Rapport de la BMA : Derrière le rideau de fumée : mythes et réalités

La BMA a publié le rapport « Behind the Smokescreen : the myths and the facts ».

-         Mythe : un non fumeur n’a pratiquement aucun risqué de développer un cancer du poumon suite à une exposition au tabagisme passif,

-         Réalité : aucun niveau d’exposition n’a pu être défini en deçà duquel il n’y aurait pas d’effets néfastes. Selon le Pr Sir Richard Doll, « Passer une heure par jour dans une pièce aux côtés d’un fumeur est  près de 100 fois plus risqué, en terme de survenue d’un cancer du poumon chez un non fumeur, que passer 20 ans dans un bâtiment qui contient de l’amiante. Les non fumeurs qui travaillent dans des bars enfumés présentent 20 fois plus de risques de développer un cancer du poumon que la moyenne des autres non fumeurs.

-         Mythe : L’interdiction de fumer dans les pubs/bars conduit à une chute des profits du secteur de l’accueil et de la restauration et coûte des milliards au Gouvernement en perte de revenus fiscaux;

-         La réalité : Les législations interdisant de fumer n’ont pas un impact négatif sur les profits de l’industrie de l’accueil et de la restauration. Comme l’a montré de manière constante la Banque Mondiale, les politiques de contrôle du tabac n’affectent pas les recettes du Gouvernement à court et moyen terme. Les législations conduisent à une diminution des ventes de tabac mais ce déclin est graduel et peut être compensé par une augmentation des niveaux de taxes.

Source :

British Medical Association, Avril 2005 – texte intégral :

http://bma.org.uk/ap.nsf/content/smokescreen/$file/Behindthesmokescreen.pdf

 

 

 

 Rapport CRUK : les taux de cancers ont globalement doublé

 

Selon un rapport de l’association britannique contre le Cancer (Cancer Research), les taux de cancers du sein et du poumon ont, à l’échelle internationale, doublé au cours de ces trente dernières années. D’après un récent rapport, la progression et le vieillissement de la population mondiale expliquent l’essentiel de cette hausse, étant donné que le risque de la plupart des cancers croît avec l’âge. D’après Ruth Yates, statisticienne, avec une proportion de la population mondiale des plus de 60 ans qui va doubler au cours des 50 prochaines années, cette tendance lourde va se poursuivre.

Le rapport prévoit pour les prochaines décennies, une forte progression des cas de cancer du poumon dans les pays en voie de développement, compte tenu du fait que les taux de tabagisme continuent à augmenter. Cette forme de cancer est déjà la forme de cancer la plus fréquemment diagnostiquée dans le monde.

 

Sources :

Cancer Research UK, Avril 2005

http://story.news.yahoo.com/news?tmpl=story&cid=571&ncid=1422&e=1&u=/nm/20050427/hl_nm/health_cancer_dc

 

http://info.cancerresearchuk.org/cancerstats/world/

 

D'après l'AFP, « la réduction des risques (a été) durement attaquée par les députés » UMP pour lequels elle est un « renoncement » quand « il faudrait privilégier le sevrage ». Christian Decock la qualifie de « cheval de Troie de la dépénalisation ». Rapportant que la substitution (subutex, méthadone) a été particulièrement attaquée, l'agence cite Jean Paul Garraud qui dénonce « Il ne sert à rien de remplacer une dépendance par une autre » et annonce « 60 overdoses par an » avec les produits substitutifs « soit autant qu'avec les produits illicites » pour ajouter « qu'au moins un tiers du Subutex (est) revendu sur le marché parallèle ». Egalement citées, Josiane Boyce, qui s'en prend pour sa part à ceux « qui se droguent aux frais de la sécurité sociale » et Françoise Branget qui qualifie la substitution de « bombe à retardement » qui « doit être limitée dans le temps et suspendue » si le toxicomane « continue à consommer d'autres drogues ». La députée propose « Essayons cette nouvelle voie de guérison que représente des centres de sevrage ». Précision de l'agence : une vingtaine de « communautés thérapeutiques », où sur une base volontaire l'arrêt se fera sans substitution, vont être créées, dont trois dès 2005. D'après l'agence, quand Josiane Boyce « dit son peu de goût pour l'échange de seringue », Christine Boutin poursuit « distribuer des seringues ne protège pas l'élève de troisième contre l'achat de cannabis » et Pascal Ménage argumente « le haschisch est le sas d'entrée vers l'alcool et l'héroïne ». Soulignant que certaines associations ont été attaquées, l'agence indique qu'aux yeux de Jean Paul Garraud elles sont coupables « d'attiser la curiosité des jeunes en les incitant à consommer » dans des dépliants d'information distribués dans les raves », avec cette interrogation d'Olivier Dosne « Est-ce le rôle de l'Etat de (les) financer avec l'argent de nos impôts ? ». L'agence qui note que Xavier Bertrand, secrétaire d'Etat à l'Assurance maladie, a répondu que la réduction des risques a permis une « baisse de trois quart de mortalité » par surdose et a fait « quasiment disparaître l'infection de VIH », précise que selon l'OFDT les décès par surdose sont passé de 465 en 1995 à 89 en 2003 et que la part des toxicomanes dans les contaminations par VIH était de 3% en 2003 alors qu'un sur trois était séropositif au début des années 90.

