Islande :
cancer du poumon et prédispositions génétiques
Selon
une étude parue dans le numéro de Décembre (22/29)
du JAMA, les parents au premier degré de patients atteints d’un cancer
du poumon présentent un risque de 2 à 3,5 fois plus important
de développer un cancer du poumon que le reste de la population et
la fumée de tabac constitue le facteur essentiel, y compris parmi
ceux présentant une « prédisposition génétique ».
Source :
EurekAlert,
21 Décembre 2004, ‘Genetic Predisposition can play an important role
in development of lung cancer’
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2004-12/jaaj-gpc121604.php
Neuf
fumeurs sur dix regrettent de fumer ou d'avoir fumé
(AT) 90% des fumeurs ne commenceraient jamais de fumer s'ils pouvaient revenir
en arrière. C'est le résultat d'une enquête internationale
menée en Australie, en Grande-Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis.
Le regret, tel est le mot-clé qui marque l'expérience de fumeurs
des trois continents. Ce regret est exprimé principalement par des
personnes:
* âgées de plus de 25 ans,
* de sexe féminin,
* qui ont vécu plus de trois tentatives d'arrêter de fumer,
* convaincues des avantages d'arrêter le tabagisme,
* se considérant comme fortement nicotinodépendantes,
* se préoccupant de leur santé future,
* dont la qualité de vie a été diminuée par
la fumée,
* pour qui fumer est trop onéreux,
* dont l'entourage pense qu'elles ne devraient pas fumer.
Ces résultats émanent d'une première enquête
menée à l'automne 2002 concernant l'évaluation de la
politique de lutte anti-tabac (Tobacco Control Policy Evaluation Survey,
ITCPES). Ce projet a pour but de présenter les résultats de
la politique en matière de lutte anti-tabac en Australie, en Grande-Bretagne,
au Canada et aux Etats-Unis entre 2002 et 2006. D'autres enquêtes
seront menées sur un ensemble de 2000 fumeurs et fumeuses adultes
de ces quatre pays.
Source:
Geoffrey T. Fong et al., The near-universal experience of regret among smokers
in four countries: Findings from the International Tobacco Control Policy
Evaluation Survey, in: Nicotine & Tobacco Research, Volume 6, supplément
3, décembre 2004, p. 341 à 351 http://www.ntrjournal.org
.
27.12.2004
Le
tabagisme altère sérieusement le QI
Les
fumeurs risquent d’endommager leur intelligence, de souffrir de perte de
mémoire, d’avoir des réflexes ralentis et de résoudre
plus lentement des problèmes.
Des
scientifiques ont établi pour la première fois dans le cadre
d’une étude le lien entre tabagisme et moindre agilité mentale.
Cette étude montre que le tabagisme peut réduire le QI d’une
personne jusqu’à 3%.
Source :
Times
of London, 5 Décembre 2004 ‘ Smoking seriously damages your IQ’
http://www.timesonline.co.uk/printFriendly/0,,1-1506-1389358-1506,00.html
Evaluation
récente du snuff par le CIRC
Source :
http://www.ensp.org/files/IARC_snus.pdf
Le
tabagisme passif peut altérer les capacités de cicatrisation
Des
chercheurs de l’Université de Californie Riverside ont découvert
que l’exposition d’une personne au tabagisme passif réduisait la
rapidité avec laquelle les blessures guérissent. Dans la fumée
secondaire, de nombreux composants sont présents à des doses
encore plus concentrées que dans la fumée primaire. Ainsi,
les concentrations en nicotine, goudron, oxyde nitrique et le monoxyde de
carbone sont deux fois plus élevées que celles inhalées
par les fumeurs.
Source :
http://www.biomedcentral.com/1471-2121/5/13/abstract
Femmes:
le cancer du poumon tue autant que celui du sein.
Dans
le cantons de Genève et Vaud, pour la première fois, autant
de femmes sont décédées de cancer du poumon que de
cancer du sein. Cela est dû à la diminution de la mortalité
par cancer du sein dans ces 2 cantons qui disposent de programmes de dépistage
par mammographie, et à la hausse de la mortalité féminine
par cancer du poumon, qui reflète la hausse du tabagisme chez les
femmes au cours des dernières décennies. Comme à partir
des années 1980 le tabagisme féminin a augmenté encore
plus fortement, on doit s'attendre à une hausse encore plus forte
de la mortalité fémoinine due au tabagisme dans les années
qui viennent. Une véritable hécatombe est programmée.
Dans les cantons (notamment alémaniques) qui ne disposent pas de
programmes de dépistage par mammographie, une importante surmortalité
féminine par cancer du sein est constatée, en comparaison
de Genève et Vaud.
Sources:
Tribune de Genève du 10 déc 2004, Registe Genevois des Tumeurs,
Institut de Médecine Sociale et Préventive, Faculté
de Médecine, Université de Genève. http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/enjeux/femme__10_12_.html
http://www.stop-tabac.ch/fr/DOC/cancer.html
Le tabac interdit dans
les bars et restaurants néo-zélandais
Des
milliers de fumeurs néo-zélandais ont du se résigner
à sortir dans la rue pour griller leur cigarette, la Nouvelle Zélande
devenant le troisième pays au monde, après l'Irlande et la
Norvège, à interdire le tabac dans ses bars et ses restaurants.
La nouvelle loi, qui est entrée en vigueur vendredi, vient en fait
prolonger l'interdiction décidée en 1990 du tabac dans les
bureaux, les magasins et les lieux publics. Désormais, fumer n'est
plus autorisé dans les pubs, les discothèques, les restaurants,
les casinos ou les cours d'écoles.
Les propriétaires des établissements concernés sont
passibles d'amendes de 400 dollars néo-zélandais (286 dollars
américains) s'ils ne prennent pas de mesures pour empêcher
leurs clients de fumer.
Source: Libération
http://www.liberation.fr/page.php?Article=260650
Viticulteurs - manifestations
L'ensemble de la presse rend compte des manifestations de viticulteurs qui
se sont déroulées hier.
l'AFP indique que des milliers de viticulteurs sont descendus dans la rue
hier « pour exprimer leur exaspération face aux campagnes médiatiques
contre le vin et réclamer un plan gouvernemental contre la crise
du secteur due notamment à la surproduction mondiale et à
la baisse de la consommation en France ». D'après l'agence,
Dominique Bussereau, ministre de l'agriculture, qui a annoncé qu'il
recevrait « l'ensemble des professionnels » le 14 décembre,
a également annoncé la mise en place d'un « Conseil de
la modération
» sur la communication sur le vin. L'agence souligne que les viticulteurs,
qui souffrent de la concurrence des vins du nouveau monde et de la baisse
de la consommation, sont aussi excédés par la campagne de
communication du ministère de la santé « suggérant
que le vin pouvait entraîner le cancer » et qu'ils exigent que
le Premier ministre n'entrave pas l'assouplissement de la loi Evin sur la
publicité.
Zoom de l'agence sur les manifestations d'Avignon, Mâcon, Angers,
Nantes et Bordeaux, avec cette précision que toutes les régions
viticoles manifestaient le même jour, à l'exception de l'Alsace
et de la Champagne qui ont envoyé des délégations à
Mâcon, « ce qui n'était même pas arrivé
en 1905 lors de la grande révolte du Midi viticole ». Aperçu
des slogans : à Bordeaux « pas
de vie saine sans vin »,
« nous
ne sommes pas des empoisonneurs »,
«
nos centenaires boivent du vin et vous ?
», à Macon «droit
de communiquer dans la légalité
» «
dignité aux vignerons
». Déclaration du président du syndicat des vignerons
champenois venu à Mâcon « Certes
nous ne sommes pas en crise mais nous nous associons à cette manifestation
(…) pour dénoncer le côté prohibitionniste de la loi». Déclaration
du président des Bordeaux et Bordeaux supérieurs «Cessez de
nous lyncher avec des publicités chères et mensongères,
aidez nous à vendre nos vins à l'étranger ».
Une dépêche sur les médecins alcoologues qui restent
« hostiles à un assouplissement de la loi Evin pour autoriser
la publicité sur le vin ». Le Dr Alain Rigaud, président
de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie
(ANPAA) reconnaît « qu'il
y a une crise de la viticulture
» tout en affirmant que «
la profession fait souvent de la désinformation car la loi actuelle
autorise la publicité collective pour le vin
». Il estime que «
la loi Evin permet beaucoup de choses
» et qu'il «
n'y a pas besoin de l'assouplir pour communiquer
» mais juge « dangereux » «
d'ouvrir les vannes de la publicité sur le vin, une mesure dont profiteraient
d'ailleurs surtout, selon lui, les autres producteurs européens ».
Il précise que la
publicité a comme objectif naturel de favoriser la consommation » et que
par ailleurs «
les personnes les plus vulnérables vont trouver dans la publicité
la légitimation de l'usage d'un produit
». le Dr Rigaud considère aussi qu'il «
y a une différence entre –pas mauvais pour la santé à
petites doses - et encourager la consommation de ce produit ». D'après
l'agence, l'ANPAA qui se défend d'être prohibitionniste, souhaite
que des « repères
objectifs
» soient donnés au consommateur indiquant les équivalences
en quantité d'alcool pur .
« Tous unis les viticulteurs défendent leur vin » titre
la Croix qui rapporte que le président du comité interprofessionnel
des vins de Bordeaux, dit manifester afin que « l'Etat
arrête de diaboliser les producteurs
». Précisant que les viticulteurs « reprochent au gouvernement
de décourager la consommation de vin au nom de la santé publique
» le journal précise qu'en raison des campagnes gouvernementales
de prévention qui se succèdent « ils ont le sentiment
d'être dans le collimateur ». Le quotidien qui développe
les différents problèmes de la viticulture souligne que «
dans ce contexte les campagnes de prévention ont mis le feu aux poudres
».
MILDT
du 09/12/04
Ronflement
favorisé par la fumée active ou passive
(AT)
Il n'est pas rare que les fumeurs ronflent. C'est le résultat d'une
enquête menée sur 15'555 hommes et femmes entre 25 et 54 ans
en Islande, Estonie, Danemark, Norvège et Suède.
* 24% des fumeurs et 20% des anciens fumeurs, souffrent régulièrement
de rhonchopathie chronique contre 14% des personnes n'ayant jamais fumé.
L'étude réalisée en Europe septentrionale a montré
pour la première fois que la fumée passive chez les adultes
représentait un facteur de risque pour le ronflement.
* 20% des personnes n'ayant jamais fumé mais qui sont exposées
quotidiennement à la fumée passive à leur domicile,
ronflent régulièrement, en comparaison avec 13% des non-fumeurs
qui vivent dans un environnement sans fumée.
Les ronflements augmentent proportionnellement à la fumée
inhalée. L'augmentation de ce risque, encouru avec la fumée
active ou passive, est indépendante de l'excès pondéral,
du sexe, de l'âge et du domicile.
Sources
: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et Karl A. Franklin et al., The Influence
of Active and Passive Smoking on Habitual Snoring, in: American Journal
of Respiratory and Critical Care Medicine 2004; 170: 799-803 doi: 10.1164/rccm.200404-474OC
http://ajrccm.atsjournals.org.
L'acétaldéhyde
renforce la dépendance au tabac
L'acétaldéhyde,
un des composants chimiques principaux de la fumée de tabac, semble
augmenter le caractère addictif de la nicotine, selon des études
conduites sur le rat. En outre, les chercheurs ont constaté que les
rats adolescents sont les plus vulnérables aux effets combinés
nicotine et de l'acétaldéhyde. Des modèles animaux
de la dépendance au tabac pourraient être améliorés
en combinant l'acétaldéhyde, et probablement d'autres composants
de fumée, avec de la nicotine, de façon à refléter
plus exactement le profil pharmacologique de la fumée de tabac.
Source: Neuropsychopharmacology advance online publication 20 October 2004;
doi:10.1038/sj.npp.1300586
Acetaldehyde Enhances Acquisition of Nicotine Self-Administration in Adolescent
Rats
James D Belluzzi1, Ruihua Wang and Frances M Leslie
http://www.nature.com/cgi-taf/dynapage.taf?file=/npp/journal/vaop/ncurrent/abs/1300586a.html
CANNABIS
L' AFP rapporte une étude
médicale réalisée par le professeur Jim Van Os, du
département de psychiatrie et neuropsychologie de l'université
de Maastricht (Pays-Bas), selon laquelle « la consommation de cannabis
par les adolescents serait un facteur de troubles psychotiques dans leur
vie future ». L'agence précise que cette étude conduite
auprès de 2.437 jeunes de 14 à 24 ans durant quatre ans «
a pris en compte les prédispositions à la psychose chez des
sujets déjà vulnérables, afin d'isoler au mieux le
rôle du cannabis ». « Une
utilisation fréquente, une prédisposition aux troubles psychiques
et le fait de commencer jeune sont des facteurs aggravants d'effets néfastes », a commenté
Martin Barnes, du centre d'études indépendant DrugScope, soulignant
que « la
plupart des jeunes savent que le cannabis est nocif et illégal mais
une partie d'entre eux n'en connaît pas précisément
les effets
». Notant que « le cannabis, qui était considéré
comme une drogue de catégorie B, a été rétrogradé
en catégorie C par la législation anglaise en janvier 2005
», l'agence indique que « cette requalification signifie que
les possesseurs de drogue destinée à leur usage personnel
de plus de 17 ans, ne peuvent être arrêtés ».
L'usage
du cannabis augmenterait le risque de psychose
Le
Figaro
note par ailleurs que « l'étude semble infirmer l'hypothèse
selon laquelle les sujets présentant une prédisposition aux
troubles psychotiques consommeraient plus de cannabis que les autres, procédant
ainsi à une sorte d'automédication ». «En évacuant
ce risque de biais, nous pensons aujourd'hui avoir de bons arguments pour
dire que la consommation de cannabis n'est pas sans effet sur la santé
psychique
», conclut Jim Van Os. Le quotidien indique que « ces données
confirment l'hypothèse selon laquelle les troubles psychotiques,
s'ils sont en partie liés à des facteurs génétiques,
ont également des causes environnementales probablement variées
», précisant que cette « piste, sur laquelle se penchent
depuis peu divers projets de recherche (vise) à déterminer
le poids respectif de l'exposition à des produits et à de
possibles anomalies, survenues au cours du développement du système
nerveux central ».
Pays Bas : Relation entre tabac et gènes
Une chercheur néerlandaise Jacqueline Vink a travaillé sur le tabagisme de plus de 16 000 jumeaux et de leur famille. Le fait qu’un jeune (fille comme garçon) se mette à fumer dépend dans une large mesure de son environnement. Des amis fumeurs et des membres de la famille qui fument accroissent le risque qu’une personne commence à fumer. Jacqueline Vink a établi que la variation entre les fumeurs au niveau du nombre de cigarettes fumées chaque jour est génétiquement « déterminée ». Il en est de même du degré de dépendance à la nicotine.
Source :
Innovations Report
,
17 Novembre 2004 -
NWO (Netherlands Organization for Scientific Research) ‘Smoking is in the
genes’
http://www.innovations-report.com/html/reports/life_sciences/report-36397.html
France : Les adolescents moins tentés par le tabac
Le
quotidien « Le Parisien » fait état dans un
de ses articles du fait que fumer n’est plus « tendance »
pour les adolescents. C’est ce que confirme, une étude menée
par l’association « Paris Sans Tabac » dans les établissements
scolaires de la capitale.
Il
y a deux ans, les enquêtes montraient une augmentation constante du
tabagisme régulier parmi les 12 – 13 ans, indique le Pr Birkui, membre d’une association de cardiologie.
Fumer du tabac n’est plus si répandu parmi les adolescents de 18-19
ans : 50% d’entre eux déclarent avoir arrêté de
fumer.
Source :
Le
Parisien, 21 Novembre 2004
Une
étude d’ampleur établit une relation entre snus et cancer
Une étude
réalisée par l’Organisation Mondiale de la Santé et
publiée la semaine dernière a porté sur 10 000 Norvégiens
dont deux tiers étaient des consommateurs de snus.
Au même moment, une étude a été demandée
par l’Institut National suédois de Santé publique afin d’évaluer
les risques de consommation de petite doses de tabac en dessous de la lèvre.
« Les substances chimiques telles que les nitrosamines,
de même que la manière avec laquelle le snus
est consommé, la fréquence et le niveau d’hygiène de
la bouche, tout cela contribue à la survenance d’un cancer »
a déclaré Anders Ahlbom, Professeur
d’Epidémiologie à l’Institut Karolinska
et délégué suédois au Centre International de
Recherche sur le Cancer.
Source : The Local, 18 Novembre
2004 ‘ Major Study links ‘snus’
to cancer’
http://www.thelocal.se/article.php?ID=644&date=20041118
Université, tabac et cannabis
Après
le Figaro hier, l'AFP, le Monde et le Parisien d'aujourd'hui se penchent
à leur tour sur le tabagisme et la consommation de cannabis des étudiants.
L'AFP qui souligne que selon l'enquête menée par la Mutuelle
des étudiants la consommation de tabac est en baisse de 10% depuis
trois ans chez les étudiants et qu'ils ne sont plus que 21% à
fumer régulièrement, observe que toutefois la consommation
de cannabis a augmenté de 10% dans le même temps. Indiquant
que la moitié des fumeurs (48%) ne souhaite pas s'arrêter et
que le nombre de fumeurs est identique chez les filles et chez les garçons,
l'agence relève que les étudiants en lettres sont gros fumeurs
(31%) alors que ceux en sciences se trouvent dans la moyenne (21%), ceux
en droit légèrement en dessous (20%); les moins fumeurs étant
les élèves des grandes écoles (12%) et ceux inscrits
dans des formations courtes (IUT, BTS) (moins de 10%). D'après l'agence,
ils fument essentiellement pendant les soirées festives (où
83% disent accroître leur consommation) et en période d'examens
(69%), en revanche ceux qui vivent chez leurs parents fument moins (17%
de fumeurs) et 18% disent fumer moins en vacances. Ceux qui vivent en couple
fument plus que la moyenne générale (26% de fumeurs). L'agence
rapporte que la moitié des fumeurs a commencé à l'université
et que la première motivation de ceux qui veulent s'arrêter
de fumer est la santé, le coût du tabac ne venant qu'après,
la hausse des prix étant par ailleurs surtout considérée
comme un moyen pour l'Etat d'obtenir des recettes complémentaires.
Précisant que toutefois les étudiants qui ont peu de moyens
ne sont que 17,7% à fumer régulièrement et que plus
de 18% fument du tabac à rouler, l'agence annonce que devant cette
situation la Mutuelle va lancer en décembre une campagne surtout
axée sur les étudiants qui veulent arrêter de fumer,
puisque 40% de ceux qui ont essayé n'ont pas réussi. D'après
l'AFP, la Mutuelle qui juge irréaliste de vouloir faire interdire
totalement le tabac, va également s'adresser aux universités
pour qu'elles délimitent précisément les zones fumeurs
et non fumeurs en les faisant respecter car les étudiants ont l'habitude
de considérer que tout ce qui n'et pas interdit est autorisé.
Adolescents
– Pornographie et conduites à risque
La Croix publie un entretien avec Marie Choquet, directrice de recherche
à l'Inserm qui explique qu'un volet a été ajouté
à l'enquête européenne Espad sur la santé des
jeunes afin de prendre en compte «
le thème spécifique de la pornographie
» et « d'identifier
l'ampleur de leur consommation d'images pornographiques et ses conséquences
sur leur vie».
