notamment celle induite par l’alcool !
Il existe des moyens, moins nocifs que l’alcool, de réduire le risque de mortalité cardiovasculaire.
Références
1) Mukamal KJ. Et coll. Roles of drinking pattern and type of alcohol consumed in cornary heart disease in men. New England Journal of Medicine 2003 ; 348 : 109-118
2) Goldberg I.J. To drink or not to drink ? New England Journal of Medicine 2003 ; 348 : editorial


Les fumeuses courent un plus grand risque de cancer de sein

Une nouvelle étude montre que le tabagisme augmente le risque de cancer de sein. Jusqu'ici, la recherche avait produit des résultats peu concluants. Mais une étude importante sur plus de 116'000 femmes conduite par le département des services de santé de la Californie suggère que le tabagisme constitue une menace significative. Le travail est publié dans le journal de l'Institut National du Cancer (USA). Pendant les quatre années de l'étude, 2'005 des femmes ont été diagnostiqués avec le cancer de sein. Le taux parmi les femmes qui étaient fumeuses était autour de 30% plus haut que parmi celles qui n'avait jamais fumé. Les femmes qui ont commencé à fumer avant l'âge de 20 ans, et celles qui ont commencé au moins cinq ans avant que leur première grossesse étaien! t le plus à risque.
Sources: ASH daily news (www.ash.org.uk) et BBC Online, Daily Mail, Daily Mirror, 7 January 2004


Une étude française détaille les risques liés au tabagisme passif

(CNCT) Une nouvelle étude menée par le Centre International de Recherche sur le Cancer (Lyon) précise davantage les dangers d'être exposé à la fumée des autres. Alors que l'on sait depuis quelque temps déjà qu'inhaler la fumée secondaire est mauvais pour la santé, cette nouvelle étude montre que les non fumeurs exposés à la fumée environnementale présentent un risque de développer un cancer du poumon majoré entre 18 et 32% par rapport aux personnes non exposées.
Sources : Nouvelles du CNCT (http://www.cnct.org) et Quantifying the risk of secondhand smoke, Scripps Howard News Service, 09 Décembre 2003
http://www.shns.com/shns/g_index2.cfm?actio! n=detail&pk=LUNGCANCER-12-09-03

 

Californie: la prévention évite le début du tabagisme

(AT) Grâce aux mesures officielles de prévention en Californie plus de jeunes grandissent sans tabac. Entre 1990 et 1999, on a vu augmenter le nombre de jeunes entre 12 et 17 ans qui n'ont jamais fumé.

* En 1999, 70% des jeunes filles étaient non-fumeuses, contre 66% dix ans auparavant.
* En 1999, 69% des jeunes gens n'avaient jamais été fumeurs, contre 60% en 1990.

La plupart des programmes de prévention ont pris leur essor en Californie en 1990. Les jeunes âgés alors d'une douzaine d'années, ne fumaient pas pour la plupart, au contraire de jeunes plus âgés ayant grandi à une époque où la prévention du tabagisme en était encore plus ou moins à ses balbutiements.

Les enquêtes menées chaque année avaient pour but de recenser les jeunes qui n'avaient jamais fumé. Les mesures officielles de prévention du tabagisme en Californie ont eu par la suite pour effet de diminuer l'attrait de la cigarettes chez les 12 à 17 ans. La prévention officielle a donc réussi à mettre un frein aux essais tabagiques de la jeunesse.

Source: Xinguang Chen et al., Secular Trends in Adolescent Never Smoking From 1990 to 1999 in California: An Age-Period-Cohort Analysis, in: American Journal of Public Health 2003; 93: p. 2099 à 2104. http://www.ajph.org
12.1.2004


Surveillance accrue pour le Zyban

Libération parle de « surveillance accrue pour le Zyban » qui présente « nombre d'effets secondaires ». Le journal mentionne les dernières données de pharmacovigilance du Zyban qui font état de 500 000 patients traités, 1300 déclarations d'effets secondaires et une quinzaine de décès éventuels, pour souligner que « sans être réellement inquiétantes » ces données confirment que le médicament est « loin d'être anodin » avec « allergies parfois graves, convulsions ou idées suicidaires, problèmes cardio vasculaires ». Rapportant 1047 observations d'effets secondaires dont 262 graves et 12 décès la première année, le quotidien note qu'avec deux ans de recul, « les prescriptions se tassent un peu » selon l'Afssaps, de même que les déclarations de pharmacovigilance « un phénomène courant (car) quand les médecins ont déjà vu un effet secondaire ils le signalent moins. Et il y a de toute façon une sous déclaration ». Evoquant les décès, l'Afssaps affirme « Cela ne veut pas dire que le Zyban est à l'origine de la mort. Il y a souvent d'autres facteurs de risque ». « En clair » pour Libé le retrait du Zyban du marché « n'est pas à l'ordre du jour » mais « il faut continuer la surveillance renforcée et (le) prescrire dans les conditions très strictes de l'AMM ».
Mildt du 12 janvier 2004