 

Tabagisme et fertilité

Le
mensuel Marie Claire qui livre « les scoops de l'année » glanés dans les « derniers congrès » indique que le « tabac nuit à la fertilité ». La Pr Patricia Monnier Barbarino s'étonne que des patientes s'alarment de ne pas pouvoir avoir d'enfants tout en continuant de fumer car dit –elle « on sait que le tabac diminue de 50% leurs chances de grossesse ». D'après le magazine à partir de 15 cigarettes par jour le délai de conception « s'allonge significativement, chez la femme comme chez l'homme », sachant par ailleurs que « les fumeuses font davantage de fausses couches spontanées » et que « leur ménopause est avancée de deux ans ». Soulignant que le tabagisme passif est également incriminé car les taux de grossesse après fécondation in vitro diminuent chez les compagnes de fumeurs, le magazine note que le tabagisme maternel pendant la grossesse augmente aussi le risque de mort subite chez le nourrisson et la mortalité la première année de la vie, de même qu'on sait aujourd'hui que le bébé sevré de tabac à la naissance souffre de « manque », d'où une irritabilité, et que la fertilité des petites filles est altérée.

MILDT du 15 avril 2005

« Sciences et avenir » du mois d'avril indique dans une brève que « quatre heures passées dans une discothèque […] exposent à la même quantité de tabac que de vivre avec un fumeur durant un mois ». D'autre part, « les concentrations de nicotine dans les zones non-fumeurs (aéroports, restaurants) sont sensiblement identiques à celles des zones fumeurs ».

 

La fumée passive aggrave les infections des voies respiratoires chez le nourrisson

(AT) Les nourrissons et petits enfants qui respirent régulièrement la fumée du tabac sont plus souvent malades d'infections des voies aériennes inférieures que ceux qui vivent dans un environnement sans fumée.

Aux Etats-Unis, des chercheurs ont voulu savoir pourquoi le principal agent pathogène de telles infections, s'il déclenche un refroidissement le plus souvent bénin, peut néanmoins conduire à de graves pneumonies nécessitant l'hospitalisation de ces enfants. L'une des causes les plus importantes de l'aggravation de telles infections est la fumée passive.

En Suisse, 1 à 2% des nouveau-nés doivent être hospitalisés en raison de troubles de la respiration ou de prises de liquide déficitaire en raison d'une infection due à ce type d'agent pathogène (infection à RSV [Respiratory Syncytial Virus]).

Source: Joseph P. Bradley et al., Severity of Respiratory Syncytial Virus Bronchiolitis Is Affected by Cigarette Smoke Exposure and Atopy, in: Pediatrics 2005; p.115: e7-e14

http://pediatrics.aappublications.org
21.3.2005

 

Tabagisme passif et nourrissons : les manipulations de Philip ...

Le fabricant de cigarettes Philip Morris a tenté de minimiser le lien entre le tabagisme passif et la mort subite du nourrisson (MSN) en payant des scientifiques, selon un article publié en mars dans la revue Pediatrics. La firme avait embauché des chercheurs pour réaliser une méta-analyse sur ce sujet et le papier a été publié en avril 2001 dans une revue britannique d’épidémiologie pédiatrique, expliquent Stanton Glantz et ses collègues de l’Université de Californie (Center for Tobacco Control Research and Education, UCSF).

Suite à l’accord signé en 1998 avec les Etats, les fabricants de tabac américains ont été contraints de rendre public des millions de pages de notes et de documents internes. C’est en épluchant des notes internes de Philip Morris que les chercheurs ont retrouvé la trace de la commande de cette méta-analyse sur les risques de MSN et du plan global du fabricant pour influencer les publications scientifiques sur le lien entre tabagisme passif et MSN. Le risque accru de MSN lié au tabagisme passif a été pointé par l’Agence américaine pour l’environnement (EPA) dès le début des années 90.

L’article publié en 2001 indiquait que Philip Morris avait participé au financement. La réalité va au-delà, précisent Glantz et ses collègues : Morris est à l’initiative du papier, l’a relu et a demandé à l’auteur d’amendé ses conclusions afin de relativiser les effets du tabagisme passif. Cet article a déjà été cité 19 fois en 2004 par d’autres publications scientifique.

Glantz souligne que Philip Morris a poursuivi cette campagne après avoir signé le Master Settlement Agreement, l’accord historique de 1998 qui obligeaient les fabricants de tabac à verser des millions de dollars de dédommagements aux Etats, à financer une campagne sur les risques du tabac et à ne plus faire pression sur les chercheurs.

Source: Casafree.com

http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=1542

 

Le tabagisme a causé la mort de 6,3 millions de Britanniques en 50 ans

L'habitude de fumer du tabac a causé depuis 50 ans la mort de 6,3 millions de Britanniques, soit un peu moins que l'équivalent de la population de Londres, ont indiqué samedi trois associations.

Quelque 42% des décès d'hommes de 35 à 69 ans et 16% des décès de femmes sont liés au tabagisme pendant la période, selon une étude commanditée par le Medical Research Council, Cancer Research UK et la British Heart Foundation.

La mortalité associée au tabac est toutefois en diminution au Royaume-Uni, suivant le recul de la consommation.

"Beaucoup de gens ont arrêté de fumer, ce qui a conduit à une baisse des décès liés au tabac plus rapide que partout ailleurs dans le monde", a expliqué le professeur Richard Peto, qui a mené l'étude.