D'après Marie Choquet « 80%
des garçons de 14 à 18 ans et 45% des filles déclarent
avoir vu au moins une fois un film X durant les douze derniers mois ». Interrogée
sur le profil type du jeune consommateur de pornographie, la chercheuse
souligne que « les
éléments les plus significatifs concernent la consommation
d'alcool et la propension au suicide
» ainsi affirme t-elle « chez
les garçons ceux qui boivent régulièrement de l'alcool
sont des spectateurs plus assidus que les autres (34% contre 22% ) » et elle
ajoute que le constat est le même chez les filles « le tabac «
remplaçant » généralement l'alcool . Précisant
que ce risque à regarder des films pornographiques a été
étudié «
auprès de jeunes qui n'ont pas par ailleurs de vulnérabilité
familiale, scolaire ou sociale particulière, pour parler net auprès
de « bons petits français » issus de familles classiques
ordinaires»
elle juge les résultats « frappants » en ce sens
que « regarder
des films pornographiques multiplie considérablement les risques
de conduite autodestructrice ; cigarette, alcool et suicide » un « risque amplifié
si la consommation d'image est fréquente, répétée » et cela
«
aussi bien pour les filles que pour les garçons ».
En encadré le quotidien qui indique que « la pornographie et
les conduites à risque sont liées » souligne que selon
l'enquête « c'est entre 14 et 15 ans que la proportion de jeunes
qui « consomment » des films pornographiques augmente le plus
pour se stabiliser ensuite, avec, même, un tassement en pratique chez
les filles ». Jugeant que "les résultats les plus choquants
concernent la relation entre pornographie regardée et « risques existentiels » graves,
notamment pour les filles dont la propension à faire une tentative
de suicide est multipliée au moins par deux", le quotidien souligne
que « d'autres conduites à risque (violence, fugue, alcool,
tabac) sont également amplifiées », ainsi les garçons
spectateurs de films pornographiques sont –ils « quatre fois plus
ivres que les autres, fument 3,5 fois plus de cannabis, font deux fois plus
de fugues ». Et la Croix d'en conclure que « le CSA commanditaire
de l'étude se retrouve face à des chiffres explosifs qui devraient
inciter à réguler davantage la diffusion des images pornographiques,
si facilement accessibles aujourd'hui ».
MILDT
25/11/04
Voilà
des décennies que l'industrie du tabac joue un double jeu
(AT) En avril 2002 encore, le cigarettier Philip Morris affirmait devant
un tribunal américain que la fumée passive ne provoquait aucune
maladie. Mais c'est au plus tard depuis 1982 que la firme Philip Morris
sait pertinemment, sur la base d'études faites chez elle, que la
fumée passive rend malade. Pascal Diethelm et Jean-Charles Rielle,
de Genève, en ont fourni la preuve par leurs recherches publiées
dans la revue spécialisée The Lancet.
En 1970, Philip Morris USA, à partir d'un siège en Suisse,
a créé l'Institut pour la recherche biologique et industrielle
INBIFO à Cologne. Il s'avérait trop risqué, pour le
cigarettier, de faire des études sur la nocivité de la fumée
aux Etats-Unis. Des recherches secrètes étaient plus faciles
en Allemagne.
Ragnar Rylander était médiateur entre le siège principal
américain et l'INBIFO. Ce médecin suédois a également
été longtemps professeur à l'Université de Genève.
Philip Morris jouait consciemment un double jeu avec l'INBIFO. Cet institut
gardait sous scellés les résultats scientifiques sur la nocivité
de la fumée passive, bien qu'elles eût été d'un
grand intérêt pour la science comme pour l'opinion publique.
Fausses pistes intentionnelles
En revanche, l'INBIFO lançait intentionnellement des fausses pistes
concernant le cancer pulmonaire chez les non-fumeurs. L'une de ces études,
dont Rylander avait connaissance, annonçait qu'il y aurait eu un
lien entre le thé vert et le cancer pulmonaire.
La conférence nationale sur la prévention du tabagisme «Pour
un avenir sans tabac: où en sommes-nous?», qui se tient les
1er et 2 décembre 2004 à Fribourg, traite de la question de
savoir comment l'industrie du tabac s'y prend pour tromper régulièrement
les autorités et le public sur la nocivité de la fumée
des cigarettes. La conférence sur la prévention du tabagisme
est une manifestation placée sous l'égide de la Ligue suisse
contre le cancer, avec la collaboration de la Ligue pulmonaire suisse et
de l'Association suisse pour la prévention du tabagisme (pour plus
d'informations: http://www.swisscancer.ch ).
Source:
Pascal A Diethelm, Jean-Charles Rielle, Martin McKee, The whole truth and
nothing but the truth? The research that Philip Morris did not want you
to see, publication en ligne, 11 novembre 2004: http://image.thelancet.com/extras/03art7306web.pdf
.
22.11.2004
Campagne
de communication et viticulteurs
L'AFP signale qu'un groupement de viticulteurs de Bordeaux a décidé
d'attaquer en justice la campagne publicitaire « terrorisante » lancée
par le ministère de la santé contre l'alcoolisme. D'après
l'agence, le Cercle Rive droite des grands vins de Bordeaux, qui regroupe
une centaine de viticulteurs, dénonce « une photographie qui
associe un verre de vin rouge, un sablier contenant un liquide couleur sang,
et un message : «
jour après jour votre corps enregistre chaque verre que vous buvez
»
». Alain Raynaud, président de l'association, viticulteur dans
le Saint Emilion et médecin de formation, estime que « cette campagne
qui se veut terrorisante s'appuie sur des arguments scientifiques dont la
validité n'est pas démontrée »
et il ajoute «
la peur de mourir et le risque de cancer n'ont jamais découragé
les toxicomanes
» tout en déplorant « un
amalgame méconnaissant la nature des produits et la réalité
des conduites
». L'agence souligne que le Cercle a déjà fait signer
à plus de 500 viticulteurs une pétition contre cette campagne
qui «
tend à vouloir détruire un secteur économique qui depuis
l'époque romaine a été fondateur de la civilisation
occidentale
».
Association tabac et café
Une nouvelle étude montre que l’association tabac et café semble avoir des effets délétères sur les artères et la circulation sanguine bien plus importants qu’une simple addition des effets de chaque habitude prise séparément. D’après cette étude publiée le 2 novembre dernier dans le numéro du « Journal of the American College of Cardiology » les effets négatifs sont établis à la fois sur le court et le long terme.
« C’est la première étude qui se consacre à la recherche des effets combinés du tabagisme et de la caféïne sur la « rigidité » des grosses artères telles que l’aorte et la charge imposée au cœur, a déclaré Charalambos Vlachopoulos de la Faculté de médecine d’Athènes et praticien à l’hôpital Hippokration d’Athènes. « Notre étude confirme que le tabagisme a un effet délétère supplémentaire et qu’une grosse consommation de café peut présenter un risque accru. Selon notre étude, pour les personnes qui n’ont pas arrêté de fumer, il est conseillé de ne pas fumer lorsqu’elles boivent du café ou d’autres boissons contenant de la caféïne. Certes, un cœur en bon état peut compenser au moins à court terme les effets, mais ce n’est pas le cas pour les patients qui souffrent d’insuffisance cardiaque. »
Source : News Medical Net, Novembre 2004 ‘Smoking and coffee combined have a greater harmful effect on arteries and blood flow’
http://www.news-medical.net/?id=6034
Gène et cancer du poumon
Selon une étude publiée le 8 novembre dernier dans la revue « Proceedings of the National Academy of Sciences », des chercheurs de l’Institut médical de recherche sur le cancer britannique ont découvert un nouveau gène qui pourrait « protéger » des risques de cancer du poumon.
Sources :
- Drug Researcher, 8 Novembre 2004 ‘Gene involved in most lung cancers found’
- BBC News, 9 Novembre 2004 ‘Lung Cancer Gene Fault Identified’
http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3992669.stm
Antidépresseur et substitut nicotinique associés pour aider les fumeurs à arrêter
Selon un article paru le 8 novembre dernier dans « The Archives of Internal Medicine », l’une des publications du JAMA, utilisé en association avec un timbre à la nicotine transdermique, le nortriptyline, un antidépresseur, peut aider à l’arrêt du tabac.
Le tabagisme représente une cause de décès évitable importante mais les méthodes actuelles de sevrage présentent des succès très partiels. Différentes types d’antidépresseurs peuvent contribuer à l’arrêt du tabac.
Source : JAMA/Archives Journals, 8 Novembre 2004
http://archinte.ama-assn.org/cgi/content/abstract/164/20/2229
Le tabagisme et cancer du pancréas
Selon une récente étude, le tabagisme favoriserait l’ « activation » des cancers du pancréas chez les personnes présentant des antécédents familiaux de cette pathologie.
Les résultats soulignent l’importance de ne pas fumer pour les membres d’une famille qui a déjà connu des cas de cancer du pancréas, soit de 10 à 15% des cas de ce type de cancer. Par ailleurs, il importe d’être suivi dès l’âge de 40 ans.
Sources : - Health Day News, 9 Novembre ‘Smoking, Heredity Pose Pancreatic Cancer Risk’
- Wiley InterScience, 8 Novembre 2004 ‘ Smoking triggers early onset of pancreatic cancer’
Le témoignage de Boris, dans Valeurs actuelles, ancien héroïnomane « rescapé de l'hécatombe des années 1980-1990 », sous Subutex depuis huit ans, qui « n'arrive pas à décrocher ».
Héroïnomane pendant cinq ans et demi
il dit avoir essayé de décrocher «plusieurs fois avec
des médicaments » et il ajoute « en fait je tenais pendant
deux ou trois jours ça ne marchait pas ». Il précise
aussi « quand j'y arrivais c'était sans médicament (…)
c'était à la dure (…) à l'alcool, mais bon ça
n'arrangeait pas les choses ». Boris qui révèle qu'il
est « venu à la drogue par la délinquance », indique
qu'il a fait trois séjours en prison où là dit –il
« tu commences à décrocher en garde à vue, les
douleurs sont terribles. Après une fois en tôle, c'est muscu,
pompes, des tours dans la cour, tu manges comme quatre, tu fumes du shit,
tu as décroché de l'héro (…) Et tu replonges de plus
belle dès que tu sors. Le jour même ». Il observe «
Le Subu est arrivé juste au moment où je commençais
une trithérapie (…) j'étais en train de clamser, je n'avais
plus d'immunité (…) le médecin m'a présenté
le Subutex comme un produit miracle. Et c'est vrai (…) On n'aurait jamais
pu imaginer comme ça décrocher du jour au lendemain ».
Il estime toutefois que si ce produit lui « a permis de décrocher
sans douleur » il n'a pas eu « un suivi suffisamment cadré
pour pouvoir ensuite stopper le Subu lui-même » et il poursuit
« tu es dans la même situation quand il s'agit d'arrêter.
Tu es aussi malade, sauf qu'avec le Subu c'est un peu plus violent, les
douleurs sont plus fortes ». Il précise que s'il oublie de
prendre le produit « dans les deux minutes (il est) en manque ».
Pour lui c'est « une nouvelle dépendance qui est très
vicieuse car (…) tu ne penses pas au Subu mais à l'héro ».
Assurant « je pourrais très facilement décrocher du
Subutex mais il me faudrait un suivi » Boris juge que ce produit «
n'a que des inconvénients » le seul avantage étant que
« tu peux te droguer et espérer arrêter quand tu as envie
sans morfler ». Pour lui « c'est un palliatif qui permet de
prendre de l'héroïne proprement » et il conclut «
les mecs qui décrochent par substitution se shootent à côté
dans 90% des cas. C'est un leurre».
MILDT du 15 novembre 2004
Bouthan – le tabac
interdit à la vente
L'AFP et Libération signalent que le royaume
himalayen du Bouthan va devenir, à compter du 17 décembre,
le premier pays du monde où la vente de tabac sera totalement interdite.
Et ce, précise le site internet d'Etat, « dans un but de bonheur
national brut ». L'AFP indique que l'Assemblée nationale qui
avait voté cette loi en juillet a également établi
une taxe de 100% sur les cigarettes importées.
MILDT du 15 novembre
2004
Sport et cocaïne
Dans le Monde du 11, un entretien avec le Dr William
Lowenstein, directeur de l'Institut Maurice de Rothschild pour la recherche
et le traitement des addictions, sur les « liaisons dangereuses »
entre sport et cocaïne. Selon lui, la première raison de ce
lien tient à « l'image de la cocaïne (…) associée
aux stars, au monde de la pub ou des golden boys, une image de « winners
» ». Il note que la cocaïne circule aussi dans «
le milieu du mannequinat qui entretient également un rapport au corps
particulier ». Concernant les autres facteurs, il évoque «
les caractéristiques de la substance elle-même » considérées
comme positives par son utilisateur « dynamisme, euphorie, diminution
de la fatigue » mais aussi « être un champion dans sa
tête et "bouffer les autres" » Selon W. Lowenstein,
la cocaïne « aide à rendre tolérable une situation
mégalomaniaque ». Une « dernière explication (…)
d'ordre neurobiologique » tient, dit –il, « au mouvement »
auquel la cocaïne « donne de l'amplitude ». Ainsi, selon
lui, « la cocaïne répond chez le sportif à une
triple addiction aux émotions, à la réussite et au
mouvement ». Sur le pourquoi de la vulnérabilité des
champions, il évoque « hypersensibilité, et hyperréactivité
» des caractéristiques qu'il assure retrouver chez ses patients
dépendants. Le médecin qui se dit aussi «perplexe sur
ce que les futurs champions s'imposent pendant leurs jeunes années
» note que chez eux « l'adolescence est accaparée par
les souffrances propres à la vie des sportifs de haut niveau »
et qu'ils « ne peuvent pas se construire pleinement » sachant
que « le changement le plus brutal est celui de l'arrêt de la
carrière ». Il affirme que « dès lors la moindre
rencontre avec des produits - surtout s'il y a déjà eu usage
pendant la carrière – c'est le court circuit chimique qui essaye
de faire tolérer tous ces chambardements ». Pour ce spécialiste
des addictions, la prise de produits dopants « est un vecteur aggravant
» bien que selon une étude de 1999 -2000 « la majorité
des sportifs devenus dépendants (ne soient) pas passés par
la case dopage ». Il relève toutefois que depuis cette époque
de nouveaux produits dopants se sont répandus, dont certains, comme
les corticoïdes, « entraînent des déséquilibres
assez proches de ceux que peut induire la cocaïne » avec des
"effets déstabilisateurs et sur un mode euphorisant et excitant
très perturbateur". Quand on lui demande si une « pratique
intensive du sport prédispose à ce type de glissement »
il répond que les études du Pr Jouvent montrent que «
plus on intensifie l'exercice physique chez un être vivant, plus on
le rend vulnérable à l'appétence aux produits, amphétamine
ou cocaïne » car « notre mémoire du mouvement est
très proche géographiquement de celle du plaisir ».
Soulignant que " l'addiction est une vraie maladie du cerveau au sens
neurobiologique du terme" il déplore « l'addiction à
la cocaïne n'est pas encore considérée comme une maladie
mais comme une maladie honteuse, et elle est encore plus honteuse pour un
(…) sportif qui se doit de toujours gagner ». Pour lui « la
pratique intensive du sport est une pratique à risque » et
il préconise de développer « un axe protecteur »
contre le dopage « particulièrement dans la période
de l'arrêt de la carrière » estimant que « le CPLD,
pourrait se doter d'une commission nationale pour travailler sur la protection
des sportifs avant, pendant, et surtout après leur carrière
».
A noter un encadré où le journal rapporte que
« les exemples se multiplient » avec l'attaquant roumain Adrian
Mutu, et le Grec Kaklamanos contrôlés positif à la cocaïne
alors que l'avant centre de l'OM, Tony Cascarino, affirme que lors de son
passage au club « plusieurs joueurs consommaient de la cocaïne
». Le journal qui évoque Bernard Pardo « poumon de l'OM
» en 1993 qui séjourné six mois en prison pour trafic
de cocaïne, puis a échappé à la mort grâce
à une transplantation cardiaque, souligne que Maradona a aussi «
failli payer très cher ses liaisons dangereuses avec la poudre blanche
» et que Marco Pantani en est mort. Autre « champion déchu
», d'après le Monde, le grimpeur José Maria Jimenez
qui a « terminé sa trajectoire dans un centre spécialisé
». Conclusion sur l'ancien pistard Philippe Boyer qui raconte dans
« Champion, flic et voyou » « les soirées sous
l'emprise de drogue à l'Institut national des sports ».
MILDT du 15 novembre 2004
Fumer et boire du café: dangereux
pour les fonctions cardio-vasculaires
(AT) Pour la première fois, une étude scientifique prouve que fumer tout en buvant du café est dangereux pour le c*ur et la circulation sanguine. Les effets négatifs de la fumée et du café se potentialisent. Dès lors, les artères et les fonctions vasculaires sont doublement mises à mal.
Ce double effet nocif diminue l'élasticité des grandes artères, l'artère cardiaque notamment et augmente la pression sur le c *ur. Les fumeurs dotés d'un c*ur sain peuvent surcharger leur circulation sanguine un certain temps mais à terme, les dommages cardio-vasculaires sont inévitables.
Le fumeur devrait dès lors s'abstenir de boire simultanément du café ou une boisson caféinée. Telle est la conclusion du cardiologue Charalambos Vlachopoulos et de son équipe de chercheurs d'Athènes, une équipe qui a fait des recherches poussées sur les mesures de la circulation sanguine auprès de 184 personnes.
La charge représentée augmente immédiatement après la consommation de café et de cigarette. Les effets nocifs peuvent également être mesurés après une nuit d'abstinence auprès des personnes qui fument tout en buvant du café régulièrement.
Source: Charalambos Vlachopoulos et al., Smoking
and Caffeine Have a Synergistic Detrimental Effect on Aortic Stiffness and
Wave Reflections, in: Journal of the American College of Cardiology 2004;
44: p. 1911-17 doi:10.1016/j.jacc.2004.07.049 http://www.acc.org .
15.11.2004
Fumer augmente
le risque de polypes intestinaux
(AT) La liste des risques de la fumée pour
la santé s'allonge de jour en jour. Le fumeur encourt un risque plus
élevé de développer des tumeurs cancéreuses
à partir de polypes intestinaux. Une équipe de chercheurs
américains a relevé chez 157 personnes, d'une moyenne d'âge
de 55 ans, le nombre de ces polypes.
Certains d'entre eux peuvent développer
un cancer intestinal. Contrairement aux non-fumeurs, les fumeurs souffrent
plus fréquemment* de polypes intestinaux; * d'une prolifération
de ceux-ci;
* d'une augmentation de leur volume.
Le risque représenté
par la fumée augmente de 4% par année de tabagisme.
Fumée ou santé
Le nouvel aperçu
«Fumée et santé - les faits» de l'Association
suisse pour la prévention du tabagisme montre toutes les atteintes
à la santé causées par la fumée et les avantages
de l'arrêt tabagique. Il se fonde sur un récent rapport concernant
la fumée et la santé, publié en 2004 par les plus hautes
autorités sanitaires des Etats-Unis.
Source: American College of Gastroenterology, Smoking
Increases Risk of Colon Polyps. Communiqué de presse, 1er novembre
2004 http://www.acg.gi.org .
8.11.2004
Irlande : Tabagisme
et incendies domestiques
Un Ministre
d’Etat a mis en exergue les dangers du tabac et de l’alcool à domicile,
en particulier dans le cadre de l’interdiction de fumer. Selon une enquête
téléphonique réalisée par Millward Brown IMS,
à la demande du NSC, 42% des fumeurs interrogés ont indiqué
qu’ils avaient l’intention de passer plus de temps chez eux en raison de
l’interdiction de fumer dans les lieux publics.
Les statistiques
publiées lors du lancement de la semaine de prévention des
incendies hier, ont révélé que 37 personnes avaient
péri dans des incendies en Irlande l’année passée dont
4 à leur domicile.
S’exprimant à la caserne de pompiers
de Cork, le nouveau ministre d’Etat à l’environnement, Mr Batt O’Keeffe,
a déclaré qu’il était nécessaire de sensibiliser
les personnes aux risques liés à la consommation de tabac
et d’alcool à la maison.