Alcool - taxes

D'après le Parisien, « les documents de travail internes du Haut Conseil pour la réforme de la l'assurance maladie risquent de relancer le débat sur la fiscalité sur l'alcool » car « ils posent clairement la question d'une hausse de la fiscalité de l'alcool ». Soulignant que selon le document, la fiscalité sur l'alcool est « plus légère » que celle sur le tabac (75, 5% du prix de vente au détail contre 16,6% environ pour un champagne ou un Bordeaux et 38,13% pour un whisky), le journal précise que l'an dernier la fiscalité sur le tabac a rapporté 4,56 fois plus que celle sur les alcools. Le quotidien indique que les auteurs reviennent sur le coût de l'alcoolisme en France, pour souligner que « les (rares) études disponibles sont éloquentes » puisqu'en 1997 le coût des dépenses de santé liées à l'alcoolisme a été chiffré « entre 3,5 et 6,9 milliards d'euros » auxquels on peut ajouter «un « manque à gagner » lié à « la maladie, l'incarcération ou la mort » évalué entre 12 et 15 milliards d'euros. Par ailleurs, une étude de 1999 évalue le seul coût des soins à 10 milliards d'euros, soit 10% des dépenses de consommation médicale. le journal juge qu'à l'heure où les comportements à risque sont davantage taxés, « cette piste n'est sûrement pas apparue par hasard dans les documents du Haut Conseil » avec ce seul « hic » selon un expert que « le vin reste chez nous un sujet tabou » particulièrement bien défendu par la profession. Conclusion sur la « bronca » des députés des circonscriptions viticoles, quand en 2003, le gouvernement avait tenté de relever la fiscalité sur l'alcool.


Inhalation d'éléments cancérigènes par la fumée passive

(AT) Fumer involontairement la fumée des autres conduit à absorber des substances cancérigènes dues au tabac qui ont pu être mesurées. Une équipe de chercheurs américains a procédé à des tests d'urine auprès de 18 personnes non-fumeuses avant et après une sortie en salon de jeux, où fumer demeurait autorisé.

* Après quatre heures de fumée passive, les tests d'urine ont montré que les substances typiquement cancérigènes contenues dans la fumée avaient doublé.

Exposées dans des lieux publics à la fumée passive, les personnes non-fumeuses ont présenté, dans l'étude, des taux mesurables de cet agent pathogène connu du cancer pulmonaire, qui ne provient
qu'exclusivement de la fumée des cigarettes.

Source: Kristin E. Anderson et al., Metabolites of a Tobacco-Specific Lung Carcinogen in Nonsmoking Casino Patrons, in: Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention 2003; 12: p. 1544 à 1546.
http://cebp.aacrjournals.org
5.1.2004


Fumer endommage la carotide

(AT) L'épaississement des parois artérielles de la carotide est un signe précoce d'artériosclérose des vaisseaux sanguins.

Une étude finlandaise a montré que les jeunes fumeurs de 12 à 18 ans présentent un risque nettement plus élevé de souffrir plus tard, entre 33 et 39 ans, d'un épaississement de la carotide.

Le groupe de contrôle était composé de jeunes non-fumeurs. Le risque le plus élevé concernait les deux sexes.

Dans le cadre de cette étude sur les risques cardio-circulatoires chez de jeunes Finlandais des deux sexes, 2229 personnes ont été examinées en 1980 puis une nouvelle fois 21 ans plus tard.

Source: Olli T. Raitakari et al., Cardiovascular Risk Factors in Childhood and Carotid Artery Intima-Media Thickness in Adulthood, The Cardiovascular Risk in Young Finns Study, in: JAMA 2003; 290: p. 2277 à 2283. http://jama.ama-assn.org
5.1.2004

 

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