Environ un quart des décès d'hommes de 35 à 69 ans est désormais dû au tabac. Pour les femmes, le taux est de 15%, après un pic à 24% des décès en 1990.

Le tabac est chaque année à l'origine de 14% des décès en Europe, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2002.

Source: TSR.ch

http://www.tsr.ch/tsr/?siteSect=370909&fid=050305105827.ajvyqar6.xml&typeNews=medecine

 

CANNABIS

Consultation

« Aider les jeunes à abandonner le cannabis » titre LE FIGARO qui s'est rendu à la consultation de l'hôpital Paul Brousse de Villejuif où « un psychiatre accueille (…) ceux qui veulent en finir avec la dépendance ». Rappelant qu'une campagne de prévention « tente de casser l'image positive et festive du cannabis en informant sur les effets nocifs d'une prise importante et régulière », le journal souligne que parallèlement « 220 consultations spécialisées dans la prise en charge de l'addiction ont été mises en place » parmi celles-ci « le service d'addictologie du Pr Michel Reynaud » qui « compte parmi les plus expérimentés dans ce domaine ».
Instants d'une consultation avec Julien 16 ans « trois à quatre joints par semaine » dont les parents relient les mauvais résultats scolaires à cette consommation. Julien se dit « motivé à diminuer les doses » mais « le médecin est dubitatif » et relance sans arrêt la conversation car l'adolescent « répond par monosyllabes entrecoupées de grands blancs ». Le psychiatre analyse «
ce n'est pas le cannabis qui m'inquiète mais le retrait de ce jeune homme et son étrangeté. Il est trop tôt pour formuler le moindre diagnostic et proposer un traitement plus actif ». Arrivée d'un homme de 40 ans au « parcours chaotique » qui a commencé à fumer dès l'âge de 14 ans puis a très vite mélangé tous les produits, notamment cannabis et alcool. Après une première tentative sans succès pour décrocher, il y a 10 ans, il consulte aujourd'hui avec « la ferme intention de tout arrêter ». Il a entrepris une psychothérapie et « au cours d'entretiens réguliers le psychiatre va fortifier sa motivation vis-à-vis du sevrage ». Le journal qui relève que « ces deux profil témoignent de la diversité des demandes formulées », explique le déroulement de la prise en charge avec une première prise de contact par téléphone « souvent à la demande des parents », suivie d' un premier entretien où le jeune est reçu sans ses parents par un infirmier qui l'aide à remplir un questionnaire afin de mieux définir son cas ( début de consommation, modes de consommation, effets secondaires, conséquences sur la scolarité, difficultés ) et aussi afin de détecter les problèmes de dépendance tout en cernant également les effets ressentis, positifs (détente, sentiment d'appartenir à un groupe…) et négatifs (conflits avec les parents, difficultés à étudier…). Suivra un entretien du jeune, accompagné de ses parents, avec un psychiatre qui permettra « de donner des explications sur le processus thérapeutique ultérieur » même si « dans huit cas sur dix une seule consultation portant sur une information sur les dommages éventuels liés à une consommation épisodique et sur une réassurance des parents suffit ». Le Dr Amine Benyamina rassure « ce n'est pas parce qu'un jeune fume du cannabis occasionnellement qu'il va devenir toxicomane ou schizophrène » et il ajoute que « le fait d'introduire un tiers investi de connaissance dans la relation parents – adolescents va leur permettre de sortir de cette confrontation stérile ». Soulignant que le message passe et que les jeunes « réussissent alors d'eux même à réduire leur consommation », le quotidien précise qu'une « prise en charge spécialisée s'adresse aux plus dépendants » pour lesquels au bout d'un entretien ou deux le psychiatre aura évalué la dépendance. Catherine Petitnicolas qui évoque le travail de motivation à l'arrêt, basé sur des techniques classiques, dans lequel va alors se lancer le psychiatre, souligne que « quand la motivation est vraiment là, le thérapeute propose un sevrage en ambulatoire voire même en hospitalisation de deux à trois semaines » avec abstinence totale et au besoin prescription d'anxiolytiques, d'antidépresseurs voire d'antipsychotiques. Le Dr Benyamina qui « se veut néanmoins optimiste » « ne cache pas » « Nous avons commencé à hospitaliser depuis 18 mois, c'est encore trop tôt pour apprécier l'efficacité de telles cures et le taux de rechutes éventuelles ». La journaliste note que dans un second temps les patients peuvent entreprendre une psychothérapie et/ou participer à un groupe de parole avec les parents car « une famille informée et déculpabilisée est mieux à même de s'impliquer dans le processus de soins ».