Le Conseil national pour la Sécurité
(NSC) a réalisé une nouvelle publicité à la
télévision qui souligne combien les personnes peuvent être
imprudentes lorsqu’elles se trouvent sous l’emprise de l’alcool.
Sources
:
- The Financial Times, 5 Octobre 2005
- Irish Examiner, 5 Octobre
2004 ‘ Smoking ban ‘could lead to more fire deaths’
http://www.examiner.ie/registration/login_and_reg.asp?page=http://www.examiner.ie/pport/web/ireland/Full_Story/did-sgmcb7929mey6sgdL11Zs5FWAE.asp
Etats-Unis : les
cigarettes auraient pu être moins dangereuses
Un ancien responsable de l’industrie du tabac américaine
a témoigné ce jour en indiquant que les grands fabricants
de tabac avaient choisi pendant des années de ne pas fabriquer leurs
produits de manière moins dangereuse alors qu’ils savaient comment
faire.
L’ancien scientifique de Philip Morris William Farone a déclaré
que les compagnies avaient consacré du temps et de l’argent pour
développer des produits moins nocifs pour la santé mais qu’elles
avaient mis de côté ces idées plutôt que de fabriquer
de tels produits et les rendre disponibles aux fumeurs.
Placer de telles
cigarettes sur le marché, a déclaré Mr Farone, aurait
signifié reconnaître que les marques actuelles étaient
dangereuses … Mr Farone a déclaré sous serment qu’il n’existait
pas un produit que l’on puisse qualifier de cigarette « sûre
». Mais il a mentionné « Vous pouvez les fabriquer pour
qu’elles soient moins dangereuses de multiples manières » Les
compagnies ont décidé de ne pas aller dans ce sens parce qu’en
raison d’un accord, vieux de plusieurs décennies, elles ont décidé
de ne pas se faire de compétition les unes les autres en ce qui concerne
des produits qui pourraient présenter moins de danger pour les fumeurs.
Source :
The Financial Times, 7 Octobre 2004, ‘Tobacco Whistle-blower
accuses industry of keeping safer cigarettes off the market’;
http://search.ft.com/search/article.html?id=041007000876&query=tobacco&vsc_appId=totalSearch&state=FormLes
jeunes fument moins
La consommation
de tabac est en baisse chez les jeunes de 17-18 ans, tout comme celle de
cannabis qui commence à décliner, mais les adolescents boivent
plus d'alcool,
selon les résultats de l'enquête ESCAPAD
2003 de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies.
La consommation de tabac est en baisse chez les jeunes de 17-18 ans, tout
comme celle de cannabis qui commence à décliner, mais les
adolescents boivent plus d'alcool, selon les résultats de l'enquête
ESCAPAD 2003 de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies
(OFDT).
Cette enquête sur la santé et les consommations
est réalisée chaque année depuis 2000 auprès
de l'ensemble des adolescents et des adolescentes lors de l'appel de préparation
à la Défense.
Ses résultats, rendus publics lundi
4 octobre, concernent les 15.710 jeunes de 17-18 ans interrogés en
métropole. Ils montrent que l'usage quotidien de tabac chez les filles
est passé de 40,2% en 2000 à 39,0% en 2002 pour atteindre
37,2% en 2003; celui des garçons passant de 41,9% en 2000 à
40,0% en 2002 et 38,1% en 2003.
" La baisse de la consommation
de tabac était constatée depuis 2000", a déclaré
à l'Associated Press Jean-Michel Costes, directeur de l'OFDT. "Ces
résultats montrent une accentuation de cette tendance chez les consommateurs
réguliers".
Le tabagisme actuel, qui regroupe le tabagisme
quotidien et occasionnel est comme lors de la précédente enquête
toujours à la baisse.
Il atteignait 50,7% des filles en 2000,
et 40,7% en 2003. Chez les garçons, il est passé de 49,8%
à 45,0%.
Une campagne sur le cannabis
Une diminution que
le président de la Mission interministérielle de lutte contre
la drogue et la toxicomanie (MILDT) Didier Jayle attribue en partie à
"la dégradation de l'image du tabac auprès des jeunes
et à l'effet prix". "On sait qu'il y a un effet des hausses
du prix du tabac sur la consommation surtout chez les jeunes", souligne-t-il.
"Ceci montre le succès de la politique du gouvernement".
Concernant l'usage de cannabis, son expérimentation (le fait
d'avoir déjà consommé un produit au moins une fois
au cours de sa vie), a légèrement augmenté entre 2000
et 2003. Elle concerne aujourd'hui 50,3% des jeunes de 17 ans contre 45,5%
en 2000. Toutefois, précise l'enquête, une très légère
diminution s'amorce chez les garçons. "C'est la première
fois qu'on a une amorce de baisse de la consommation de cannabis chez les
garçons. Il existe un lien entre cette action sur le tabac et le
cannabis. Ces deux consommations sont associées", se félicite
Didier Jayle.
" C'est d'autant plus intéressant que ça
arrive au moment où on s'apprête à lancer une campagne
sur le cannabis".
" Il y a un lien fort entre les représentations
et les niveaux de consommation. Chez les jeunes Français, l'image
du cannabis est en train de se transformer", ajoute Jean-Michel Costes.
L'alcool en hausse
En revanche, à 17-18 ans, l'alcool est de
très loin le produit psychoactif le plus consommé au cours
des 30 derniers jours qui précèdent l'interrogatoire. Son
usage récent (au moins un épisode de consommation durant ce
dernier mois) concerne huit jeunes sur dix (76,2% des filles et 84,2% des
garçons). Un décalage garçon/fille qui s'accentue dès
lors que le niveau de consommation s'élève. Près de
trois fois plus de garçons (21,0% contre 7,5% des filles) déclarent
dix consommations au cours du dernier mois.
L'usage régulier
à 17 ans est en hausse entre 2000 et 2003. Pour les filles, il passe
de 5,5% à 7,5% et pour les garçons de 16,0% à 21,2%.
Cependant, le niveau des ivresses régulières mesuré
entre 2001 et 2003 reste stable. "Ce n'est pas le moment de baisser
la garde", estime Didier Jayle. "Nous devons faire attention à
ce qui pourrait favoriser la prise d'alcool chez les jeunes. Il faut une
politique sur l'alcool qui mette en premier les interêts de la santé
publique".
Source: Nouvel Observateur
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041004.OBS8307.html
L'arrêt
tabagique avant 40 ans diminue fortement le risque de cancer pulmonaire
(AT) Chez les hommes, 9 cas de cancers pulmonaires mortels sur 10 sont dus à la fumée. Cela dit, les fumeurs de longue date qui arrêtent avant l'âge de 40 ans évitent en grande partie le risque de ce type de cancer avant l'âge de 75 ans. C'est la conclusion d'une étude menée dans quatre pays: l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la Suède.
L'équipe internationale de recherche a examiné
le risque de cancer pulmonaire chez les hommes de 75 ans. Les résultats
en sont les suivants:
* Les Italiens fumeurs depuis de longues années
mais ayant arrêté définitivement avant 40 ans ont réduit
le risque de cancer pulmonaire avant 75 ans de 80%.
* En Grande-Bretagne,
en Allemagne et en Suède, ce même risque a diminué de
91%.
Un arrêt tabagique avant 50 ans diminue le risque de cancer
des poumons avant 75 ans de 57% chez les Italiens et de 69% chez les Allemands.
Par conséquent, la mortalité due au cancer pulmonaire chez les hommes européens ces trois prochaines décennies dépend de la réussite des fumeurs actuels d'arrêter de fumer.
Sources: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et A. Crispo et al., The cumulative risk of lung cancer among current, ex- and never-smokers in European men, in: British Journal of Cancer advance online publication, 3 août 2004; doi:10.1038/sj.bjc.6602078 www.nature.com/bjc.
« Effets
mortels du tabagisme dans toutes les classes d'âge»
(AT) «Notre recherche confirme l'évidence des conséquences mortelles du tabagisme dans toutes les classes d'âge. La mortalité chez les fumeurs est en effet doublée par rapport aux non-fumeurs et ne concerne pas seulement le grand âge, nos chiffres sont là pour le prouver. La probabilité qu'un fumeur de 45 ans, par exemple, meure en moyenne avant 60 ans, est deux fois plus élevée que celle d'un non-fumeur».
Cette citation émane de Brian Ridsdale, responsable des statistiques périodiques sur les décès selon les calculs de l'association professionnelle de mathématique des assurances. L'actuel relevé concerne la période d'espérance de vie entre 1999 et 2002 et porte sur les personnes qui ont conclu une assurance-vie ou une assurance-retraite.
La différence la plus grande se situe dans la tranche d'âge entre 50 et 80 ans. La mortalité des fumeurs avait déjà doublé lors du recensement des années 1995 et 1998.
Source: Actuarial Profession, Actuaries' report paves
the way for new mortality tables. Recent improvements in mortality confirmed.
Continuous Mortality Investigation (CMI), rapport n°21, communiqué
de presse, 22 septembre 2004 http://www.actuaries.org.uk .
4.10.2004
Professionnels
de la santé : thème principal de la Journée mondiale
sans tabac 2005
(AT) L'Organisation mondiale de la santé (OMS) met sur pied chaque année une journée sans tabac le 31 mai sur un thème particulier. Pour 2005, ce sera «professionnels de la santé et lutte anti-tabac», selon un communiqué de l'OMS publié fin septembre 2004.
Médecins, pharmaciens, assistantes médicales, dentistes, infirmières Spitex et infirmiers sont confrontés quotidiennement à des fumeurs. Ils les informent de manière ciblée sur les risques du tabagisme pour la santé, les motivent à arrêter de fumer et sont un exemple donné pour une vie sans fumée.
Source: Organisation mondiale de la santé,
Bureau régional de l'Europe, Journée sans tabac 2005, Pour
un monde sans tabac 2005. Des professionnels de la santé se penchent
sur la lutte anti-tabac, News 3.9.2004: http://www.euro.who.int/tobaccofree
.
4.10.2004
Tabac et ronflements
L'AFP fait état d'une étude réalisée
sur 15 555 personnes dans cinq pays nordiques, et publiée dans l'American
Journal of Respiratory and Critical Care qui révèle que les
fumeurs actifs, passifs ou même ayant cessé de fumer, sont
beaucoup plus sujets à ronfler fréquemment que les personnes
n'ayant jamais fumé. Les auteurs de la recherche qui notent que ceux
qui fument le plus sont aussi souvent ceux qui ronflent le plus, soulignent
que le tabac contribue « pour 17, 1% à des risques de ronflement
fréquent » chez les fumeurs et pour 2,2% en cas de tabagisme
passif. L'AFP relève que selon les auteurs, c'est la première
fois que le risque de ronfler est associé au tabagisme passif.
MILDT du 04/10/04
Tabac et infarctus
du myocarde
Paris Match fait état d'une récente
étude canadienne publiée dans The Lancet qui a établi
une liste des facteurs de risque dans les accidents coronariens. D'après
l'hebdo, les troubles lipidiques (notamment cholestérol) arrivent
en tête multipliant le risque d'attaque par 3,5. Viennent ensuite
le tabac (risque multiplié par 3), le stress (2,7), le diabète
(2,4), l'hypertension (1,9) et l'obésité de type abdominal
(1,1).
MILDT du 29/09/04
Hommes et femme
ne sont pas égaux devant le sevrage tabagique
Le Figaro magazine fait état pour sa part
d'une analyse américaine publiée dans le Journal of Consulting
and Clinical Psychology qui montre qu'hommes et femme ne sont pas égaux
devant le sevrage tabagique. D'après le journal, pendant les six
premiers mois « tout va bien » chaque sexe « profite des
effets bénéfiques d'un patch à la nicotine »
mais « au bout d'un an la proportion d'hommes ayant cessé de
fumer est significative alors que celle des femmes est à peu près
identique à celle de la population placebo ».
MILDT du
28/09/04
Les grossesses
extra-utérines augmentent
Selon des chercheurs de l'Inserm, tabagisme et MST
sont en cause.
Ils croyaient les grossesses extra-utérines fréquentes
(2 pour 100 naissances), mais en nette diminution. Les épidémiologistes
de l'Inserm ont eu une très mauvaise surprise. Dans une étude
qu'ils viennent de publier dans Human Reproduction, ils montrent que ces
grossesses pathologiques progressent de façon «inattendue et
préoccupante» dans la population française depuis 1992.
En dix ans, elles ont augmenté de 17 % chez les femmes qui veulent
avoir un enfant. Et l'augmentation est encore plus nette chez les femmes
entre 30 et 34 ans (+ 53,7 % depuis 1997).
Les chercheurs se sont basés
sur les registres établis dans trois départements d'Auvergne
qui recensent tous les cas de grossesses extra-utérines chez les
femmes de 15 à 44 ans. «Nous sommes très inquiets, explique
Joël Coste, coauteur de l'étude et épidémiologiste.
Les grossesses extra-utérines avaient pourtant fortement diminué
depuis les années 80 avec les mesures de prévention des MST.»
Elles sont maintenant moins appliquées et les infections à
Chlamydiae (du nom de la bactérie) sont de plus en plus courantes,
or elles endommagent les trompes. Mais, surtout, «le tabagisme, marginal
chez les jeunes femmes dans les années 70-80, a pris beaucoup d'ampleur,
indique Joël Coste. Les femmes enceintes commencent à comprendre
qu'il vaut mieux ne pas fumer pendant la grossesse».
Elles ne
se doutent souvent pas que c'est également mauvais avant. «Une
fois fécondé près de l'ovaire, l'oeuf transite dans
les trompes et va s'implanter dans l'utérus. Les cils qui tapissent
les trompes lui permettent de progresser, explique Coste. Or la nicotine
est toxique pour ces cils.» Ralentis, moins efficaces, ils n'entraînent
plus aussi bien l'oeuf, qui peut alors s'implanter avant d'avoir atteint
l'utérus. C'est alors une urgence médicale.
Les grossesses
extra-utérines, qui sont parfois mortelles, peuvent endommager sérieusement
l'appareil reproducteur féminin, jusqu'à remettre en cause
la fertilité des femmes concernées.
Source: Libération
Les lieux enfumés
plus pollués que les autoroutes, selon une étude
L'air respiré dans les bars et autres lieux
enfumés présente jusqu'à 50 fois plus de particules
cancérigènes que les autoroutes et les rues encombrées
de véhicules diesel aux heures de pointe, selon une étude
américaine qui fait apparaître que la pollution disparaît
presque entièrement dès lors que le tabac est interdit.
Cette étude menée par le biophysicien James Repace, premier
chercheur à avoir démontré la toxicité du tabagisme
passif, tend à démontrer que les lieux enfumés sont
exposés à une plus grande concentration de particules polluantes
que ce qui est autorisé à l'extérieur.
L'étude
est publiée dans le numéro de septembre du «Journal
of Occupational and Environmental Medicine» (Journal de médecine
du travail et de l'environnement). Elle a été financée
en partie par la Fondation Robert Wood Johnson, l'organisation caritative
américaine la plus importante dans le domaine de la santé.
« Cet article devrait aider les communes dans leur lutte contre
l'usage du tabac», prédit James Repace, aujourd'hui responsable
d'une consultation de tabagisme passif après s'être consacré
à la recherche publique pendant trente ans. «Il montre combien
l'interdiction du tabac est bénéfiques aux personnels hospitaliers.»
James Repace a analysé l'air ambiant dans différents
lieux enfumés, notamment un casino, une salle de billard et six bars
du Delaware (nord-est des Etats-Unis), en novembre 2002 et janvier 2003,
deux mois après que l'Etat ait fermement interdit l'usage du tabac
à l'intérieur.
Ses détecteurs ont mesuré
deux substances responsables de cancers liés au tabac: les hydrocarbones
polycycliques aromatiques, ainsi que des particules suffisamment fines pour
pénétrer les poumons. «Ce sont les substances les plus
dangereuses dans le domaine du tabagisme passif», a souligné
James Repace, intervenant à l'école de médecine de
l'Université Tufts de Boston.
Repace a découvert 231
microgrammes de microparticules en moyenne par mètre cube dans les
huit lieux publics nocturnes étudiés dans le Delaware. Soit
15 fois les 15 microgrammes autorisés par l'Agence américaine
de l'environnement dans l'air extérieur et 49 fois plus que la quantité
retrouvée sur les voies express aux heures de pointe...
Les
huit sites analysés présentaient une moyenne de 134 nanogrammes
d'hydrocarbones polycycliques aromatiques par mètre cube, soit cinq
fois le niveau de l'air extérieur.
Selon le chercheur, ces travaux
montrent combien les systèmes de ventilation, alternative à
l'interdiction de fumer, ne permettent pas de changer l'air ambiant suffisamment
rapidement pour éliminer la fumée.
Une fois entrée
en application l'interdiction de fumer dans les lieux publics, le niveau
de ces substances cancérigènes a diminué de 90% ou
plus, l'air intérieur étant pratiquement le même que
l'air exterieur.
« Ceci démontre clairement que l'interdiction
de fumer entraîne une amélioration notable de la qualité
de l'air», relève le Dr Jonathan Foulds, directeur du programme
de dépendance tabagique à l'école de santé publique
du New Jersey. Une observation qui, selon lui, devrait servir à faire
pression sur le legislateur.
Le Delaware, le Massachusetts et l'Etat
de New York ont interdit de fumer sur les lieux de travail, dans les restaurants
et les bars. La Californie et le Connecticut ont fait de même, faisant
toutefois une exception pour les entreprises employant au plus cinq personnes.
Source: Nouvel Observateur
James Repace, Respirable Particles and Carcinogens
in the Air of Delaware Hospitality Venues Before and After a Smoking Ban,
in: Journal of Occupational & Environmental Medicine 2004; 46: p. 887-905
http://www.joem.org .
Alcool et protection
des artères
Le Figaro fait état d'une étude menée
par des chercheurs de l'université de Heidelberg auprès de
patients ayant subi une opération à la suite de l'obturation
d'une de leurs artères. Le journal qui indique que d'après
cette étude « ceux qui boivent 50 grammes d'alcool par semaine
soit une bouteille de vin (…) voient moins souvent leurs artères
se reboucher, ont un meilleur taux de cholestérol et de meilleures
fonctions cardiaques que ceux qui boivent peu ou pas », affirme que
« l'alcool empêche en effet la prolifération des cellules
musculaires lisses qui constituent en majorité les parois des vaisseaux
».
MILDT, 15/09/04
Nouveau rapport
du Surgeon General: Les conséquences du tabac sur la santé
(CDC) Le rapport du Chirurgien General (USA) intitulé "Les conséquences du tabac sur la santé" (1) a été publié le 27 mai 2004. Il fournit une mise à jour, une évaluation, et une synthèse des bases factuelles sur les conséquences sur la santé du tabagisme actif. Il examine le effets du tabac sur le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires, et le système reproducteur. Les quatre conclusions principales du rapport sont 1) fumer nuit à presque chaque organe du corps, causant beaucoup de maladies et réduisant la santé des fumeurs en général ; 2) arrêter de fumer produit des avantages immédiats aussi bien qu'à long terme, réduisant le risque des maladies et en améliorant la santé en général ; 3) fumer des cigarettes avec des rendements faibles en goudron et en nicotine ne fournit aucun avantage pour la santé ; et 4) la liste des maladies provoquées par le tabagisme a été augmentée pour inclure l'anévrisme aortique abdominal, la leucémie myéloïde aiguë, la cataracte, le cancer cervical, le cancer de rein, le cancer pancréatique, la pneumonie, le ginngivite et le cancer d'estomac.
Additional information about the Surgeon General's report and a free copy of the executive summary are available from CDC's Office on Smoking and Health, National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion at mailstop K-50, 4770 Buford Highway, N.E., Atlanta, Georgia 30341-3724 or by telephone, 770-488-5705 (press "3" for a publications specialist). Copies of the full report (stock no. 017-023-00211-2) can be purchased from the Superintendent of Documents, U.S. Government Printing Office, P.O. Box 371954, Pittsburgh, Pennsylvania 15250-7954; by toll-free telephone, 866-512-1800; or at http://bookstore.gpo.gov. The full report, executive summary, and the consumer-oriented publication, The Health Consequences of Smoking --- What It Means To You, can also be downloaded from http://www.cdc.gov/tobacco.
La cigarette est
à l'origine de 36% des infarctus cardiaques dans le monde
(AT) Le tabagisme et certains lipides sanguins présentent à terme des risques importants d'infarctus cardiaque. C'est un constat universel, indépendamment de la région, de l'appartenance nationale, du sexe ou de l'âge. Le tabagisme est à l'origine de 36% de tous les infarctus cardiaques.
En comparaison avec les personnes qui n'ont jamais fumé, les fumeurs encourent un risque nettement plus important. Le risque augmente avec le nombre de cigarettes fumées par jour:
* 1,4 fois plus élevé pour 1 à
5 cigarettes par jour
* 2,1 fois plus élevé pour 6 à
10 cigarettes par jour
* 3 fois plus élevé pour 11 à
15 cigarettes par jour
* 3,8 fois plus élevé pour 16
à 20 cigarettes par jour
* 5,8 fois plus élevé
pour 21 à 25 cigarettes par jour
* 5,3 fois plus élevé
pour 26 à 30 cigarettes par jour
* 6,3 fois plus élevé
pour 31 à 40 cigarettes par jour
* 9,2 fois plus élevé
pour 41 cigarettes par jour ou davantage.
L'étude internationale INTERHEART a comparé 15'152 personnes ayant souffert d'un premier infarctus avec 14'820 personnes sans maladie cardiaque. Dans les deux groupes, les sujets concordaient quant au sexe, à l'âge et au domicile. Les participants à l'étude provenaient de 52 pays.
Le tabagisme est l'un de neuf risques à l'origine de plus de 90% de tous les infarctus cardiaques. L'équipe de chercheurs demande dès lors, notamment, des mesures politiques générales de contrôle du tabac.
Source: Salim Yusuf et al., Effect of potentially
modifiable risk factors associated with myocardial infarction in 52 countries,
INTERHEART, étude cas-témoins, in: Lancet 2004; 364: p. 937
à 952 http://www.thelancet.com .
13.9.2004
Cannabis scandaleuses
complaisances
« Alerte au cannabis » lance Valeurs
Actuelles qui évoque « Cannabis scandaleuses complaisances
» un livre « sans concession » du sénateur UMP
Bernard Plasait, lequel « lance un cri d'alarme contre cette drogue
jugée à tort inoffensive ».
Bernard Plasait explique
« A mes yeux le fumeur de joints n'est pas un délinquant, mais
une personne en danger à qui on fait croire, ainsi qu'à ses
parents, qu'il peut fumer sans danger. C'est faux ! Dire que le cannabis
est moins dangereux que l'alcool et le tabac est un mensonge. Une consommation
régulière mène à l'échec scolaire et
à terme à l'échec d'une vie ».
Le journal
publie des extraits de cet ouvrage qui revient sur les chiffres «
particulièrement alarmants » publiés en juin par l'Inserm
et l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies pour souligner
que si la consommation du tabac a baissé, ce n'est pas le cas de
celle du cannabis que deux garçons sur trois et plus d'une fille
sur deux ont expérimenté à 18 ans, alors que la consommation
régulière (plus de dix usages par mois) touche plus de 21%
des garçons et 8% des filles. Considérant que, « plus
grave encore », le nombre de lycéens fumeurs de cannabis est
trois fois plus important en 2003 qu'en 1993, B Plasait affirme que toutes
les statistiques vont dans le même sens. Le sénateur qui évoque
les risques engendrés par cette consommation, indique notamment que
selon une étude suédoise de 1987 le fait d'avoir fumé
plus de 50 cigarettes de cannabis dans sa vie multiplie par six le risque
de schizophrénie et que chaque année en région parisienne
« quelques 2000 jeunes rentrent dans la schizophrénie »
avec en Europe « plus d'un million de schizophrènes hospitalisés
» sachant « qu'il y en a probablement deux fois plus qui ne
sont pas recensés ». Considérant que « cela devient
à l'évidence un problème de santé publique qu'un
homme politique ne peut plus feindre d'ignorer » l'auteur voit là
« une situation qui induit une grande part des problèmes que
connaît notre société ». Le parlementaire tient
tout particulièrement à remercier les Etats-Unis et les Pays
Bas qui ont introduit en France le Nederwiet « un cannabis génétiquement
modifié » dont la teneur en THC peut aller jusqu'à 30%
et sur lequel, déjà en 1997, l'Académie des Sciences
« tirait la sonnette d'alarme » de même que le Dr Léon
Hovnanian, président du Comité national d'information sur
le drogue (Cnid). B Plasait qui analyse les effets du cannabis sur l'organisme,
souligne que le THC peut agir sur « le sommeil, le contrôle
de la température, la coordination des mouvements, l'attention, les
émotions, les fonctions reproductives ou encore la mémoire
», pour évoquer ensuite les études épidémiologiques
« sérieuses » et « très récentes
» qui montrent que chez des conducteurs impliqués dans un accident
de la route mortel, entre octobre 2001 et octobre 2002, 24,7% étaient
sous l'emprise de stupéfiants dont des cannabinoïdes dans 19,6%
des cas. Il précise que « conduire sous l'emprise du cannabis
multiplie par deux et demi le risque d'avoir un accident » et que
selon le Dr Mura, président de la société française
de toxicologie analytique, « le cannabis est un produit beaucoup plus
pervers que l'alcool » car il « modifie les capacités
à estimer les distances ou amplifie le sentiment d'inhibition sans
que son consommateur ne s'en rende compte. Revenant sur « les conclusions
inattendues » du rapport du pharmacologue Bernard Roques sur «
la dangerosité des drogues » publié en 1998, lequel
place toutes les substances sur une échelle graduée avec le
cannabis parmi les drogues les moins dangereuses, le sénateur affirme
« la ficelle était un peu grosse » et dix experts décidaient
en juillet 1998 « de faire connaître publiquement leur indignation
(...) n'hésitant pas à affirmer que ce rapport était
« dangereux car il aboutit à diffuser dans l'opinion publique
une contre vérité concernant le cannabis ». L'auteur
qui analyse les « lacunes » et « incohérences »
du rapport, souligne que l'Académie de médecine elle-même
« a tenu à faire connaître publiquement sa position,
le 24 juin 1998, en rappelant la toxicité du cannabis » qui
comme pour toute substance psychoactive « dépend de l'importance,
de la fréquence et de la régularité de sa consommation
ainsi que de la personnalité du consommateur » alors que «
l'apparition récente sur le marché de cannabis à très
forte teneur en THC ne peut que susciter l'inquiétude ».
A noter une interview de Didier Jayle,, président de la MILDT qui indique que «depuis deux ans on commence à réaliser que le cannabis, dont la nocivité a été manifestement sous évaluée par le passé, n'est pas si anodin que cela ». Interrogé sur la campagne de prévention que va lancer la MIDT, il affirme que « la situation est grave » en raison de « l'explosion de la consommation de cannabis chez les 16 – 24 ans » qui « a triplé en l'espace de dix ans et fait de la France le pays de l'UE ou elle est la plus forte » alors que « même aux Pays bas où le cannabis est en vente libre » la consommation est plus faible. Soulignant qu'en France cette consommation atteint chez les jeunes des niveaux identiques à celle de l'alcool, il observe que face à des « consommations très problématiques (…) la nécessité de répondre à ces consommateurs intensifs s'impose » sachant qu'on « ne peut pas mettre sur le même plan un jeune qui lors d'une soirée partage un joint (…) et celui qui consomme du cannabis tous les jours ». Le président de la MILDT précise que « l'objectif des pouvoirs publics est d'apporter une réponse à ces jeunes là, mais aussi à leurs parents qui sont souvent déboussolés face à un problème qu'ils ne comprennent pas, qu'ils ne connaissent pas ou mal ». D'après Didier Jayle, cette campagne qui coûtera « 4 ou 5 millions d'euros » démarrera en février et sera diffusée sur tous les médias, avec des brochures et un numéro de téléphone « mis à la disposition des parents, et des consommateurs », l'objectif étant « d'essayer de modifier l'image du cannabis « drogue anodine, branchée, conviviale et festive » » une image « trop positive » et de faire comprendre que « le cannabis jouit d'une fausse réputation comme d'être moins nocif que le tabac ou d'être « bio » ». « Non » dit il « le cannabis ce n'est pas « cool » c'est ce que nous allons essayer de démontrer ». Pour lui, il n'est toutefois « pas question de faire une campagne de diabolisation, comme le souhaitent certains » et il précise « si non, nous irons tout droit dans le mur». Le président mentionne également la mise en place dans chaque département d'un dispositif de consultations spécifiques et le travail à long terme mené avec l'éducation nationale pour « une vraie prévention à l'école (…)» qui aujourd'hui n'existe pas » . Quand Valeurs Actuelles lui demande s'il ne craint pas que cette campagne « réveille les ardeurs des partisans de la légalisation du cannabis » il répond « non car nous parlons le langage de la vérité, en montrant objectivement tous les dangers (…) sans (…) diaboliser ».
Pays-Bas : les
toilettes "parlantes", instrument de prévention
Les habitants d'Amsterdam peuvent dorénavant bénéficier de conseils lors de leur passage aux toilettes. Ces toilettes "parlantes" expliquent les dangers du tabagisme, de la même manière qu'elles évoquent la futilité de la guerre. Dans un café du centre d'Amsterdam, les premières toilettes de ce genre ont été installées et elles détectent ce que les visiteurs font et commentent leurs comportements. Ainsi ces toilettes peuvent subitement "se mettre à tousser" et alerter sur les dangers de la cigarette ou encore nommer des stars du cinéma qui fument.
Source :
Reuters, 27 Août 2004
http://msnbc.msn.com/id/5841271/
Royaume Uni :
espoir dans un médicament pour l'arrêt du tabac
Selon des recherches non divulguées, une pilule
"miracle" qui pourrait aider les gens à perdre du poids,
à arrêter de fumer et qui réduirait même le risque
de crises cardiaques, pourrait être disponible d'ici deux ans. Les
études indiqueraient que les personnes qui prennent 20 mg de Rimonabant
une fois par jour perdent du pois et il semble que le médicament
réduise le risque de maladies cardiaques, d'attaques, ainsi que le
diabète. Le médicament fonctionne en supprimant l'envie de
fumer ou de manger au delà de la satiété. Les résultats
ont été décrits par des médecins et présentés
lors du Congrès de la société européenne de
cardiologie qui s'est tenu à Munich le 29 août dernier.
Si les essais actuellement réalisés en Europe et aux Etats
Unis se révèlent positifs, le médicament pourrait obtenir
une autorisation de mise sur le marché d'ici 2006.
Source :
Western Daily Press, 30 Août
2004 ‘ Pill offers hope for smokers
http://www.westpress.co.uk/displayNode.jsp?nodeId=145786&command=displayContent&sourceNode=146275&contentPK=10858813
Les fumeurs atteints
de maladies cardio-vasculaires continuent majoritairement à fumer
Selon une nouvelle étude, plus de la moitié
des fumeurs européens, ayant subi une crise cardiaque avec intervention
chirurgicale ou ayant subi de graves problèmes circulatoires, continuent
à fumer un an après cet accident, en dépit des campagnes
d'incitation à l'arrêt et des conseils d'arrêt prodigués
par les médecins.
Ces résultats, présentés
lundi 30 août lors de la plus importante conférence médicale
européenne, tendent à indiquer que les efforts actuels en
matière d'arrêt échouent auprès de nombreuses
personnes vulnérables.
Sources :
- Courtesy of Globalink News &
Information, 31 Août, 2004
http://msnbc.msn.com/id/5868428/
Autres liens :
Etude : Heart Scares May Not Stop Smokers - New York
Times/AP
http://www.nytimes.com/aponline/national/AP-Smoking-Hearts.html
Congrès ESC 2004 :
http://www.escardio.org/congresses/esc_congress_2004/
Les timbres à
la nicotine inefficaces ? Peut-être les avez-vous mal ou insuffisamment
utilisés.
Une étude récente tend à indiquer
que des fumeurs devraient utiliser de manière plus intensive les
substituts nicotiniques par rapport aux recommandations figurant sur les
notices. Des études ont montré que l'usage d'une gomme ou
d'un spray associé à un timbre est plus efficace que la seule
utilisation d'un timbre et qu'il serait bénéfique d'utiliser
des produits même en cas de rechute. L'idée est de veiller
à ce que le corps ait une dose continue de nicotine. Mais de nombreuses
personnes ont recours à une gomme ou à une pastille uniquement
lorsqu'elles éprouvent une envie irrépressible de fumer a
indiqué le Dr Saul Shiffman, professeur de psychologie à l'Université
de Pittsburgh qui a mené de nombreuses études sur la nicotine,
sur les thérapies à base de substituts nicotiniques et qui
est consultant chez GlaxoSmithKline, l'un des fabricants de timbres, gommes
et pastilles à la nicotine.
De nombreuses fumeurs échouent
également parce qu'ils cessent leur traitement au bout de quelques
semaines, a mentionné le Dr Shiffman. Le prix est un élément
... "La majorité des fumeurs croient que c'est la nicotine qui
est la cause de cancer et a un rôle majeur dans les dégâts
occasionnés par la cigarette". En fait, ce sont le monoxyde
de carbone, les goudrons et les particules toxiques innombrables dans la
fumée de cigarette qui sont à l'origine des pathologies. Bien
que les gens deviennent dépendants à la nicotine, la nicotine
ne paraît pas induire un risque accru de cancers, de maladies respiratoires
ou de maladies cardio-vasculaires.
Source :
The New York Times, 31 Août 2004,
‘The Nicotine Patch didn’t Work? You may Not have Used it Enough’
Tabac et cancer
Le Monde, le Figaro, le Parisien et l'Humanité rendent compte d'une étude de la CNAM qui souligne une progression rapide du cancer du poumon chez les femmes.
D' après le Monde, « les épidémiologistes ne se trompent pas lorsqu'ils évoquent à propos du tabagisme féminin une « catastrophe sanitaire annoncée » ». Le journal qui fait état de l'étude rendue publique hier par la CNAM, souligne que sur les années étudiées (1997-2002) le taux d'incidence du cancer du poumon régresse pour la première fois chez les hommes (- 0,6%) par an et « croît de manière significative chez les femmes (+ 5,6%) par an » avec une progression plus importante dans la tranche d'âge comprise entre 40 et 59 ans (+ 9,6%) par an ce qui d'après la CNAM laisse présager « une poursuite de la hausse pendant les deux prochaines décennies ». Notant que l'étude de la CNAM compare les taux d'évolution selon les régions, le quotidien mentionne un taux d'incidence particulièrement élevé pour les hommes en Champagne Ardennes, en Lorraine et dans le Nord Pas de Calais avec toutefois des écarts au sein d'une même région. Chez les femmes les chiffres les plus élevés se situent comme chez les hommes en Lorraine, mais aussi à Paris, dans le Sud Ouest et sur le pourtour méditerranéen et ils sont selon le journal « bien évidemment liés à la montée du tabagisme chez les femmes depuis la seconde guerre mondiale ». Pourtant, assure le Monde, selon les dernières enquêtes, « la guerre contre le tabac » lancée par le gouvernement « laisse entrevoir un changement d'attitudes » en effet selon une enquêtes INPES - IPSOS « les femmes seraient plus sensibles que les hommes aux messages sanitaires alarmants inscrits sur les paquets de cigarettes et à la forte augmentation du prix du tabac ».
D'après le Figaro, « avec la massification du tabagisme féminin, le cancer du poumon et en train d'exploser chez la femme » et « étant donné le délai entre le début de la consommation, la durée d'exposition et l'apparition de la tumeur » (entre 20 et 30 ans) « la situation devrait beaucoup empirer d'ici à quinze ans ».
Le Parisien, qui note qu' « en valeur absolue les hommes sont encore quatre fois plus touchés que les femmes par cette tumeur mais que la progression s'inverse », souligne que ce cancer à 80% dû au tabac, est en grande partie évitable. Le quotidien indique qu' « en France, de 1997 à 2002, plus de 105 000 personnes – 85 420 hommes et 20 490 femmes – ont été frappées par cette tumeur » et que « ce cancer est particulièrement grave puisqu'on enregistre 85% de décès dans les cinq années qui suivent le diagnostic ».
Dans l'Humanité, le Docteur Alain Weill, médecin-conseil
à la Caisse nationale de l'assurance maladie se penche sur l'évolution
du cancer du poumon selon le sexe. Selon lui « plus c'est urbanisé
et plus les catégories socioprofessionnelles sont élevées,
plus il y a de cancers du poumon chez les femmes alors que chez l'homme,
c'est le contraire ».
MILDT 03/09/04
Tabac et crise
cardiaque
L'AFP fait état d'une étude faite sur 52 pays selon laquelle « un cinquième environ des crises cardiaques dans le monde seraient dues au stress » et que le tabagisme est l'un des principaux facteurs de risque mis en avant dans cette étude « avec près de trois fois plus de risque de crise cardiaque chez les fumeurs que chez les non fumeurs » mais qu' « au contraire, trois comportements peuvent avoir un rôle protecteur, la consommation quotidienne de fruits et légumes, l'exercice physique régulier et une consommation modérée d'alcool ».
L'arrêt
tabagique avant 40 ans diminue fortement le risque de cancer pulmonaire
(AT) Chez les hommes, 9 cas de cancers pulmonaires mortels sur 10 sont dus à la fumée. Cela dit, les fumeurs de longue date qui arrêtent avant l'âge de 40 ans évitent en grande partie le risque de ce type de cancer avant l'âge de 75 ans. C'est la conclusion d'une étude menée dans quatre pays: l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la Suède.
L'équipe internationale de recherche a examiné le risque de cancer pulmonaire chez les hommes de 75 ans. Les résultats en sont les suivants:
* Les Italiens fumeurs depuis de longues années
mais ayant arrêté définitivement avant 40 ans ont réduit
le risque de cancer pulmonaire avant 75 ans de 80%.
* En Grande-Bretagne,
en Allemagne et en Suède, ce même risque a diminué de
91%.
Un arrêt tabagique avant 50 ans diminue le risque de cancer des poumons avant 75 ans de 57% chez les Italiens et de 69% chez les Allemands.
Par conséquent, la mortalité due au cancer pulmonaire chez les hommes européens ces trois prochaines décennies dépend de la réussite des fumeurs actuels d'arrêter de fumer.
Source: A. Crispo et al., The cumulative risk of
lung cancer among current, ex- and never-smokers in European men, in: British
Journal of Cancer advance online publication, 3 août 2004; doi:10.1038/sj.bjc.6602078
http://www.nature.com/bjc .
30.8.2004
Royaume Uni :
La fumée de tabac plus toxique que les émanations de voitures
Selon le British Medical Journal du 23 août, de nouvelles recherches ont montré que la pollution de l'air par la fumée de tabac est 10 fois plus importante que celle résultant des dégagements d'une voiture diesel. L'expérience rapportée dans la revue Tobacco Control a été réalisée dans un garage dans une petite ville montagneuse du nord de l'Italie, qui en temps normal enregistre de faibles niveaux de pollution atmsphérique. Il est également mentionné dans l'article : "les questions de protection de l'environnement conduisent les fabricants à accorder plus d'attention aux émanations des véhicules et les émissions des nouvelles voitures sont dix fois moins polluantes qu'auparavant. Les données présentes montrent que les cigarettes produisent davantage de matière polluante que les émanations de diesel. Ce message est notamment à utiliser en direction des adolescents préoccupés par les questions d'environnement".