Mildt du 2 mars 2005

 

Jeunes et tabac

LIBERATION rend compte du baromètre annuel sur le tabagisme des 10 -15 ans, rendu public hier par la Fédération française de cardiologie.
D'après le quotidien, « les adolescents se cachent de plus en plus pour fumer, et fumer est de moins en moins bien vu même parmi les jeunes ». Ainsi en 2005, 65% des jeunes disent fumer sans que leurs parents le sachent (contre 61% en 2004 et 49% en 2003). Le Pr Daniel Thomas, cardiologue, rappelle «
il y a huit ans plus de la moitié fumait en famille » et il impute ce renversement de tendance « notamment au fait que les adultes ont un avis de plus en plus tranché sur les méfaits du tabagisme à un si jeune âge ». Le journal qui souligne que les jeunes fument mois chez eux (22% contre 48% en 2004) et préfèrent « en griller une dans la rue » (68% contre 44% il y a un an), précise que cette enquête est la seule à être réalisée par les jeunes eux-mêmes qui ont interrogé leurs camarades dans 7000 collèges, un résultat confirmé par un sondage réalisé sur un échantillon représentatif. Considérant que les récentes campagnes anti tabac ont fait leur effet notamment sur la dépendance puisque 84% contre 48% en 2004 estiment que le tabac « devient rapidement une habitude », le quotidien relève que toutefois 33% d'entre eux ont fumé au moins une fois. D'après le Pr Thomas « l'âge de la première cigarette reste stable, mais ceux qui continuent fument moins » et « 73% ne fument pas tous les jours ou moins de cinq cigarettes contre 61% en 2004 ».

Jeunes et sevrage

« Un lycéen sur deux dit vouloir s'arrêter de fumer » titre La Croix qui indique qu'environ 44% des lycéens fument (59% pour les plus de 18 ans) mais qu'un sur deux se dit désireux d'arrêter. Soulignant que moins de 6% y parviennent, le journal évoque le projet pilote mis en place par le Dr Anne Stoeber Delbarre, tabacologue à Epidaure, centre régional de lutte contre le cancer en Languedoc, qui explique «
on a cherché à comprendre les besoins et les motivations des jeunes qui veulent arrêter puis on a tenté de les accompagner dans cette démarche ». Le quotidien qui fait état de l'expérience menée avec 85 élèves, deux heures par jour pendant une semaine, avec temps de parole et séances diverses comprenant mesures du monoxyde de carbone dans les poumons, quiz sur la législation, relaxation, gestion du stress, souligne qu'à la fin de l'expérience 40% des volontaires avaient cessé de fumer. Indiquant que le Dr Stoeber Delbarre va retourner dans les classes pour savoir ce qui se passe au bout d'un an, le journal rapporte que selon les informations déjà recueillies dans l'un des lycées, sur 9 candidats, un seul n'a finalement pas retouché à la cigarette, un autre dit s'en tenir à moins de 10 cigarettes par jour au lieu de 15 et une troisième, qui n'a rien changé à sa consommation, affirme savoir désormais comment faire quand elle sera « vraiment décidée à arrêter ». D'après La Croix, les médecins « refusent de parler d'échec » estimant « ils ont pris confiance en eux. On a vraiment travaillé sur l'estime de soi et sur la capacité de dire non. Et c'est le plus important ». Une responsable du projet qui indique que le programme sera amélioré à partir des remarques des jeunes, précise « les élèves aimeraient notamment un plus grand suivi, quelque chose de plus à la carte. Mais il est vrai qu'ils n'ont pas joué le jeu non plus ils auraient dû venir demander de l'aide aux premières difficultés ». Le Dr Stoebner Delbarre préconise pour sa part une meilleure application de la loi Evin dans les lycées, "question de cohérence" et elle ajoute « quand je vois un professeur demander une cigarette à un élève après une séance, c'est sûr cela ne nous aide pas… ».Mildt du 1er mars 2005

 

Royaume Uni : Publication d’un rapport « Un monde sans tabac » de la BMA

La British American Association vient de publier un rapport (Smoke-free world) qui décrit le succès des législations antitabac ainsi que les bienfaits qui résultent de telles législations en terme de vies sauvées.

Source :

British Medical Association, 7 Février 2005

http://www.bma.org.uk/ap.nsf/content/smokefreeworld



Royaume Uni : la différence de sexe constitue un facteur important dans les motivations à l’arrêt du tabac

Dans un article paru dans le Times, le Dr Thomas Stuttaford passe en revue les effets du tabagisme. La différence de sexe constitue un facteur important dans les motivations à l’arrêt. Les femmes semblent plus dépendantes sur le plan émotionnel à la cigarette que les hommes et craignent de ne pas « faire face » sans leurs cigarettes. Près de 50% des fumeurs le sont pour gagner en confiance et crédibilité sociale, alors que 44% des femmes déclarent lors des enquêtes de la Health Education Authority, fumer parce que la cigarette représente leur principale source de plaisir (à comparer aux 38% chez les hommes). Les femmes indiquent également qu’elles éprouvent le besoin de fumer pour surmonter les stress de la vie. En revanche, les hommes sembleraient davantage sensibles à la question de la santé et des aptitudes physiques

Source : The Times, 3 Février 2005

http://www.timesonline.co.uk/printFriendly/0,,1-100-1467285,00.html




Etats-Unis : Enquête : Enquête : le tabagisme est cause de troubles de la mémoire et d’altérations cognitives

Selon une étude en biologie psychiatrique, les adolescents qui fument présentent des troubles de la mémoire et d’autres dysfonctionnements cognitifs. D’après le « Center for disease Control », plus de 4,5 millions d’adolescents fument des cigarettes aux Etats-Unis. 

Source :

Yale u. Office of Public Affairs, 1 Février 2005

http://www.yale.edu/opa/newsr/05-02-01-01.all.html




La fumée passive déclenche des avortements spontanés

(AT) La fumée passive entraîne chez les femmes enceintes un surcroît de complications prénatales. Un groupe de chercheurs californiens en fait la constatation, après avoir examiné chez 2796 non-fumeuses le lien existant entre la quantité de substances d'élimination du tabac dans l'urine et les voies d'expulsion utérine.

Les femmes ayant gravement souffert de fumée passive au cours de leur grossesse, ont encouru un risque:
* 3,4 fois plus élevé d'avortement
* 1,8 fois plus élevé de naissance précoce de l'enfant
* 1,8 fois plus élevé de nouveau-nés à terme, mais de trop petite taille.

En comparaison, le groupe de chercheurs s'est adressé à des femmes dont la grossesse n'a guère été exposée à la fumée passive.

Indépendamment de l'étendue de l'exposition à la fumée passive, les nouveau-nés de ces mères non-fumeuses prisent en compte dans l'étude pesaient en moyenne 109 gr. et mesuraient près d'un centimètre de moins que les autres.

Le groupe de chercheurs, en regard des proportions californiennes de l'époque, considèrent que 12% des complications à la naissance sont à mettre au compte de la fumée passive.

Source: Martin Kharrazi et al., Environmental Tobacco Smoke and Pregnancy Outcome, in: Epidemiology 2004; 15: p. 660 à 670

http://www.epidem.com
14.2.2005


Fumée passive dans l'enfance: dommages à longue échéance

(AT) Le risque de cancer des poumons est de 3,6 fois plus élevé chez les adultes qui, sans avoir jamais fumé activement, ont été exposés dans leur enfance à la fumée passive un grand nombre d'heures par jour.

Des chercheurs de sept pays européens ont interrogé 123'479 hommes et femmes entre 35 et 74 ans sur le sujet du carcinome pulmonaire et de la fumée passive. L'étude a porté en moyenne sur sept ans. Au cours de cette période, les adultes non-fumeurs qui, dans leur enfance ont été très exposés à la fumée passive ont montré nettement plus de cancers pulmonaires que leurs contemporains ayant grandi dans un environnement sans fumée.

La fumée passive au cours de l'enfance peut provoquer le cancer pulmonaires des décennies après. L'étude dont il s'agit est la première étude scientifique démontrant avec acuité les dommages à longue échéance de la fumée passive.

Source: P. Vineis et al., Environmental tobacco smoke and risk of respiratory cancer and chronic obstructive pulmonary disease in former smokers and never smokers in the EPIC prospective study, in: BMJ, 1er février 2005,

http://www.bmj.com

7.2.2005


Risque de cancer du sein: plus élevé chez les femmes qui ont fumé à l'adolescence

(AT) Les Norvégiennes et les Suédoises qui ont déjà fumé en tant qu'adolescentes sont plus souvent tombées malades du carcinome mammaire que celles qui n'ont jamais fumé. Une équipe de chercheurs de l'Université Tromsoe, en Norvège, a relevé pendant une dizaine d'années les cas de cancers du sein auprès de 102'098 femmes de Norvège et de Suède entre 30 et 50 ans.

Chez les femmes qui ont fumé pendant au moins vingt ans et
* qui ont commencé de fumer avant l'âge de 15 ans, le risque de cancer du sein a été de 1,5 fois plus élevé,
* qui ont commencé de fumer avant leurs premières règles, ce risque a été de 1,4 fois plus élevé,
* qui ont fumé quotidiennement dix cigarettes ou plus, ce risque a été de 1,3 fois plus élevé.

L'équipe de chercheurs a constaté un risque plus élevé de carcinomes mammaires également chez les fumeuses qui ne buvaient pas d'alcool. De plus, le risque était indépendant du fait de l'apparition ou non du cancer du sein dans les familles et si les femmes touchées étaient déjà ménopausées ou non.

Source: Inger T. Gram et al., Breast Cancer Risk Among Women Who Start Smoking as Teenagers, in: Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention 2005; 14: p. 61 à 66,

http://cebp.aacrjournals.org

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7.2.2005


Les essais tabagiques conduisent au tabagisme

(AT) Les enfants de huit à dix ans qui fument de temps à autre une cigarette encourent un risque nettement plus élevé de fumer quotidiennement à l'adolescence. C'est le résultat d'une étude de deux chercheuses américaines. Ces dernières ont interrogé 594 jeunes sur leurs habitudes tabagiques, la première fois entre 1994 et 1996, puis une nouvelle fois en 2002.

Les résultats de cette enquête sont édifiants. Parmi les fumeurs quotidiens de 17 ans:
* 10% n'avaient jamais fumé entre huit et dix ans,
* 11% fumaient alors une cigarette par jour,
* 28% fumaient alors entre 2 et 4 cigarettes par jour,
* 33% fumaient alors entre 5 et 20 cigarettes par jour,
* 39% fumaient alors plus de 20 cigarettes par jour.

Source: Christine Jackson, Denise Dickinson, Cigarette Consumption During Childhood and Persistence of Smoking Through Adolescence, in: Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine 2004; 158: p. 1050 à 1056

http://archpedi.ama-assn.org

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17.1.2004


Paraître plus jeune sans fumer

(AT) Au cours d'une expérience ayant pout objet de reconnaître, sur photographies, les fumeurs et les non-fumeurs, les personnes interrogées ont reconnu 7 fumeurs sur 10. Ces personnes ont aussi estimé l'âge des fumeurs représentés, de deux ans en moyenne ou plus que leur âge réel. Les non-fumeurs ont été jugés plus jeunes.