Source :
http://news.google.com/news?ie=utf8&oe=utf8&persist=1&num=30&hl=en&client=google&ncl=http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3590578.stm
- Royaume Uni
: Risque d'accidents vasculaires chez les jeunes fumeurs
Selon une étude récente, les personnes de moins de 40 ans présentent un risque multiplié par 5 si elles fument d'avoir une attaque cardiaque. L'équipe internationale de chercheurs, à l'origine de ce travail, a déclaré que de tels résultats mettaient à mal l'idée selon laquelle seuls les fumeurs plus âgés présentaient des risques cardio-vasculaires. La Fédération Britannique du Coeur a mentionné que ce rapport devrait être considéré comme un coup de semonce pour les jeunes fumeurs. Cette étude, se fondent sur des données recueillies dans le cadre du programme de l'Organisation Mondiale de la Santé, MONICA relatif aux maladies cardio-vasculaires et aux facteurs de risque. MONICA inclut des sujets âgés entre 33 et 64 ans issus de 21 pays.
Sources :
http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3590320.stmhttp://www.eveningtimes.co.uk/hi/news/5029882.html
http://news.google.com/news?ie=utf8&oe=utf8&persist=1&num=30&hl=en&client=google&ncl=http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/3590320.stm
- Le Soir, “Le Tabac nuit au coeur des jeunes, 24 Août 2004
Hong Kong tabac
et sédentarité
Le Figaro rapporte que le ministère de la
santé de Hong Kong vient de lancer un avertissement concernant la
sédentarité qui selon eux tue plus que le tabagisme. D'après
le journal, les chercheurs de l'université de Hong Kong assurent
que les statistiques sont accablantes : « en 1998 sur 14079 décès
d'habitants sur le territoire de plus de 35 ans, 5700 furent causés
par le tabac, 6400 par l'absence de pratique sportives. » Selon Lam
Tai-Hing, responsable de la santé publique « 20% des décès
de Hongkongais âgés de 35 ans et plus pouvaient être
attribué à un manque d'activité physique », d'après
cette étude, d'où cette mise en garde : « C'est bien
de ne pas fumer, mais si vous ne faites pas d'exercice, vous courez quand
même de grands risques. »
MILDT du 28/07/04
Jeu pathologique
France Soir évoque le programme de soutien
médical aux joueurs dépendants, initié en 2004 par
le casino Barrière d'Enghien les Bains, afin de sensibiliser les
« game addicts » aux dangers d'une pratique intensive. Le journal
qui précise que des dépliants mis à la disposition
des clients orientent ceux-ci vers des centres spécialisés,
souligne toutefois que l'un de ces établissements ne propose un rendez
vous que dans le délai d'un mois. Assurant que SOS joueurs «
va plus loin dans le suivi de l'accro » en l'assistant dans ses démarches
juridiques, le quotidien relève que dans un dossier suivi par l'association
les dettes vont jusqu'à « 2 millions d'euros ». A noter
aussi, selon France Soir, l'existence d'un guide de prévention aux
risques d'abus du jeu édité par le syndicat professionnel
des casinos de France avec un test d'évaluation en 20 questions.
Conclusion sur le fait que « tous ces efforts interviennent au moment
où un ancien client ruiné attaque en justice le casino de
Vichy pour «abus de faiblesse civile » ».
Adresses
mentionnées: Hôpital Louis Mourier à Colombes (01 47
60 64 16), Centre Marmottan à Paris (01 45 74 00 04) et SOS joueurs
( 01 47 07 07 80).
MILDT du 27/07/04
Un cigarettier
a testé des additifs sur des animaux
(AT) La compagnie British American Tobacco a testé
sur des rats l'influence d'additifs des cigarettes sur la composition et
la nocivité de la fumée du tabac. 482 substances du tabac
ont été analysées: chocolat, vin, Sherry, cacao, sirop
de grain, jus de cerises, sirop d'érable et vanille.
Selon les
chercheurs travaillant pour la firme de cigarettes, les expériences
n'ont pas montré de différences fondamentales entre la charge
représentée par la fumée du tabac et ses additifs et
celle de cigarettes de contrôle.
Pourquoi des additifs dans les cigarettes?
En
Suisse, les additifs peuvent constituer un quart du contenu des cigarettes,
cigares et autres produits du tabac. Les additifs sont principalement destinés
à atténuer le goût âpre du tabac naturel, explique
la firme.
Sur le plan de la prévention du tabagisme, les additifs sont contestables.. Plus la fumée du tabac est douce, plus elle est inhalée simplement et profondément dans les poumons et plus rapide est la pénétration de la nicotine dans le cerveau. C'est là que la nicotine exerce son effet de dépendance. Ainsi, les jeunes franchissent plus facilement le pas de l'expérimentation du tabac vers le tabagisme si la fumée plus la fumée des cigarettes semble douce.
Pour les jeunes, l'âpreté du goût est un frein naturel à fumer régulièrement. Les cigarettiers savent contrer cette inhibition à l'aide des divers additifs.
Source: Richard R. Baker et al., An overview of the
effects of tobacco ingredients on smoke chemistry and toxicity, in: Food
and Chemical Toxicology 2004; 42: p. 53 à 83, supplément 1.
http://www.sciencedirect.com/science/journal/02786915
26.7.2004
Fumée passive:
deux fois plus nocive pour le cœur qu'on ne le pensait
(AT) Si l'on compare les non-fumeurs peu exposés
à la fumée passive avec d'autres non-fumeurs qui y sont très
exposés, ces derniers présentent un risque de 50 à
60% plus élevé de maladies cardiaques: un risque quasiment
aussi élevé que chez les fumeurs actifs qui fument moins de
10 cigarettes par jour.
Une équipe de chercheurs a analysé,
dans le cadre d'une étude régionale britannique sur les maladies
cardiaques, un groupe de 2'105 non-fumeurs
pendant une vingtaine d'années.
Ils ont cherché à savoir combien d'hommes ont souffert de
troubles cardiaques et combien de ces cardiopathies ont été
attribuées à la fumée passive.
Risques sous-estimés
Cette recherche,
fondée sur des études antérieures, part de la constatation
que la fumée passive augmente le risque de maladie cardiaques de
25 à 30%. Ces études ne portaient cependant, pour la plupart,
que sur le tabagisme à domicile, pas au travail ou à d'autres
endroits.
Après la publication des nouveaux résultats de recherche dans le British Medical Journal, l'Association des médecins britanniques a demandé au gouvernement d'interdire entièrement la fumée au travail.
Source: Peter H. Whincup et al., Passive smoking
and risk of coronaryheart disease and stroke: prospective study with cotinine
measurement,in: British Medical Journal, article publié le 30 juin
2004:http://bmj.bmjjournal.com
5.7.2004
Première
action globale contre le trafic et l'usage de cannabis
Sous le titre « Première action globale
contre le trafic et l'usage de cannabis » France soir publie une tribune
libre de Didier Jayle, président de la MILDT. Didier Jayle annonce
qu'en raison de « l'augmentation et de la précocité
croissante de la consommation de cannabis » mais aussi de «
l'existence d'une frange de jeunes dépendants », « un
programme de lutte contre le trafic et l'usage de cannabis" a été
adopté , "avant même les derniers arbitrages du plan d'ensemble
proposé par la MILDT aux pouvoirs publics". Précisant
que ce programme sera mis en oeuvre à l'automne, le président
de la MILDT souligne que pour la première fois cette drogue «
fait l'objet d'une action globale » qui s'attaque aux trafics et aux
« représentations trop inoffensives » en « se fondant
sur les connaissances aujourd'hui bien objectivées des risques ».
Didier Jayle signale qu'une campagne d'information et de communication sera
menée à l'intention des jeunes, de leurs parents et des professionnels
de l'éducation et de la santé – que des consultations spécifiques
anonymes et gratuites seront mises sur pied pour les adolescents : «
les consultations cannabis » - qu'un programme d'intervention en milieu
scolaire sera construit – et que de nouvelles méthodes de prise en
charge de la dépendance au cannabis, associant les parents, seront
expérimentées. Il indique aussi que « la lutte contre
le trafic s'attaquera à ceux qui s'enrichissent du trafic au détriment
des jeunes et de leurs parents ». Affirmant que ses mesures s'adressent
« aux jeunes générations de façon « ferme
et responsable » en leur donnant les moyens de « changer collectivement
leurs attitudes vis-à-vis des drogues » et en offrant une «
aide immédiate » aux jeunes consommateurs en difficulté,
le président de la MILDT, conclut qu'un « discours juste et
objectif accompagné de mesures concrètes est plus utile qu'une
dramatisation outrancière qui apparaîtrait comme une stigmatisation
des jeunes ».
MILDT 1e juillet 2004
Les chercheurs
s'empoignent sur le cannabis
D'après Science et Vie de juillet «
les chercheurs s'empoignent sur le cannabis » car si « des scientifiques
français affirment détenir la preuve du lien entre cannabis
et schizophrénie, une équipe britannique en doute »
et de ce fait « le voile sur les effets du chanvre indien n'est toujours
pas levé ».
Le journal souligne que trois étude
parues fin 2002 et expertisées par l'Inserm appellent ce commentaire
de la part Jeanne Etiemble, directrice du centre d'expertise collective
de l'Inserm, « la conclusion est claire, le risque de schizophrénie
chez les adolescents est multiplié par deux lors d'une consommation
occasionnelle de cannabis (10 joints par an) et par six quand celle-ci est
quotidienne ». Indiquant que les chercheurs britanniques qui viennent
de passer en revue deux cents études sur la question, dont deux des
trois publications mentionnées par l'Inserm, estiment que le lien
entre usage de cannabis et troubles psychiatriques dont schizophrénie
« n'est pas significatif », la revue rapporte ce propos de John
Mac Leod, directeur de l'étude, « s'il y avait un rapport de
causalité il pourrait être inverse : l'usage de drogues est
beaucoup plus élevé chez les patients psychiatriques et leur
consommation pourrait être, non la cause mais la conséquence
de leurs troubles ». Jeanne Etiemble réagit « ne cherchant
pas à étudier un trouble particulier, leur sélection
a été très large et ne permettait pas de faire ressortir
un lien éventuel avec la seule schizophrénie ». John
Mac Leod réplique « dans l'une des études de l'Inserm
(…) la schizophrénie des individus concernés, n'était
pas cliniquement évaluée mais simplement déclarée
par eux, ce qui introduit un biais dans l'étude » D'après
le magazine, « c'est bien là tout le problème de l'épidémiologie
» qui ne « peut pas toujours travailler sur des données
objectives » et la schizophrénie ne touchant que 1 % de la
population « il est très difficile de voir si sa fréquence
augmente ou non et de la relier à la consommation ». Rapportant
que selon l'enquête ESPAD (menée en milieu scolaire européen),
cette maladie a triplé en dix ans chez les adolescents (7 à
21%), le journal assure que d'autres facteurs peuvent intervenir (alcool,
drogues dures, environnement social, déterminants génétiques).
Toutefois pour Jeanne Etiemble « le lien entre cannabis est schizophrénie
est sûr » en effet « les études montrent qu'il
y a une relation de dose - effet entre les deux événements
» et « que celle-ci est spécifique au cannabis».
Le mensuel estime en conclusion que pour apporter une preuve claire il faut
de nouvelles études épidémiologiques mais aussi parvenir
à démontrer sur le plan clinique que le cannabis peut générer
les symptômes de la schizophrénie.
MILDT 28/06/04
Les fumeurs perdent
dix ans de vie
Le Figaro revient sur « la plus longue étude
épidémiologique de l'histoire » qui montre que «
les fumeurs perdent dix ans de vie » (voir revue de presse du 23 juin).
Rappelant que cette étude vient d'être publiée dans
le British Medical Journal et qu'elle porte sur 40 000 médecins britanniques
suivis de 1951 à 2001, le journal note que dès 1954 il apparaissait
déjà un excès de mortalité chez les médecins
fumeurs participant à l'étude, pour préciser que «
ce travail (…) est à l'origine de la lutte de santé publique
contre le tabagisme dans de nombreux pays ». Jugeant les résultats
de cette étude « impressionnants » le quotidien précise
que « les hommes nés entre 1920 et 1930 qui ont toujours fumé
meurent en moyenne dix ans avant les sujets n'ayant jamais fumé de
leur vie » et que « l'arrêt de la consommation à
60, 50, 40 ou 30 ans, fait gagner respectivement 3, 6, 9 et 10 années
d'espérance de vie ». D'après le journal, « la
mortalité est doublée et même triplée pour la
cohorte de 1920 qui a bénéficié en 1939 des cigarettes
gratuites à l'armée » et la probabilité de mourir
entre 35 et 69 ans, doublée pour les fumeurs par rapport aux non
fumeurs, est triplée pour ceux nés en 1920. Toutefois, observe
Jean Michel Bader, la courbe de mortalité qui montre un décalage
d'espérance de vie de 10 ans entre fumeurs et non fumeurs devient
strictement superposable à celle des non fumeurs pour les anciens
fumeurs qui ont arrêté avant 34 ans. « Traduction »
poursuit le journaliste « arrêtez quelque soit l'âge,
vous en tirerez un bénéfice de santé ». D'après
JM Bader « des voix s'élèvent dans tous les milieux
savants pour que Sir Doll (auteur de l'étude, aujourd'hui âgé
de 90 ans, ndlr) se voit attribuer avant sa disparition le prix Nobel de
médecine ».
En encadré le journal informe que «
le tabac modifie même les gènes » et que « 97 gènes
s'expriment différemment entre fumeurs et non fumeurs (n'ayant jamais
fumé) ». D'après le quotidien, « la fumée
de tabac inhalée modifie l'ADN des cellules pulmonaires exposées
» et dès lors ce matériel génétique ne
produit plus de la même manière les protéines. Ainsi
« les fumeurs sur et sous produisent certaines protéines comme
des antioxydant et des gènes suppresseurs de tumeurs, par rapport
aux non fumeurs ». D'après les auteurs de l'étude, «
ces différences d'expressions pourraient être à l'origine
de cancers du poumon et du haut risque de cancer toujours encouru par les
anciens fumeurs même 20 ou 30 ans après leur sevrage ».
MILDT 28/06/04
Fumer la pipe:
aussi nocif pour la santé que le cigare
(AT) Fumer la pipe est aussi nocif pour la santé
que le cigare. C'est le résultat d'une enquête menée
auprès de 23'589 hommes pendant 18 ans dans le cadre de l'étude
n°II sur la prévention du cancer par la Société
américaine d'oncologie.
En comparaison avec les hommes qui n'ont
jamais fumé, la fumée de la pipe augmente les risques pour
la santé de la manière suivante:
* Cancer du larynx: 13 fois
* Cancer pulmonaire:
5 fois
* Cancer bucco-laryngé: 3,9 fois
* Pneumopathie
chronique, sténosant les voies respiratoires: 3 fois
* Cancer
de l' *sophage: 2,4 fois
* Cancer du pancréas: 1,6 fois
* Cancer de l'intestin: 1,4 fois * Troubles de l'irrigation sanguine cardiaque:
1,3 fois * Troubles de l'irrigation sanguine cérébrale: 1,3
fois
Le cancer pulmonaire dépend du nombre de pipes allumées par jour, du nombre d'années que le fumeur de pipe a derrière lui et de la manière qu'il a d'en inhaler la fumée.
Source: S. Jane Henley et al., Association Between
Exclusive Pipe Smoking and Mortality From Cancer and Other Diseases, in:
Journal of the National Cancer Institute 2004; 96: p. 853 à 861.
http://jncicancerspectrum.oupjournals.org
21.6.2004
DROGUES ET SOCIETE
: POINT DE VUE
L'Humanité de samedi qui annonce la diffusion
du film « Désintox » demain sur Arte à 22H45 publie
une interview de la sociologue Anne Coppel de l'Association française
de réduction des risques, qui « fustige une politique antidrogue
trop répressive, quand l'ignorance demeure ». Anne Coppel qui
explique ce qu'est la réduction des risques, mise en place en 1994
par Simone Weil avec des programmes d'échange de seringues et de
traitements de substitution, précise que ce dispositif « a
eu des résultats remarquables » puisque les overdoses ont «
diminué de 80% » et que « plus largement c'est l'ensemble
des causes de mortalité qui a diminué ». Estimant qu'aujourd'hui
« le discours sur la réduction des risques ne passe plus (…)
avec la guerre à la drogue prônée par les Etats-Unis
et l'ONU », elle fait état de « 5000 personnes incarcérées
en Europe pour usage de stupéfiants, à 80% pour du cannabis
» avec « plus inquiétant (…) (un) recul généralisé
des politiques sociales » et « le retour d'un discours moraliste
des plus dramatiques» où « on en vient même à
dénoncer les traitements de substitution parce qu'il y a détournement
de ces derniers ». Pour la sociologue, en ce qui concerne la loi sur
les stupéfiants et bien que « Sarkozy (ait) reconnu que la
loi est trop sévère (…) c'est (…) l'immobilisme, mais peut
être verra t-on l'arrêt des incarcérations. Mais, avec
comme pendant, la mise en place d'amendes » ce qui va « renforcer
un dispositif strictement policier qui visera toujours les mêmes -
les jeunes des quartiers populaires ». Evoquant le cannabis, dont
« le nombre de consommateurs est en progression » mais qui est
la drogue « la moins dangereuse » Anne Coppel estime «
qu'on assiste au rapprochement entre drogues licites et illicites à
travers un mouvement hygiéniste et moraliste de condamnation généralisée
» avec toutefois une « tendance en Europe à privilégier
la santé publique à la répression qui pourrait déboucher
sur la dépénalisation ». Selon elle, en ce qui concerne
le discours médiatique, « désormais on est avantage
dans l'autocensure », « ceux qui en parlent le plus sont ceux
qui en savent le moins » or « on aurait tout intérêt
à pouvoir traiter objectivement des questions de drogues sinon on
reste dans la peur et l'ignorance ».
MILDT 9 JUIN 04
Diminuer la fumée
ne réduit pas la charge nicotinique
(AT) Des fumeuses qui ont réduit de moitié
leur consommation de cigarettes ont malgré tout subi une charge plus
importante de monoxyde de carbone, de nicotine et de substances cancérigènes.
La raison de cette charge plus élevée, contrairement aux attentes,
est due à un comportement différent face à la fumée.
Celles d'entre elles qui on réduit leur quantité de cigarettes
à un demi-paquet de cigarettes par jour au lieu d'un entier, sont
tout aussi nicotinodépendantes que les autres. Car pour que le corps
reçoive la même quantité de nicotine qu'avant, les habitudes
tabagiques changent très rapidement. On tire plus profondément
sur la cigarette et on la fume jusqu'au bout.
La réduction du
tabagisme n'y change rien: le nouveau mode de fumer augmente nettement les
dommages dus au monoxyde de carbone, à la nicotine et aux substances
cancérigènes. Tel est l'important résultat d'une étude
de l'Université de l'Ohio aux Etats-Unis.
Seule solution: arrêter de fumer
En réduisant
sa dose quotidienne de cigarettes, on espère agir au mieux pour sa
santé. Il se trouve hélas que le mieux est l'ennemi du bien
et que le corps absorbe plus de matières toxiques qu'avant. L'alternative
est d'arrêter de fumer. Le 31 mai, Journée sans tabac, le concours
intitulé «Arrêtez de fumer et gagnez 5'000 francs!»
est, cette année-aussi, d'actualité. On peut s'y inscrire
en ligne d'ici le 4 juin sur le site internet http://www.letibe.ch ou par
le biais de l'antenne téléphonique 0848 88 77 88 (12 ct. la
min.).
Source: Karen Ahijevych et al., Levels of cigarette
availability and exposure in Black and White women and efficient smokers,
in: Pharmacology Biochemistry and Behavior 2004; 77: p. 685 à 693.
http://www.sciencedirect.com/science/journal/00913057
31.5.2004
« Tabagisme
: une situation plus préoccupante que prévu»
(AT) Fin mai 2004, Richard H. Carmona, directeur
des plus hautes instances sanitaires américaines, a présenté
à Washington son tout dernier rapport intitulé «Les
conséquences de la fumée sur la santé». Il dit
notamment: «Nous savons depuis des décennies que fumer nuit
à la santé. Mais ce rapport montre que la situation est plus
grave que l'on se l'imaginait. Les poisons contenus dans la fumée
des cigarettes pénètrent partout où le sang circule»,
déclare M. Carmona.
Pour la première fois, il est scientifiquement
prouvé que fumer peut causer des maladies dans chaque organe du corps
humain. Il est hors de doute que fumer déclenche des maladies telles
que la leucémie, la cataracte, la pneumonie, ainsi que le cancer
du col de l'utérus, des reins, du pancréas et de l'estomac.
Les fumeurs raccourcissent leur vie en moyenne de 13,2 ans et les fumeuses
de 14,5 ans. «Les données scientifiques sont claires: le seul
moyen d'éviter les risques du tabagisme pour la santé est
d'arrêter complètement de fumer ou de ne jamais commencer»,
déclare M. Carmona.
Source: U.S. Department of Health & Human Services,
New Surgeon General's Report Expands List of Diseases Caused by Smoking,
Communiqué de presse, 27 mai 2004. http://www.hhs.gov/
31.5.2004
La liste des maladies
causées par le tabagisme s’allonge
D'après L'AFP, l'autorité médicale
américaine (Surgeon General), Richard Carmona, a allongé la
liste des maladies causées par le tabagisme . Ainsi son rapport lie
la fumée de la cigarette à la leucémie, la cataracte,
la pneumonie et les cancers du col de l'utérus, du pancréas,
du rein et de l'estomac tout en précisant que la cigarette augmente
également la fragilité osseuse, le risque de complications
liées au diabète, les infections suivant une opération
chirurgicale et les risques d'infertilité. Selon Richard Carmona
« les toxines de la fumée vont partout où coule le sang
».
Mildt 28 MAI 04
Chez l'adolescent,
une seule cigarette peut transformer le cerveau et le comportement
(AT) Se fondant sur des tests de comportement effectués sur des rats, des chercheurs de l'Université de Californie ont découvert que chez l'adolescent, une seule cigarette peut déclencher de rapides transformations du cerveau et du comportement.
* Le cerveau des adolescents entre 15 et 18 ans est
plus réceptif aux effets euphorisants de la cigarette qu'à
l'âge adulte.
* Le cerveau d'un adolescent en contact avec la
nicotine se modifie par la suite comme celui des nicotinomanes, ce qui peut
expliquer pourquoi les jeunes conservent souvent leurs habitudes tabagiques
à l'âge adulte.
«L'adolescence semble être une phase de développement au cours de laquelle les déclencheurs de sentiments agréables du cerveau sont tout spécialement réceptifs à la nicotine», explique Frances Leslie, de l'Université de Californie.
Huit fumeurs sur dix ont commencé de fumer à l'adolescence déjà. Plusieurs raisons à cela: l'une d'elles, selon l'équipe de chercheurs californiens, est que le cerveau réagit de manière particulièrement sensible à la nicotine au cours de la jeunesse.
Source: James D. Belluzzi et al., «Age-dependent
effects of nicotine on locomotor activity and conditioned place preference
in rats», in: Psychopharmacology Online First DOI: 10.1007/s00213-003-1758-6.
http://springerlink.metapress.com . Communiqué de presse: «UCI
tobacco research center study suggests first exposure to nicotine may change
adolescents' brains and behavior», 13 mai 2004. http://today.uci.edu/news/releases.asp
.
24.5.2004
JEU ET DEPENDANCE
Une enquête de Femme Actuelle sur le jeu «
loisir en plein essor mais qui conduit certains parieurs à une vraie
dépendance ». Des portraits de joueurs, et ce commentaire du
psychiatre, Marc Valleur, qui a créé l'Observatoire du jeu
en décembre 2003 « La Française des jeux et le PMU sentant
venir la concurrence des machines à sous ont conçu des produits
qui s'en approchent et sont très addictifs. Le nombre de dépendants
augmente et l'Etat fait l'autruche ». Selon lui « certains aboutissent
à des situations financières très délicates
en s'adonnant à des jeux peu coûteux au départ. Car
le raisonnement de l'accro est paradoxal, pour rembourser ses dettes dues
au jeu, il n'envisage pas d'autres solutions que … de jouer »
En encadré le psychiatre « passe au crible » six idées
reçues.
« Le jeu est un loisir » : réponse
vrai et faux car le « jeu pathologique n'a rien d'une activité
plaisante et lègère » or « 2 à 6% des joueurs
peuvent développer une addiction ».
« On a les mêmes
sensations qu'avec un excitant » : réponse vrai « les
jeux à résultat immédiat - machines à sous,
Rapido - provoquent dans certains cas des effets comparables à ceux
dus à la prise de cocaïne (…) » ce qui « explique
que l'on soit tenté de miser gros. Pour que cela fasse de l'effet,
il faut que l'enjeu soit conséquent ».
« Jouer peut
entraîner une dépendance » : réponse vrai «
comme pour la drogue » soit « par l'excès de plaisir
que l'on veut ensuite retrouver comme le premier flash de l'héroïne
» ou « par l'anesthésie d'une situation de souffrance
: gagner un lot important quand on a une vie difficile (…) donne envie de
recommencer ».
« Nous sommes tous égaux face au
jeu » : réponse faux car « dans les schémas de
dépendance on trouve trois paramètres : une personnalité
(nous ne somme pas tous égaux devant la tentation), un jeu (certains
sont plus accrocheurs que d'autres) et un moment ou l'individu est vulnérable».
« Il y a des gens qui attirent la chance » : réponse
faux « les joueurs abusifs ont souvent gagné la première
fois et se croient investis par la chance. C'est comme si Dieu leur avait
répondu positivement ».
« Gagner résoud les
problèmes » : réponse vrai et faux « gagner le
gros lot rend heureux (…) mais on ne peut pas tout résoudre avec
l'argent, contrairement au fantasme de beaucoup de joueurs » en effet
« gagner serait la réponse, pour eux , quasi divine ! aux problèmes
de leurs parents qu'ils rêvent de réparer ».
MILDT
14 MAI 2004
Beaucoup trop
de scènes tabagiques dans les films
(AT) Une analyse de films américains à
succès a recensé pour 2002 un chiffre record de scènes
tabagiques, d'images montrant des cendriers ou de la publicité plus
ou moins occulte pour le tabac.
* En 1950, les films contenaient 10,7
scènes tabagiques par heure.
* Jusqu'au début des années
quatre-vingt, ce chiffre est descendu à 4,9. Mais après 1989,
la tendance s'est à nouveau inversée en faveur d'une recrudescence
de ce type d'images.
* En 2002, les films contenaient en moyenne 10,9
scènes tabagiques par heure.
Fausse image
Par rapport aux années cinquante,
on relève en 2002 la moitié moins de personnes fumeuses. La
population est désormais mieux consciente des risques pour la santé
que comporte la cigarette. C'est donc une déformation de la r&ea!
cute;alité si le cinéma montre aujourd'hui autant de scènes
tabagiques que dans les années 50. Cette déformation, on le
sait, a de graves conséquences négatives, puisque les jeunes
qui regardent de tels films sont davantage attirés par la cigarette.
Sources: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et Stanton A. Glantz, Karen W. Kacirk, Charles McCulloch, Back to the Future: Smoking in Movies in 2002 Compared With 1950 Levels, in: American Journal of Public Health, 2004; 94: p. 261 à 263.
Crises asthmatiques
déclenchées par la fumée passive chez les adultes
(AT) Une étude scientifique finlandaise révèle pour la première fois que la fumée passive peut déclencher des crises d'asthme à court et à long terme chez les adultes également.
* Chez les personnes soumises à la fumée
passive à domicile pendant une année, le risque asthmatique
a été de 4,8 fois plus élevé.
* Chez les
personnes soumises à la fumée passive à leur lieu de
travail pour la même période, le risque asthmatique a été
de 2,2 fois plus élevé. Le risque de maladie augmente en proportion
de la durée à laquelle sont soumises ces personnes à
la fumée passive, à leur domicile ou à leur travail.
Le groupe de chercheurs finlandais a relevé pendant deux ans et demi
tous les nouveaux cas d'asthme dans une population adulte de 441'000 personnes.
Le risque de crise asthmatique dû à la fumée passive
chez les enfants est depuis longtemps établi.
Sources: Nouvelles
de l'AT (www.at-suisse.ch) et Maritta S. Jaakkola et al., Environmental
Tobacco Smoke and Adult-Onset Asthma: A Population-Based Incident Case-Control
Study, in: American Journal of Public Health 2003; 93: p. 2055 à
2060. www.ajph.org
Fumer accroît
le risque de la maladie d'Alzheimer
(AT) Le risque de maladie d'Alzheimer est augmenté
par la fumée.
* Chez les fumeurs, le risque de souffrir de dégénérescence
sénile est proportionnellement 2,7 fois plus grand que chez les personnes
qui n'ont jamais fumé.
* Le risque augmente avec l'accroissement
de la consommation de tabac. En comparaison avec les personnes qui fument
peu, celles qui fument beaucoup encourent un risque trois fois plus grand
d'être
atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Ces résultats
sont indépendants de l'âge, du sexe, de la formation scolaire,
de la pression sanguine et de la consommation d'alcool. Une équipe
de chercheurs chinois a étudié pendant deux ans l'ensemble
des nouveaux cas de dégénérescence sénile dans
une groupe de 2'820 hommes et femmes à partir de 60 ans.
Source: D. Juan et al., A 2-year follow-up study
of cigarette smoking and risk of dementia, in: European Journal of Neurology;
2004: p. 277 à 282.
http://www.ingenta.com/journals/browse/bsc/ene
10.5.2004
Le lien entre
consommation de cannabis et schizophrénie semble se confirmer
D'après l'AFP, « le lien entre consommation
de cannabis et schizophrénie semble se confirmer » c'est ce
qui ressort de récentes études présentées hier
par l'Inserm. D'après la réactualisation, de l'expertise collective
2001 de l'Inserm sur le cannabis, les études récentes «
semblent montrer que les risques de schizophrénie augmentent avec
la consommation de cannabis, avec sa précocité et son niveau
» toutefois ce stupéfiant est « un des très nombreux
facteurs de causalité, ni nécessaire, ni suffisant, qui conduisent
à sa survenue ». L'expertise souligne que « le risque
(…) est supérieur lorsqu'on a consommé du cannabis au moment
de l'adolescence » et selon une étude néerlandaise reprise
par l'expertise « l'influence du cannabis est d'autant plus importante
quand les sujets présentent déjà des symptômes
plus sévères ». D'après une étude neo
–zélandaise « les sujets ayant consommé au moins trois
fois du cannabis à l'âge de 15 ans ou 18 ans ont un risque
quatre fois supérieur de présenter des symptômes schizophréniques
à l'âge de 26 ans » que ceux n'en n'ayant pas ou moins
consommé au même âge. L'agence souligne par ailleurs
que la théorie de « l'escalade », selon laquelle il y
aurait un risque accru de consommation d'autres drogues dont l'héroïne
, n'a pas été confortée par les études récentes
et elle précise qu'il est nécessaire de mener des études
épidémiologiques avant de conclure sur d'éventuels
effets somatiques du cannabis.
MILDT 7 mai 04
Tabac et cicatrisation
D'après VSD, la fumée de cigarette
en suspension dans l'air freinerait la cicatrisation. Selon Manuella Martin
Green de l'Université de Californie, à Riverside, elle empêcherait
les fibroblastes des cellules réparatrices de l'épiderme de
fonctionner normalement.
MILDT 6 mai 04
Attention: la
fumée passive peut provoquer une crise cardiaque mortelle
(AT) «Un repas dans un restaurant enfumé peut-il provoquer un infarctus cardiaque chez un non-fumeur? Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, un nombre accru de données scientifiques tendent à prouver que cela est possible». C'est l'avis défendu par Terry F. Pechacek et Stephen Babb, chercheurs au Centre de lutte et de prévention contre les maladies, autorité sanitaire centrale des Etats-Unis.
La fumée passive peut dès lors présenter
un risque aigu pour les cardiaques.
* Les malades du coeur doivent
donc éviter les endroits fermés où la fumée
est encore autorisée.
* Les proches de ces personnes ne doivent
pas fumer dans le même appartement ou véhicule.
Cet avertissement se fonde sur les résultats d'une étude scientifique américaine. Dans la ville de Helena, aux Etats-Unis, une interdiction générale de fumer au travail et dans les lieux publics a été instaurée pendant six mois avant que des recours interjetés devant le tribunal ne l'annulent à nouveau.
Au cours de cette période d'interdiction, le nombre total d'hospitalisations dans l'hôpital régional en raison d'un infarctus cardiaque a diminué de 40% pour augmenter à nouveau dans la proportion antérieure, lors de sa levée.
Helena est une ville américaine retirée
de l'Etat du Montana dont les habitants (70'000 env.), n'ont que l'hôpital
régional à disposition.
Cette situation géographique
particulière a donné une occasion unique d'étudier
les effets d'une interdiction de fumer sur l'infarctus cardiaque sans influences
extérieures qui auraient pu falsifier les résultats.
A petite cause, grands effets Il est vrai que l'étude faite à Helena ne porte que sur un nombre restreint de cardiaques. Mais ses résultats coïncident avec d'autres études spécialisées. Ces dernières montrent comment une quantité minime de substances toxiques émanant de la fumée du tabac peut augmenter de manière inattendue et radicale le risque d'accident cardio-vasculaire.
Source: Terry F. Pechacek, Stephen Babb, Commentary:
How acute and reversible are the cardiovascular risks of secondhand smoke?,
in: BMJ 2004; 328: p. 980 à 983. http://www.bmj.com
3.5.2004
Les fumeurs fument,
les non fumeurs trinquent
« Les fumeurs fument, les non fumeurs trinquent
» estime Libération de samedi qui fait état d'une étude
neo zélandaise publiée dans le British Medical Journal qui
conclut à « un surcroît de mortalité de 15% »
chez des non fumeurs exposés à leur domicile au tabagisme
de leur entourage. Selon les experts, cette « étude étoffe
la preuve du mal causé par le tabagisme sur la santé et appuie
toute mesure qui vise à réduire l'exposition à la fumée
des autres ». Et le journal de conclure « de quoi militer, en
France, pour une meilleure application de la loi Evin, notamment sur les
lieux de travail et même à Libération ».
En
encadré le quotidien mentionne une étude publiée dans
le BMJ qui a été menée dans une ville isolée
du Montana avant, pendant et après une période de six mois
où le tabagisme était interdit dans les lieux publics : «
Résultat, le nombre d'admissions à l'hôpital pour infarctus
a été divisé par deux pendant la phase des mesures
autoritaires, avant de remonter en flèche ».
MILDT 26 avril
2004
La fumée
augmente fortement le risque d'hémorragie cérébrale
(AT) Les fumeurs encourent un risque nettement plus
élevé d'infarctus cérébral. Comme une récente
étude médicale le confirme, il s'agit d'une hémorragie
due à l'éclatement d'un vaisseau sanguin entre le cerveau
et le crâne.
* Les fumeurs encourent un risque cinq fois plus
grand de subir une hémorragie cérébrale en comparaison
avec les personnes qui n'ont jamais fumé.
Le risque augmente
en proportion de la fréquence de l'acte de fumer. Du reste, parmi
les fumeurs, les femmes sont plus touchées que les hommes. Près
d'un tiers de tous les cas de ce type d'hémorragies cérébrales
est causé par la fumée.
Le groupe international de chercheurs
est aussi porteur d'une bonne nouvelle: après avoir arrêt&ea!
cute; de fumer, ce risque diminue rapidement, même chez ceux qui ont
beaucoup fumé. L'arrêt tabagique est donc toujours bénéfique.
Sources: Nouvelles de l'AT (www.at-suisse.ch) et
Craig S. Anderson et al., Active and Passive Smoking and the Risk of Subarachnoid
Hemorrhage. An International Population-Based Case-Control Study, in: Stroke
2004; 35: p. 633.
http://stroke.ahajournals.org
Femmes et cancer
du poumon
D'après le Figaro, « l'alerte est lancée aux Etats-Unis : les femmes seraient plus exposées au risque de cancer du poumon ». Le journal qui note qu'entre 1930 et 1997 le taux de mortalité par cette pathologie aurait été multiplié par six chez les femmes, indique que le tabac est certes le plus grand facteur de risques tous sexes confondus et que la baisse de sa consommation demeure très lente aux Etats-Unis. Pourtant, selon le quotidien, « certains médecins vont jusqu'à penser que l'organisme féminin est plus exposé, peut être en raison de certaines hormones spécifiques au cancer du poumon – même chez les personnes qui n'ont jamais fumé » et ils appellent à la mise en place d'un programme de recherche sur le sujet.
Femmes violences
et tabac
L'AFP fait état d'une étude américaine qui montre que les femmes victimes de violences physiques ou d'abus sexuels dans leur enfance ont 40% de plus de risques de devenir fumeuses que les autres. Les auteurs qui indiquent que la nicotine est connue pour améliorer l'humeur , réduire la douleur et diminuer l'anxiété, soulignent que fumer pourrait être un moyen de réagir et de supporter l'abus.
Vaccination anti-nicotine:
étude sur le rat
En dépit des énormes risques sanitaires, les gens continuent à fumer principalement en raison de la dépendance à la nicotine. Des chercheurs de Californie ont étudié les effets des immunisations actives et passives sur l'activité locomotrice induite par la nicotine chez les rats. À cet effet, des rats ont été immunisés avec un vaccin NIC-KLH conçu pour obtenir une immuno-réaction anti-nicotine, ou ont reçu un anticorps monoclonal d'antinicotine, NIC9D9, avant une série d'injections de nicotine et de sessions d'essai. Les rats vaccinés ont montré une diminution de 45% de l'activité locomotrice comparée à une diminution de 16% des témoins. L'immunisation passive avec NIC9D9 a eu comme conséquence une diminution 66.9% d'activité locomotrice contre une ! diminution 3.4% des témoins. De plus, beaucoup moins de nicotine a été trouvée dans les cerveaux des rats immunisés. Les résultats soutiennent la valeur clinique potentielle de la vaccination contre la nicotine dans le contexte des programmes de cessation de tabac.
Source: 5. Investigations Using Immunization to Attenuate
the Psychoactive Effects of Nicotine. Carrera, M. R. A., Ashley, J. A.,
Hoffman, T. Z., Isomura, S., Wirsching, P., Koob, G. F., Janda, K. D. Bioorganic
& Medicinal Chemistry. 12(3): 563-570, February 1, 2004.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/[...]738965&dopt=Abstract
Restaurants sans
fumée: meilleur chiffre d'affaires
(AT) Si les restaurants et les bars étaient sans fumée, la moyenne des visiteurs augmenterait. Une récente étude irlandaise l'affirme. D'autres études sont déjà parvenues au même résultat dans d'autres pays. A partir du 29 mars 2004 en Irlande, à de rares exceptions près, tous les emplois à l'intérieur de bâtiments seront déclarés non-fumeurs.
Ce constat est une fois de plus en contradiction avec l'affirmation de l'industrie du tabac selon laquelle les places de travail sans fumée provoqueraient un recul des ventes dans l'hôtellerie.