Pour ce test anonyme, une équipe de chercheurs finlandais a recouru aux portraits photographiés de 41 fumeurs et de 48 non-fumeurs du nord de la Finlande, là où les habitants sont peu exposés aux rayons du soleil. L'appréciation exacte s'est faite dès lors sur la base du vieillissement prématuré de la peau dû à la fumée, visible avant même la réelle formation de rides cutanées.

Source: Anina Raitio et al., Comparison of Clinical and Computerized Image Analyses in the Assessment of Skin Ageing in Smokers and Non-smokers, in: Acta Dermato-Venereologica 2004; 84: p. 422 à 427

http://www.tandf.co.uk/journals/titles/00015555.asp

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17.1.2005


Etats –Unis – étude

Paris Match fait état d'une étude réalisée par l'équipe du Dr Jian-Wei-Gu de l'Université du Mississipi afin d'évaluer l'influence de l'alcool sur les tumeurs malignes. Expliquant qu'il a injecté dans des œufs des embryons de poulets mêlés à des cellules cancéreuse humaines et que des tumeurs se sont alors rapidement développées dans les œufs, le magazine précise qu'il a ensuite procédé à une injection d'eau salée dans une moitié des œufs et à une injection d'alcool dans l'autre moitié. L'hebdo qui affirme que quelques jours après « les cancers des oeufs alcoolisés étaient deux fois plus importants en volume » et « le réseau vasculaire nourrissant les tumeurs huit fois plus étendu », note que « les chercheurs ont également pu établir que les facteurs de croissance vasculaire des oeufs alcoolisés étaient spécifiquement stimulés par l'alcool ». D'après le journal, cette expérience signifie pour le Dr Gu que « l'alcool peut promouvoir le développement de tumeurs malignes et favoriser leur diffusion » et il recommande aux sujets à risques (par ex femmes génétiquement prédisposées au cancer du sein) « de ne pas boire d'alcool du tout et aux autres de boire en quantité modérée ». Paris Match affirme que cette étude est la première à montrer un lien direct entre alcool et croissance vasculaire.

CANNABIS

Une enquête de Santé magazine sur « les dégâts du cannabis chez les jeunes ». Introduction de l'article sur les regrets exprimés par le Dr Hélène Lida-Pulik, psychiatre dans un service de prise en charge d'adolescents souffrant de troubles psychiques, «
Je regrette que l'usage du cannabis ait été si longtemps banalisé, considéré à tort comme un produit sans danger ». Considérant qu'aujourd'hui « les choses ont changé » notamment avec la tenue d'un colloque sur le thème « Cannabis et adolescence », avec l'ouvrage signé Patrick Huerre et François Marty « Cannabis et adolescence – les liaisons dangereuses », mais aussi avec la campagne d'information qui sera lancée cette année par les autorités publiques sur ce produit, le mensuel souligne qu'en dix ans la consommation de cannabis a fortement augmenté, que trois fois plus d'adolescents de 14-15 ans ont fumé au moins une fois, et que « plus inquiétant » « un élève sur dix » est « grand consommateur » en 2003. D'après le psychiatre, P. Huerre, « Tous les jeunes qui ont fumé un peu de cannabis ne connaîtront pas forcément de problèmes Mais (…) en consommant cette drogue, certains risquent de se mettre en grand danger : des adolescent vulnérables, à tendance dépressive… et ceux souffrant de troubles psychiques (…) ce qui représente au total un jeune sur six ». Le journal qui indique qu'en cas de maladie psychique le cannabis aggrave ou accélère les symptômes (notamment chez les schizophrènes), assure aussi que le traitement devient plus compliqué car cette drogue « a des interactions importantes avec des médicaments dont il est alors difficile, voire impossible d'évaluer l'efficacité ». Notant qu'il peut entraîner des troubles sévères chez les jeunes anxieux ou à tendance dépressive, et induire une dépendance psychique, le magazine souligne qu'il peut à la longue « favoriser des hallucinations, des conduites paranoïaques » de même que les tentatives de suicides sont plus fréquentes chez les jeunes consommateurs réguliers. Le mensuel qui observe que selon la plupart des études, la dépendance physique n'existe pas, signale que pourtant d'après P. Huerre « grâce aux découvertes faites en neurosciences on sait qu'une dépendance psychologique est liée à des modifications dans « la chimie du cerveau » » et que le cannabis a donc « des effets chimiques, biologiques, somatiques qui nécessitent un sevrage autant psychologique que physique ». D'après Santé magazine, la dépendance peut s'installer chez des personnalités différentes et conduire à une vie marginale. Hélène Lida-Pulik explique « la consommation régulière de cannabis conduit souvent à une vie marginale : sortir le soir parfois très tard pour fumer jusqu'à inverser le rythme de sommeil jour-nuit » et elle ajoute « Ces jeunes décrochent alors vis-à-vis de leur scolarité ou de leurs études mais ils ont en même temps le sentiment d'appartenir à un groupe ». Un enseignant assure « l'enfant est parfois surexcité, euphorique ou au contraire prostré, passif. Mais il est plus difficile de « repérer » un enfant sage et silencieux… et suspecter alors l'usage de cette drogue». Le journal qui précise que s'il a de fortes présomptions, l'enseignant commence déjà à discuter avec l'élève de ses difficultés, demande à rencontrer les parents, peut aussi informer le conseiller principal d'éducation ou inciter l'élève à aller voir l'infirmière scolaire, estime que ces initiatives ont plus de chances d'aboutir si « dans l'établissement scolaire tout le monde s'implique pour aider l'enfant ».