Recrudescence de la clientèle dans les
restaurants. Une étude menée sur mandat de l'Office irlandais
du contrôle du tabac porte sur deux volets: une enquête auprès
de la population et une évaluation de la littérature scientifique.
L'enquête a donné des résultats sans ambiguïtés:
* Concernant les repas, les restaurants sans fumée voient leur chiffre d'affaires augmenter: 20% des adultes interrogés de l'étude irlandaise iraient plus volontiers manger dans un restaurant de cette sorte et 7% moins souvent.
* Concernant la boisson, les restaurants sans fumée connaissent le même chiffre d'affaires que les autres: 13% des adultes interrogés iraient plus volontiers boire un verre dans un restaurant sans fumée et 12% moins souvent.
La littérature spécialisée a également apporté des conclusions sans appel. L'introduction de places de travail sans fumée a eu pour effet de conduire à un chiffre d'affaires en moyenne égal ou même supérieur au précédent, avant l'introduction de la mesure.
Source: Office of Tobacco Control (OTC), Report says
weight of evidence is that smoking bans have little or no effect in aggregate
on hospitality sales, Communiqué de presse, mardi, 23 mars http://www.otc.ie
29.3.2004
Les ados français
fument leur premier joint à quinze ans
La Croix et le journal gratuit Métro font état d'une enquête de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies publiée aujourd'hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Sous le titre « les ados français fument
leur premier joint à quinze ans » Métro affirme à
la Une que « malgré une des législations les plus répressive
d'Europe, la France est le pays du vieux continent où la consommation
de cannabis des jeunes est la plus importante ». Selon l'enquête,
à la fin de l'adolescence environ la moitié des jeunes déclarent
avoir essayé au moins une fois le cannabis (45,7% des filles et 54,6%
des garçons de 17 ans et respectivement 50,9% et 61, 2% à
l'âge de 18 ans). Indiquant que l'usage « au moins répété
» (au minimum 10 fois par an) concerne deux fois plus de garçons
que de filles (31,6% contre 16% à 17-18 ans), l'étude rapporte
que les garçons sont trois fois plus nombreux que les filles à
déclarer un usage « au moins régulier » (10 fois
et plus au cours du mois) ou quotidien (9,2% contre 3,3%). L'enquête
qui relève qu'en moyenne l'expérimentation de cannabis a lieu
à 15,2 ans pour les garçons et 15,3 ans pour les filles, précise
que beaucoup avouent une consommation solitaire (28,6% des filles et 48,4%
des garçons), et avant midi (48,2 % des filles et 65,1% des garçons).
D'après cette étude, entre 1999 et 2002, l'usage « répété
» du cannabis (au moins dix fois par an) a triplé chez les
garçons comme chez les filles.
23 mars 2004
Ménopause
plus précoce chez les femmes fumeuses
(AT) Chez les femmes fumeuses, la ménopause
est plus précoce que chez les non-fumeuses. Le retour d'âge
intervient chez les fumeuses en moyenne dès 47 ans et chez les non-fumeuses
à plus de 49 ans seulement.
Il convient d'ajouter que les fumeuses
de moins de 46 ans souffrent plus fréquemment de troubles utérins.
Le tabagisme est nocif pour les fonctions de fécondation des
fumeuses, qui voient leurs chances diminuer de tomber enceintes. Ces résultats,
émanant d'une étude italienne, sont particulièrement
alarmants, les femmes étant de plus en plus nombreuses à souhaiter
un enfant après 35 ans.
Source: F. Di Prospero et al., Cigarette smoking
damages women's
reproductive life, in: Reproductive BioMedicine Online
2004; 8: 246-24.
http://www.rbmonline.com
22.3.2004
Efficacité
du rimonabant pour traiter l'obésité et pour accompagner le
sevrage tabagique
20 Minutes signale que deux études cliniques
viennent de confirmer l'efficacité du rimonabant pour traiter l'obésité
et pour accompagner le sevrage tabagique. Le journal qui indique que le
rimonabant appartient à la classe des CB1 bloquants dont la propriété
est de bloquer les CB1 qui sont « des récepteurs cellulaires
…au cannabis », précise que ces CB1 jouent un rôle important
dans la régulation de l'appétit « ce qui explique les
fringales des consommateurs de marijuana ». Qualifiant le rimonabant
de « sorte d'anti-cannabis », le quotidien rapporte qu'après
un an de traitement des patients souffrant d'obésité ont vu
leur poids et leur « mauvais cholestérol » baisser alors
que chez les gros fumeurs la prise de rimonabant a augmenté les chances
de réussite de sevrage. L'agence note que le laboratoire espère
commercialiser le produit avant 2006.
MILDT 17-03-04
Fumée et
cécité
(AT) Nombreuses sont les personnes insuffisamment
conscientes du fait que la fumée peut rendre aveugle. L'une des causes
les plus fréquentes de la cécité provoquée par
la fumée est l'altération rétinienne due à l'âge.
* Le risque de troubles séniles de la vue est 3 à 4 fois
plus élevé chez les fumeurs, en comparaison avec les non-fumeurs.
* Ce type de pathologie intervient en moyenne une dizaine d'années
plus tôt chez les fumeurs.
* Le risque dépend de la dose.
L'intervention de la maladie dégénérative de la rétine
sera d'autant plus précoce.
Cette maladie entraîne progressivement la perte d'une vue perçante. Les deux yeux peuvent être atteints simultanément ou l'un d'abord et l'autre ensuite. Près d'un quart de ces cas sont dus à la fumée.
Prévention: plus importante que le traitement Tel est le résultat de l'étude d'un groupe de chercheurs britanniques. La désaccoutumance tabagique doit mettre mieux l'accent sur le danger de la cécité dû à la fumée. La prévention dans ce domaine est d'autant plus importante qu'un traitement n'est possible que pour un nombre restreint de malades avec, le cas échéant, un résultat partiel.
Source: Simon P. Kelly et al., éditorial:
Smoking and blindness. Strong evidence for the link, but public awareness
lags, in: BMJ 2004; 328: p. 537 à 538. http://bmj.com
15.3.2004
Cannabis, mensonges
et vérités
Dans Santé magazine d'avril un dossier « cannabis, mensonges et vérités ». Le mensuel explique vouloir « démêler le vrai du faux » « dans un monde souvent complaisant à l'égard du joint ». Affirmant que les Français n'ont jamais autant consommé et qu'ils sont « 80% à avoir essayé un joint à 15 -18 ans » le journal estime que cette « banalisation s'accompagne d'un discours complaisant à l'égard des drogues en général et du cannabis en particulier » puisque nombre de personnalités avouent avoir consommé du « shit » et que dans la littérature- jeunes « le fumeur de joint est toujours présenté comme un type « cool » (…) adepte d'un mode vie alternatif et sans contrainte ». Déplorant que les adeptes de la dépénalisation veuillent faire passer un message selon lequel le cannabis serait moins nocif que la cigarette ou l'alcool, le journal développe les effets du cannabis qui « n'ont rien à voir avec ceux d'une cigarette » car son usage régulier entraîne une démotivation et affecte la mémoire, tout en provoquant comme la cigarette des cancers. Suit un développement sur les dangers du cannabis repris du site drogue- danger-débat.org. Le magazine qui insiste sur l'implication du cannabis dans les accidents de la route, estime qu'aujourd'hui le produit « n'a plus grand-chose à voir avec le joint qu'on fumait dans les années 70 » car selon le Dr Léon Hovnanian « la teneur en THC (…) est désormais de 20 à 30% au lieu de 2 à 4% hier». Evoquant les risques de « psychose cannabique » qui se manifeste par « des signes proches des bouffées délirantes », le mensuel assure que si certains gèrent leur consommation d'autres deviennent « accros » et qu'ainsi chaque année « 45 000 jeunes deviennent dépendants », dépendance qui « conduit à une spirale de l'échec ». Le journal qui affirme que pour lutter contre la drogue certains estiment « qu'il faut gérer les risques », ce qui à l'en croire, revient à dire « défoncez vous si vous voulez mais utilisez de bons produits », met en cause « certains médecins » que « l'on voit » « distribuer des cachets d'ecstasy préalablement testés par leurs soins dans certaines raves parties » ce qui « est une façon d'adresser aux participants un message plus qu'ambigu ». D'après la revue qui analyse les notions de dépénalisation et de légalisation ainsi que les arguments de ceux qui y sont favorables, « l'expérience montre que la dépénalisation ou la légalisation feraient au contraire augmenter la consommation et que la rationalisation attendue des comportements (du fait même de la disparition de l'interdit) n'aurait pas lieu ». Par ailleurs, « le trafic (…) ne disparaîtrait pas comme par enchantement » puisque les trafiquants se reconvertiraient des drogues « douces » aux drogues « dures , ces dernières faisant « ainsi leur apparition aux portes des lycées ». Concluant sur les propos de JF Mattei « si le tabac était une substance sollicitant aujourd'hui son autorisation de mise sur le marché(…) l'autorisation lui serait refusée », Santé Magazine met en garde « alors pourquoi recommencer avec le cannabis l'erreur commise autrefois avec le tabac ».
L'obésité
et le surpoids pourraient devenir la première cause de mortalité
aux Etats-Unis d'ici 2005
l'AFP fait état d'une étude (publiée dans JAMA du 10 mars) qui indique que l'obésité et le surpoids pourraient devenir la première cause de mortalité aux Etats-Unis d'ici 2005. En réaction à cette étude le secrétaire d'Etat à la santé a déclaré « nous devons nous attaquer au problème aussi agressivement que nous nous sommes attaqués au tabac ». L'agence rappelle qu'en 2000 le tabac a causé 435 00 morts aux Etats-Unis contre 400 000 morts associés à la mauvaise alimentation et à l'inactivité, largement devant les 85 000 morts causés par l'alcool. D'après la directrice des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), « le fait que plus d'un tiers des morts aux Etats-Unis chaque année soit liés au tabagisme, à de mauvaises habitudes alimentaires et à l'inactivité physique est à la fois tragique et inacceptable car il s'agit de comportements largement évitables . L'agence qui relève qu'entre 1990 et 2000 la proportion des morts dus à la mauvaise alimentation et à l'inactivité est passée de 14 à 16,6% du total des décès, souligne que dans le même temps les décès liés au tabagisme ont diminué passant de 19% à 18,1% de même que ceux liés à l'alcool qui sont passés de 5 à 3,5%. D'après les chercheurs « il est clair que si la tendance à l'accroissement de l'obésité n'est pas inversée (…) (celle-ci) devrait dépasser le tabac comme cause évitable de mortalité ». Dans un éditorial accompagnant l'étude, les chercheurs insistent sur « le besoin de renforcer considérablement la prise de conscience » car « les décisions de fumer, de boire, la quantité et le type d'alimentation sont le résultat de signaux culturels et commerciaux forts ».
La prévention
du tabagisme diminue les cas de décès cardiaques
(AT) En Angleterre et dans le pays de Galles, entre 1981 et 2000, la mortalité due aux troubles de l'irrigation sanguine cardiaque a diminué de 62% chez les hommes et de 45% chez les femmes. Plus de la moitié de ce recul se fonde sur une diminution des grands facteurs de risques, la fumée en particulier.
Ce résultat peut être mis en analogie avec d'autres pays industrialisés comme la Suisse et souligne l'importance de la prévention du tabagisme à large échelle.
Source: Belgin Unal et al., Explaining the Decline
in Coronary Heart Disease Mortality in England and Wales Between 1981 and
2000, in: Circulation 2004 (publié en ligne avant publication, le
1er mars, 2004).
http://circ.ahajournals.org
8.3.2004
La fumée
augmente fortement le risque d'hémorragie cérébrale
(AT) Les fumeurs encourent un risque nettement plus élevé d'infarctus cérébral. Comme une récente étude médicale le confirme, il s'agit d'une hémorragie due à l'éclatement d'un vaisseau sanguin entre le cerveau et le crâne.
* Les fumeurs encourent un risque cinq fois plus grand de subir une hémorragie cérébrale en comparaison avec les personnes qui n'ont jamais fumé.
Le risque augmente en proportion de la fréquence de l'acte de fumer. Du reste, parmi les fumeurs, les femmes sont plus touchées que les hommes. Près d'un tiers de tous les cas de ce type d'hémorragies cérébrales est causé par la fumée.
Le groupe international de chercheurs est aussi porteur
d'une bonne nouvelle: après avoir arrêté de fumer, ce
risque diminue rapidement,même chez ceux qui ont beaucoup fumé.
L'arrêt tabagique est donc toujours bénéfique.
Source: Craig S. Anderson et al., Active and Passive Smoking and the Risk
of Subarachnoid Hemorrhage. An International Population-Based Case-Control
Study, in: Stroke 2004; 35: p. 633.
http://stroke.ahajournals.org
8.3.2004
« Combattre l'alcoolisme n'est pas préconiser la prohibition »
écrivent dans le Monde le Pr Dally (ANPAA),
le Dr Maurel (Fédération française d'addictologie)
et les Pr Paille et Daoust (Société française d'alcoologie).
Les auteurs qui font état de « l'agitation » visant à
remettre en cause « les acquis de la loi Evin » et de la page
de publicité parue dans les journaux qui tend à « faire
passer le vin pour la victime des interdictions » souhaitent apporter
des précisions sur les risques de la consommation d'alcool «
dans des cas bien précis ». Ils rappellent d'abord que deux
verres de vin équivalent à 20 grammes d'alcool pur et que
« c'est un fait mathématique » pour préciser qu'ils
n'ont jamais préconisé la prohibition mais qu'ils y des situations
qui réglementent l'offre d'alcool « car elle est préjudiciable
à la santé ». Ainsi observent ils que « dans un
souci de protection » la délivrance d'alcool aux mineurs est
interdite et que la justification de cette interdiction est aujourd'hui
étayée par des travaux scientifiques qui montrent que l'alcoolisation
« est d'autant plus préjudiciable qu'elle est précoce
». Evoquant les travaux scientifiques sur le sujet, ils font ensuite
état des facteurs qui sous- tendent la fragilité chez les
jeunes : (goût du risque, envie de transgresser l'interdit, affirmation
au sein d'un groupe) et qui expliquent « la grande disparité
interindividuelle dans le développement de la dépendance ».
Les cinq médecins qui expliquent que pour les jeunes « la représentation
du produit est un facteur très important » dans l'incitation
à consommer, estiment que c'est là « une des raisons
qui justifient la mise en place de la loi Evin » car « c'est
un devoir de citoyen » de « protéger le populations fragiles
». Soulignant que d'autres situations sont incompatibles avec la consommation
d'alcool, ils évoquent la conduite automobile pour noter que d'ailleurs
les modalités de consommation changent dans ce domaine, mais aussi
la grossesse en raison des effets de l'alcool sur le fœtus (malformations,
déficits intellectuels.) Pour eux « le message est très
clair, les femmes enceintes ne doivent pas consommer d'alcool ». Relevant
que de nombreux pays ont mis en place des communications sur le sujet ils
regrettent qu'en France « une fois de plus l'émotion l'ait
emporté sur l'argumentaire scientifique » et ils concluent
« nous ne préconisons pas l'abstinence pour tous. Mais nous
informons qu'il existe des périodes de vie au cours desquelles nous
sommes plus fragiles et qui nécessitent une vigilance toute particulière
».
MILDT, 3 mars 2004
« Ne noyez
pas la loi dans l'alcool ».
C'est Libération, qu'a choisi le Pr Got, pour
interpeller « Ne noyez pas la loi dans l'alcool ». Selon lui,
« abolir la législation Evin sur la promotion publicitaire
de l'alcool dans le but illusoire d'aider à résoudre la crise
structurelle de la viticulture risque de produire un nouvel épisode
de (…) destruction des valeurs ». L'auteur qui juge que « le
seul objectif politique sérieux est de maintenir un compromis entre
l'intérêt de santé publique (…) et le refus d'une politique
de prohibition » juge toutefois que « l'affirmation péremptoire
que l'on ne développe pas une addiction avec les AOC est une fable
». Rappelant que depuis quelques années la consommation d'alcool
diminue régulièrement il note qu' une « évolution
parallèle de la consommation et des dommages a été
observée pendant une période de décroissance de la
consommation de vin alors que les autres alcools étaient stables
ou croissaient (…) ce qui réduit à néant l'hypothèse
infantile qui attribue les dommages aux alcools non viniques et idéalise
le vin ». N'excluant pas les effets bénéfiques d'une
consommation modérée d'alcool, il observe néanmoins
qu'en ce qui concerne le bilan avantages -inconvénients le meilleur
argument est que les femmes qui boivent moins d'alcool que les hommes, développent
moins de pathologies liées à ce produit. Pour lui une autre
« absurdité du discours émergent est l'affirmation que
la loi Evin est défavorable à la viticulture ». Il assure
en effet que « la publicité favorise les grands groupes qui
peuvent la financer » et que « quand un secteur encore dominant
(…) perd des parts de marché au profit d'alcools industriels (…)
il a intérêt à limiter au maximum l'accès de
ces prédateurs à une publicité de masse ». «
Troisième contresens » selon Claude Got « imaginer que
(…) la loi est une loi de gauche et qu'il faut profiter de la majorité
écrasante de la droite (…) pour achever de la détruire ».
Et de rappeler que c'est la droite qui a inscrit l'interdiction de la publicité
dans la loi et que de "dangereux gauchistes tels qu'E Balladur, Raymond
Barre ou Michel d'Ornano ont voté la loi avec la totalité
des députés CDS" . Estimant que les partis doivent «
reconstruire leur cohérence sur les thèmes fondamentaux de
l'équilibre entre les contraintes et l'intérêt du groupe
» il juge qu'il serait « incohérent au moment où
le Président de la République privilégie la lutte contre
le cancer et les accidents de la route (…) de modifier la loi ». Pour
lui ce dossier est « un enchevêtrement de manipulations »
où « les plus démagogues des élus croient s'attirer
(…) la reconnaissance des viticulteurs en mettant une fausse solution à
leur disposition ».
MILDT, 3 mars 2004
Alcool et sponsoring
On apprend de Colmar, que « Le prochain film
de Claude Lelouch ‘Les Parisiens' a été sponsorisé
à hauteur de 30.000 euros par le Conseil interprofessionnel des vins
d'Alsace en échange de quatre scènes mettant en valeur la
production viticole de la région ».
Ainsi, dans une scène
de bar, Richard Gotainer interprétant le patron proposerai un Riesling
alsacien grand cru 1989 « d'une grande élégance »
et le client après dégustation s'exclamerait « Ah !
Si l'on pouvait vieillir aussi bien ! ».
Mildt du 20 février
2004
Alcool et femmes
enceintes
« Les sénateurs ne veulent pas protéger
le fœtus contre l'alcool » affirme le Figaro de samedi qui indique
qu' « alors que la communauté médicale ne cesse d'alerter
les pouvoirs publics sur la toxicité de l'alcool et demande qu'un
étiquetage informatif destiné à l'information des femmes
enceintes soit envisagé au plus vite, les sénateurs ont balayé
avec force cette disposition (…) au nom de la défense de la civilisation
du vin ». Le journal qui s'indigne des « contrevérités
» assénées par les sénateurs telles que «
le vin ce n'est pas de l'alcool » fait état de cette réponse
d'Anne - Marie Payet, sénateur de la Réunion, « Les
future mères doivent être alertées. Une chope de bière,
un verre de vin, une coupe de champagne c'est le même degré
d'alcool ». Rapportant que les obstétriciens « s'étonnent
de la carence du législateur » en la matière, alors
que « les producteurs sont prêts à étiqueter leurs
bouteilles puisqu'ils le font déjà pour les vins destinés
au Canada ou aux Etats-Unis », le quotidien rappelle que lors de leur
congrès de 2003 les obstétriciens avaient mis l'accent sur
les méfaits de l'alcool qui « provoque des malformations crâno
faciales, cardiaques, oculaires, cérébrales, avec un retard
mental associé dans les formes les plus graves ». D'après
Catherine Petitnicolas « à partir de deux ou trois verres par
jour on estime ses répercussions redoutables » avec «
malheureusement (des) conséquences (…) souvent méconnues car
les médecins ne pensent pas souvent à les rechercher à
la naissance ». La journaliste qui explique que l'alcool traverse
la barrière du placenta et que sa toxicité cérébrale
s'exerce tout au long de la gestation, précise que « les «
cuites » sont particulièrement dangereuses car elles peuvent
entraîner chez le fœtus un véritable coma alcoolique »
auquel il « n'est « guère armé pour faire face
du fait de la fragilité de son équipement enzymatique ».
Le Pr Subtil qui affirme « la plupart des obstétricien ignorent
totalement l'existence du syndrome d'alcoolisation fœtale y compris ceux
qui viennent de terminer leur formation » plaide pour un étiquetage
des bouteilles ainsi que pour une information en direction des femmes comme
cela se passe dans d'autres pays. Il souligne par ailleurs que des actions
judiciaires ont été engagées contre l'Etat qui permet
la commercialisation de produits alcoolisés sans informer les femmes
enceintes de leur nocivité fœtale.
MILDT du 16 février
2004
Sécurité
routière et consommation d'alcool
Le Journal du Dimanche qui titre « les Français
boivent moins » voit dans ce phénomène « l'autre
effet Sarkozy » car « la peur du gendarme et des alcootests
commence à produire des effets sur la consommation d'alcool ».
D'après le journal, les hypermarchés constatent une baisse
des ventes d'alcool de 8,4% à 3,4% selon les marques, dans les restaurants
« encore plus touchés » le recul est de 10 à 15%
et dans les discothèques on constate une chute de 25% des alcools
forts. Rappelant que dans son dernier rapport la Cour des comptes a fustigé
la politique de lutte contre l'alcoolisme , l'hebdo estime que pourtant
« il semble que les comportements aient commencé à évoluer
» car la baisse de consommation déjà amorcée
depuis plusieurs années « s'est nettement accélérée
l'an dernier ». Ainsi Pernod Ricard qui a vu son chiffre d'affaire
mondial progresser de 8,1% a connu une baisse des ventes en France de 2%,
avec notamment « Pastis 51 (qui) a plongé de 7% » et
le whisky « Clan Campbell de 5% ». Son président, Patrick
Ricard, parle de « vrai effet Sarkozy ». Le journal qui rapporte
que selon les industriels, la consommation d'alcool a baissé «
deux à trois fois plus vite dans les bars et restaurants »,
mentionne ce point de vue du président de la fédération
des cafés brasseries et discothèques « Nous sommes dans
la mire des pouvoirs publics. C'est une très bonne chose pour la
sécurité routière, (…) Il va falloir compenser cela
comme cela a été fait pour les buralistes ». Evoquant
le changement de consommation survenu sur le marché de la bière
avec une hausse des ventes de 5% dans la distribution et une baisse de 2,6%
dans les bars et restaurants, le JDD souligne que les industriels «
s'adaptent en mettant en avant des produits plus haut de gamme » et
que « ça marche » puisqu'en valeur les ventes de bière
ont augmenté de 9% l'an dernier « au profit des bières
de spécialité ». A la question cette baisse va-t-elle
se poursuivre ? Pernod Ricard répond « un palier a été
atteint. On espère une stabilisation, voire un léger rebond
».
MILDT du 16 février 2004
« La dépendance
au tabac reste mal expliquée »
Titre les Echos qui revient sur l'expertise collective
de l'Inserm concernant la dépendance à ce produit. Le journal
qui rappelle que la volonté des fumeurs en quête d'abstinence
n'est pas mise en cause puisque la cigarette génère un «
véritable lavage de cerveau » juge néanmoins que de
« nombreuses zones d'ombre subsistent » car la dépendance
est plus complexe qu'on ne l'imaginait. Soulignant qu'elle ne touche pas
tous les fumeurs et que son mode d'action implique plus de mécanismes
qu'on n'imaginait, le quotidien note que la nicotine n'est plus seule incriminée
et que « son rôle exact reste flou » avec cette précision
que les plus de 4000 composants chimiques présents dans une cigarette
sont suspectés d'avoir leurs propres actions. Si d'après le
journal « la neurobiologie cerne de mieux en mieux le phénomène
de la dépendance en général » liée à
des substances qui augmentent la sécrétion de la dopamine
dans le circuit de récompense », « de nouvelle études
devront toutefois préciser ces mécanismes pour d'autres neuromédiateurs
que la dopamine, telle la sérotonine ». Jean Pol Tassin, neurobiologiste,
explique pour sa part, que d'après certaines expériences,
les fumeurs subissent une diminution de l'activité des monoamines
oxydases (MAO) qui participent à la destruction des neuromédiateurs
et que la découverte est corroborée par la présence
d'inhibiteurs de MAO dans la fumée de cigarette qui favoriseraient
ainsi l'effet d'addiction de la cigarette. Le journal qui évoque
aussi une dépendance via les récepteurs sensoriels liée
aux perceptions gustatives et olfactives lors de la consommation de cigarettes,
fait état également du déterminisme génétique
jugé « probable » par le rapport. Suit un développement
sur les futures mères fumeuses et le rôle de l'exposition prénatale.
Puis un point sur les substituts nicotiniques aussi efficaces que les thérapies
comportementales et cognitives, et sur le Zyban, efficace aussi, mais qui
a des effets secondaires . Les Echos qui indique que pour le sevrage de
nouvelles pistes sont explorées avec " la combinaison de plusieurs
molécules" souligne que par ailleurs « la prévention
scolaire est fortement plébiscitée par la synthèse
de l'Inserm » car selon les études la précocité
de la consommation aggrave le risque de dépendance.
MILDT du
16 février 2004
Fumer nuit à
tous les aspects de la vie sexuelle y compris à la reproduction
Fumer nuit à tous les aspects de la vie sexuelle
et en particulier aux facultés de reproduction, ont conclu des scientifiques
britanniques dans une étude publiée mercredi.
L'étude,
menée par les scientifiques de l'Association médicale britannique
(BMA), conclut qu'environ 120.000 Britanniques, âgés de 30
à 50 ans, souffrent de troubles de l'érection liés
à leur consommation de tabac.
" Les hommes qui veulent
profiter de leur vie sexuelle devraient éviter d'allumer une (cigarette),
sachant que le tabac est à l'origine de nombreux cas d'impuissance
masculine", a estimé le docteur Vivienne Nathanson, membre de
la BMA.
Intitulée "Fumer et la vie reproductive",
l'étude estime que le tabac est un facteur dans quelque 1.200 cas
de cancer de l'utérus recensés chaque année. En outre,
les femmes qui fument pendant leur grossesse ont trois fois plus de risques
de mettre au monde un bébé sous-développé.
Mis à part les cancers et les maladies cardiaques imputés
à la consommation du tabac, le fait de fumer, même passivement,
est à l'origine de 3.000 à 5.000 fausses couches en Grande-Bretagne
chaque année. Selon l'étude de la BMA, les fumeuses ont aussi
40% de risques en plus d'être stériles.
" Les hommes
et les femmes qui pensent à avoir des enfants un jour devraient jeter
leurs cigarettes à la poubelle", conclut Mme Nathanson.
Le contact passif à la fumée de cigarettes affecte sérieusement
les enfants, affirme également l'étude. Elle note que plus
de 17.000 petits Britanniques, âgés de moins de cinq ans, sont
admis chaque année à l'hôpital pour des problèmes
respiratoires.
" Le fait de fumer a un profond impact sur chaque
aspect de la vie reproductive, de la puberté à l'âge
adulte", a rappelé le docteur Sinead Jones, à la tête
du centre d'études sur le tabac de la BMA.
Source: SuperCool World
URL: http://www.supercoolworld.be/news/modules/news/article.php?storyid=637
Categories: Cancer, CVD cardio-vascular diseases, Fertility, Pregnancy
Consommation d’alcool
et risque cardiovasculaire : une polémique durable !
Encore une étude (1) qui conclut à
l’effet protecteur, sur le plan cardiovasculaire, d’une consommation modérée
d’alcool : 38 077 hommes bien portants ont été suivis durant
12 ans, leur consommation d’alcool étant analysée. Le nombre
d’infarctus du myocarde durant cette période s’est élevé
à 1 418 ; les hommes consommant de l’alcool au moins 3 ou 4 fois
par semaine avaient un moindre risque d’infarctus que les autres, cette
diminution du risque étant indépendante de la nature des boissons
alcoolisées consommées.
Alors, est-ce une raison pour
consommer de l’alcool demande Ira J.Goldberg (2) dans ce même numéro
du New England Journal of Medicine ? Son éditorial est très
nuancé, critiquant les études comme celle citée plus
haut dans la mesure où elles ne donnent aucune information sur la
mortalité globale de ces mêmes hommes ou sur des habitudes
de vie qui pourraient, aussi bien que la consommation d’alcool, être
associées à un moindre risque cardiovasculaire (activité
physique, absence de diabète, faible consommation de graisses, apports
importants d’agents anti-oxydants dont la vitamine E…).
Deuxième
critique de l’éditorialiste : la reproductibilité de ces résultats
sur un modèle animal. Si certaines études mettent en avant,
pour expliquer ce soi-disant effet cardioprotecteur de l’alcool, des arguments
biologiques tels que l’effet antiagrégant plaquettaire, la modification
du profil lipidique avec notamment une hausse du HDLcholestérol,
le résultat observé chez l’homme devrait être reproductible
sur l’animal. Or, l’administration d’alcool chez l’animal n’a jusqu’à
présent jamais pu démontrer son efficacité pour réduire
le processus athéroscléreux. Quoiqu’il en soit, I.Goldberg
s’interroge sur le conseil à donner aux patients. « La substitution
d’une maladie par une autre n’est en aucun cas un progrès »
souligne l’auteur, considérant qu’en aucun cas, il n’est acceptable
de mettre en avant les bienfaits d’une consommation d’alcool pour réduire
le risque cardiovasculaire alors que d’autres moyens, nettement plus sains
à différents égards existent, tels que l’activité
physique, une meilleure alimentation, l’abstinence tabagique ou encore la
correction d’une hypertension artérielle ou d’un excès de
cholestérol. Et de conclure que si l’alcool était découvert
aujourd’hui, aucune firme pharmaceutique n’envisagerait, au vu des données
concernant ce produit, de le développer dans la prévention
des maladies cardiovasculaires ; pas plus qu’un médecin ne pourrait
recommander l’alcool, même s’il réduisait la mortalité
cardiovasculaire : en effet, l’alcool est responsable par ailleurs d’accidents,
de cancers ou de maladies du foie ! Faut-il en arriver à une étude
contrôlée dans laquelle des patients ayant une maladie coronarienne
seraient répartis au hasard en deux groupes, l’un recevant un traitement
conventionnel, l’autre recevant en plus de petites quantités d’alcool
? En posant ainsi la question, loin de conclure, l’auteur ouvre un nouveau
débat !
Les études mettant en avant le pouvoir cardioprotecteur
de l’alcool ont pour principal défaut de ne pas renseigner sur la
mortalité globale, notamment celle induite par l’alcool !
Il
existe des moyens, moins nocifs que l’alcool, de réduire le risque
de mortalité cardiovasculaire.
Références
1)
Mukamal KJ. Et coll. Roles of drinking pattern and type of alcohol consumed
in cornary heart disease in men. New England Journal of Medicine 2003 ;
348 : 109-118
2) Goldberg I.J. To drink or not to drink ? New England
Journal of Medicine 2003 ; 348 : editorial
Les fumeuses courent
un plus grand risque de cancer de sein
Une nouvelle étude montre que le tabagisme
augmente le risque de cancer de sein. Jusqu'ici, la recherche avait produit
des résultats peu concluants. Mais une étude importante sur
plus de 116'000 femmes conduite par le département des services de
santé de la Californie suggère que le tabagisme constitue
une menace significative. Le travail est publié dans le journal de
l'Institut National du Cancer (USA). Pendant les quatre années de
l'étude, 2'005 des femmes ont été diagnostiqués
avec le cancer de sein. Le taux parmi les femmes qui étaient fumeuses
était autour de 30% plus haut que parmi celles qui n'avait jamais
fumé. Les femmes qui ont commencé à fumer avant l'âge
de 20 ans, et celles qui ont commencé au moins cinq ans avant que
leur première grossesse étaien! t le plus à risque.
Sources: ASH daily news (www.ash.org.uk) et BBC Online, Daily Mail, Daily
Mirror, 7 January 2004
Une étude
française détaille les risques liés au tabagisme passif
(CNCT) Une nouvelle étude menée par
le Centre International de Recherche sur le Cancer (Lyon) précise
davantage les dangers d'être exposé à la fumée
des autres. Alors que l'on sait depuis quelque temps déjà
qu'inhaler la fumée secondaire est mauvais pour la santé,
cette nouvelle étude montre que les non fumeurs exposés à
la fumée environnementale présentent un risque de développer
un cancer du poumon majoré entre 18 et 32% par rapport aux personnes
non exposées.
Sources : Nouvelles du CNCT (http://www.cnct.org)
et Quantifying the risk of secondhand smoke, Scripps Howard News Service,
09 Décembre 2003
http://www.shns.com/shns/g_index2.cfm?actio!
n=detail&pk=LUNGCANCER-12-09-03
Californie: la prévention évite le début du tabagisme
(AT) Grâce aux mesures officielles de prévention en Californie plus de jeunes grandissent sans tabac. Entre 1990 et 1999, on a vu augmenter le nombre de jeunes entre 12 et 17 ans qui n'ont jamais fumé.
* En 1999, 70% des jeunes filles étaient non-fumeuses,
contre 66% dix ans auparavant.
* En 1999, 69% des jeunes gens n'avaient
jamais été fumeurs, contre 60% en 1990.
La plupart des programmes de prévention ont pris leur essor en Californie en 1990. Les jeunes âgés alors d'une douzaine d'années, ne fumaient pas pour la plupart, au contraire de jeunes plus âgés ayant grandi à une époque où la prévention du tabagisme en était encore plus ou moins à ses balbutiements.
Les enquêtes menées chaque année avaient pour but de recenser les jeunes qui n'avaient jamais fumé. Les mesures officielles de prévention du tabagisme en Californie ont eu par la suite pour effet de diminuer l'attrait de la cigarettes chez les 12 à 17 ans. La prévention officielle a donc réussi à mettre un frein aux essais tabagiques de la jeunesse.
Source: Xinguang Chen et al., Secular Trends in Adolescent
Never Smoking From 1990 to 1999 in California: An Age-Period-Cohort Analysis,
in: American Journal of Public Health 2003; 93: p. 2099 à 2104. http://www.ajph.org
12.1.2004
Surveillance accrue
pour le Zyban
Libération parle de « surveillance accrue
pour le Zyban » qui présente « nombre d'effets secondaires
». Le journal mentionne les dernières données de pharmacovigilance
du Zyban qui font état de 500 000 patients traités, 1300 déclarations
d'effets secondaires et une quinzaine de décès éventuels,
pour souligner que « sans être réellement inquiétantes
» ces données confirment que le médicament est «
loin d'être anodin » avec « allergies parfois graves,
convulsions ou idées suicidaires, problèmes cardio vasculaires
». Rapportant 1047 observations d'effets secondaires dont 262 graves
et 12 décès la première année, le quotidien
note qu'avec deux ans de recul, « les prescriptions se tassent un
peu » selon l'Afssaps, de même que les déclarations de
pharmacovigilance « un phénomène courant (car) quand
les médecins ont déjà vu un effet secondaire ils le
signalent moins. Et il y a de toute façon une sous déclaration
». Evoquant les décès, l'Afssaps affirme « Cela
ne veut pas dire que le Zyban est à l'origine de la mort. Il y a
souvent d'autres facteurs de risque ». « En clair » pour
Libé le retrait du Zyban du marché « n'est pas à
l'ordre du jour » mais « il faut continuer la surveillance renforcée
et (le) prescrire dans les conditions très strictes de l'AMM ».
Mildt du 12 janvier 2004
Alcool - taxes
D'après le Parisien, « les documents de travail internes du Haut Conseil pour la réforme de la l'assurance maladie risquent de relancer le débat sur la fiscalité sur l'alcool » car « ils posent clairement la question d'une hausse de la fiscalité de l'alcool ». Soulignant que selon le document, la fiscalité sur l'alcool est « plus légère » que celle sur le tabac (75, 5% du prix de vente au détail contre 16,6% environ pour un champagne ou un Bordeaux et 38,13% pour un whisky), le journal précise que l'an dernier la fiscalité sur le tabac a rapporté 4,56 fois plus que celle sur les alcools. Le quotidien indique que les auteurs reviennent sur le coût de l'alcoolisme en France, pour souligner que « les (rares) études disponibles sont éloquentes » puisqu'en 1997 le coût des dépenses de santé liées à l'alcoolisme a été chiffré « entre 3,5 et 6,9 milliards d'euros » auxquels on peut ajouter «un « manque à gagner » lié à « la maladie, l'incarcération ou la mort » évalué entre 12 et 15 milliards d'euros. Par ailleurs, une étude de 1999 évalue le seul coût des soins à 10 milliards d'euros, soit 10% des dépenses de consommation médicale. le journal juge qu'à l'heure où les comportements à risque sont davantage taxés, « cette piste n'est sûrement pas apparue par hasard dans les documents du Haut Conseil » avec ce seul « hic » selon un expert que « le vin reste chez nous un sujet tabou » particulièrement bien défendu par la profession. Conclusion sur la « bronca » des députés des circonscriptions viticoles, quand en 2003, le gouvernement avait tenté de relever la fiscalité sur l'alcool.
Inhalation d'éléments
cancérigènes par la fumée passive
(AT) Fumer involontairement la fumée des autres conduit à absorber des substances cancérigènes dues au tabac qui ont pu être mesurées. Une équipe de chercheurs américains a procédé à des tests d'urine auprès de 18 personnes non-fumeuses avant et après une sortie en salon de jeux, où fumer demeurait autorisé.
* Après quatre heures de fumée passive, les tests d'urine ont montré que les substances typiquement cancérigènes contenues dans la fumée avaient doublé.
Exposées dans des lieux publics à la
fumée passive, les personnes non-fumeuses ont présenté,
dans l'étude, des taux mesurables de cet agent pathogène connu
du cancer pulmonaire, qui ne provient
qu'exclusivement de la fumée
des cigarettes.
Source: Kristin E. Anderson et al., Metabolites of
a Tobacco-Specific Lung Carcinogen in Nonsmoking Casino Patrons, in: Cancer
Epidemiology Biomarkers & Prevention 2003; 12: p. 1544 à 1546.
http://cebp.aacrjournals.org
5.1.2004
Fumer endommage
la carotide
(AT) L'épaississement des parois artérielles de la carotide est un signe précoce d'artériosclérose des vaisseaux sanguins.
Une étude finlandaise a montré que les jeunes fumeurs de 12 à 18 ans présentent un risque nettement plus élevé de souffrir plus tard, entre 33 et 39 ans, d'un épaississement de la carotide.
Le groupe de contrôle était composé de jeunes non-fumeurs. Le risque le plus élevé concernait les deux sexes.
Dans le cadre de cette étude sur les risques cardio-circulatoires chez de jeunes Finlandais des deux sexes, 2229 personnes ont été examinées en 1980 puis une nouvelle fois 21 ans plus tard.
Source: Olli T. Raitakari et al., Cardiovascular
Risk Factors in Childhood and Carotid Artery Intima-Media Thickness in Adulthood,
The Cardiovascular Risk in Young Finns Study, in: JAMA 2003; 290: p. 2277
à 2283. http://jama.ama-assn.org
5.1.2004
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