Trois questions au psychiatre Patrick Huerre, spécialisé dans la prise en charge d'adolescents. Il considère que certains indices peuvent mettre sur la voie, pour savoir si son enfant fume régulièrement du cannabis : changement de comportement, d'humeur, accès de tristesse, yeux souvent rouges, états d'absence, dégradation des résultats scolaires, sorties modifiées, amis différents, argent de poche dépensé en totalité. Interrogé sur ce que peuvent faire les parents, le médecin répond qu'ils peuvent discuter avec le jeune, prendre l'avis d'un tiers, de leur médecin traitant et donc «
consulter dès qu'ils s'inquiètent » « le mieux étant d'y aller avec son enfant » mais s'il refuse « les parents peuvent consulter seuls ». D'après lui « l'autre difficulté est de convaincre l'adolescent d'être pris en charge » mais celui-ci « peut se tourner vers une consultation spécialisée cannabis (…) qui a déjà l'avantage de « mettre un mot » sur le problème et aide donc à l'accepter ». P. Huerre qui se dit opposé à la dépénalisation du cannabis, dont la consommation « doit rester illégale » estime néanmoins qu'il « faut revoir la loi actuelle qui peut condamner à un an de prison toute personne ayant fumé du cannabis » car cette « sanction très exagérée est inappliquée et … inapplicable » d'où « aucun effet dissuasif ». Il propose un système d'amendes ou "d'autres types de sanctions proportionnées et applicables rapidement pour une prise de conscience immédiate" ainsi qu'une « information sur les aides qu'on peut apporter aux jeunes ».


CONFERENCE DE CONSENSUS, GROSSESSE ET TABAC

PARIS, 30 novembre (APM) - Le jury de la conférence de consensus sur le thème "grossesse et tabac" préconise de créer un observatoire national de la grossesse et de la naissance afin de mieux organiser la lutte contre le tabagisme des femmes enceintes.

Le jury de la conférence de consensus qui s'est tenue à Lille les 7 et 8 octobre sous l'égide de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes), a présenté mardi ses recommandations lors d'une conférence de presse à Paris.

"Nous proposons de créer un observatoire pour pallier le manque de données, l'absence de coordination des actions et l'éparpillement des moyens", a souligné la présidente du jury, Nelly Dequidt, gynécologue obstétricienne et responsable de la mission de protection maternelle et infantile (PMI) de la Moselle.

L'organisateur de la conférence de consensus, le Pr Michel Delcroix, président de l'Association périnatalité prévention recherche information (APPRI), a insisté sur le fait que la plupart des recommandations ne demandent "pas beaucoup de moyens".

Il a évoqué notamment l'importance de l'exemplarité des soignants en rappelant que le taux d'arrêt du tabagisme des patientes est doublé quand les soignants sont non-fumeurs.

Compte tenu du risque du tabagisme passif sur les futures mères et les nouveau-nés, "les maternités doivent être déclarées 'espace totalement non-fumeur' et l'adhésion des maternités au 'réseau maternités sans tabac' doit être favorisée", a précisé Nelly Dequidt.
Par ailleurs, le jury recommande d'inclure un enseignement de tabacologie dans les cursus initiaux et dans la formation continue de tous les professionnels de santé et d'éducation susceptible d'entrer en contact avec les femmes enceintes et les enfants.

Il souhaiterait que soit instaurée une réflexion sur l'intérêt de signaler les espaces fumeurs par la mention "espace fumeur déconseillé aux femmes enceintes et aux jeunes enfants".

Afin de réduire le tabagisme passif des enfants, le jury a également insisté sur l'importance de sensibiliser les assistantes maternelles "aux effets néfastes de leur tabagisme et de celui de leur entourage sur les enfants dont elles ont la charge". Il considère que le tabagisme des assistantes maternelles est à prendre en compte lors de leur agrément.

D'autres mesures demandent simplement une meilleure organisation, telle l'inscription du statut tabagique dans le dossier médical personnel et celle de l'exposition du bébé au tabagisme familial dans le certificat du 8ème jour et dans les deux autres certificats obligatoires au 9ème et 24ème mois.

Enfin, le jury demande l'interdiction de la vente des cigarettes sans tabac (cf dépêche APM du 11 octobre).



REMBOURSEMENT DES SUBSTITUTS NICOTINIQUES

Parmi les recommandations nécessitant un financement figure le remboursement des traitements substitutifs nicotiniques aux femmes enceintes.

"Ces traitements sont recommandés à tout moment de la grossesse en association avec une approche psychologique ou comportementale", a souligné le jury.

Il préconise également la création de lieux de consultation gratuite multidisciplinaire d'aide à l'arrêt du tabac, si possible dans les maternités avec au minimum un tabacologue, une diététicienne! et un p sychologue.

Il demande que soient élaborées des campagnes d'information à relancer périodiquement, notamment sur le rôle du tabagisme dans la survenue des morts subites du nourrisson.

"Il a été montré que 30% des morts subites du nourrisson sont associées à un mauvais couchage et que 30% sont associées au tabagisme", a insisté Nelly Dequidt.

Le jury considère que la meilleure prévention du tabagisme pendant la grossesse est celle qui vise à éviter que les femmes commencent à fumer. Cela passe notamment par la prévention du tabagisme chez les adolescentes grâce à des actions en milieu scolaire, parascolaire et familial.

"Face aux adolescentes, il est important de modifier l'image de la consommatrice de tabac en valorisant l'image de la femme non fumeuse, c'est-à-dire de rompre l'association tabac-femme libre et au contraire de mettre en évidence la dépendance induite par le tabac et de montrer l'influence néfaste du tabac", a indiqué Nelly Dequidt en rappelant que ces mesures doivent s'intégrer dans un processus global de "dénormalisation" du tabac.

"Les maisons des adolescents, qui se développent actuellement, doivent prévoir des actions de prévention et doivent pouvoir proposer une prise en charge pluridisciplinaire du tabagisme", a-t-elle ajouté.

Les recommandations du jury seront prochainement mises en ligne sur le site de l'Anaes, www.anaes.fr.

 

L'apprentissage de la lecture et de l'arithmétique est plus difficile chez les enfants souffrant de fumée passive

(AT) La fumée passive porte atteinte au développement intellectuel des enfants, même en cas d'exposition légère à la fumée passive. C'est ce que confirme une équipe de chercheurs de l'Etat américain de l'Ohio. L'équipe a étudié un groupe représentatif de 4,399 enfants et adolescents entre 6 et 16 ans sur tout le territoire des Etats-Unis.

Si les prestations calculées sont fixées en moyenne à 100 points, celles concernant les enfants livrés à une quantité non négligeable de fumée passive sans fumer eux-mêmes, sont
* de 2,7 points inférieures en ce qui concerne la lecture,
* de 1,9 points inférieures en ce qui concerne les mathématiques.
La perception dans l'espace est également moins bonne chez ces enfants-là.

L'équipe de chercheurs a également mis en évidence que des enfants livrés involontairement à de petites quantités de fumée du tabac montrent eux aussi une incontestable diminution des prestations intellectuelles.

Source: Kimberly Yolton et al., Exposure to Environmental Tobacco Smoke and Cognitive Abilities among U.S. Children and Adolescents, in: Environmental Health Perspective 2005; 113: p. 98 à 103

http://ehp.niehs.nih.gov

 .

10.1.2005


Gène et dépendance

Madame Figaro qui affirme qu'un « gène unique pourrait susciter le dépendance à la cigarette » rapporte que des biologistes californiens ont rendu des souris 50 fois plus dépendantes au tabac en modifiant un de leurs gènes. Le magazine assure que « grâce à cette découverte les scientifiques espèrent trouver de nouveaux traitement de sevrage tabagique pour l'homme ».



Drogue : faire de la prévention dans la petite enfance

Libération de vendredi indique que « loin des campagnes d'informations sur les dangers de la toxicomanie, une étude tente de trouver, chez les petits, l'origine des conduites à risques ». Le journal rapporte que selon Jean François Valette, directeur de l'Associations Aides alcool à Lyon, qui vient de publier, avec l'Observatoire régional de santé, une étude sur la prévention des conduites à risque dans la petite enfance « la vulnérabilité psychique se construit entre la grossesse et la fin de la maternelle et joue un rôle en matière de prises de risques à l'adolescence ou plus tard lorsqu'un événement ou une difficulté viennent réactiver un traumatisme existant». Selon lui « il ne s'agit pas d'éviter toute souffrance (aux enfants) mais de tenter de repérer le moment ou elle devient traumatique ». Estimant que cette démarche « innovante (…) prend à rebrousse poil le dispositif de prévention actuel » où la plupart des actions « se concentrent sur les adolescents », le journal précise que d'après l'alcoologue « le plus souvent il s'agit d'une approche basée sur les risques et les dangers de tel produit ou de tels comportements ». Et Libé de commenter « A preuve le thème de la future campagne sur le cannabis « qui « alertera les jeunes sur les risques liés à une fumette régulière ». Le quotidien qui assure que selon l'enquête « ce n'est pas un déficit d'information sur les dangers qui est à l'origine des prises de risques des patients » rapporte que selon les résultats de l'enquête - réalisée à partir de témoignages de professionnels de l'enfance et d'une analyse des bibliographies existantes - « la façon dont l'enfant vit au cours de la journée les séparations d'avec ses parents puis d'avec les professionnels qui s'occupent de lui conditionne en partie la qualité du lien qu'il entretiendra avec son environnement social ». D'après JF Valette « sans lien, il n'y a pas (…) de construction psychique » et « si les liens sont trop forts ils risquent de devenir des nœuds qui permettent la souffrance en plaçant l'enfant dans la passivité absolue ». Pour Denis Fontaine, médecin de santé publique, il faut demander aux professionnels « d'intégrer l'importance d'instaurer un climat général qui permette d'accompagner l'enfant vers l'autonomie en lui donnant un cadre ». Le journal développe en conclusion les pistes proposées par les auteurs pour « favoriser ce climat préventif » avec groupes de parole au sein des équipes de professionnels, présence d'une personne référente pour chaque enfant à l'accueil, aménagement des crèches avec sas d'entrée et de sortie « doux et progressifs », meilleure formation des assistantes maternelles.

MILDT 3/01/05

 

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